Titre : Confessions à 8 mains
Auteure : Hotchpotch
Base : Naruto
Genre : Bah, un peu de yaoi au début, sinon, hétéro
Pairing : Héhé, surprise...
Note : Que les pro-yaoi et pro-KakaIru sortent leurs mouchoirs (ou leur matraque) ! Gome ne, je voulais juste voir ce que ça faisait XD !
First Step : Separation
"Je crois qu'on devrait arrêter."
Voilà comment tout à commencer. Par une rupture. Kakashi était allongé à droite, un bras sur les yeux. Mon cœur battait à une vitesse folle. J'avais peur de sa réaction, peur qu'il le prenne mal... peur de le blesser.
"J'suis ok."
Il l'a dit dans un soupir qui en disait long, mais c'est tout. Moi qui m'attendais à une crise de sa part, à des larmes ou des questions, j'étais sur le cul. Bah oui, ça faisait quand même six mois qu'on couchait plus ou moins régulièrement ensemble, je croyais que c'était devenu sérieux pour lui. Enfin, je le croyais aussi. Mais visiblement, ça n'a pas l'air de le surprendre. Peut être qu'il avait mal entendu ?
"C'était la dernière fois ce soir" que j'ai dit pour qu'il comprenne bien de quoi je voulais parler.
"Hm, oui oui, j'comprend" qu'il a répondu calmement.
"Euh, dis moi, Kakashi, c'est tout ce que tu trouve à dire ?"
"Hm ? Bah quoi, tu t'attendais quand même pas à ce que je pique une crise quand même ? " a-t-il fait en enlevant son bras et en me regardant enfin de son œil rouge. "Mon p'tit Iruka, c'est bien toi qui à voulu cet arrangement, non ? On avait bien dit que c'était uniquement sexuel, alors pourquoi t'en fait tout un plat ?"
Je me suis senti un peu stupide devant ce rappel des faits. Je vous explique : j'suis en manque et j'ai pas le temps de fréquenter des femmes en ce moment. Je ne fais que croiser quelques kunoichi, toutes ou vieilles ou casées. Un soir que je me lamentais sur mon sort (après quelques verres de saké) avec Kakashi, j'me suis dit : "Allez hop, faisons avec ce qu'on a sous la main". J'lui ai quand même demandé son avis avant de lui sauter dessus, n'allez pas croire que je suis un sauvage, même avec un coup dans le nez. Il a accepté sans trop sourciller, d'autant que lui-même avait une vie privée plutôt désertique à ce moment-là. On a donc conclu un marché : qu'on le ferait chaque fois qu'on en aurait envie, jusqu'à qu'on s'en lasse. Il ne serait en aucun cas question d'amour ou quelque autre sentiment. Nous étions juste deux hommes, ayant besoin, l'un comme l'autre, de relations physiques quotidiennes. On a donc commencé à se voir tous les soirs. La plupart du temps, c'est moi qui allait chez lui, avec comme excuse, si on me surprenait devant chez lui, d'avoir des nouvelles sur la progression de l'entraînement de mon garnement, Naruto. J'habite juste à côté de lui, mais comme on se croise pas souvent... Enfin bref, ça s'était il y a six mois. Aujourd'hui, je me suis décidé à mettre un terme à tout ça. En fait, pour être franc, je commence à m'en lasser de ces petites visites nocturnes, juste pour prendre son pied, certes avec un vrai beau gosse, mais moi, j'ai envie de sentiments, d'Amour. Ouais, avec un grand A. Et oui, avec une femme. J'ai 25 ans, prof à l'académie Ninja et toujours pas casé. Voilà la situation. J'ai envie de rencontrer quelqu'un avec qui faire ma vie et ce n'est certainement pas ce Kakashi, avachi dans ce lit à côté de moi, qui m'apportera ce dont j'ai besoin.
"Bah, non, je voulais juste m'assurer que t'avais bien compris de quoi je parlais. Donc, on est d'accord sur ce point. Un p'tit dernier pour la route ?" ai-je demandé. C'est pas que ça me manquera, mais bon, mon corps s'y est fait, lui. J'pensais que ça me ferait quelque chose de mettre fin à tout ça, mais non, au contraire, je me sens soulagé.
