A/N : Bonjour, bonsoir !
Je commence enfin une histoire qui me trottait dans la tête depuis un certain temps, qui m'est venue quand je me suis posée la question maudite : " Et si ? ". Comment vous dire ... L'inspiration est venue très rapidement et les idées ont commencé à affluer dans ma tête en un temps record. Cela faisait longtemps que je voulais m'insérer dans le fandom en écrivant sur un personnage qu'on passe souvent à la trappe. Je voulais aussi faire quelque chose avec Sirius, que j'apprécie énormément. Il est d'ailleurs probable que cette fiction modifie légèrement l'histoire originale - peut-être pas comme vous l'imaginez, héhé.
Concernant le rythme de publication, j'espère pouvoir assurer un train d'un chapitre par mois, voire tous les deux mois si mes autres projets m'occupent trop.
Au niveau des disclaimers, maintenant ... Harry Potter ne m'appartient pas, tout est à J.K. Rowling. Seuls cette fiction et certains OC de second plan sont à moi.
Bonne lecture à vous !
PROLOGUE
Fudge avait les yeux braqués sur la lettre qu'on venait de lui envoyer. Il en relisait chaque ligne avec une incompréhension croissante. Griffonnée hâtivement sur un vieux morceau de parchemin, la nouvelle le laissait sans voix. Il n'arrivait pas à comprendre comment cela avait pu arriver. Il n'avait aucun élément qui permettrait de répondre à ses interrogations. Rien ne pouvait expliquer ce qui s'était passé entre les murs sordides d'Azkaban.
Il lut une énième fois le contenu de la missive. Il n'y croyait pas. Comment pouvait-il ? C'était impossible. Aucune âme ne pouvait résister au baiser d'un Détraqueur. Alors pourquoi lui, spécialement, aurait eu droit à ce privilège ? Pourquoi ce traître, cette misérable vermine, cet odieux Mangemort ? Pourquoi n'était-il pas mort, tout simplement ?
Fudge se leva, faisant grincer sa chaise sur le sol de marbre, et se dirigea vers la fenêtre de son bureau. Il observa, pensif, le faux paysage qui s'étendait derrière la vitre impeccable. Il se frotta le visage avant de pousser un grand soupir las.
Parfois, il se demandait où tout cela allait les mener.
Le Minstre prit une décision. Si ce qu'on lui avait dit par lettre était vrai, alors le monde magique ne devait pas savoir qu'une telle chose était possible. Personne ne devait être mis au courant de la survie du dernier membre de la famille Croupton.
En fait, personne ne devait penser qu'il avait survécu.
Il allait y veiller. Il allait définitivement clouer le bec à cet oiseau tombé du nid, l'empêcher d'à-nouveau pépier des inepties à propos de son soi-disant Maître. Il avait réussi à faire passer Potter et Dumbledore pour des illuminés et cela leur avait temporairement coupé le sifflet. D'autant plus qu'Ombrage avait pris certaines mesures … drastiques pour résoudre le problème que représentait l'adolescent – même si son plan initial avait échoué.
Alors si Fudge pouvait rendre cette raclure définitivement muette … Il le ferait.
Il ferait ça dans le plus grand des secrets. Il n'y aurait plus la moindre trace de lui dans les registres de Sainte-Mangouste
Après tout ce qu'il avait fait, Bartemius ne méritait que ça. Et rien d'autre.
Fudge retourna à son bureau et lut une dernière fois la lettre qu'il avait reçue.
« Monsieur le Ministre,
J'ignore totalement si on vous a déjà fait part de la nouvelle mais il semblerait qu'un des prisonniers d'Azkaban soit parvenu à résister au baiser d'un Détraqueur. Il s'agit de Bartemius Croupton Jr.. Sachez qu'il a été rapatrié à Ste-Mangouste en vue d'examens qui, j'en ai bien peur, confirmeront la nouvelle.
En attendant que vous preniez une décision à son sujet, il a été mis sous la surveillance constante des Aurors Dawlish et Shacklebolt.
Cordialement, P. Weasley »
Un sourire exempt de toute joie étira les lèvres du Ministre.
« Il sait.
Je compte sur toi pour prévenir les autres qu'une réunion aura lieu ce soir chez Sniffle. 6 p.m.. Je me charge du collègue.
Je ne serai pas présent, ne m'attendez pas. Nos craintes sont malheureusement fondées. J'y retourne.
