Chapitre 1 : Solitude abrégée
Une soirée comme tant d'autres, aucun signe de désagrément, une soirée normale, un diner dans la cuisine, seule. Une douche bien chaude, encore et toujours seule et puis elle avait décidé de regarder un film toujours plus seule encore. La solitude était sa meilleure amie et ce depuis près de six mois. Seule, elle ne voulait pas être autre chose, pas pour le moment, elle n'était pas prête. Son ex-fiancé avait voulu renouer le contact mais elle avait refusé, comment pourrait-elle faire cela en pensant sans cesse à quelqu'un d'autre ? Elle n'était pas prête et elle commençait à se demander si elle le serait un jour.
Seule, elle ne pouvait pas imaginer être autre chose car à chaque fois que quelqu'un se rapprochait un peu d'elle, juste pour un diner ou encore un autre rendez vous. Elle refusait, se repliait et retournait chez elle. Toute seule.
Son film ne lui plaisait pas, comme tout ceux qu'elle avait tenté de regarder depuis, comme tout ce qu'elle avait entrepris depuis. Rien ne lui plaisait, rien ne l'intéressait, rien ne la tentait. Elle n'aimait rien ni personne. Elle ne le pouvait plus. Pas depuis ce jour là. Pas depuis ce moment là.
Elle avait déjà aimé dans sa vie. Elle avait eu un petit ami au lycée avec qui elle avait pensé passer sa vie, Justin, il était gentil, romantique et obstiné. Mais au bout de deux ans ils avaient du se séparer à cause de leur choix de vie si différent, ils ne s'étaient jamais revu depuis. Puis il y avait eu Dan, avec lui elle avait été plus qu'heureuse pendant un long moment, ils avaient vécu ensemble pendant près de cinq ans et au cours de ces cinq années il l'avait demandé en mariage. Elle avait accepté, mais ça n'avait pas duré, elle avait rompu parce que elle aimait un autre homme, même si ni l'un ni l'autre ne le savait. Et ni l'un ni l'autre ne le saurais jamais.
Elle l'avait perdu, l'homme qu'elle aimait comme elle n'avait jamais aimé. Il était mort. Personne ne le savait même si certains de ces anciens proches se doutaient de quelque chose, ils n'étaient surs de rien. Depuis ce jour là, elle n'avait plus gout à rien. Elle était si triste mais elle ne voulait pas l'oublier, elle ne le voulait pas et elle savait qu'elle ne le pourrait jamais. Comment oublier une personne qu'on aime au plus profond de son cœur et de son âme ? C'est impossible, l'amour c'est agréable mais seulement quelque fois, la plupart du temps il fait souffrir, et quand cette douleur devient vraiment insupportable, c'est là qu'on comprend qu'on ne pourra jamais revivre comme avant, jamais pas un seul jour. C'est-ce qu'elle ressentait en ce moment et depuis six mois. Elle avait aimé en cachette, souffert de cet amour à sens unique, mais ça lui convenait, car cette souffrance n'était pas désagréable, loin de là. Mais aujourd'hui elle l'était.
Son film allait se terminer mais elle n'avait rien suivit du tout comme d'habitude, elle pensait à lui encore et toujours. Elle était seule, triste et elle pleurait. Comme chaque soirs.
Elle entendit quelqu'un frapper à sa porte, elle se leva doucement, sécha ses larmes du revers de ces mains. Elle dut attendre quelques secondes de s'être calmé avant de pouvoir ouvrir à son invité.
Elle était à al porte, elle s'apprêta à ouvrir. Elle hésita une seconde ou deux, elle n'avait envie de voir personne comme à son habitude.
Elle ouvrit doucement, elle regardait le sol, ses larmes n'étaient pas tout à fait séchées. Elle ne remarqua pas tout de suite l'homme qui se tenait devant elle.
Elle leva la tête puis elle vit l'homme. Elle n'en revenait pas, elle ne croyait pas que cela puisse être possible. Elle avait compris. Elle le fit entrer, se dirigea doucement vers le salon, avec l'homme sur ces talons. Sans qu'il puisse s'en apercevoir elle sortit une arme d'un tiroir. Elle la pointa sur lui. Il ne réagit pas, enfin pas vraiment. Quant-à Jenny, car oui il s'agit bien de Jenny Lewis, elle laissa quelques larmes couler.
Jenny : Je sais ce que tu es !
... : Et qu'est ce que je suis ?
Jenny : Tu ne peux pas être lui, c'est impossible !
... : Qu'est ce qui est impossible ?
Jenny : Que tu sois lui, il est mort, je l'ai vu mort. Il... C'est impossible
... : Et pourtant c'est moi. Tu le sais.
Jenny : Non, ce que je sais, c'est qu'il est mort. Nick est mort
... : Non, enfin pas vraiment. Tu as vu mon corps mais ce n'était pas moi.
Jenny : Ne mens pas, il y avait tes vêtements sur ton corps.
... : J'ai changé juste avant que Connor me trouve. C'était le seul moyen pour faire ce que j'ai à faire.
Jenny : Ne mens pas
Jenny tremblait, il pouvait le voir. Elle avait baissé son arme, elle pleurait encore. Il s'approcha d'elle, il était très proche, c'est à ce moment là qu'elle remonta à nouveau son arme vers lui. Il lui prit le poigné et la plaqua contre son torse. Elle pleurait mais elle ne reculait pas.
Elle resta longtemps contre lui, à pleurer, au bout d'un moment elle s'écarta de lui, elle s'était calmée, mais elle ne comprenait rien. Elle l'aimait et il lui avait mentit durant six long mois. Elle ne savait même pas si s'était vraiment lui, elle hésitait encore. Elle avait beau vouloir se convaincre qu'il était bien devant elle, elle se disait que si s'était bien le cas il repartirait. Elle avait peur de le perdre, comme elle l'avait déjà perdu une fois.
Il lui essuya le peu de larmes qui restaient sur ces joues. Elle le regarda un moment avant d'enfin comprendre.
Jenny : C'est bien toi alors ?
Nick : Oui c'est bien moi Jenny.
Elle ne lui posa aucune autre question, pour le moment, elle posa sa main derrière la nuque de Nick et l'embrassa passionnément, Nick fut très surpris, mais il ne la repoussa pas, voyant qu'il ne faisait rien pour la repousser elle approfondis le baiser. Elle était heureuse en ce moment, elle ne se demandait pas ce qui se passerait par la suite, elle ne voulait pas savoir, elle voulait juste être avec lui, aussi longtemps que possible.
Tout en dirigeant vers sa chambre, celle ci ne put s'empêcher de se dire que jamais elle ne voudrait se réveiller de ce rêve si merveilleux.
