Tu étais tout. Tu étais nous. Tu étais moi.
Mes larmes. Mes pleurs.
Mes rires. Ma joie.
Mon coeur. Ma peur.
De ne pas être à ta hauteur.
o
Tu étais tout et tu l'es encore.
Mon ami.
Mon amant.
Le père de nos enfants.
Un des piliers de notre trio d'or.
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Le bras sur lequel m'appuyer.
Une épaule sur laquelle pleurer.
Un corps à contempler.
Même poivre et sel, même tout ridé.
Une âme à aimer.
Après tout ce qu'on a traversé.
o
Tu étais une valeur sûre lors de nos escapades.
Et si d'une impulsion parfois regrettable,
La voix des sentiments.
Engloutissant ma raison, si souvent.
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Tu étais tout.
Mon coeur, mes larmes, ma joie.
Un homme et un petit-garçon à la fois.
o
Une tendresse de douceur.
Un amour de grand-père.
Un complice, un farceur.
Un tendre envahisseur.
o
Des yeux océan,
Un coeur en tempête,
Un courage imposant,
Une fidélité inquiète.
o
Tu étais celui qu'on ne pouvait qu'aimer
Dans ton imperfection.
Ton originalité.
Ton exemplarité.
o
Tu étais de moi le vainqueur.
Si tu dois partir, mon amour,
Exile-toi dans mon coeur,
Viens à mon secours.
o
o
Je sais que tu m'attends
Là haut. Tu me l'as promis.
Mais je ne tiendrai pas si longtemps,
Sans toi mon ami.
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Sans toi ici bas, l'odeur des champs,
Le soleil dans mes cheveux blancs,
N'ont plus de saveur et
Ne sont plus que d'éphémères bonheurs
Qui fuient sitôt approchés,
Sans toi pour m'en faire voir la beauté
Pour dans une bulle les enfermer.
o
Ton voyage, ton départ,
N'est ni gris, ni noir,
Il est silencieux
Il est impensable
Il est brumeux
Il est inconcevable.
o
Nous devions toujours être ensemble pour être entiers.
Trois mousquetaires au service de la liberté.
Tous les trois, à vie,
Trois meilleurs amis.
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Ensemble pour le meilleur et pour le pire.
Et alors, toi parti, nous nous rappellons de nos rires,
De nos sourires, de nos soupirs, de nos nombreux souvenirs
Etalés sur plus d'un siècle.
Et effrayés, nous pleurons à l'idée que maintenant, la liste s'arrête.
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Car ton pouls t'a déserté.
Par le soleil couchant veillé,
Ton compteur a simplement arrêté de tourner.
Juste comme tu voulais t'envoler.
o
Mon sel sur ton visage paisible, a longtemps coulé
Mes bras t'ont une dernière fois enlacé.
Mes lèvres sur les tiennes comme un adieu se sont posées.
Et notre frère est arrivé.
o
Tu étais tout.
Alors pour supporter ton absence,
J'entoure le monde de notre adolescence, de nos expériences, de notre alliance,
De ton fantôme malhabile et farceur,
Et la joie éclot, et je ris et je pleure et j'ai peur.
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Car depuis nos dix-sept ans,
C'était nous, ma famille.
o
Car depuis nos onze ans,
Ennemis, amis, amants,
C'était nous, ma Vie.
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