Dis-lui qu'il faut faire vite. »
Tonks leva les yeux en direction de Kingsley qui s'éloignait déjà, l'air de rien. Il était revenu en coup de vent au Ministère dès que Ste-Mangouste avait annoncé les résultats des examens magiques passés sur Croupton et avait fait un détour par chez elle. Et s'en allait maintenant prévenir Arthur Weasley.
Au vu de la dernière phrase de son message, elle supposa qu'il venait de faire un rapport complet à Cornelius Fudge.
Elle sortit sa baguette et la pointa sur le mot que lui avait glissé l'autre Auror :
« Incendio. » souffla-t-elle.
Le papier prit feu et bientôt il n'en resta plus que de petites cendres volatiles.
La jeune femme, quant à elle, se leva et partit.
Lucius Malefoy jubilait. Il traversait les couloirs du Ministère de la Magie aussi rapidement qu'il le pouvait, sa longue robe sombre virevoltant derrière lui. Un mince sourire s'affichait sur son visage impérieux. La nouvelle s'était répandue comme une traînée de poudre. Fudge ne pourrait jamais faire face aux fuites que toute cette agitation allait provoquer au sein du Ministère.
Il avait croisé Tonks sur le chemin. Dès l'instant où il l'avait vu, il avait compris que Dumbledore et ses phénomènes de foire s'en mêlaient aussi. Le Seigneur des Ténèbres ne serait pas heureux de l'apprendre.
Barty était un Mangemort, il devait donc retourner auprès de leur Maître. Il serait généreusement récompensé pour tout ce qu'il avait rendu possible au cours des derniers mois. Très généreusement.
Lucius s'arrêta et se tapit dans l'ombre du corridor qu'il traversait. Il jeta un coup d'œil aux alentours. Personne. Parfait …
Il y eut un crac ! retentissant et il disparut.
« C'EST HORS DE QUESTION ! »
Le rugissement d'Alastor Maugrey emplit toute la pièce. A côté de lui, Sirius Black ne cacha pas sa grimace et se frotta exagérément l'oreille gauche, la plus proche de la bouche de l'Auror. Tonks, qui siégeait sur le flanc gauche de Fol-Œil, ne put retenir un sourire. Lupin, assit en face d'elle, fronça les sourcils. A sa gauche se tenait Arthur, mais il ne le vit pas, trop concentré à écouter Maugrey s'insurger. Venait ensuite Molly et cette dernière gratifia l'Animagus d'un regard sévère. Au bout de la table se dressait la haute silhouette du directeur de Poudlard. Près de lui, droite et raide comme un piquet dans sa robe écossaise, Minerva McGonagall, dont le visage austère ne laissait transparaitre aucune émotion.
« Jamais – jamais, vous entendez ? – je n'accepterai que cette vermine reste sous le même toit que moi ! Pas après les événements du Tournoi ! »
« De quel Tournoi parlez-vous ? » ne put s'empêcher de railler Sirius. « Vous avez passé l'année au fond d'une malle. Votre malle. »
Le brun s'attendait presque à se faire frapper lorsqu'il il avisa quel regard brûlant de haine lui lançait Alastor en se tournant vers lui, furieux. Sa figure couturée de cicatrices lui donnait un aspect véritablement terrifiant et son œil magique, comme fou, tournait frénétiquement dans son orbite.
« Je vais t'y enfermer après t'avoir donné un peu d'élan avec mon pied et tu me diras quel effet ça fait. » gronda Fol-Œil.
« Je crois déjà savoir de quoi il en retourne, merci. J'ai été enfermé à Azkaban pendant douze ans mais il est vrai que cette maison est plus spacieuse que ma cellule ou que le fond de votre malle. »
« Pouvons-nous, s'il vous plait, en revenir à la raison de notre réunion ? » intervint calmement le directeur de Poudlard. « Alastor, je comprends votre réticence mais vous devez savoir que je ne prendrai pas de tels risques si je n'avais pas de bonnes raisons. »
« Cet homme est un meurtrier. » grogna le vieil Auror en abattant son poing sur la table. « Vous vous souvenez des Londubat ? Dois-je aussi vous rappeler qu'il a assassiné son propre père ? Qu'il a comploté pour tuer Potter et qu'il est complice de la mort de Diggory ? »
« Je vous arrête sur un point. » proféra doucement Dumbledore. « Bartemius ne voulait pas tuer Diggory. Il a soumis Krum a l'Imperium pour l'arrêter et il a également tenu Fleur loin du danger. La seule personne qu'il voulait piéger était Harry. »
« Allez dire ça à Amos Diggory maintenant que son fils est mort. » murmura le loup-garou.
