Bonsoir ! Bon encore une connerie écrite sur un coup de tête^^' je ne sais pas encore si je vais continuer, même si je pense que si... au moins pour un petit lemon, peut-être ? A vous de juger...

Désolée par avance pour les fautes de frappes, d'orthographes et autres choses polluant la lecture^^'


Je crie. Je hurle. Je pleure. J'implore.

A l'aide !

Je suis seul. On me sort de cette cage putride. Toutes ces mains avides sur moi… je vous hais ! Elles me lacèrent. Elles me caressent. Elles me griffent. Elles s'enfoncent en moi.

A l'aide ! Quelqu'un ! N'importe qui !

Arrêtez !

Je les entends rire. Je les entends prier. Je les entends s'esclaffer.

Ces mains… ces horribles mains sur moi.

Je crie encore.

On me frappe.

Je pleure.

On m'écarte les bras et les jambes.

Je ne peux plus bouger et…

On me brûle ! On me marque comme du bétail.

J'ai mal ! J'hurle, je pleure. J'implore ma Mère, j'implore mon Père, j'implore Dieu.

Personne. Personne ?

Je les entends rire.

Je vois une lumière. Un couteau.

Une main la tient et elle s'abat sur moi.

J'hurle, encore plus fort. Je ne respire plus. Je cherche mon air. J'ai mal.

_ Bocchan !

J'hurle encore.

_ Bocchan !

Je sens une vive chaleur contre moi. On me serre fort, entre des bras puissants. J'halète, je cherche mon air de nouveau.

_ Doucement. Je suis là. Calmez-vous. Tout va bien.

Ciel ouvrit ses yeux, sa tête était enfouie dans une nuque avec des cheveux corbeaux. Le jeune garçon reprit doucement sa respiration, ses frêles mains serrèrent le frac noir.

_ Seba… Sebastian, murmura-t-il.

Une main gantée vint tapoter doucement ces cheveux gris bleutés.

_ Oui, c'est moi.

Ciel se dégagea, se rendant enfin compte qu'il était dans les bras de son majordome. Il rougit quelques instants.

Sebastian soupira de soulagement et il recoucha son jeune maître, encore étourdi.

_ Vous faisiez encore un cauchemar, je vous ai entendu crier.

Ciel le toisa, sans dire un mot. Puis il baissa les yeux, oui, il avait encore cauchemardé.

Une main gantée vint près de sa joue, le touchant brièvement. Ciel recula d'un coup, surpris et il lança un regard noir sur son domestique.

_ Une larme, s'expliqua-t-il.

Choqué, le Comte ne sut pas qui répondre. Puis, il sentit en effet que ses yeux lui brûlaient, ses joues étaient fraiches à certains endroits. Il porta ses mains à ses yeux et constata avec horreur qu'il avait pleuré. Il sécha ses larmes brutalement, ayant honte de lui-même… surtout devant ce démon !

Ce dernier se releva, reprenant le candélabre allumé pour l'occasion.

_ Voulez-vous un verre d'eau, monsieur ? Ou mieux, un bon chocolat avec une sucrerie ?

Ciel leva les yeux vers lui.

_ Oui, je veux bien un chocolat.

Le majordome s'inclina.

_ Yes, My Lord.

Il laissa le candélabre et il partit de la chambre, laissant Ciel seul. Le jeune garçon frissonna, il ramena ses genoux à son torse, assis sur le lit. Il regarda d'un mauvais œil sa chambre. Il avait peur. Il devait bien l'avouer, il avait peur malgré la lumière.

Ciel attrapa sa robe de chambre en soie bleu installée au pied de son lit. Il sortit de la couette et ses pieds touchèrent le tapis. Il attrapa le candélabre et il sortit de sa chambre. Le sol était froid, lui procurant une sensation désagréable de chair de poule.

Les flammes des bougies dansèrent, modulant d'étranges ombres dans le couloir. Le jeune Comte serra les dents et il avança jusqu'au salon. Par chance, le feu de la cheminée était encore allumé. Etant en hiver, il fallait chauffer un maximum les pièces du manoir. Quant il neigeait, toute la demeure se retrouvait glacée.

Ciel posa le candélabre sur une table et il avança vers un fauteuil en velours, placé juste devant l'antre, comme s'il n'attendait que lui. Le Comte se posa, ramenant une fois de plus ses genoux contre lui.

Ses yeux vairons fixèrent les flammes dansantes. A la fois rassurantes mais dangereuses… mais cette nuit-, elles étaient dangereuses et destructrices…

Ciel fut tiré de sa rêverie par des coups de porte. Sebastian se tenait sur le seuil, avec un plat dans son autre main.

_ Je savais que vous étiez ici. Vous n'aimez pas trop dormir dans votre chambre ces temps-ci, je me trompe ?

Ciel ne répondit pas, et attendit que son domestique lui apporte son chocolat et la sucrerie tant attendus.

Sebastian tira une console baroque où il déposa le plateau en argent. Il prit la tasse de chocolat chaud, l'enroula avec un petit mouchoir brodé et le tendit à son jeune maître qui le prit.

_ Faites attention, il est chaud.

