Nous ne demandions rien à personne
Il fut une époque où Antoine Daniel et Mathieu Sommet étaient réputés pour être d'insatiables farceurs et metteurs d'ambiances lorsqu'on les invitait en soirée. D'ailleurs, ils étaient tellement inséparables que nombreux étaient ceux qui peinaient à les différencier. Si le plus jeune d'entre les deux était plus timide et posé et qu'il passait parfois inaperçu face aux gestes frénétiques que son camarade utilisait pour communiquer son enthousiaste, peu était ceux qui arrivait à ne pas inverser leurs noms en s'adressant à eux.
Antoine Sommet, Mathieu Daniel, sans oublier le fameux « Mathieu Antoine » qu'une de leurs connaissances avait eu la maladresse de lancer pour retenir l'attention d'Antoine lors d'une de leur fête endiablée étaient ainsi tant d'indices qui témoignaient de la force du lien qui unissait nos deux comparses.
Seulement un jour tout bascula. Finis les rires, l'insouciance et les discussions déjantées. Bienvenue dans l'effroi que provoquent l'attente, la rancœur et la peur constante qui vous poursuit sans lâche.
Il avait suffi d'un mot de travers pour qu'un jeune homme, sans la moindre trace de haine dans son corps, se retrouvent abandonné au coin d'une rue, le visage ensanglanté et le corps détruit par la cruauté d'une meute de jeunes adolescents assoiffés de violence gratuite.
S'en était suivi une bavure policière causée par un gardien de la paix peu scrupuleux et qui était de mèche avec les coupables, ce dernier ayant dissimulé les quelques indices présents sur la scène du drame. Cela avait ainsi suffit pour que cette affaire devienne un fait divers sordide dans les journaux. Elle avait d'ailleurs redoublé d'intensité lorsqu'elle résulta en un vaste débat politique sur la corruption parfois rampante présente dans les rangs de la police.
On en oublia alors le jeune homme innocent, qui n'avait désormais plus aucun moyen de réclamer justice face à des criminels qu'on ne pourra jamais inculpé, faute de preuves suffisantes. Quelques journalistes avaient rédigés de maigres articles s'indignant quant au fait que les coupables étaient facilement identifiables, puisque la victime elle-même avait pu les reconnaitre. Selon eux, la seule raison pour laquelle le tribunal n'avait pas décidé de donner suite à la plainte fut que parmi ces criminels se trouvaient un enfant issu d'une famille ayant suffisamment d'argent pour acheter l'inaction des juges et de la police.
Mais l'univers impitoyable des médias ne porta guère d'attention à ces révélations et Mathieu Sommet fut alors oublié de tous. Affligé par la douleur physique et psychique que lui avait provoquée son traumatisme, il passait ses journées alité à attendre le retour de travail de son ami Antoine qui l'hébergeait désormais ou à suivre de pénible cours de rééducation dans l'espoir de pouvoir un jour remarcher sans l'aide d'une canne.
Malgré tout, tous n'avaient pas oublié cette tragédie et il existait encore deux individus sur cette terre qui gardait en mémoire la cruauté, l'injustice et toute l'abjection dont Mathieu avait été la victime.
La première était bien sûr son meilleur ami, Antoine. L'autre, François Theurel, était quant à lui plus inattendu. Voisin de palier d'Antoine, c'était lui qui avait assisté impuissant à l'angoisse qui avait saisi nos deux protagonistes principaux à la suite de l'agression dont avait été victime Mathieu. Nombreux était ceux qui ignorait son nom, tant il semblait intimidant de par son regard calculateur et froid. D'ailleurs, c'est bien dommage pour eux, puisqu'il aurait suffi de demander et les voilà retenus pendant un fascinant monologue long de 20 minutes sur les origines de son nom de famille.
C'était ça le paradoxe de François, d'apparences terriblement menaçante et pourtant doté d'un incroyable sens de loyauté et d'un cœur aussi gros que le manche de la pelle qu'il exposait curieusement au beau milieu de sa cuisine.
C'est ainsi que, unis par la même volonté de rendre justice, François et Antoine se joignirent dans une quête des plus sombres : retrouver un à un les coupables ayant agressé Mathieu et les punir, peu importe les conséquences, de leur acte.
Note de l'auteur (auteuse, autrice ? auteure ? ) :
A savoir : Cette fic sera sanglante et il y aura…hum…disons des meurtres et l'absence dérangeante de pitié de la part des meurtriers. Also en fait, je lance pleins d'idées de fics comme ça, mais je suis moi-même pas certaine de les continuer. C'est pourquoi j'essaie de faire que chaque chapitre se termine en potentiel fin (très ouverte et libre à l'imagination d'autrui d'imaginer comment l'histoire va évoluer). Cependant, connaissant l'horreur des WIPS je vais essayer de les finir. Malheureusement je commence mon stage (formation pratique) en tant qu'assistante sociale demain…Donc je sais pas comment je pourrais gérer le temps etc.
Initialement je voulais partir sur le concept « Antoine daniel est dans un univers le Lara Croft masculin » maaaaais après j'ai pensé au comte de Monte-cristo (la version du film avec Gerard depardieu et son discours d'introduction = watch?v=eui6bgEgdlk) . François Theurel c'est le fossoyeur de film sur youtube si jamais ! Petit détail : je viens de suisse donc le système judiciaire français j'y connais pas grand-chose…J'espère que j'ai pas dit trop de bêtises !^^'