"Ouais, viens par là" qu'il a répondu.
J'sais pas si c'est parce que c'était la dernière fois, mais là, j'ai vraiment pris mon pied.
Ca fait deux semaines que Kakashi et moi on a "rompu". J'me débrouille assez bien jusqu'à maintenant et je l'ai revu hier (pas pour faire "ça") avec ses élèves, dont Naruto, que je considère comme mon fils adoptif. Tout s'est très bien passé, on a été manger un morceau chez Ichiraku. Personne ne s'est jamais douté de nos relations à Kakashi et à moi, ce qui facilite grandement les choses. L'après-midi, je me suis rendu au bâtiment administratif de Konoha, là où siège le hokage. Ou devrais-je dire "la". Tsunade a accepté d'être la Godaime et vient à peine de s'installer dans ses fonctions. Elle n'est rentrée que depuis deux jours. Il paraît qu'elle est aussi accompagnée de sa disciple. Je crois me souvenir qu'à l'époque, quand Tsunade l'a pris sous son aile et quitté Konoha, que c'était une toute jeune fille, plutôt discrète et peu bavarde. On était dans la même classe, mais bon, je n'avais jamais fais très attention à elle. C'est à peine si je me rappelle son visage. Dans le couloir, je croise d'autres de mes anciens élèves, devenu ninjas. Il s'agit de l'équipe 10, dirigée par Sarutobi Asuma. Choji est toujours en train de manger, Ino de se recoiffer et Shikamaru de rouspéter. Je leur souhaite une bonne journée et continue ma route, vers le bureau de l'hokage, avec dans l'idée de lui proposer mon aide pour l'installation.
La pièce est dans un bordel pas possible. Je devine une présence, mais je ne vois personne. Il y a un mouvement sur ma droite, une pile de papier qui s'effondre et une silhouette qui apparaît. Une jeune femme brune, d'à peu près mon âge, se relève, couverte de poussière. J'suis un peu embêté, j'ai oublié à quoi ressemblait la légendaire kunoichi, ce qui fait que je reste planté là, comme un imbécile, en attendant qu'elle daigne se présenter.
"Ah, bonjour. Vous êtes ?"
"Euh, bonjour. Umino Iruka." Dit-je en m'approchant.
Elle s'était extirpée de ses piles de paperasse et enlevait tranquillement la poussière qui s'était posée sur ses cheveux, ses vêtements (un simple kimono noir bordé de blanc).
"Iruka ?" fait-elle en me regardant, suspendant sa séance de dépoussiérage.
"Euh, o-oui."
"Umino Iruka ? La tête de la classe D ? C'est toi ?"
J'ai mis un peu de temps à me rendre compte que la jeune femme qui se trouvait en face de moi était Shizune, la disciple de l'hokage et accessoirement, l'ancienne camarade de classe. Je ne me rappelais pas du tout qu'elle était aussi jolie.
"T'as perdu ta langue ?" dit-elle joyeusement. "Pourtant t'étais une vrai pipelette en classe !"
"Euh, c'est que j'suis un peu surpris. Je m'attendais à voir Tsunade-sama."
"Elle est parti en ville dépenser ses derniers sous aux casinos de Konoha" dit-elle en poussant un soupir. "Elle est irrécupérable ! Alors, et toi, qu'est-ce que tu deviens ?"
"Eh bien, j'suis prof à l'académie ninja."
"Tu t'occupes d'enfants ? Ca m'étonne pas, tu as toujours été très gentil."
Je me suis senti rougir, c'est quelque chose que je déteste chez moi. Ca casse toute ma crédibilité. D'autant plus qu'elle parlait de moi comme si elle m'avait bien connu alors que je cherchais toujours dans ma mémoire le visage qu'avait été celui-ci une dizaine d'année auparavant. Elle sembla s'en apercevoir car dit soudain :
"Ah, excuse moi, tu dois à peine te souvenir de moi ! C'est vrai que j'étais plutôt timide à l'époque. Tu n'as pas dû faire très attention à moi, j'étais du genre asocial, contrairement à toi. Hm, dis moi, tu ne fais rien de spécial, là ?"
