NOTA BENE: il va vous paraitre étrange de retrouver les jumeaux, car chronologiquement normalement il en manque un. Néanmoins, je les aime trop pour coller au canon et laisser Fred pour mort. Je me suis permis quelques écarts pour mon plaisir. En espérant ne pas trop vous choquer. (ça c'est moins sur ; ) ) Bonne lecture.


Les vacances d'avril commençaient bien pour Ginny. Les jumeaux étaient partis jouer au Quidditch avec Harry et Ron, Hermione les avait rejoints avec une pile de livres pour prendre de l'avance dans ses devoirs. Arthur et Molly étaient sortis faire une course, Percy était bien évidemment enfermé dans sa chambre avec sa mystérieuse correspondance (qui n'avait rien de mystérieux, s'agissant de Miss Deauclaire, mais tout le monde laissait Percy penser qu'ils n'en savaient rien). Bill et Charlie n'étaient pas rentrés et ne viendraient probablement pas cette fois-ci. Bref, Ginny était seule dans la maison et elle comptait bien en profiter au maximum !

Pour commencer, rien de tel qu'un peu de ménage. Ginny s'étira sur son lit, et constata le désordre ambiant. Autour d'elle s'amoncelaient des tas de vêtements, des chaussures, des livres, quelques parchemins volants perdus, des figurines des Harpies inanimées, et au milieu de tout ça, Arnold le boursoufflet, qui bavait en ronflant doucement. La jeune Weasley secoua la tête, se gratta l'entrejambe et sortit de son lit. Elle enjamba le bazar, attrapa Arnold en passant et descendit à la cuisine où un copieux petit déjeuner l'attendait.

Le boursoufflet bailla, lui lécha l'oreille et sauta sur la table. Tout en mastiquant son pain-beurre-confiture, Ginny regardait l'ordre relatif qui régnait dans la cuisine. Molly avait rangé et nettoyé avant son départ puis elle jeta un œil à l'horloge de la maison, et constata que chacun était bien là où il l'avait annoncé la veille. Parfait, cette journée allait être parfaite !

Elle remonta et commença par trier les vêtements en deux piles distinctes, sales et propres. Elle envoya le sale à la lingerie, et lança un sort de rangement, « Compono », et finit le tout par un Recurvite. Sa chambre était resplendissante. Satisfaite, elle passa dans la chambre de Ron. Le chaos qui y régnait n'avait pas de nom, mais elle appliqua le même Compono, suivi d'un Recurvite et entra dans la chambre des jumeaux. Autant chez Ron, c'était juste le chaos, autant chez Fred et Georges, on sentait une certaine organisation du bazar. Espérant que leur rangement résisterait aux sorts, Ginny appliqua les deux mêmes qu'auparavant le rangement précaire résista et le reste se rangea et se nettoya correctement. La chambre de Charlie n'était pas fermée à clef, Ginny y pénétra donc sur la pointe des pieds. Elle ouvrit les volets et la fenêtre pour aérer, observa la pièce parfaitement ranger et se contenta d'un Recurvite pour ôter la poussière. Elle soupira. Que son frère lui manquait !

Elle se dirigea donc vers la carré de Bill, poussa la porte et aéra de la même façon. Un Compono s'avéra utile, les papiers éparpillés se trièrent et s'organisèrent en piles propres sur le bureau, les bibelots retrouvèrent leur place sur les étagères et le lit se secoua et se refit de lui même. Un Recurvite eu raison de la poussière ici aussi. Passant devant la chambre de ses parents, elle tendit la main vers la poignée puis se ravisa, connaissant Molly, la chambre devait être étincelante, nul besoin d'aller y farfouiller.

Elle retourna à sa chambre et ce faisant, trouva sur le sol, un objet qui n'y était pas quelques minutes auparavant. Personne n'était dans la maison, hormis Percy, mais Ginny l'aurait entendu s'il avait ouvert sa porte. Toujours est-il qu'une petite poupée enveloppée de bandelettes traînait à terre, Non loin de la porte de Bill, une petite momie jouet. Surprise, elle frappa à la porte de Percy.

