Pairing: LuciferxBélial
Ahaha je l'ai enfin fait celui-ci! Depuis le temps...
C'est pas simple de se mettre dans sa tête, à Bélial x_x trop compliqué(e?)

Allez bisous!


Son Paradoxe

Il serait mort pour lui.
Elle serait morte pour lui.

Peu importe le sexe, Bélial aurait donné sa vie pour son seigneur.

Elle, disons elle, qui avait incarné la luxure et la lubricité pendant des siècles, à travers toutes les époques, était devenue le symbole d'une fidélité parfaite. Maladive et malsaine certes, mais une forme de fidélité infaillible tout de même.
Des fois, elle se disait même qu'elle pouvait prendre la place de représentante du Paradoxe personnifié.

Elle aurait tué pour un baiser de Lucifer. Mais elle aurait jeté ce contact aux orties tout de suite après. S'il cédait à ses avances, elle en serait si comblée… qu'elle le repousserait en riant, dédaigneuse. Et ça… elle ne le supporterait pas.
Elle n'avait même pas le droit de l'effleurer, sous peine d'une flopée d'injures. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle promenait régulièrement ses doigts sur le visage de son seigneur, de sa raison de vivre. Pour que pour une fois, il lui parle.

Sa voix puissante, vibrante, l'ébranlait jusqu'au plus profond de ses entrailles, et rien que pour l'entendre plus souvent, elle se damnerait –si cela n'avait pas encore été fait. Parfois même, elle poussait l'audace jusqu'à lui voler un baiser, qui lui était retourné par un coup, ou un simple « lâche-moi, putain. » calme et posé, comme le premier jour de leur rencontre.

Elle aimait se remémorer ce moment en recréant cette scène.

Lucifer ne la lassait jamais.

Et puis, quelques siècles plus tard, il y avait eu cet homme, qui lui ressemblait tant… Pas d'erreur possible. Elle l'avait sauvé, comme une faiblesse. Elle voulait au moins voir ce visage encore un peu… Et puis quand il l'avait attrapée par le poignet elle s'était sentie… si importante.
Ses yeux d'or l'avait dévisagée, comme s'il la redécouvrait. Il la regardait.
Il la voyait.

Elle avait même lu cette question qui la remplit de fierté. « Qui es-tu ? »

Qu'il l'oublie, rien d'étonnant, ça ne l'avait pas affecté. Non ce qui l'avait rendue folle de joie, c'est qu'il soit intéressé à elle. Il avait demandé qui. Ce n'était pas une « putain » ou une « chose » à ce moment là.
Elle était devenue « Bélial ».

Elle riait, seule dans son antre noire, heureuse à en mourir. Triste à en crever aussi.

Jamais le Lucifer qu'elle désirait ne la considérerait ainsi.

Jamais il ne la considèrerait tout court.