Titre : Ephémère

Auteur : Ruines

Raiting : T, toute scène dépassant ce raiting sera annoncée, rassurez vous.

Genre : Yaoi, UA, Romance, Humour

Souce : Harry Potter, un grand merci à J.K. Rowling


Chapitre 1 – Heureuse rencontre ?

Une somptueuse moto sciait gracieusement le bitume d'un épais trait noir. Les pneus crissaient bruyamment sur l'asphalte à chaque virage. Le vrombissement incessant du moteur s'entendait sur des centaines de mètres à la ronde.

Elle prit la prochaine sortie, sa peinture rouge laissant un brûlante traînée de feu sur son chemin. Direction Darlington en quittant la E15.

Les chênes s'enfilaient les uns derrière les autres, tous plus gigantesques, plus beaux, plus fournis. Le vent doux du début de soirée faisait voleter leurs feuillages rougies par l'automne et le tapis de verdures brunes qui jonchaient le sol terreux. Les branches se joignaient et se quittaient sous les brusque emportements.

Le ciel semblait lourd. Lourd de pluie, de larmes, comme ne devraient jamais l'être l'âme des hommes. La brume commençait lentement mais sûrement à croître, s'épaississant, limitant la visibilité.

Les freins se serrèrent violemment, immobilisant la moto. La béquille fut mise, le contact rompu, et le motard descendit.

Ils enleva doucement son casque, dévoilant une folle chevelure de jais. Son nez droit se retroussa sous les fortes odeurs de pot d'échappement, ses incroyables yeux d'absinthe cerclés de fines montures rectangulaires se plissèrent sous la morsure du vent, qui dégagea par la même une épaisse mèche de cheveux dévoilant une fine cicatrice en forte d'éclair sur le haut de son front.

Son casque à la main, il se dirigea calmement vers la porte du restaurant, quelques lampadaires lumineux éclairant son chemin. La petite battisse semblait étrangement calme. Quand il passa la double porte de verre, il fut choqué par le silence régnant.

Les douces effluves de viande grillé et de légume cuit lui mirent l'eau à la bouche. Son dernier repas remontaient à près de neuf heures et n'avait été constitué que d'un petit pain brioché fourré au bœuf.

Les deux serveuses au comptoir parlaient placidement. Quand il s'adressa à l'une pour commander son repas, celle-ci lui sourit à s'en décrocher la mâchoire, mais il ne lui porta aucune attention, trop absorbé par ses pensées.

Son plat en main, sa note réglée, il se dirigea d'un pas hésitant vers une des petites tables libres du fond du restaurant où personne ne se trouvaient sur un degré d'envergure assez conséquent.

Il mangea doucement, savourant chaque plat avec une joie non feinte. Son poulet était délicieusement grillé et son riz parfaitement cuit. Sa tartelette aux fraises –dont il ne mangea que les fraises, n'aimant ni la tarte, ni la crème anglaise- fut elle aussi engloutie.

D'un geste souple de la main, il regarda l'heure.

21h45.

Il était plus que temps qu'il reparte s'il voulait se trouver un hôtel où passer la nuit. Sa petite merveille de technologie avait beau être parfaite, il ne pouvait décemment pas dormir dessus.

Rassemblant rapidement son casque et son sac qu'il posa sur une épaule, il fit une halte par les toilettes.


En sortant de la petite salle exiguë il se lava les mains et passa son visage sous l'eau claire pour se remettre les idées en place.

La douce caresse de l'eau sur son visage lui fit pousser un soupire de contentement.

Se qu'il pouvait aimer cet élément et se qu'il représentait : la vie.

La vie est un joyaux à préserver. Inaccessible pour certains, trop court pour d'autre. Une succession de désagrément, de douleur, de peur, de mal, de mâle. Un froid éphémère, aussi gelé que les neiges éternelles –qui ne seront plus s'y éternelles que ça d'ici quelques années, ont dit : « merci pollution et réchauffement de la planète » -.

Il s'essuya à l'aide d'un bout de papier, son dos toujours courbé sur le lavabo, ses jambes légèrement écartés, son bassin surélevé.

Relevant doucement le visage pour discerner son clone dans le miroir, il fut surpris de découvrir à ses coté un second visage.

Plus fin, plus long et anguleux. Une peau de cire, tout aussi translucide et irréelle. De petit yeux anthracites cernés d'épais cils blonds et de fins sourcils. Au centre du visage trônait un petit nez en forme de bec d'avocette, légèrement recourbé surplombant deux lèvres charnues de couleur vermeille. Les cheveux excessivement blond, albugineux, joint en catogan par un élastique noir. Aussi noir que sa chemise de soie délibérément ouverte sur un torse pâle, et que le jean scandaleusement moulant qu'il portait.

Les deux absinthes se posèrent sur le casque que tenait fermement l'inconnu à la main, une veste de cuir passée au travers.

Il ne s'était pas aperçu qu'il lorgnait sans honte le jeune homme qui lui faisait face. Son regard parcourant chaque courbe à sa portée. Glissant, plus frais qu'une caresse sur les clavicules dévoilées.

Relevant enfin son regard vers l'inconnu, il fut étonné de voir celui-ci sourire discrètement, ses yeux anthracites ne quittant pas les siens. Léchant sensuellement ses lèvres asséchés, il déglutit bruyamment, ce qui ne fit qu'accentuer le sourire de son homologue.

Celui-ci s'exclama alors d'une voix légèrement rauque, chaude :

« Auriez-vous du feu ? »

Le propriétaire des yeux d'absinthes enfonça profondément sa main gauche dans l'unes des poches arrières de son pantalon de lin blanc et en retira un briquet qu'il alluma devant le visage fin de l'albinos.

Celui-ci le remercia d'un geste de tête et pencha son visage vers le briquet superposant le bout de sa cigarette à la petite flamme bleutée.

Il tira une longue bouffée, recracha sa fumée sur sa droite, et replongea son regard dans celui de son « allumeur ».

« Vous en voulez une ? » Proposa t-il en lui tendant son paquet

« Non merci. Je ne fume pas » Répondit gentiment le brun, un sourire charmeur aux lèvres

Ils quittèrent ensemble la salle et se dirigèrent vers la sortie côte à côte.


Une fois dehors, un vent puissant s'engouffra sous leurs vêtements. Le blond jeta à terre sa cigarette qu'il écrasa du pied. Il se dépêcha d'enfiler sa veste de cuir, montant brusquement sa fermeture éclair et coinçant les boucles d'argents en forme de serpent l'une dans l'autre.

Le brun resserra simplement son épais pull de laine sombre, comprimant son poitrail musclé dedans, sous le regard inquisiteur de l'apollon blond.

« Draco Malfoy » S'exclama t-il soudainement la main tendu

« … »

La main de Draco resta en l'air, patiente, attendant que le brun se présente à son tour. Il ne remarqua pas les sourcils arqués de celui-ci, ni le voile noir qui plongea ses prunelles d'absinthevers de sombre horizons.

« Harry Potter » Répondit le brun

Il serra férocement sa poigne sur celle –semble t-il fragile- du blond, qui enfonça cruellement ses ongles manucurés dans la peau fine de la main de Harry, son regard s'étant fait de braise.


A suivre…


Voilà, j'espère que ce premier chapitre vous aura plut.

Gros Poutous.

Ruines.

PS/ Bonne chance à tous ceux ou celle qui passe partielles, BAC, brevet ou autres diplômes.