NDA : Vous pourrez trouver cette histoire sur le blog skyrock du MissingxWorld ; nul plagiat, il s'agit de mon propre blog.
Ceci est une fanfiction ; tous droits réservés à Thomas Astruc.
« Lady » bug
Mes parents avaient toujours été particulièrement... compréhensifs. Peut-être même un peu trop... ouverts d'esprit. Ils avaient à peine protesté le jour où je leur avais annoncé. Quant à Alya, ma meilleure amie, elle était un peu givrée, il fallait l'admettre... Aussi, toutes les personnes qui m'étaient les plus proches savaient pour le... véritable moi.
Marinette Dupain-Cheng (moi, hein), s'appelait en réalité Mathieu. Oui, j'étais un garçon. Je ne me souvenais pas vraiment de l'élément déclencheur de mon mal être en tant que membre de la gent masculine, mais c'est un peu avant mon entrée au collège que j'avais décidé d'avouer à mes parents... que je voulais être une fille. Je vous passerai l'exposé des éléments de la discussion et des années qui ont suivi, pour me contenter de l'instant présent. OU ÉTAIT CE BON DIEU DE CORSET ?!
-Du calme, me dit Alya, à l'autre bout du fil, tu vas le retrouver ! Il ne peut pas être bien loin !
Je l'ignorai, pestant, injuriant le monde entier. Sans ce corset ; impossible de faire croire à des hanches de filles. En plus, il avait le soutien-gorge intégré ; alors, si pas de corset, pas de poitrine, et je me voyais mal aller demander à ma mère de me prêter un de ses...
-Y'A PAS MOYEN ! M'écriai-je. Il faut à tout prix que je le retrouve !
-Tu n'en as pas de rechange ? S'étonna Alya.
-Non ! La machine à laver est en panne ; ma mère a dû s'en occuper à la main, et sans l'essorage, ils sont trempés ! Bouhou, je suis fini..., m'effondrai-je.
-Ne dis pas ça ; on va trouver une solution ! S'efforça-t-elle de me consoler.
-En plus j'ai la voix cassée comme si une armée de hérissons s'était fourrée dans ma gorge...
-J'avoue que ça me fait bizarre de t'entendre parler avec une voix si grave, mais ça va passer !
-Tu ne comprends pas ! Je suis en train de muer ! DE MUER !
Mon amie soupira.
-Ou alors tu es juste malade.
-Oh mon Dieu..., réalisai-je soudainement. Et si j'avais laissé mon corset en Chine, chez mon oncle ? MAMAN ! Hurlai-je et il y eut un bruit de vaisselle qui se casse.
Je me précipitai en bas, mon portable dans une main.
-Maman ! Je crois que j'ai laissé mon corset chez oncle Cheng Shifu !
-Oh, je suis désolée, Marinette ! Mais même si je lui demandais de nous le renvoyer il n'arriverait pas avant plusieurs jours !
-Non... Non, non, non ! C'est la cata' ! Et les autres ne sont vraiment pas secs ?!
-Loin de là... En plus...
Elle eut l'air embêtée.
-Quoi ?! Qu'est-ce qu'il y a ?! L'encourageai-je à continuer. Au point où j'en suis, je peux tout entendre !
-Ils sont trop petits, maintenant...
-Comment ça « trop petits » ?!
-Tu as eu une incroyable poussée de croissance pendant les vacances... Tu ne t'en es pas rendue compte ?
-Je le savais..., fis-je, au bout du rouleau, en me laissant lourdement tomber sur une chaise.
-Ok, tu n'es pas malade. Tu es réellement en pleine puberté, admit mon amie, beaucoup plus sérieuse qu'elle n'avait l'habitude de l'être. Bouge pas de chez toi ! Alya à la rescousse !
Le temps sembla s'arrêter pour moi ; c'est pourquoi j'eus l'impression qu'Alya arriva à la vitesse de l'éclair à la boulangerie. En fait ; elle avait mis plus d'une demi-heure. Elle me traîna jusqu'à ma chambre, m'assit sur mon lit et commença à fouiller partout. Elle retailla plusieurs de mes vêtements, me les tendit pour que je les enfile. Puis elle brandit une paire de ciseaux ; je sursautai et m'éloignai vivement d'elle.
-Qu'est-ce que tu comptes faire avec ça ?!
-A ton avis, Einschtein ? Tu peux pas ressembler à un mec et avoir une coupe de fille ! Alors changement complet de look !
-Mais je ne veux pas avoir l'air d'un mec ! Je... Je suis une fille !