- « Quoi ! Je suis occupé avec des papiers très importants du...

- Abrège et sors de ta tanière Percy, je connais ton laïus mais j'ai besoin de toi.

- Quoi encore. Tu ne peux pas te débrouiller seule ?

- Regarde à terre. Tu vois quoi ?

- Une poupée. Écoute j'ai passé l'âge de ces enfantillages, Gin', je suis occupé comme tu as pu comprendre et...

- Mais arrête un peu ! Je viens de faire toutes les chambres, hormis la tienne et celle des parents. Il n'y a que toi et moi ici et quand j'ai fait la chambre des jumeaux, ça n'y était pas. J'ai fini par celle de Bill, je me suis retournée et elle était là. Je n'ai pas entendu ta porte, donc j'en conclue que ce n'est pas toi qui ais déposé ceci et puis, tu es bien trop vieux pour ces enfantillages.

- J'en sais rien. Prends là et vas la jeter dans la chambre de Fred et Georges, ça doit être à eux, tu n'as pas fais attention c'est tout. »

Et il lui claqua la porte au nez. Ginny resta comme deux ronds de flans devant la porte, bouche bée et ne trouva rien d'autre à répliquer que « Deauclaire est pas encore ministre que je sache ! », phrase qui, une fois dite, lui paru pitoyable puisque Percy et Pénélope n'étaient plus ensemble depuis belle lurette. Qu'importe. Elle se dirigea vers sa chambre et enjamba la poupée, puis, ayant une intuition, elle se tourna et ramassa la poupée.

Aussitôt, une brume multicolore parsemée d'étoiles, comme lorsqu'on serre trop fort les paupières, apparut devant ses yeux. Elle se sentit tomber, puis une désagréable sensation de tiraillement, tel un crochet piqué dans son nombril lui donna la nausée. Un portoloin ! Elle repensa aussitôt au journal de Jedusor, puis à la Coupe de Feu qui avait mené Harry à Volde...celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, et une angoisse la saisit. Puis ce fut le néant, elle ne se souvenait plus d'où elle venait, ni pourquoi tout tournoyait autour d'elle. Quand elle atterrit, elle fut abasourdie.

Où était-elle ? De grands murs blanchis à la chaux l'entouraient, le sol était lisse mais dur et froid. Néanmoins, il faisait bon dans la pièce. Elle se tourna un peu pour observer le lieu, le sol était blanc aussi. Une porte sur sa droite indiquait qu'il y avait une sortie, dans un coin, une cheminée d'angle, entourée de deux fauteuils et d'une petite table. Elle se tourna de l'autre coté. Une table longue encadrée de six chaises à l'assise de velours blanc, en bois clair. Puis elle leva le nez, un immense lustre de cristal pendait, reflétant au plafond des milliers d'étoiles multicolores provenant de la réfraction de la lumière émanant d'un globe blanc au sommet de l'œuvre de verroterie. Bien. Tout cela ne l'avançait pas beaucoup...

La porte s'ouvrit sur deux jeunes gens, de son âge, à peu près 16 ans, qui se bécotaient joyeusement.

- « Heeeey ! Y'a des chambres pour ça !

- Justement, vois-tu le rideau derrière toi ? C'est ma chambre ! »

Non, Ginny ne l'avait pas vu, car comme le jeune homme aux cheveux noir corbeau venait de le signaler, il était derrière elle. Confuse, elle s'excusa. La jeune femme qui ne cessait de l'embrasser lui fit signe de la tête de leur laisser le champ libre, mais le garçon leva la main. Il lui murmura quelque chose à l'oreille et la blonde bouda en sortant de la pièce.

- « Bon, à nous deux, jolie rousse ! Qui es-tu ?

- Euuuuuh Mina. Mina Granger !

Le fait est qu'elle ne se souvenait que de son prénom, et elle sortit le premier nom qui lui venait à l'esprit. Quand au prénom, elle préférait garder le sien anonyme pour l'instant.

- « Et je peux savoir ce que tu fais dans la chambre du préfet en chef de Poudlard ? Enfin la mienne quoi...

