Disclamer : tout appartient à JKR sauf l'histoire qui est de moi...


Petites précisions : cet OS commence pendant la sixième année d'Harry.

Sirius a été innocenté et il est devenu auror tandis que Remus est le professeur de défense contre les forces du mal. Rogue est toujours professeur de potion.


Cette mini-fic' était un OS mais vu sa longueur, on m'a conseillé de le couper en plusieurs chapitres...

Donc voilà, 4 chapitres et cette mini-fic' est bel et bien terminée !


A l'infirmerie de Poudlard, tout était calme. Seul un lit était occupé et le patient qui s'y trouvait était profondément endormi.

Il n'entendait pas l'agitation qui régnait dans le bureau de Mrs Pomfresh, car malgré l'heure tardive, Dumbledore, McGonagall et Rogue étaient plongés dans une conversation très animée avec l'infirmière.

- Des changements Pompom ? s'enquit Dumbledore.

- Aucun, répondit-elle.

- Mais que se passe-t-il encore ? s'exclama McGonagall.

- Il n'a rien, il est entièrement remit, du moins physiquement mais psychologiquement il semble assez marqué, répondit l'infirmière. Et il faut rajouter qu'il refuse de s'alimenter correctement, il est en train de perdre du poids ce qui, à long terme va devenir dangereux pour lui…

- Après tout ce qu'il a vu et subit, il n'y a rien d'étonnant à ça ! dit Rogue sur un ton froid. Il va avoir besoin de parler à un moment…

- Sauf qu'il refuse catégoriquement de répondre à nos questions ! le coupa McGonagall.

- Il est encore sous le choc Minerva ! répliqua-t-il abruptement.

- Sous le choc ? répéta-t-elle.

- Bien sûr ! Ce n'est qu'un gamin, il a seize ans Minerva ! Seize ans et il a tué des dizaines de personnes lors de la dernière bataille !

- Nous étions en guerre, tout le monde à tué…

- Sauf qu'on n'a pas seize ans ! le coupa-t-il irrité.

- Allons, Minerva, Severus, on se calme, dit Dumbledore d'une voix douce. Minerva, je pense que Severus a raison. Quand on a seize ans, on n'est pas préparé à tuer des gens, aussi cruels soient-ils… Voldemort est mort grâce à lui, c'est vrai, mais imaginez ce qu'il peut ressentir… Et n'oubliez pas qu'il a été torturé par Voldemort en personne pendant plus de cinq jours et personne ne sait ce qu'il a subit... Enfin, presque personne, se reprit-il avec un regard de reproche vers Rogue.

- Je vous l'ai déjà dit Albus, ce n'est pas à moi d'en parler… Mais je comprend qu'il ait besoin d'un peu de temps, murmura-t-il.

- Il va falloir qu'il se décide à parler Albus, ajouta Pomfresh. Il ne pourra pas vivre en gardant tout ça pour lui et vous le savez aussi bien que moi… Il est là depuis plus de trois semaines et depuis qu'il s'est réveillé, il y a deux semaines maintenant, il n'a toujours pas prononcé un seul mot… Il m'inquiète sérieusement…

- Laissons-lui encore un peu de temps, déclara Dumbledore. Dans une semaine, vous l'autoriserez à sortir de l'infirmerie. Peut-être qu'il parlera une fois qu'il aura reprit les cours… De toute façon, dans deux semaines c'est les vacances de Noël, on aura le temps de voir s'il y a des changements et si ce n'est pas le cas, de mettre en place ce qu'il faut pour le faire réagir.

- Il faut qu'il parle Albus, murmura Rogue. Je sais par quoi il passe et je peux vous assurer qu'il ne s'en sortira pas s'il reste silencieux…

Des hurlements de terreurs se firent soudain entendre dans la pièce voisine.. Mrs Pomfresh courut aussitôt jusqu'à son patient, les trois professeurs sur ses talons.

Elle réussit à le sortir de son cauchemar mais la peur était gravée dans ses deux prunelles couleur émeraude.

- Voulez-vous en parler Mr Potter ? s'enquit doucement l'infirmière.

