Bonsoir tout le monde ! Ma nouvelle fic, après une autre qui, encore une fois, est restée inachevée D Bon là, j'ai une bonne raison : la fic et l'idée de départ ne cadraient plus avec le manga, donc... Réédition \o/
Vous avez lu Code Geass no Méli? Non? Pas grave. Sachez juste qu'on y trouve une romance dont on fera référence ici. L'histoire se passe après la R2, sauf le prologue - ou presque.
On disclaime : perso pas à moi, sauf Mélina et le reste de la bande qui le suit, actuellement que Nathan.
Voilà. Bonne lecture D
Ah, autre chose : merci de me laisser des reviews, gentils lecteurs... Sinon, la suite risque de se faire attendre... Longtemps (pas de menaces, juste que je sais que ça me motive pas quand je sais pas si on me lit).
Prologue
Le vent souffle sur Tokyo. La vie y ait parfaitement paisible depuis l'assassinat de Lelouch the Vilain. Il a réussi. La paix a été instauré et le calme absolu – ou presque – reigne désormais sur ce qui fut, l'espace d'un temps, le Saint Empire de Britannia. Mais maintenant, une nouvelle menace reigne. Et personne n'en a conscience.
- Innocent Days, Hitomi. -
(musique à écouter pour l'ambiance)
« Onee-sama ! »
Les cris résonnent à mes oreilles. Ma petite soeur est à mon chevet. Elle est en larmes. Elle comprend ce qu'il se passe... Qui lui a expliqué !? Qui lui a expliqué ce qui était en train de se passer?! Il n'avait pas le droit, il n'avait aucun droit de faire ça ! Elle est encore si jeune, elle n'a pas besoin de comprendre ce genre de choses...
Alors je m'efforcer de sourire. De lui sourire et de lui prendre la main, pour lui dire que tout va bien. Ca va aller.
Derrière elle se tient mon frère cadet. Il fait le garçon fort, du haut de ses six ans, bientôt sept, restant de marbre face à la situation autant que possible. Mais je les vois, briller dans ses yeux, ces larmes invisibles... Lui n'a eu besoin de personne pour qu'on lui explique.
J'ai sept ans.Bientôt huit. Et je vais mourir.
Ma main serre celle de la jeune enfant, de deux trois ans, qui comprend d'ores et déjà, bien trop tôt, ce qu'est la mort. Bah, je n'aurais pas gâché ma vie... J'étais condamnée dès le départ, je le savais... Et j'ai eu la chance de naître avec une intelligence absolument exceptionnelle, qui m'a permis de faire en quelques années ce que certaines personnes n'arrivent à faire en une vie. Suis-je bien née, pour ça? Hm, pour sûr, les moyens financiers étaient là pour me permettre de faire tout ce dont j'avais envie, et de me maintenir parmi les vivants le plus longtemps possible. Mais il est des maladies qui ne pardonnent pas, et qui ne peuvent être guéries par la meilleure des sciences.
J'aurais aimé voyager, parcourir le monde, tomber amoureuse... Mes yeux passent de mon frère à Nathan, droit comme un piquet, un peu en retrait. Il n'est pas de la famille, mais il est à mon chevet, et ne me lâche jamais d'une semelle. C'est son boulot, et il dit que c'est un honneur pour lui de me servir, néanmoins, cela me met mal à l'aise... Je suis contente qu'il soit là. Toutes les personnes que j'aime ne seront pas là pour ma mort, mais la plupart... La plupart.
Je cille avec lenteur et sens la main de ma soeur serrer la mienne. L'ambiance de ma chambre est extrêmement tendue. Maman n'est pas là. Elle doit être en train de discuter avec le médecin.
« Onee-sama... Tu vas résister encore, hein? Ce n'est qu'une crise? »
L'espoir naïf de mon jeune frère me fait sourire. Pourtant, je n'ai le temps de répondre qu'une violente quinte de toux me secoue, me faisant cracher poumons et sang. La maladie me ronge, salit mon sang et dévore mes organes. Le cancer, ça pardonne pas... Surtout une leucémie déclarée à la naissance. Mais même la petite, pourtant la benjamine de nous trois, a compris que c'était terminé. J'ai entendu le médecin dire à Maman que j'en avais pour une heure, grand maximum. C'était il y a trois quarts d'heure, déjà. Alors je savoure les derniers instants que je passerai en ce monde.
Ma toux cesse et Nathan, imperturbable, s'est avancé pour essuyer le sang qui a coulé hors de mes lèvres et de mes narines. Si on m'avait demandé mon avis, j'aurais préféré que mes deux cadets ne me voient pas dans cet état. Ils vont gardé de moi ce souvenir, au lieu de l'image de l'aînée riante et intelligente que je me suis efforcée d'avoir pendant tout ce temps, pour qu'il la conserve en souvenir. Je ne vivrai plus que dans leurs souvenirs. Alors je veux que ces derniers ne soient pas des souvenirs quelconques d'une fille faible et malade. C'est ce que je suis, certes, mais c'est terrible de savoir que les gens ne vous percevront que de cette manière après votre trépas. Vous ne vous imaginez pas, vous.
Je me crispe soudainement, sous une violente douleur qui s'empare de moi. Je sens la panique, au bout de mon bras. Je sens ma soeur secouée par les sanglots. Je sens la fin qui remonte lentement. Je ne sens plus mes jambes.
Mon bras se défait de l'étreinte et ma main vient caresser la joue de la petite fille, toute en larmes, à mon chevet. La main contre sa joue, mon pouce caresse sa paumette avec tendresse. Je m'efforce de sourire. Un beau sourire. Mon dernier.
Quelques mots s'échappent de mes lèvres. Ce seront les derniers que toutes ces personnes auront l'occasion d'entendre, avant que la mort ne vienne me chercher. Mon existence, cachée aux yeux du peuple, va prendre fin. Et pourtant, ce n'est pas mon souci, lorsque ces mots retentissent dans la pièce. Je n'ai presque pas le temps de les dire, et le faible murmure qui jaillit est suivi de la chute de ma main, qui semble tomber au ralenti. Mes yeux se couvrent d'un voile de mort, mes paupières tombent. Noir.
« Ca va aller, Nanaly. »
Voilou... D Reviews?
