Chère Annabeth,

Je ne sais pas vraiment pourquoi je t'écris cette lettre, peut être le découvrirais-je dans ces lignes.

Il est 23h et demain, je pars pour une nouvelle quête...Tu sais, je crois que j'aurais souhaiter que tu m'accompagne.

Si tu la lis en ce moment, c'est que je ne suis pas revenue -ce qui, avouons le, est vraiment pas cool- et donc que Lacy te l'aura donnée. Ouai, j'aurais demandé à Lacy de te donner la lettre si je ne reviens pas, ça t'étonnes ? Moi aussi à vrai dire. J'aime bien cette petite, elle me rappelle Siléna.

Toi aussi, tu la considérais comme une amie, n'est ce pas ? Toi aussi, elle te manque affreusement ?

Je pense que oui, mais tu me connais, je ne suis pas très douée pour décoder les gens... Mais ça, tu le sais.

Tu le sais, parce que tu es bien plus intelligente que la plupart d'entre nous. Profites, Puits de Sagesse, je ne le redirais pas !

Tu sais, au début, je ne pouvais pas vous voir en peinture, toi et tes SuperPotes. Toujours Parfaits, toujours doués quoi qu'il arrive, ne doutant jamais d'eux... C'est dur, tu sais.

Bien sur que tu le sais, y a t'il un seul truc que tu ne sais pas ?

Te souviens tu de notre première rencontre ? Bien sur que non, tu ne m'a même pas remarquée. Quand je suis arrivée, tout le monde parlait de Toi, la fille d'Athéna si géniale, si douée, si forte, si parfaite. C'est depuis ce jour que j'ai décider que non, je ne me laisserais pas faire, et que je ferais tout pour être mieux que toi.

Mais ça, tu vois, je n'ai pas réussi.

Et puis...Toutes les fois ou j'ai été garce avec vous... En faite, je ne le pensais pas...Du moins, la plupart du temps ! J'ai une réputation à tenir moi, Madame !

Tu sais, les aventures dans la Mer des Monstres...à l'intérieur du monstre, j'ai été surprise de vous voir. Et même si je tachais d'être en colère, au fond, j'étais heureuse. Et puis, on à trouvé la toison, et retrouvé votre Satyre de compagnie. Ensemble. Et ça, tu vois, je n'aurais jamais imaginé qu'on y arriverais.

Je pensais qu'on s'étriperait, c'est vrai, que jamais on ne rentrerais au Camp, que jamais on ne reverrais Chiron, ou bien Monsieur D, et puis, nos frères et sœurs... Et puis j'ai compris. Ce Camp, que j'ai tant haïs au début, c'est notre Maison, c'est la ou est notre place, à toi, au Satyre, à tes frères, à Moi... J'ai eu du mal à le réaliser, et encore une fois, je l'ai fait à cause de Toi.

Grâce à Toi.

Comme d'habitude.

Et puis, il y a eu cette bataille, à Circé-Land. J'ai eu peur, tu sais, jamais je n'avais vu quelque chose de semblable, mais j'ai essayé de rester forte. Pourtant, quand tu t'es effondrée, frappée par cette saloperie de bestiole, j'ai craqué.

Je ne voulais plus être forte.

Et peu importe le fait de pleurer, surtout devant Grover, Tyson et Percy.

Je n'étais plus forte.

J'ai cru t'avoir perdue.

Si tu savais comme j'ai eu mal, mon cœur s'est brisé devant ton cadavre. J'ai eu si mal, si mal Annabeth. Parce qu'avec toi, mon pitoyable cœur mourrait. Parce qu'avec toi, je mourrais.

Et puis, la toison t'a sauvée, et j'ai remercié les dieux de t'avoir rendue à tes amis.

Et à moi.

Je suis rentrée seule, après cette quête, et j'ai longuement réfléchis dans l'avion. Je ne réalise pas encore, mais je suis certaine que j'y arriverais.

Et puis, la toison à réveillée Thalia. Ton amie Thalia. Tu avais l'air si heureuse, que je ne pouvais m'empêcher de l'être avec toi.

Depuis cette quête, je m'entend bien mieux avec Percy, Grover, et la plupart de tes amis. Et je dois te dire que j'en suis ravie.

Et puis, j'ai maudit notre sang.

Lors de toutes nos batailles, la seule peur qui m'habitait, c'était celle de survivre, mais de ne plus jamais te revoir. A chaque combat, je n'étais plus capable de me concentrer sur l'action, mon esprit était avec toi, à prier pour qu'il ne t'arrive rien, et je remerciais le ciel quand tu revenais saine et sauve.

Je pense que tu as compris pourquoi je t'écris.

Peut être même avant moi.

J'écris parce qu'il y a une chance pour que je ne revienne pas, mais que je ne veux plus que mes sentiments restent enfermés dans mon cœur.

Dans mon pitoyable cœur.

Il est 1h du matin, demain je pars pour ma quête, et j'aurais mis Deux heures pour t'écrire que Je t'aime.

Portes toi bien, Puits de Sagesse...

Oh, et si jamais je finissais par revenir, après que Lacy t'ai remis la lettre, et bien...S'il te plais, fais comme si tu n'avais rien lu, Merci.

Ton amie, du moins, je l'espère...

Clarisse