Bonjour tout le monde ! *esquive les tomates* Oui je sais, j'ai déjà une fiction en court ! Mais Maëlie est trop lente et moi mon cerveau carbure à fond, donc j'écris cette fiction (approuvée par ma sœur u.u et en plus j'ai placé une rime 8D) j'espère qu'elle va vous plaire, et si jamais ce n'est pas le cas, laissez quand même une critique afin que je puisse m'améliorer ! Vous pouvez laisser une review si vous avez aimé aussi hein ! :3
Pour ceux qui connaissent ma fiction « la folle aventure de Maëlie » je vous préviens juste que ce sera ici mon style d'écriture et mon humour, pas les vannes de Maëlie que vous adorez.
Sur ce, bonne lecture !
Introduction : Le crash
Quelqu'un a frappé à ma porte, j'ai ouvert et... c'était un fabuleux géant de glace avec de longs cheveux noirs, la peau bleue et les yeux rouges.
Il est entré dans ma maison, il tenait des fleurs gelées et avait l'air heureux.
Il m'a donné un cadeau, et je l'ai ouvert. C'était un cube de glace qui dégageait une importante énergie. J'étais enchantée, c'était un présent très important. Je pris le cube à mains nues et aussitôt la glace recouvrit mes bras, mon corps. J'étais figée, je le regardais sans comprendre. Et le géant de glace riait, riait...
J'ouvris les yeux. Au-dessus de moi, le ciel. Je le fixais longtemps, regardant les rares nuages blancs glisser dans la stratosphère, puis me rendis compte de ma situation.
Allongée au sol, vêtue en tout et pour tout d'un marcel blanc, de mon pantalon et de mes rangers militaires. Le tout dans la neige et la glace. Sur la banquise. La putain de banquise. Merde.
Je n'avais aucune idée de ce que je foutais là. Le dernier souvenir que j'avais c'était...c'était...l'avion. Saloperie. On a crashé ?
Je me redressais, vacillante, et fourra mes mains gelées contre mon ventre. La différence de température impressionnante me fit grimacer. Je jetais un œil aux alentours. Il n'y avait pas âme qui vive, mais une longue, profonde et terrifiante trace dans la neige me fit comme signe de la suivre. Au bout, une énorme ombre noire encore fumante. L'avion. Je pressais le pas, obligeant mon corps douloureux à suivre le mouvement. Mes jambes ne répondaient pas correctement, mais peu importait. Tout ce que je voulais, c'était rejoindre cette saloperie pour voir ça de moi-même. Voir si il y avait des survivants. Voir ce bordel qui n'aurait jamais dû se produire.
Titubante, j'arrivais devant la titanesque carcasse éventrée. La porte blindée céda au premier coup de pied et j'entrais, tentant de ne pas respirer la fumée épaisse, noire et collante. Je vis des corps pêle-mêle, disloqués, emmêlés. Je vis mon caporal, dont les yeux ouverts à jamais fixaient le plafond, et mes camarades de section dans des positions impossibles et terrifiantes.
Je récupérais mon sac à dos et y fourrais armes, nourriture et eau, puis sortis rapidement. Aucune envie de voir ces morts plus longtemps. Le sentiment nommé « tristesse » semblait avoir abandonné mon corps, pour ne laisser qu'un vide immense, nommé « instinct de survie ».
J'enfilais une veste chaude et mes gants de moto. Je n'avais pas trouvé mieux.
Je marchais à grands pas dans la neige poudreuse vers le sud, suivant l'étoile du berger dans le ciel dégagé et mâchonnant un bout de viande séchée. La marche chassait le froid de mes membres. Seul mon visage, pourtant sous ma capuche, était fouetté par le froid et la neige.
Encore heureux, il n'y avait pas de blizzard en vue.
L'air froid et pur piquait mon nez, mais je ne devais pas m'arrêter, sous aucun prétexte. Cela signerait mon arrêt de mort, et évidemment je n'avais aucune envie de mourir.