- Poudlard ? Non c'est … c'est impossible, je connais les chambres des préfets et elle ne sont pas comme ça !

- OK... je t'assure que si. Et je ne sais pas pourquoi j'ai l'impression que tu me mens. Ton visage m'est vaguement familier, pourtant il ne me semble pas t'avoir vu auparavant... Je m'appelle William, mais mes amis m'appellent Bill. Quoique pour toi, ça sera William.

- Tu me rappelle quelqu'un mais je n'arrive pas à me savoir qui... pourquoi tes cheveux sont noirs et gras, on dirait une teinture qui a raté...

- Je t'explique vite fait... à Halloween, j'ai eu la bonne idée de me déguiser en Rogue, le prof de DCFM tu vois qui c'est ? Bien, le problème c'est que mon déguisement, ajouté au polynectar, il a vraiment pas apprécié... et m'a lancé un sort qui va me faire rester comme ça toute l'année, à moins que je trouve une fille qui m'aime pour ce que je suis « un gros nullard de Weasley qui se moque plus qu'il ne travaille » ce qui me fait doucement rire, car Leana que tu as vu m'aime et rien n'a changé... »

Ginny réfléchissait à toute vitesse, Weasley, ce nom lui était familier, mais comme une ombre qu'on aperçoit du coin de l'œil et qui disparaît, chaque fois qu'elle cherchait sa mémoire lui faisait défaut. Tout lui paraissait étrange. Elle connaissait Poudlard comme sa poche et pourtant cette pièce lui était étrangère. Elle connaissait ce visage aux taches de rousseurs similaires aux siennes, mais sans pouvoir le situer. Elle angoissait et commençait à paniquer. Il la serra contre lui, et lui ordonna de respirer calmement tout en caressant ses cheveux. Il sentait bon, un mélange de cannelle, de cuir et de sable. Elle se calma et tenta de faire le point avec lui.

- « Bien. Je résume, j'ai atterri ici sans savoir comment. Je crois te connaître, et toi de même mais on ne sait pas pourquoi. Ni comment. On est à Poudlard dans une pièce que je ne connais pas. Ce qui est très étonnant. Tu es à Gryffondor ?

- Gryffondor ? C'est quoi ça ? Non je suis à RubrumSphynx. Et il y a ArgentumSerpentis, NigraTeso et AuratusAquila...* Tu m'as l'air totalement perdu, je te propose pour l'instant de rester ici, je vais chercher à boire, à manger, en attendant repose toi. Tu peux aller dans ma chambre derrière le rideau et regarder dans mes livres si quelque chose peut t'aider. »

Elle hocha la tête. Le sol était vraiment dur sous elle et c'est avec joie qu'elle se releva. Mais trop vite, elle vacilla et William la rattrapa in extremis. Il était grand et ses muscles saillaient sous la robe de sorcier noire. Ce corps lui rappelait quelqu'un, contre qui elle s'était déjà lovée, mais le souvenir lui revenait de très loin et était si vague qu'il lui était impossible de comprendre. Il la mena à sa chambre et la fit s'asseoir sur le lit. Puis il quitta la pièce. Dès que la porte fut refermée, elle s'allongea et s'endormit presque aussitôt.

Le dénommé William revint avec des provisions et trouva sa chambre silencieux. Craignant qu'elle ne soit partie contrairement à ce qu'il lui avait demandé, il posa le tout sur la grande table et écarta doucement le rideau. La jolie rousse dormait profondément sur le lit, en jeans et en t-shirt, les cheveux étalés sur l'oreiller. Qu'elle était jolie endormie comme ça. Il osa s'approcher et lui caressa doucement le front.

Il la laissa dormir et s'assit à son bureau pour étudier. Il n'arrêta que lorsqu'il sentit une présence derrière lui.

- « étude des moldus, septième année par Arthur Weasley ? C'est de ta famille ?

- Oui c'est mon père. Il est calé dans le domaine. Tu le connais ?

- Non, non j'ai lu son nom sur la tranche de ton livre surtout.