Un lourd silence s'abattit sur la table. Sirius changea de position dans son siège, attentif. Le visage de Molly s'était soudainement fermé et, pendant un instant, il eut l'impression qu'elle allait se lever et tout simplement partir. Elle se reprit rapidement. Il lui adressa un hochement de tête compatissant et elle lui renvoya un maigre sourire. Il n'avait pas oublié, non. Sirius savait que les deux familles se côtoyaient, et ce notamment grâce au fait qu'Arthur et Amos travaillaient tous deux au Ministère.
Il laissa son regard faire le tour de la table. Tonks, Lupin, Maugrey, McGonagall et Dumbledore s'étaient retranchés derrière un masque d'impassibilité.
« D'accord, admettons qu'il n'ait jamais voulu tuer Cédric. » lâcha soudainement Arthur Weasley. « Que faites-vous des Londubat et de son père ? »
Dumbledore le darda de son regard acéré.
« Pour les Londubat, nous n'en savons rien. »
Maugrey ouvrit la bouche, visiblement prêt à contester l'affirmation du vieil homme.
« Le seul aveu que nous ayons jamais recueilli est celui de Bellatrix et il date de leur procès. Vous y étiez, Alastor. » continua le directeur sans lui laisser la chance de prononcer le moindre mot. « Severus travaille actuellement sur le sujet mais il ne peut pas enquêter sans éveiller les soupçons de Voldemort. Ce serait beaucoup plus appréciable si je parvenais à arracher la vérité de la bouche de Bartemius. »
« Vous seriez prêt à … »
« Je suis prêt, Alastor. L'Ordre cache déjà un fugitif. »
« Sauf que moi je suis innocent. » cingla le concerné avec une pointe de colère. « Alors ne me mettez pas dans le même sac que lui. »
« Mais vous êtes dans le même sac que lui. » rétorqua Dumbledore en le fixant. « Vous êtes un de ses cousins. »
« Eloigné. » rectifia Sirius. « Je suis un cousin éloigné, dans tous les sens du terme. »
Il y eut un nouveau silence autour de la tablée. L'Animagus s'était rembruni et il serrait les dents. Il s'enfonça davantage dans son siège, puis croisa les bras.
« Une minute. » dit Maugrey. « Albus, j'attends que vous m'expliquiez ce que vous avez avancé. Qu'est-ce qui vous fait croire qu'il n'est pas impliqué dans l'affaire des Londubat ? »
Tous se redressèrent, intéressés. Seule McGonagall n'avait pas bougé d'un centimètre, mais on pouvait voir qu'elle avait désormais une expression attentive.
Le vieil homme poussa un long soupir. Il prit le temps de repousser ses lunettes en demi-lune sur son nez aquilin avant de s'exprimer :
« Nous n'avons que la parole de Bellatrix et nous savons tous qu'elle n'est pas une personne fiable. Bartemius n'a jamais donné sa version des faits, on l'a directement jeté en prison. » Il se tut quelques instants. « Elle pourrait avoir menti. »
« Je n'y crois pas une seule seconde. » décréta aussitôt Fol-Œil. « Cet homme était et demeure complètement fou. »
Tous les autres hochèrent la tête, excepté Sirius. Il avait juste froncé les sourcils, conservant une attitude contrariée malgré toute la curiosité qui luisait dans ses prunelles sombres.
« Vraiment ? Est-ce là ce que vous pensez ? » s'enquit le directeur, intrigué. « Ma foi, laissez-moi vous dire quelques petites choses. Il a enseigné pendant une année complète sans discontinuer et jamais nous n'avons reçu de plaintes de la part des élèves – sauf du jeune Malefoy, bien sûr. Au contraire, tous semblaient bien l'aimer. Surtout le jeune Londubat, ironiquement. Tous ses élèves ou presque ont reçu d'excellentes notes en Défense contre les Forces du Mal lors de leurs examens de fin d'année. S'il ne s'était pas révélé après la troisième tâche, son imposture aurait pu continuer et prendre une envergure beaucoup plus dramatique s'il s'était infiltré dans le Ministère, et vous, Alastor, vous ne seriez pas ici à nous parler car personne, pas même Severus ou moi, ne se doutait qu'il était un Mangemort présumé mort. »
Il se tut un instant, observant les réactions de chacun. Mais tous étaient pendus à ses lèvres et attendaient d'entendre la suite.