Ciel souffla légèrement dessus et il trempa ses lèvres, les retirant aussitôt.

_ Je vous l'avais dit.

_ J'ai froid.

_ Je vais vous chercher une couverture.

Les yeux du jeune garçon s'écarquillèrent d'horreur. Il posa sa tasse et il attrapa l'un des pans de la queue-de-pie.

_ Non !

Sebastian le regarda surpris. Ciel le lâcha et baissa les yeux.

Mais qu'est-ce qui m'a pris ?

_ Non, rien. Vas-y.

Le démon le dévisagea sans mot dire. Ciel leva de nouveau les yeux, un peu timide.

_ Quoi ? Cracha-t-il.

Sebastian l'attrapa par la taille, le souleva tandis que lui s'assit sur le fauteuil et rassit son jeune maître sur lui.

_ Est-ce mieux ainsi ?

Le jeune garçon était tétanisé. Que venait de faire son majordome ? Cependant, une agréable chaleur se propagea en lui, venant du corps de son domestique.

_ Bocchan, ne soyez pas tendu. Voulez-vous votre part de tarte aux fraises ?

Il accompagna ses paroles par les gestes, Ciel se trouva alors nez à nez avec le gâteau. Ses yeux vairons rencontrèrent les yeux vermeils du démon. L'enfant soupira et il attrapa sa part, avalant une petite bouchée.

Les flammes crépitèrent tandis que le jeune Comte dévora la tarte et but le chocolat encore bien chaud. Une fois finie, Ciel voulut se lever mais Sebastian l'empêcha.

_ Quoi encore ? Siffla le jeune maître.

Le démon sourit.

_ Vous allez encore avoir froid si vous touchez le sol et du coup, vous plaindre.

_ Tu n'as qu'à me porter !

Le majordome eut un large sourire et il se leva en portant le jeune garçon dans ses bras. Ils allèrent en direction de la chambre de… Sebastian ?

Ciel le fixa, interrogatif.

_ Ma chambre est de l'autre côté.

_ Vous avez peur de dormir dans votre chambre.

_ Non, je n'ai pas peur ! Ramène-moi là-bas !

_ Si vous ne dormez pas assez, enchaîna le diable en ignorant les protestations de son maître, vous allez encore pallier à vos études. Donc, non.

Ciel était estomaqué.

_ Merci de me laisser le choix !

Sebastian sourit de nouveau. Ils arrivèrent dans le chambre du démon, qui était bien petite comparée à celle du Comte. Mais étrangement, elle paraissait plus chaleureuse que la sienne. Le démon fit assoir Ciel sur son lit, tandis qu'il défit les draps et la couverture. D'un geste, il l'invita à entrer à l'intérieur. Le jeune garçon s'y faufila en enlevant sa robe de chambre. Il frissonna de nouveau.

_ Il fait toujours aussi froid.

_ Oh, oui, pardonnez-moi.

Sur ce, Sebastian se mit lui aussi sur le lit, surprenant Ciel une fois de plus.

_ Mais qu'est-ce qu…

_ Chut, intima le démon en mettant un doigt sur ses lèvres.

Ses yeux carmin plongèrent dans les yeux vairons de son contractant. Ce dernier déglutit et il rougit. Sebastian enleva ses doigts et il déposa ses lèvres contre celle de l'enfant.

C'était doux, chaud, légèrement humide.

_ Avez-vous un peu plus chaud ainsi ?

Ciel acquiesça.

_ Voulez-vous que je continue ?

Le Comte parut hésité, puis, le regardant dans les yeux.

_ Oui, répondit-il déterminé mais non moins rougissant.

Sebastian sourit de nouveau et il l'embrassa. Leurs lèvres furent juste collées, puis, la langue de son aîné quémandant l'ouverture de son vis-à-vis. Ciel accepta, complètement inexpérimenté. Cependant, il se laissa guider, envouté par son démon. Il passa ses bras autour de son cou alors que leurs langues se tâtèrent délicatement. Sebastian poussa les couvertures pour rejoindre son jeune maître, voulant le sentir. Ses mains gantées défirent son frac, puis sa jacket et ainsi de suite jusqu'à se retrouver torse nu. Il enlaça son jeune maître, profitant de l'occasion pour enlever ses gants.

Sebastian se défit de ses lèvres et il se pencha vers son oreille :

_ Bocchan.

Ciel ferma les yeux, ses mains agrippèrent les cheveux corbeaux du démon. Il respira son odeur attrayante, puis, il se laissa coucher, fatigué.

Sebastian le vit et sourit.

_ Reposez-vous, vous en avez besoin. Je vous laisse tranquille pour ce soir.

Il se redressa, s'apprêtant à sortir du lit quand la main de Ciel l'empêcha.

_ Reste avec moi, murmura-t-il écarlate.

Sebastian sourit tendrement et il revint dans les couvertures, enlaçant Ciel contre lui.

_ Bien sur.

Il caressa les cheveux gris bleutés et il l'observa jusqu'à que l'enfant s'endorme dans ses bras. Il soupira.

_ Et me voilà encore frustré, murmura le démon.