- Oh. Je vois. Tu veux manger ? Boire ? »

Elle s'assit à table tandis qu'il sortait deux assiettes et des couverts, beaucoup de pensées tournaient dans sa tête. Elle mangea en silence, William la fixait d'un œil à la fois attendri et curieux. Arrivée au dessert, elle s'interrompit.

- « Au fait, on est quand ? Parce qu'il fait presque nuit là...

- On est en avril, il est 19h45.

- Avril quand ?

- Le 14...

- EN QUELLE ANNÉE !?

- 1988 pourquoi ? »

Ginny s'étouffa avec un raisin sec. Elle n'en croyait pas ses oreilles. Elle avait fait un bond de presque 10 ans en arrière ! Et pourtant elle n'était pas redevenue enfant. Elle avait conservé ses formes de jeune adulte, ses cheveux mi-longs, ses habits aussi. Elle ne comprenait pas. Les retourneurs de temps avaient tous été détruits après qu'Hermione en ait eut un à l'école. Il n'existait pas, à sa connaissance, autre chose qui puisse provoquer ça.

- « Tu as l'air étonnée... tu es « la fille qui vient du futur » pour nous prodiguer tes oracles ?

- Non non, je crois que je me suis fait piéger par quelqu'un... mais je ne sais pas qui, ni comment. J'étais en 1997, oh et je me rappelle que je faisais du ménage !

- Ah. bon. Je vais décider de te croire. Même si ça me paraît bien irréel. »

Elle lui demanda si il était possible de visiter le château. Lorsqu'elle eut finit son dessert, silencieusement, William débarrassa la table d'un claquement de doigts et lui tendit son bras, en parfait gentleman. Il la guida dans les couloirs blanchis à la chaux, lui expliqua chaque salle, chaque pièce, chaque recoin. Ginny appréciait la compagnie de William, - Tu peux m'appeler Bill maintenant, tu sais!- et lui tenait la main comme si elle avait peur de se perdre. En effet, c'était une crainte qui la tenaillait, car ce Poudlard-ci n'avait rien à voir avec « son » Poudlard, les couloirs étaient grands et éclairés, tout était clair et droit, pas de couloirs sinueux, pas d'escaliers mouvants non plus. Elle avait donc été déplacée dans le temps et dans l'espace. Tout était si troublant. La chaleur de la main de Bill était agréable et rassurante pour la jolie rousse.

Elle le regardait régulièrement de biais, observant ce profil franc, sa peau blanche maculée de tâches de son, et ses cheveux noirs teints aux reflets légèrement roux. Il était si parfait, presque son jumeau, qu'elle se voyait tout à fait finir ses jours avec lui, n'était-ce ce léger problème de déplacement spatio-temporel.

Ils parlaient de choses et d'autres quand au détour d'un couloir, ils rencontrèrent un obstacle, nommé Pebbles, qui leur jeta des pierres, des feuilles d'arbres et de la peinture blanche. Bill lui expliqua que Pebbles était un esprit frappeur espiègle – comme Peeves ! - qui veillait à ce que l'ordre règne au château – ah non pas comme Peeves alors ! - et dès lors que le couvre-feu était en place, il pourchassait les élèves. Comme Bill était Préfet, il avait la chance de ne pas être poursuivi par l'esprit, mais simplement canardé d'objets hétéroclites. Essoufflés et pleurant de rire, Bill et Ginny, toujours main dans la main, regagnèrent les appartements préfectoraux.

- « La salle de bain est à toi, je te laisse te changer et te nettoyer la peinture que tu as sur le visage. Il y a des serviettes dans le petit placard, et tu peux évidemment utiliser tout ce dont tu as besoin.

- Merci Bill, c'est gentil. Mais j'espère pourvoir rentrer chez moi bientôt !

- Tu compte rentrer ce soir, dans cet état ? Ta famille risque de beaucoup rire en te voyant.