Harry fit non de la tête, comme toujours. Il ne voulait pas parler, ne pouvait pas. C'était au-dessus de ses forces de raconter ce qui le rongeait. Ron, Hermione, Ginny, Seamus, Dean, Neville, son parrain en compagnie de Remus, Mrs et Mr Weasley… Ils étaient tous venus pour essayer de lui arracher ne serait-ce qu'un mot, mais ça avait été un échec total.

Harry se recoucha, prenant soin de tourner le dos à l'infirmière et ferma les yeux. Les quatre adultes retournèrent alors silencieusement dans le bureau, la mine soucieuse.

- Je n'ai rien d'autre à ajouter Albus, il doit parler ! s'exclama Rogue.

- Et bien trouvez une solution Severus ! s'impatienta Dumbledore.

- Je vais y réfléchir, ne vous inquiétez pas. Où est donc Remus ? ajouta-t-il en s'arrêtant sur le seuil de la porte.

- Où voulez-vous qu'il soit ? s'enquit Dumbledore avec un sourire malicieux. Il est chez Sirius, comme chaque weekend…

Rogue fit une petite moue dégoutée avant de s'éclipser.

- La seule solution que je vois pour le faire parler, c'est une potion mais c'est beaucoup trop risqué, déclara l'infirmière.

- Je suis d'accord avec vous, il ne faut pas le forcer, il doit parler de lui-même. Avec la potion, on ne ferait qu'empirer la situation… Je vais réfléchir à une solution sans risque, murmura Dumbledore.

Finalement, McGonagall et Dumbledore quittèrent l'infirmerie tandis que l'infirmière s'occupait de finir de ranger son bureau.

La semaine passa sans le moindre changement. Le dimanche après-midi, Sirius et Remus vinrent le voir.

- Alors mon grand, comment vas-tu ? s'enquit Sirius avec un sourire.

Harry haussa les épaules et se renfonça dans ses couvertures tandis que Sirius et Remus échangeaient de nouveaux regards inquiets.

- Tu sais que tu sors aujourd'hui de l'infirmerie ? lui demanda Remus.

Harry se contenta d'hocher la tête et ferma les yeux.

- Harry, murmura Sirius. Si tu ne nous dis rien, comment veux-tu que l'on t'aide à aller mieux ? Il faut que tu nous parles, que tu nous dises tout ce que tu as sur le cœur…

Tout en parlant, Sirius s'était rapproché de son filleul et avait passé un bras autour de ses épaules. Harry s'était serré un peu plus contre lui et avait caché son visage dans le torse de son parrain.

Les seules personnes qu'Harry autorisait à le réconforter ainsi étaient son parrain, Remus, Hermione et Ron. Les autres, il les repoussait, parfois assez violement, ce qui n'avait pas manqué de surprendre Mrs Weasley lorsqu'elle était venu le voir et qu'elle avait voulu le prendre dans ses bras.

- Harry, je sais bien que tu ne l'aimes pas beaucoup, et toi non plus Sirius, ajouta-t-il en se tournant vers son compagnon, mais peut-être que tu devrais essayer de parler avec Severus, enfin le professeur Rogue. C'est lui qui t'a… Enfin, qui t'a ramené de là-bas et avec son rôle d'espion, je suis sûr qu'il était au courant de tout ce que tu as pu subir.

Harry avait levé les yeux vers lui et Remus frissonna en croisant son regard. Un voile semblait assombrir ses yeux dans lesquels on pouvait lire beaucoup d'émotions : peine, douleur, tristesse, tout était mélangé mais aucune lueur heureuse n'en émanait.

- Penses-y, d'accord ? chuchota Sirius car bien qu'il n'aimait pas Rogue, il devait bien admettre que sans lui, son filleul serait sûrement mort.

Harry croisa le regard de son parrain et fit un imperceptible hochement de tête.

- Mr Black ? appela soudain l'infirmière. Pouvez-vous venir dans mon bureau quelques minutes ?

- Oui, bien sûr, répondit-il en se levant.

Quand Sirius fut parti, Remus prit sa place auprès d'Harry.

- Tu sais Harry, lorsque j'ai été mordu et que je suis devenu ce que tu sais, pendant très longtemps j'ai refusé d'en parler. La première fois que j'ai abordé le sujet, c'était avec Sirius et James… D'abord, je n'ai pas voulu répondre à leurs questions alors que je savais qu'ils savaient… Et puis, ils ont insisté, ils m'ont montré que je pouvais être ce monstre à chaque pleine Lune mais que malgré ça, je resterais leur ami… Alors tout doucement, j'ai fini par m'ouvrir à eux et à partir de ce moment là, je me suis senti plus léger… Parler m'avait soulagé même si le faire avait été difficile…

Pendant le récit de Remus, Harry n'avait toujours pas ouvert la bouche, il s'était contenter de se serrer contre lui. Il avait comprit le message mais il était incapable de faire ce qu'ils attendaient tous de lui : parler.

- On sait qu'il te faudra du temps Harry mais on a confiance en toi, lui murmura Remus. On sait que, quand tu seras prêt, tu nous diras ce qui ne va pas. En attendant, tu sais que mon bureau est toujours ouvert si tu as besoin de moi…

Harry hocha la tête et laissa une larme rouler sur sa joue. Remus la vit mais ne fit aucun commentaire tandis que Sirius revenait en compagnie de l'infirmière.

- Aller, il est temps que vous retourniez dans votre dortoir, déclara Pomfresh. On vous laisse vous changer…

Harry se changea lentement, cela lui faisait bizarre de remettre l'uniforme de l'école après avoir passé un mois dans l'infirmerie. Une fois entièrement vêtu, il passa de l'autre côté des paravents où l'attendait Sirius, Remus et l'infirmière.

Là, l'infirmière lui fit ses dernières recommandations et Sirius et Remus lui dirent au revoir. Il avait à peine mit un pied hors de l'infirmerie qu'Hermione lui avait déjà sauté dans les bras. Ron l'avait ensuite gentiment écartée afin de l'étreindre à son tour.

Ils avaient aussitôt prit la direction de la grande salle, puisqu'il était déjà l'heure du diner. Hermione en avait profité pour lui faire un récit détaillé de ce qu'elle ne lui avait pas encore dit lors de ses visites.

Lorsqu'il entra dans la grande salle, tous les regards se fixèrent sur lui ce qui le mit extrêmement mal à l'aise. Si Hermione ne lui avait pas attrapé la main pour l'entrainer à sa suite, il aurait fait demi-tour aussitôt.

Une fois assis entre ses deux meilleurs amis et face à Seamus, Dean et Neville, il se décontracta un peu. Les conversations autour de lui étaient joyeuses mais à aucun moment il n'ouvrit la bouche pour participer. Evidemment, la faible quantité de nourriture qu'il avala ne passa pas inaperçu.

- Tu… Tu ne manges pas plus ? s'enquit Hermione avec hésitation.

Il lui fit signe que non et elle n'insista pas. Il sentit cependant plusieurs regards peser sur lui et lorsqu'il leva les yeux vers la tables des professeurs, il découvrit rapidement à qui ils appartenaient : Remus, Dumbledore, McGonagall, Pomfresh et Rogue.

Il attendit patiemment que Ron finisse de manger, ce qui était toujours long au vue de la quantité de nourriture qu'il absorbait. Ils grimpèrent ensuite tous les trois jusqu'à leur salle commune, et Harry monta directement se coucher sous les regards anxieux de ses meilleurs amis.

La semaine de cours fut très longue pour Harry. Tout d'abord, il n'arrivait pas à dormir puisqu'il était hanté par ses cauchemars. La solution qu'il avait trouvé pour se calmer était de prendre sa cape d'invisibilité et d'aller se promener dans le château.

Forcément, la journée il était épuisé mais il faisait de son mieux pour suivre en cours. Il se faisait le plus petit possible en classe, travaillant silencieusement et ses professeurs ne l'interrogeaient jamais. Même Rogue avait arrêté de le rabaisser avec des sarcasmes, ce qui lui avait permit de rendre des potions bien meilleures qu'avant.

Malefoy avait bien évidement tenté de le faire sortir de ses gonds mais à part des regards noirs, il n'avait eu en retour aucune parole à son plus grand agacement.

Harry avait décidé de rester au château pour les vacances puisque son parrain était en mission. Remus lui avait dit que s'il voulait, ils iraient tous les deux fêter Noël en dehors du château mais Harry avait préféré rester ici.