"Ben non, j'étais juste venu voir l'hokage, mais comme elle est pas là..."
"Ca te dirais de venir faire un tour avec moi ? Je suis restée enfermée ici depuis ce matin dans la poussière à essayer de mettre de l'ordre dans ce bazar, alors j'aimerai bien prendre un peu l'air. Et puis, je n'ai pas revu Konoha de puis si longtemps." En prononçant cette dernière phrase, son visage s'adoucie et son regard se perd dans d'anciens souvenirs que je ne peux deviner. Il me prend l'envie soudaine et incompréhensible de lui monter les plus beaux coins de Konoha, de l'emmener sous les cerisiers en fleur, lui faire voir la vue imprenable que l'on a du village lorsque l'on se tient debout au sommet de la falaise taillée des hokage. Un peu surpris par des sentiments incompréhensibles qui m'envahissent, j'arrive à bégayer quelque chose du genre "oui".
Dehors, l'air est frais mais pas trop, le soleil se fait très présent, comme depuis quelques jours. Je me sens presque bien. Presque, parce que je me rends compte que la jeune femme qui marche à côté de moi me mets dans un drôle d'état. Je n'arrive pas comprendre ce qui m'arrive et ça me tracasse un peu. Shizune, elle, est joyeuse et discute de tout et de rien, des changements de Konoha et de ses habitants, etc, ... Je me dis qu'elle est vraiment jolie, spontanée et très naturelle. Elle a de grands yeux noirs, toujours avec une lueur d'amusement au fond, une peau claire au grain très fin et des lèvres roses bonbons, presque comme une enfant. Et soudain, dans un flash, je me souviens de ce visage, une dizaine d'année en moins, de ces lèvres roses et fraîches et du baiser qu'elles avaient déposées sur les miennes, dans cette crique près des cerisiers en fleur, un jour comme celui d'aujourd'hui, sans nuage. Sous le choc, je ne me rend pas compte qu'elle me regarde et attend visiblement quelque chose de ma part. Malheureusement, elle se rend compte que je suis un peu ailleurs et propose de nous asseoir un moment. C'est alors que je me rends compte que sans faire exprès, nos pas nous ont conduit à cette même crique qu'il y a longtemps, sous ces mêmes cerisiers en fleur. Elle s'est tue et son regard se perd dans l'eau de la rivière. Je la regarde. Elle finit par se tourner vers moi. Je ne sais pas trop ce qui m'arrive, ni ce qui me prend, mais je me penche et dépose sur ses lèvres un baiser. Elle semble d'abord surprise et à même un geste de recul, mais je ne renonce pas et elle finit par céder, en demandant même encore. L'allongeant sur le tapis de pétale de fleurs, je lui murmure dans le creux de l'oreille.
"Comment ai-je pu oublier ton visage ? Comment ai-je pu oublier tes lèvres ?"
Je lui déposais des baisers dans son cou, sentant son parfum de fleurs blanches m'enivrer.
"Comment ai-je pu oublier mon premier baiser, ici même ?"
Elle se met à rire, d'un rire cristallin, un rire de petite fille. Et ses bras m'entourent, me pressent contre elle, comme pour ne plus me laisser partir, ce que je n'ai certainement pas envie de faire. Au contraire, je me blotti davantage, collant mon corps au sien, sentant sa chaleur m'envelopper dans un bien être que j'ai l'impression d'avoir recherché toute ma vie. Avec aucune maîtresses, ni même pendant mes étreintes passionnées avec Kakashi, je n'avais ressenti ce sentiment de plénitude. Et je me laisse aller en elle, respirant ce parfum qui me fait tourner la tête, caressant sa peau pâle, me perdant dans les profondeurs de son regard sombre.
A suivre...
Désolé, je sais que c'est pas le chap que vous attendiez, mais pitié, ne me frappez pas TT !!!
Bon, sinon, vu le titre, y aura encore au moins 3 autres chapitres...
Je sais, j'suis horrible de faire ça au couple KakaIru, mais bon, je voulais juste voir ce que ça pouvait donner si on les foutait avec quelqu'un d'autre !
Kakashi : TT
Iruka : TT
Bon, ok ok, j'ai compris --