- OK, t'as gagné, je vais me doucher ! »

Elle entra avec délice sous la douche, se défit de la peinture qui la maculait, puis d'un coup de baguette arrangea ses vêtements, eux aussi tachés de blanc. Avant de se rhabiller, elle se mira dans l'immense glace qui couvrait tout le mur du fond. Son corps n'avait subit aucune transformation dans ce Poudlard, elle palpa ses seins, doux et ronds, dont les taches de rousseurs égayaient la blancheur. Une idée lui vint. Elle ne resterait pas, elle avait bien vu cette blonde au tout début, mais et alors, pourquoi ne pas s'amuser un peu, elle trouverait bien le moyen de rentrer le lendemain ! Elle se regarda nue une minute de plus puis s'habilla. La nuit risquait d'être mitigée si elle devait dormir avec son jeans serré et son t-shirt Babbity Lapina*. Elle n'avait d'ailleurs pas prêté attention à ce détail et se sentit un peu gênée d'avoir un habit si enfantin à presque 17 ans. Mais ce haut était vieux, un peu trop petit et parfait pour le ménage, ce qui, ne l'oublions pas, sa tâche première de la journée.

De retour dans la pièce principale, elle trouva Bill le nez plongé dans son livre sur les moldus. Quand il releva la tête, elle lui demanda si il avait un t-shirt à lui prêter pour la nuit. Il était plus grand et plus large d'épaules qu'elle, et le t-shirt lui faisait presque une chemise de nuit. Elle regarda le motif avec curiosité et éclata de rire, un cœur tout poilu*, ni plus ni moins. Il la rassura quand au t-shirt de Babbity, ils avaient de toute évidence les mêmes références. Il changea les draps et refit le lit. S'ensuivit aussitôt une bataille d'oreiller, les plumes volaient dans tous les sens et les rires éclataient et rebondissaient dans la pièce. Adossée au chambranle de la chambre, une silhouette blonde les observait, dès lors que Bill la vit, il arrêta son mouvement, bouche bée. La blondinette secoua la tête, dépitée, puis tourna les talons et claqua la porte en sortant. Chacun un oreiller à la main, ils se regardèrent un quart de seconde puis reprirent leur bataille en riant. Ginny se prit les pieds dans la descente de lit et s'écroula sur le lit essoufflée, Bill la rejoignit, l'encadrant appuyé sur ses bras.

- « Bill... je ne m'appelle pas Mina, mais Ginny...

- Je me doutais que ton prénom n'était pas Mina, mais j'attendais que tu aies assez confiance pour me le dire.

- C'est qui la blonde ?

- Léana, Une amie très proche, elle est à NigraTeso, ne t'en fais pas, elle aura oublié tout ça d'ici quelques temps. Tu seras déjà loin... »

Ginny ne répondit pas et posa ses lèvres sur celle de Bill, qui écarquilla les yeux mais se laissa faire. Il s'allongea sur le coté, Ginny contre son dos, appréciant la chaleur du garçon. Le sommeil commençait à les gagner. La jolie rousse se colla un peu plus et posa sa main sur le torse de Bill qui la recouvrit de la sienne et caressait distraitement les doigts fins.

- « Bill ?

- Hum ?...

- Je ne te connais pas depuis longtemps mais je t'apprécie vraiment tu sais, j'aime bien ta présence... tu me montreras à quoi tu ressembles sans la teinture spéciale Rogue ?

- Moi aussi, inconnue du futur, moi aussi ! »

Il s'étira pour atteindre sa table de chevet et attrapa un album photo. Il se tourna confortablement vers Ginny, et commença à feuilleter l'ouvrage puis s'arrêta sur une photo. Deux rouquins identiques agitaient la main en tirant la langue, derrière eux, Bill, les cheveux mi-longs, d'un roux flamboyant similaire aux cheveux de Ginny imitait les oreilles de lapins derrière chacun des jumeaux.

- « ça se sont mes frangins, Fred et Georges, et puis moi, tu vois, mes cheveux sont loin d'être noirs ! On était au lac, pas très loin d'ici, je t'y emmènerais demain. »

Il reposa l'album et se remit dos à Ginny, elle posa de nouveau sa main sur le torse de Bill et tous deux s'endormirent paisiblement.