« Je pense surtout qu'il est bien trop intelligent pour s'abandonner totalement à la folie. N'oubliez pas que nous parlons d'un homme qui, plus jeune, a obtenu douze B.U.S.E., chacune avec la note optimale, ce qui représente un record en soi. C'est une personne brillante qui, comme Severus, a accordé sa confiance aux mauvaises personnes. Il n'était probablement pas aussi dévoué à Voldemort lorsqu'il est entré à Azkaban et il n'y est pas resté suffisamment longtemps pour devenir l'un de ses plus fervents serviteurs. »
« Vous lui cherchez une excuse ... » grommela le vieil Auror.
« C'est son père, son propre père qui lui a fait perdre le peu de raison qui lui restait en l'enfermant et en le soumettant à l'Imperium pendant plus de dix ans. » reprit Dumbledore en ignorant magistralement l'intervention de Maugrey. « Dix ans, oui. De plus, il a dû apprendre assez tardivement la mort de sa mère, elle qui s'est sacrifiée pour le sortir de prison, pendant l'un de ses rares moments de lucidité juste avant d'être à-nouveau sous le contrôle de Croupton Senior. Non Alastor, laissez-moi terminer. Il s'est souvenu de Voldemort et sa foi s'est renforcée lorsque ce dernier est venu le libérer de l'Imperium tout simplement parce que c'était tout ce qu'il avait. »
Le silence accompagna sa tirade.
« Mais il a passé neuf mois avec nous, neuf mois durant lesquels personne ne s'est douté de sa véritable identité, neuf mois en compagnie de tout ce que Voldemort déteste : des nés-Moldus, des sangs-mêlés, les fils et filles des Mangemorts qui n'ont pas été loyaux. » continua-t-il paisiblement. « Neuf mois en compagnie d'Harry Potter, neuf mois en compagnie de Karkaroff, un traître à ses yeux, et neuf mois en ma compagnie, moi qui suis le seul sorcier que son maître ait jamais craint. S'il avait voulu tuer l'un d'entre nous, il aurait pu le faire à n'importe quel moment de l'année, croyez-moi. Il aurait pu éliminer Viktor, Cédric et Fleur dans le labyrinthe car il était l'un des professeurs qui y vadrouillaient librement, mais il a plutôt cherché à les éloigner le plus possible du trophée, à les tenir loin de son maître. Il aurait pu se simplifier les choses depuis le début puisqu'il savait qu'il ne manquait qu'un seul élément à Voldemort : Harry lui-même. Mais il a délibérément choisi de prendre le plus long chemin. Il a permis à Voldemort de retrouver son corps, certes, mais il l'a fait en essayant d'épargner le plus de gens possible. »
« Sauf Harry. » rajouta Sirius, amer.
« Sauf Harry, effectivement, car cela faisait parti du plan établi. »
« Et moi j'ai passé neuf foutus mois dans une malle, Albus. »
La voix de Maugrey était effroyablement froide et pleine d'une colère à peine contenue. Ses deux yeux étaient vissés sur le directeur et sa mâchoire était crispée en un rictus haineux. Molly et Arthur échangèrent un regard, Lupin ne réagit pas, concentré. Tonks posa cependant une main conciliante sur l'épaule du vétéran.
« Ce petit détail aurait pu me tuer mais vous persistez à vouloir l'excuser ! »
Il se leva brusquement. La Métamorphomage, prise au dépourvu, eut un mouvement de recul malheureux et son coude vint s'écraser contre la table. L'œillade que lui glissa Maugrey sembla la dissuader de pousser une quelconque plainte.
« J'en ai assez, je m'en vais. »
Le vieil Auror avait dit cela sur un ton sans appel. Sur ces mots, il salua les autres d'un signe de tête et commença à s'éloigner de sa démarche claudicante. Sa jambe de bois et le bout de son bâton teintaient sur le vieux plancher à chacun de ses pas.
« J'ai dû trouver beaucoup d'excuses pour Severus et cela ne vous a pas dérangé, Alastor. »
Fol-Œil pila net.
« Il est tout aussi condamnable que Bartemius. » persévéra Dumbledore.
Maugrey fit volte-face et fixa pensivement le directeur. Puis laissa simplement tomber un mot, d'une voix neutre :
« Certes. »
« Que dois-je comprendre ? »
« Que vous avez marqué un point mais que je ne suis toujours pas de votre avis concernant Croupton Jr.. A mon sens, sa sentence était largement méritée même si Fudge a agit comme un imbécile en … »
« Fudge a agit stratégiquement. C'était prémédité : il a réduit au silence l'une des personnes qui pouvait confirmer la résurrection de Voldemort. » le coupa Sirius. « