Riza leva les yeux de sa paperasse en entendant la porte du bureau s'ouvrir. Elle haussa les sourcils en voyant Roy entrer. Un lundi matin ? Avec une heure d'avance ? Et la sourire aux lèvres ? En fredonnant légèrement ? La colonelle venait de passer dans la 4ème dimension. Le général s'assit à son bureau et s'attaqua aux dossiers en retard. Sans rechigner.
Ok. Il y avait définitivement un problème.
-Général ? Vous ne vous sentez pas bien ? s'inquiéta-t-elle. Vous avez de la fièvre ?
Mais l'intéressé lui sourit.
-Je me suis simplement levé de très bonne humeur, répondit-il.
Riza se raidit. Sans doute une de ses conquêtes qui s'était révélée particulièrement habile de ses mains… ou d'autre chose. Elle ne voulait pas y penser. Sans un mot, la colonelle se reconcentra sur l'amas de feuilles devant elle.
Le reste de l'équipe arriva peu à peu et la journée se déroula sans incident. Pas un reproche ne fut adressé au général, il travailla ce jour-là sérieusement et efficacement et resta jusqu'à tard le soir pour finir les dossiers restants.
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Riza leva les yeux de sa paperasse en entendant la porte du bureau s'ouvrir. Roy entra, lui sourit et s'installa à son bureau. Une heure d'avance. Encore.
La veille, il était parti trop tard pour un dîner. Pas de nouvelle conquête ?
La journée passa comme la précédente.
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Le reste de la semaine fut semblable. Il arrivait tôt, travaillait la plus grande concentration, sans s'interrompre que pour manger. Le soir, pas de dîner. Le jour, pas de pauvre femme éplorée appelant pour réclamer son amant, qui avait subitement disparu au petit matin.
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22h31. Roy posa son stylo et rassembla ses affaires. Il sourit à Riza avant de partir.
Il rentra chez lui en hâte, se changea et s'endormit, enroulé dans ses draps.
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Riza éclata de rire et se pendit au cou de son mari. Roy lui adressa un sourire éclatant et l'enlaça en retour. Il l'embrassa tendrement et enfouit son nez dans son cou. Il pourrait entendre son rire en continu pour le restant de ses jours et être toujours autant sous le charme. Il ne se lassait pas d'écouter son rire, de regarder son sourire, même après dix ans de mariage. Elle restait pour lui la femme merveilleuse aux yeux caramel envoûtants qui l'avait charmé. Riza glissa doucement la main dans ses cheveux et appuya ses lèvres roses à son oreille pour murmurer "Je t'aime". Puis elle posa sa tête sur l'épaule de Roy et commença à fredonner doucement.
"Sweet dreams are made of this..."