Vers sept heures, Ginny s'éveilla et constata que Bill était parti. Au départ joyeuse, son humeur vira au noir devant son absence. Elle se leva, traîna des pieds jusqu'à la salle de bain, se doucha et s'habilla dans la morosité.

La porte claqua et le cœur de Ginny fit un bond dans sa poitrine.

- « Je t'ai ramené des vêtements qui devraient être à ta taille ! Je les ai empruntés à une amie d'ArgentumSerpentis, elle a le même gabarit que toi, et j'ai récupéré à manger en cuisine aussi, et de quoi faire quelques sandwiches. J'ai confier ma tâche de préfet-en-chef au préfet de la maison, comme ça, j'ai la journée pour toi, et on passera à la bibliothèque après manger du midi ! »

Le moral de Ginny remonta en flèche et un sourire s'épanouit sur son visage. Elle essaya les habits et opta pour un pantalon de toile beige et un t-shirt bleu cyan. Étant donné qu'ils allaient marcher et visiter les alentours, elle attacha ses cheveux en un chignon lâche. Ils prirent un petit déjeuner copieux, et Bill la mena vers la sortie. Ginny fut ébahie par la splendeur de la Grande Porte. Cette dernière était faite de bois blanc, finement ciselé, les montants semblaient tressés et de grandes fenêtres rondes amenaient la lumière extérieure, rendant le Hall chaleureux.

Ils marchèrent, tantôt main dans la main, tantôt se poussant et jouant, pendant une quinzaine de minutes avant d'arriver à un petit chemin escarpé à flanc de falaise. Bill passa devant, en courant, et commença à grimper le chemin, Ginny derrière évitait pierres et mottes de terre, lancé par le jeune homme, et tentait de lui attraper une cheville de temps à autre. Elle regretta de ne pas avoir sa baguette pour le stupéfixié ou le saucissonné et passer devant lui. Perdue dans ses pensées elle se heurta à lui.

Il la rattrapa à l'instant où elle perdait l'équilibre et menaçait de chuter de la falaise, il la serra contre lui, son torse plaquer à son dos, le nez dans le chignon défait. Ginny rouvrit les yeux et put découvrir le paysage magnifique qui s'offrait à elle. Le lac en contrebas semblait turquoise, le soleil se levant derrière les montagnes tout au fond ajoutait quelques éclats de diamant. Elle apercevait en contrebas des arbres qui se miraient dans l'étendue d'eau. De temps à autres une créature sautait hors de l'eau, donnant vie au lac par ses remous et ses cercles d'ondes.

C'était si beau qu'elle ne savait que dire. Elle se tourna pour le regarder et compara intérieurement la couleur des yeux de Bill à celle du lac. Elle l'embrassa longuement, glissant sa langue entre les lèvres entrouvertes du jeune homme. Enfin, il attrapa sa main et la guida pour descendre le long de la falaise.

Dès qu'ils furent en bas, au bord de l'eau, entourés par les arbres, Bill commença à lancer des sorts de protection, de silence et d'invisibilité. Ginny constata que sa baguette possédait une pierre au bout de la garde, comme une épée. Sa protection faite, il installa une grande serviette au sol en guise de nappe et posa son sac empli de vivres dessus. Il plongea la main dans son sac tandis que Ginny s'asseyait et en sortit un bout de tissu qu'il lui jeta. Puis il se déshabilla et plongea à l'eau. Elle retournait le tissu dans tous les sens avant de comprendre qu'il lui avait récupéré un maillot de bain. Elle se changea à l'abri d'un arbre et sauta dans l'eau. Elle fut saisi par la fraîcheur de l'onde mais Bill ne lui laissa pas le temps de parler, il l'embrassa, collant son corps chaud contre elle. Elle glissa ses bras autour de son cou et d'un coup de rein passa les deux jambes autour de sa taille. Ils restèrent un moment enlacés, s'embrassant et profitant du soleil montant qui réchauffait leur peau. Puis ils nagèrent, jouant à s'éclabousser et à tenter de mettre l'autre sous l'eau. Le silence qui régnait, invitait à la détente et n'était troublé que par leur cris et leur voix. Ils firent une pause, durant laquelle Ginny questionna Bill sur l'utilité de la pierre sur sa baguette. Elle apprit donc que chaque pierre avait un atout magique et était rajoutée par le sorcier que la baguette avait choisi pour donner plus de puissance. Elle espérait secrètement ce souvenir de ce détail pour essayer sur sa propre baguette.

