Tout était si sombre.
Aucun bruit ne perçait sa carapace de titane.
Ses membres étaient liés dans son dos par d'épaisses chaines aussi dures que le diamant.
Sa respiration se réduisait à quelques souffles silencieux.
Il lui arrivait parfois de penser à quelque chose. Le soleil souvent. Le vent aussi. Mais à chaque fois qu'elle se mettait à penser, son esprit le retrouvait.
Alors elle ne pensait jamais très longtemps.
Son corps tout entier s'était atrophié.
Parfois, elle apercevait un raie de lumière court, le temps qu'on vienne lui injecter de quoi tenir le coup encore un peu plus longtemps.
La lumière l'aveuglait pourtant, mais elle aimait au moins savoir qu'elle existait toujours.
Elle avait perdu ses instincts.
Ses reflexes.
Sa faim.
Elle vivait dans un corps quasi-humain désormais.
Elle n'avait plus la force de sortir un seul kagune.
Elle était bien trop faible pour ce genre de choses.
Alors elle se laissait faire.
La chair molle et le cerveau au ralenti.
L'âme en mal et le coeur brisé.
ooooo
Tsuki était couché dans son canapé. Son appartement spacieux et lumineux, avec vue panoramique sur tout Tokyo, offert par le CCG, sentait la cigarette mêlée à l'encens. Ce mélange était devenu indiscernable pour lui, mais beaucoup moins pour ses invités réguliers. Des écouteurs dans les oreilles, il écoutait paisiblement de vieilles musiques francaises. Claude Francois passait parfois par là, le faisant delicieusement sourire.
Il était resté le même, quoique un peu amaigri. Ses épaules plutôt larges et ses hanches fines lui faisait conserver son allure athlétique en dépit du fait qu'il avait arrêté d'aller sur le terrain depuis l'incident au 5e.
Il se leva doucement, s'asseyant sur le bord du canapé, les deux jambes écartées en un V raisonnable et la nuque courbée vers le sol.
Mais il n'était pas bien au fond.
ooooo
ooooo
Bonjour! Ici ordure-san au rapport!
Il se peut que vous ne comprenniez pas grand chose si vous n'avez pas lu l'histoire précedente "Forget everything about me".
Il ne faut pas avoir peur vous savez c:
Enfin brefouille.
Je me suis relancée dans ce chantier bordelique à l'arrache.
Mais c'etait une histoire que j'aimais vraiment beaucoup, alors pourquoi pas?
J'espere que la suite vous plaira.
Biz biz le peuple.