-De un, toi et moi on sait que scientifiquement ; t'es un garçon. T'as pas changé de sexe, tu ne fais que te travestir ! De deux, tu ne peux pas rater la reprise des cours parce que, répète après moi : « Tu as un projet de groupe et Nathaniel dont le cœur peut si facilement se briser compte sur toi. »
La mort dans l'âme, je m'exécutai.
-J'ai un projet de groupe et Nathaniel dont le cœur peut si facilement se briser compte sur moi...
-De trois, reprit-elle sans pitié, ta coupe de cheveux actuelle avec ton apparence de garçon, c'est dégueulasse. Donc, assis.
Je déglutis difficilement et obéis une nouvelle fois, fermant les yeux pour ne pas voir le carnage. Au bout d'une dizaine de minutes, elle s'exclama, d'un ton ravi ;
-Parfait !
J'osai ouvrir un œil. Alya m'offrit un sourire encourageant.
-Ça va le faire ; tu es adorable, aussi bien en étant Marinette qu'en étant Mathieu. Allez.
Nous arrivâmes donc à l'école avec une heure et demie de retard. Alya entra la première dans la salle de cours et passa inaperçue, mais lorsque j'entrai à mon tour, il y eut un concert d'exclamations qui fit se retourner la prof. Elle parut sur le point de dire quelque chose mais se ravisa avec un air d'ahurissement total.
-Qui êtes-vous ?
-J-... j-... j-..., bégayai-je avec un sourire crispé.
Je soufflai bruyamment et inspirai plus bruyamment encore (on allait finir par me croire asthmatique).
-Je suis Mathieu Dupain-Cheng. Je suis la s-... le frère de Marinette. Son frère... heu, jumeau.
J'entendis Alya grogner en se facepalmant.
-Marinette est... hem... malade et je... je... reviens de... d'Angleterre.
-Je n'ai pas été prévenue de l'arrivée d'un nouveau dans ma classe.
-C'est que... la lettre a dû se... perdre. Probablement, eh, eh, fis-je avec un rire nerveux.
La prof me laissa alors m'asseoir et je soupirai de soulagement. Alya me jeta un regard noir qui signifiait ceci ; « arrête d'improviser, triple buse ! » Le cours se déroula sans autres encombres que les regards désespérés de ma meilleure amie, quoique je sentais peser sur moi plusieurs autres paires d'yeux. Lorsque vint l'heure de la récréation ; Chloé s'approcha de moi et me dit avec sa voix insupportable ;
-Alors comme ça, tu vivais en Angleterre ? Mathias, c'est ça ?
-Mathieu, corrigeai-je.
-Oui, bon, c'est pareil. Qu'est-ce que tu faisais là-bas ?
-Bah, mes études, répondis-je sur le ton de l'évidence, ma haine pour elle me permettant de gagner en assurance.
-C'est tout ?
Et là, je ne parvins à résister.
-Non, je suis mannequin aussi ; d'ailleurs, ma sœur produit une grande partie des habits que je porte et mon manager les adore ! N'est-elle pas talentueuse ?
Je ne m'attendais pas à ce que Chloé fasse alors preuve d'un tel niveau d'hypocrisie ;
-Oh, si, je l'ai toujours dit ! Elle et moi nous entendons à merveille ! Elle m'a beaucoup parlé de toi, mais elle ne m'a jamais dit quel était ton type de fille ! Tu sais, je suis jolie, et riche ; je suis la fille du maire, et je connais plein de personnes très influentes. Je pourrais -elle fit courir ses doigts sur mon torse- t'aider à arriver jusqu'au sommet.
Alya avait la tête dans son sac pour cacher son expression hilare. Nino la regardait étrangement. Et Adrien ME -oh Seigneur- fixait.
-Je-... Je-... Heu, je-...
-Tu ? S'enquit Chloé, la voix doucereuse.
Je me levai brusquement.
-JE PRÉFÈRE LES GARÇONS !
Oh. Mon. Dieu. Pourquoi ? Alya se mordait à présent le gras du pouce, des larmes -et pas de douleur- au coin des yeux. D'abord abasourdie, une vague de dégoût submergea Chloé et son visage se tordit.
-Bouah, mais vous êtes tous louches dans cette famille !
-EH ! Intervint alors Nino. Tu te prends pour qui, à dire ça ?!
Voyant les regards noirs de reproches des autres élèves, Chloé et son chien-chien de Sabrina battirent en retraite.
-Oh, la boulette..., gémis-je en me rasseyant.