Une fois reposés, ils replongèrent avec délices dans le lac, faisant quelques brasses au soleil. L'eau était claire et semblait plus chaude qu'au premier bain. Tout invitait à la rêverie. Ginny se lova dans les bras de Bill, il se tenait debout dans l'eau mais elle ne pouvait toucher le sol de ses pieds, elle était trop petite. Elle s'agrippa à lui et du bout des pieds, commença à faire glisser le caleçon de bain qu'il portait. Il se mit à rougir violemment et commença à bégayer. Elle posa son doigts sur les lèvres tremblantes de Bill et battant des pieds, retira les bretelles de son maillot. Dès lors qu'il vit les seins libérés de la jeune fille, ses joues devinrent encore plus rouges. Malgré sa gène, il posa ses mains sur les hanches de Ginny pour l'aider à se maintenir dans l'eau sans couler, et elle put se débarrasser entièrement de son maillot. Dûment déshabillée, elle récupéra d'un plongeon leurs deux maillots et nagea jusqu'au bord pour les lancer à proximité de la nappe. Consciente de la Gène de Bill, elle se mis debout, l'eau lui arrivait aux genoux, caressa l'eau du bout des doigts en avançant jusqu'à ne plus avoir pieds, puis le rejoignit d'une ou deux brasses.

Il était toujours aussi rouge et ses mains dans l'eau semblaient indiquer qu'il cachait quelque chose. Ginny commença alors son petit jeu de séduction, regards appuyés, bout de langue qui caresse ses lèvres, petits grognements, et caresses sur le torse du bout des doigts. qu'importe qu'elle ondule de la croupe, il ne le verrait pas dans l'eau. Bill semblait apprécier malgré sa gène apparente. Elle revint se coller à lui et savoura la sensation de la tige qui durcissait contre son ventre.

- « Bill, les protections que tu as lancées tout à l'heure, il y en avait bien une d'invisibilité ? -il opina du chef- donc personne ne peut nous voir ?

- C'est ça, même si tu es toute nue sur la berge.

- On sort ? Je commence à avoir froid dans l'eau. »

Et c'est ce qu'ils firent. Il s'allongèrent tout deux sur la grande nappe, découvrant leur corps par de nombreuses caresses. Quelques minutes plus tard, Ginny s'assit sur les cuisses de Bill, et se mit à caresser distraitement la verge alanguie. Tout en devisant, elle caressait, palpait et jouait avec, tant est si bien que l'engin réagit de façon naturelle, il gonfla et se durcit. Gin' le regarda d'un air gourmand et s'allongea sur Bill, plongeant ses yeux dans l'océan des siens. Elle l'embrassa, glissant la langue entre les lèvres chaudes. Leurs langues se rencontrèrent, puis elles s'enroulèrent l'une à l'autre dans un ballet humide et doux. La jolie rousse se redressa pour détacher ses cheveux et secoua la tête, elle frotta son entre-jambe contre le chibre qui tentait de se dresser fièrement. Elle tira un gémissement à Bill qui l'excita copieusement. Elle commençait à se sentir humide et profita de l'instant pour poser ses deux mains sur le torse imberbe et s'empala délicatement sur le pieu tendu de désir. Elle se mit en appui sur ses genoux et releva ses cheveux. Voir Bill ainsi soumis à ses mouvements lui procurait un plaisir intense, elle aimait voir les yeux gourmands du jeune homme dévorer son corps.

Sans arrêter les mouvements de son bassin, appréciant la turgescence qui emplissait son intimité, elle se pencha en avant et colla sa bouche dans le cou de Bill. Sa langue dessina quelques arabesque sur la peau pâle avant de rejoindre les lèvres entrouvertes qui s'offrait à elle. Leur langue jouèrent ensemble quelques minutes, ne laissant s'échapper que quelques gémissements de plaisir.