Hermione rentrait fêter Noël avec ses parents et Ron rentrait au Terrier avec sa sœur. Il ne restait que très peu d'élèves pour les vacances. Harry était le seul Gryffondor, il y avait aussi trois Serdaigles, cinq Poufsouffles et deux Serpentards. La seule personne qu'il connaissait était un des Serpentards puisqu'il s'agissait de Drago Malefoy, les autres étaient tous des deuxièmes ou troisièmes années.

Pour les repas, Dumbledore avait choisit de ne laisser qu'une seule table où professeurs et élèves mangeraient ensemble. Il aurait de toute façon était un peu stupide de laisser les cinq tables alors qu'il n'y avait plus que onze élèves, l'infirmière et les professeurs Dumbledore, McGonagall, Lupin et Rogue

Maintenant qu'il était seul dans le dortoir, Harry ne prenait plus la peine de prendre sa cape pour ses sorties nocturnes. Depuis le début des vacances, il avait trouvé refuge en haut de la tour d'astronomie et ce, malgré le froid et la neige. Il restait de longues heures là-haut, plongé dans ses souvenirs, les larmes roulant sur ses joues la plupart du temps.

La journée, il allait souvent tenir compagnie à Remus dans son bureau et ensemble, ils prenaient le temps d'écrire des lettres pour Sirius. Il recevait aussi des hiboux d'Hermione et Ron qui étaient, bien évidement, inquiet pour lui mais il faisait de son mieux pour les rassurer.

Cela faisait trois jours que les vacances avaient débuté, il n'était pas loin de deux heures du matin et Harry était assis au sommet de la tour d'astronomie, le front posé sur ses genoux. Il n'entendit pas les pas qui se rapprochèrent de lui et qui s'arrêtèrent à moins de deux mètres.

- Potter ! Qu'est-ce que tu fiches ici ? s'exclama-t-il.

Harry releva brutalement la tête vers lui, inconscient de l'était pitoyable dans lequel il se trouvait. Malefoy fut choqué de le voir ainsi. Il en perdit même son masque d'indifférence et ses airs supérieurs.

- Heureux ? explosa alors Harry en se relevant. Tu vas pouvoir dire à tout le monde que…

Il s'interrompit de lui-même, il avait parlé sans même en avoir conscience. S'il n'y avait pas eu un mur derrière lui, il serait surement retombé lourdement au sol. Il tremblait de tous ses membres et ses larmes ne semblaient pas vouloir s'arrêter.

Malefoy ne savait toujours pas comment réagir. Il savait qu'Harry venait de parler pour la première fois depuis de longues semaines, et il ne pouvait nier qu'il était touché par la douleur qui émanait de lui. Finalement, il décida de reprendre leurs bonnes vieilles habitudes :

- Tu as retrouvé ta langue on dirait, railla-t-il.

- Va te faire voir Malefoy ! cracha-t-il. Je n'ai pas besoin de ton aide pour me détruire alors va-t-en !

Malefoy en resta encore une fois bouchée bée, depuis quand Potter essayait-il de se détruire ?

Harry profita de son silence pour tenter de partir en courant mais son état ne lui permit pas. Il trébucha juste devant Malefoy qui le rattrapa par un bras.

Ils restèrent plusieurs secondes sans bouger, Malefoy tenant toujours Harry. Ce fut Harry qui réagit en premier, il dégagea son bras et se laissa tomber au sol. Il rampa jusqu'au mur et reprit sa position initiale, ses bras serrant ses jambes contre lui.

- Tu as largement de quoi m'humilier alors laisse-moi maintenant ! lui dit Harry d'une voix secouée de sanglots.

- Je n'ai pas l'intention de t'humilier ainsi, murmura Malefoy avant de s'en aller.

Harry eut beaucoup de mal à se calmer après ça et ce n'est que de longues heures plus tard, qu'il regagna enfin son dortoir.

Comme chaque matin, il ne prit même pas la peine d'aller prendre son petit déjeuner et après avoir répondu aux lettres d'Hermione et Ron, il alla frapper au bureau de Remus.