Mes camarades classe alors commencèrent à me harceler de questions ; sur mes études en Angleterre, sur ma carrière de mannequin -ils insistèrent pour faire les présentations avec Adrien- et quelques-unes -plus rares- sur mes histoires de cœur. Je ne répondis à aucune et finis par prendre la poudre d'escampette. Dans le couloir, Nathaniel me rattrapa.
-Heu... Mathieu, excuse-moi, mais est-ce que tu sais quand reviendra ta sœur ? J'ai un travail à faire avec elle...
Repensant à ce que m'avait dit ma mère ce matin, et donc au fait qu'il allait falloir me faire faire de nouveaux corsets sur mesures, je répondis ;
-Pas avant une bonne semaine, désolé. Elle n'est vraiment pas en bon état. Mais... Enfin... Je peux t'aider en attendant, si ça ne te dérange pas.
-Oh, eh bien... je... Oui, bien sûr. On pourrait aller dans le parc pendant la pause de midi. On prendra des sandwichs.
-Ok, ça me va, heu...
-Nathaniel.
Je lui souris et m'en allai, soulagé. Voilà, Nathaniel, c'était plié. Maintenant, il fallait que je remette la main sur Alya qui...
-Eh ! Mathieu ! M'appela-t-elle.
Quand on parle du loup... Elle était dans la cour en compagnie de... J'avalai ma salive de travers. Elle est moi allions avoir une longue conversation ce soir, au téléphone.
-Salut, moi c'est Nino ! Me salua ce dernier en me tendant la main. Je n'ai pas vraiment pu me présenter ce matin, alors voilà !
Je saisis sa main et la serrai. Adrien me tendit alors la sienne.
-Adrien, ravi de te rencontrer.
Le cœur battant à tout rompre, j'acceptai la main tendue. Lorsque nos peaux se rencontrèrent je fus parcouru de décharges électriques et sentis mes joues chauffer atrocement.
-Est-ce que tout va bien ? S'inquiéta Adrien.
Je rompis le contact.
-Tout aller moi bien, non ! Tout bien aller moi, non, non ! Moi bien tout-...
-Il va bien, traduisit Alya qu'un nouveau fou rire menaçait.
-Ah, fit Adrien, l'air soulagé.
Puis il rit doucement.
-Marinette et toi êtes de vrais jumeaux ! Au-delà du physique ; elle aussi a parfois des bugs, comme ça !
-Ah, ah, oui !
-Alors, continua Adrien, avec un sourire tout bonnement a-do-ra-ble, tu es mannequin, toi aussi ? Je n'ai pas été très loquace en classe, parce que tout le monde était autour de nous, mais je serais très intéressé de connaître ton ressenti du métier.
-C'est-à-dire que...
Ma bouche s'assécha ; je ne pouvais pas.
-Bon, bah nous on va vous laisser ! S'écria Alya en entraînant Nino avec elle.
-Alors ? Insista Adrien.
-Je...
Non, je ne pouvais tout simplement pas mentir à Adrien.
-Je ne suis pas mannequin. En fait, Marinette m'a expliqué que cette Chloé et elle ne s'aimaient pas du tout, et j'ai pensé que cette histoire qui montrait à quel point ma sœur et moi sommes proches l'aurait éloignée. Pardon, je n'aurai pas dû mentir comme ça.
-Tu sais, pour éloigner Chloé, il suffisait que tu lui dises que tu n'étais qu'un anonyme citoyen, me dit Adrien avec un sourire indulgent.
Bien sûr ; j'étais nul en improvisation, mais au moins, ça me crédibilisait un peu plus dans mon rôle de nouveau qui ne sait pas grand-chose des gens de la classe. C'est alors que je réalisai à quel point j'étais... différent. Adrien n'était pas en train de parler avec Marinette, mais avec Mathieu. Il ne s'imaginait pas une seule seconde que nous étions la même personne ! C'était ma chance ! Si je devais être un homme aussi longtemps qu'il me manquerait un corset, je n'allais pas faire les choses à moitié !
-Dis-moi Adrien, tu ne saurais pas de qui ma sœur est amoureuse ?
Il parut extrêmement surpris.
-Amoureuse ?
-Oui, tu vois, c'est ma jumelle, je sais quand elle est bizarre. Et j'ai remarqué que depuis que l'année scolaire avait commencé, elle avait changé ; elle est amoureuse, je le sais. Mais je n'ai pas la moindre idée de qui. J'aurais peut-être pu savoir en entrant dans sa chambre, mais elle fait bien attention à toujours fermer la porte à clé, qu'elle soit dedans ou non. Et moi je suis son grand frère, pas de grand-chose l'aîné, certes, mais l'aîné quand même, et il est de mon devoir de savoir si le garçon en question la mérite ou non ! Tu vois ce que je veux dire ?