Bill posa les mains sur les hanches, pour ralentir le mouvement et en vint à caresser les globes de chairs qui tressautaient devant son nez. Sa bouche quitta les lèvres délicates de Ginny pour se poser sur le téton durci, sa langue titilla la pointe ferme, faisant au passage frissonner la jolie rousse.

Gin' commençait à avoir mal aux cuisses, elle regarda Bill et plongea profondément ses yeux dans les siens, puis elle releva doucement la croupe jusqu'à n'avoir plus que le gland en elle. Son bassin fit quelques aller-retour puis elle se retira complètement. - à ton tour – murmura-t-elle

Elle s'allongea contre lui, humide et chaude, un peu essoufflée, et caressa le corps en sueur du jeune homme, s'attardant sur un point sensible dur et gonflé.

Bill se leva et s'allongea dans son dos, délicatement il fit bouger la cuisse blanche et tavelée de Ginny puis caressa doucement le dos et le torse de celle-ci. En réponse aux caresses ainsi prodiguées, elle remua les fesses, se collant un peu plus au membre épais. Enfin Bill bougea et s'introduisit dans l'antre humide. Elle commença à se mouvoir en cadence, mais il la bloqua de la jambe. Puissamment, il besogna, d'abord lentement, puis de plus en plus rapidement, s'aidant de ses mains, l'une sur un seins qu'il caressait et palpait avec tendresse, l'autre bien plus au sud sur le petit bourgeon prêt à éclore qu'il caressait et titillait selon les cris de la rouquine. Ginny se déplaça légèrement, de façon à ce qu'il la pénètre plus en profondeur et qu'ils puissent se regarder. Ce regard accéléra les choses, elle le sentit se durcir au plus haut point et sentit ses parois se rétracter rapidement. Au même instant, ils vinrent ensemble criant leur jouissance dans la bulle de protection que Bill avait créée. L'orgasme qui les secoua dura un long moment, les laissant pantelant de longues minutes.

Lorsqu'ils furent remis de leur émotions, ils attaquèrent le repas que Bill avait amené, replièrent la grande nappe et se rendirent à la bibliothèque rapidement. Il était près de quinze heures déjà et la bibliothèque, en temps de vacances, fermait à seize heures. Malgré toutes leurs recherches, ils ne trouvèrent rien. Dépités, ils retournèrent dans les appartements du « préfet en chef ». Pendant que Ginny prenait une douche bienvenue, Bill prépara un chocolat chaud, avec de la mousse de lait dessus.

Sortant de la salle de bain, les cheveux encore humides, Ginny jeta un œil sur le canapé.

- « Tiens, elle est sympa ta poupée momie ! Ça me dit quelque chose, mais impossible de me rappeler quoi. Cette foutue mémoire, ça m'énerve ! »

- Quelle... »

Bill n'avait pas eu le temps de finir sa phrase, Ginny avait attrapé la poupée et s'était volatilisé sous ses yeux ébahis, dans un éclair de lumière éclatante. La poupée retomba sur le sol dans un bruit mou le laissant à ses interrogations. Ginny se sentit nauséeuse, comme la première fois, incapable de voir quoique ce soit autour d'elle. Désorientée, elle tenta de se mettre sur ses bras mais sa main rencontra une autre main. Ses hauts-le cœurs reprirent de plus belle, puis elle s'évanouit.

À suivre !

NOTES et RàR :

Babbity Lapina est un personnage du conte « Babbitty Lapina et la Souche qui gloussait », le cœur tout poilu fait référence au conte « Le sorcier au cœur velu ». ces deux contes sont tirés du livre pour enfant sorcier « Les Contes de Beedle le Barde ».

RubrumSphynx = Sphynx Rouge ArgentumSerpentis = Serpent d'argent NigraTeso = Blaireau noir AuratusAquila = Aigle d'or . Ça vous rappelle quelque chose ? C'est normal héhéhé, je ne me suis pas vraiment foulé pour ça.