- Bonjour mon grand ! le salua-t-il dès qu'il fut entré.

- Bonjour, murmura faiblement Harry.

Remus le regarda avec ahurissement et Harry lui fit un pauvre sourire.

- Content de te réentendre, dit-il à voix basse. Et… Qu'est-ce qui t'a… Décidé ? s'enquit Remus avec hésitation. Il s'est passé quelque chose ?

- Oui, mais je ne veux pas en parler, répondit-il en baissant les yeux.

- Harry, chuchota-t-il en le prenant dans ses bras. Je ne te forcerais jamais à me dire quoi que ce soit, et Sirius non plus.

Harry puisa un peu de courage dans cette étreinte, psychologiquement il était à bout et ses larmes n'étaient jamais bien loin. Bien sûr, il savait que jamais Remus ou Sirius ne le forcerait mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable de ce qu'il leur cachait. Il était certain que Rogue n'avait pas dévoilé tout ce que Voldemort lui avait fait subir, et il ne pouvait que l'en remercier.

Cependant, l'interaction qu'il avait eu avec Malefoy cette nuit lui avait permit de sortir de son silence et surtout, de lui faire prendre conscience qu'il avait réellement besoin d'aide contrairement à ce qu'il avait pensé jusque là.

Il passa le reste de la matinée avec Remus. Ils étaient allés s'installer dans les appartements de celui-ci et ils avaient prit place sur le canapé. Harry avait trouvé refuge dans les bras de Remus, comme souvent en ce moment.

Cette nuit là, il retourna en haut de la tour d'astronomie et il ne put s'empêcher d'être irrité lorsqu'il vit arriver Malefoy.

- Qu'est-ce que tu es venu faire ici encore ? s'exclama Harry avec fureur.

- Tu n'es pas le seul à aimer venir ici je te signal ! riposta-t-il.

- Sauf que jusqu'à hier, tu n'es jamais venu ! Alors d'où te vient cette soudaine envie de prendre l'air à une heure du matin ? l'interrogea-t-il avec haine.

Malefoy ne répondit rien. Lui-même se demandait ce qui l'avait poussé à revenir ici cette nuit, car voir un Potter en larmes n'avait rien de réjouissant. Finalement, il haussa les épaules et se détourna de lui. Il alla s'accouder sur le parapet et fixa son regard sur le lac, prenant soin d'ignorer les sanglots qu'essayait d'étouffer Harry.

Les nuits suivantes furent identiques. Harry restait recroquevillé dans un coin et Malefoy observait le parc, jetant des coups d'œil à Harry de temps en temps.

Le soir de Noël, Harry fut bien obligé d'aller diner en même temps que les autres. Son état ne passa cependant pas inaperçu car Mrs Pomfresh lui dit discrètement de passer la voir le lendemain.

Harry s'installa entre Remus et une fille de Serdaigle et se retrouva face à Rogue qui avait pour voisin Dumbledore et Malefoy.

Il écouta plus qu'il ne parla et se força à prendre une entrée, un plat et un dessert. Pendant tous le repas, les pétards surprises avaient explosé un peu partout autour de la table et chacun se retrouva avec plusieurs objets trouvés à l'intérieur.

Harry n'attendait qu'une seule chose, que Dumbledore donne enfin l'autorisation de s'en aller. Il avait trop mangé pour n'inquiéter personne et le regrettait maintenant.

Enfin le repas se termina et McGonagall et l'infirmière furent les premières à s'en aller. Harry attendait qu'un élève s'en aille pour en faire de même. Il était de plus en plus mal et blanc comme un linge, ce qui inquiéta Remus qui discutait avec lui. Il remercia intérieurement les deux Serpentards de s'être levé, s'excusa auprès de Remus et traversa la grande salle en essayant d'être le plus naturel possible car il sentait des regards peser sur lui.

Dès qu'il fut hors de vue, Harry fonça au 6ème étage et alla s'enfermer aux toilettes. Après avoir renvoyé tout ce qu'il avait avalé, il alla se rincer la bouche au lavabo.

Tous ses membres étaient parcourus de violents tremblements et ses jambes refusèrent de le porter plus longtemps. Il s'écroula alors au sol et ferma les yeux.