Au bout d'une dizaine d'heures de marche, je ne savais plus où j'étais. La fatigue m'embrumait l'esprit, et j'en venais à me demander si je suivais vraiment la bonne étoile. Les nuages recouvraient presque entièrement le ciel, la lune était invisible et mon étoile, bien cachée. Le vent s'était levé, tourbillonnant et fouettant mes jambes.
La neige collait à mes bottes, les alourdissait, ralentissait mon corps.
J'entendais le sang battre dans mes oreilles et le vent mugissant, balayant mes traces et mes repères. J'avais oublié mes lunettes et mes yeux pleuraient de froid. Je ne voyais plus à deux pas. Je ne sentais plus mes pieds, et mes mains bleuissaient. Une terreur sourde s'empara de moi et je me mis à courir éperdument, avec l'énergie du désespoir, vers ce qui devait être le sud. Il fallait que ce soit le sud, bon sang !
Bientôt, la neige s'espaçait, laissant place à la toundra, et le ciel s'éclaircit. Je me jetais à genoux, arrachait une poignée de lichen et la mastiquait, savourant l'eau qui s'en écoulait. J'avalais, saisis d'autres plantes et les fourrais dans mon sac. Puis la réalité me rattrapa, chassant l'adrénaline de ma course.
Je me mis à hurler, à pleurer, à gémir et à me tordre de douleur sur le sol sec. Mes pieds, mes mains, mon corps dégelait et me faisait souffrir de l'intérieur, mon sang repartant à vive allure dans mes veines après avoir été gelé.
Je ne sais combien de temps j'étais restée là, allongée, pleurant comme une enfant, mais je sais que j'étais immobile suffisamment longtemps pour que des corbeaux s'approchent de moi. Allez-vous-en, sales bêtes ! Je ne vais pas crever ! Je crèverais jamais, moi ! J'suis increvable bande d'enfoirés !
Je me relevais, les surprenant, et repris ma course, les jambes encore endolories.
Quelques heures plus tard, je vis des arbres. Des vraies putains d'arbres. Un peu pauvres en feuilles, certes, mais des arbres quand même ! Je m'écroulais au pied de l'un d'eux, harassée, et m'endormis aussitôt. Une poignée d'heures plus tard, je me réveillais et repris ma course, un peu dans les vapes du sommeil.
Désormais je souhaitais éperdument une ville, un village, peu importait. Je voulais voir des gens et oublier les visages figés de mes compagnons d'armes. Je voulais m'en sortir, bordel ! Sortir de ce cauchemar !
Je courais toujours plus au sud, me repérant au soleil plutôt qu'à cette saloperie d'étoile peu fiable et invisible la plupart du temps, puisque le jour se faisait de plus en plus présent.
L'air changeait, se réchauffait, et le vent salin finit par me parvenir. Je fonçais, longeant la mer. C'est en arrivant sur une route que je me rendis compte avoir passé sans le savoir la frontière entre le Canada –notre destination initiale- et les États-Unis.
Le panneau miraculeux indiquait d'un côté « Canada » et de l'autre « Maine ». En suivant « Maine », je pourrais passer Rhode Island et le Connecticut pour atteindre le New Jersey. Je me mis en marche, avançant d'un pas souple sur le bitume, vers ma destination : New York. Si je voulais contacter l'armée française –et je le voulais- je devais m'y rendre.
Le soleil se coucha deux fois avant que je me décide à abandonner mon sac. Je gardais les restes de vivres dans une sacoche à ma hanche et un couteau cranté à ma cuisse.
Le sac balancé, je me sentis plus légère. Je m'autorisais un sprint, tentant d'avaler sous mes pas le plus de kilomètres possible.
Je m'arrêtais à une miraculeuse station service solitaire, un paradis à mes yeux. Je bus au robinet des toilettes et remplis mes bouteilles.
Le caissier me regardait bizarrement et moi, consciente d'empester, mis vite les voiles, quittant cette oasis. La route me paraissait plus belle maintenant que je savais où je me situais dans ce pays trop grand pour moi.