Il acquiesça, hésitant. Il devait se demander quel type de cinglé j'étais pour stalker ainsi ma sœur. Lorsque je retrouvai ma meilleure amie, je m'assis sur le banc à côté d'elle, et me cachai le visage de mes mains.
-Tu ne devineras jamais ce que j'ai dit à Adrien...
Lorsque je lui eus tout raconté, beaucoup se tournèrent vers nous quand elle tomba à genoux dans un grand « BOUAH AH AH ! TROP FORT ! ». Il y eut alors une explosion ; et Alya consulta aussitôt les news sur son portable. Un nouveau super-vilain était apparu. Discrètement, je m'éclipsai.
-Tikki, transforme-moi !
J'observai mon nouveau costume. MINCEEE ! Sans mon corset ; on voyait à des kilomètres que j'étais un garçon ; Chat Noir allait se poser tellement de questions ! Bon ; je tapai mes poings l'un contre l'autre, ce n'était pas le moment de pleurer. Paris avait besoin de Ladybug ! Ladybug ; ce pseudonyme me sciait. Lady. La vie se foutait vraiment de moi. Je m'élançai néanmoins et rencontrai Chat Noir en chemin. Il eut un instant de flottement et alla se fracasser contre un lampadaire. Je me précipitai à son chevet. Reprenant ses esprits, il m'empoigna par le col et me coucha, face contre terre, s'asseyant sur moi.
-Qui es-tu ?! Qu'as-tu fait à ma Lady ?!
-Elle ne pouvait pas venir ! Elle m'a demandé de la remplacer !
-A d'autres ! Tu lui as volé ses boucles d'oreilles ! Dis-moi ce que tu as fait d'elle !
-Mais rien du tout ! C'est trop compliqué à expliquer, mais je vais être ton partenaire un moment, et on n'a pas le temps d'épiloguer !
Il me tordit le poignet ; je ne l'avais jamais vu si en colère (du peu que je discernais de son visage par-dessus mon épaule).
-Où. Est. Ma. Lady.
-Argh, Chat Noir ! Arrête, tu me fais mal ! Je te dis que je la connais ! Je suis son frère !
-C'est ça ! Et tu serais au courant de sa double-vie alors que nous n'avons même pas le droit d'enlever nos masques l'un en face de l'autre ? Désolé mais ça ne prend pas !
-Chat Noir, je t'en prie ! Je suis de ton côté ! Il faut qu'on aille arrêter le nouveau super-vilain du Papillon !
-Ma. Lady, répéta-t-il, le ton de plus en plus sombre, complètement bloqué sur mon moi masculin qu'il pensait être -au mieux- un voleur.
Je dois dire qu'il me faisait presque peur. Non, en fait ; il me faisait véritablement peur. Peu importait ce que j'allais bien pouvoir lui raconter, il me voyait comme une menace. Alors, perdu pour perdu, je décidai de « révéler mon identité ».
-Tikki, rends-moi mon aspect de civil !
Je sentis mon Kwami s'exécuter avec réticence. La prise de Chat Noir se desserra légèrement.
-Tu connais ma sœur ! Lui dis-je alors. Mar-...
-... rinette, compléta-t-il. C'est elle, ma Ladybug ?
-Oui ! Et elle est malade ! Elle n'était pas en état de venir, alors elle m'a confié son secret, pour que je te vienne en aide et qu'on puisse attraper cet Akuma ! Est-ce qu'on peut y aller, maintenant ?
-Je... Oui.
Il me libéra et je me relevai, me massant les poignets en grimaçant. Lorsque mon Kwami eut de nouveau, sous ma demande, réactivé mes pouvoirs, nous nous élançâmes vers le super-vilain mais Chat Noir était tellement sous le choc que c'était comme si je me battais seul. Je peinai à mettre l'ennemi hors d'état de nuire, mais lorsque ce fut fait, j'étais épuisé. Toutefois, avec toutes les caméras autour de Chat Noir et moi, je ne pouvais pas me permettre de le montrer. Debout, l'air de respirer la force et l'énergie, je pris le temps de rassurer les habitants de Paris.
-Tout va bien, je ne suis là que temporairement. La Ladybug que vous connaissez reviendra dès que possible ! Elle ne vous oublie pas ! Sur ce...
Je m'inclinai devant les journalistes et m'en allai par les toits, Chat Noir sur mes talons. Comme il connaissait déjà mon identité, je le laissai me suivre et ne le chassai pas lorsqu' atterrissant dans une ruelle déserte pour me dé-transformer il resta là.
-Oui ? Lui demandai-je.
Il baissa les yeux.
-Marinette... elle aime quelqu'un en particulier ?
-Heu, oui, un garçon de sa classe, pourquoi ?
-Pour ça, répondit-il en se dé-transformant devant moi.
-A-... Adrien ?!
Il acquiesça, l'air soudain moins sûr de lui.
-J'aime Ladybug, me confia-t-il. J'ai toujours voulu savoir qui se cachait sous ce masque, mais elle est très à cheval sur les règlements. Je suis désolé si je t'ai fait mal tout à l'heure ; je pensais que tu... Enfin ; qu'elle t'ait laissé sa place parce qu'elle est malade m'a donné l'occasion de savoir qui elle est ; je ne suis pas certain que ça va lui plaire, mais... dès qu'elle sera de retour, je lui avouerai que je... Mais jusque-là, ne lui dis rien, s'il te plaît ! Et encore désolé d'avoir été un boulet aujourd'hui !
Il partit en courant et je restai planté là, abasourdi. Chat Noir et Adrien... n'étaient qu'une seule et même personne. Et il comptait avouer à Marinette qu'il... j'aurais dû être heureux ; mais comment lui expliquer que Marinette c'était moi ?! Un garçon ! Il n'y avait pas moyen pour qu'il comprenne. Être là, en simple amoureux transis, à essayer de lui dire ce que je ressentais pour lui était radicalement différent d'une relation véritable ! Comment me travestir avait-il pu me faire oublier le majeur problème que posait mon corps, vêtements (et surtout corset) mis à part ?! Non, Adrien ne devait pas savoir. En aucun cas.
De retour au collège, je récupérai mon sac abandonné près du banc et tentai de m'en aller. Je croisai alors Alya qui était radieuse jusqu'à ce que son regard se porte sur moi.
-Oh, là, t'en tire une tête ! Il s'est passé quelque chose ?
-Oui ; Adrien est amoureux de Marinette.
-Mais c'est fantastique !
-Non ! Non, ça n'a rien de fantastique !
-Pourquoi ! Depuis le temps que tu rêves de lui dire ce que tu ressens ; tu sais maintenant que c'est réciproque ! Fonce !
-Tu es sourde ? Je t'ai dis qu'il aimait Marinette ! Pas Mathieu !
-Mais Marinette c'est toi aussi !
-Justement, mes sentiments devrons attendre que je change de sexe !
-Ne sois pas ridicule ! Adrien aura cent fois le temps d'aller voir ailleurs !
-C'est parce que je l'aime que je ne veux pas lui imposer ce que je suis... Ce que Mathieu est. Ce soir, j'essayerai de convaincre mes parents de me laisser devenir une fille, et de faire définitivement disparaître Mathieu au profit de Marinette.
Je partis, entendant ma meilleure amie crier derrière moi.
-Mathieu, non ! Attends ! Mathieu !
J'allai m'asseoir sur un banc, dans le parc, et demeurai amorphe, complètement vidé. Je me mis à pleurer et sursautai violemment quand une main se posa sur mon épaule.
[... ... ...]
Note de l'auteur : En fait, je voulais juste faire un ChatNoirxLadybug, puis je me suis souvenue que l'épisode du Dessinateur m'avait particulièrement touchée. J'ai voulu venir en aide à Nathaniel (prénom que j'aime beaucoup, en plus), ainsi que rendre honneur au couple qu'il forme avec Marinette (quel prénom naze, sérieux) et qui, je pense, n'est pas apprécié à sa juste valeur. Donc, deux fins différentes. J'ai failli vous écrire un bonus threesome-lemon mais j'en suis incapable, donc ça devra attendre. Enfin, parlons un peu du dessin animé d'où viennent ces personnages. "Miraculous, les aventures de Ladybug et Chat Noir" ; c'est plein de clichés, de stéréotypes, au point que c'en est ridicule ; genre la fille du maire est une pétasse blonde débile et superficielle dont le nom de famille est « Bourgeois », le scénario est prévisible (pour le moment), les méchants font pitié (pour la plupart), mais c'est une série pour enfants donc bon... On dirait pas mais je l'ai bien aimée et je vous la conseille quand même, parce qu'elle est assez addictive pour que je me sois maté toute la saison une en deux jours et aie rédigé cet O.S dans le même laps de temps. Et puis, allez-y, rien que pour voir Chat Noir en costume moulant de cuir noir type SM ; fantasme garanti.
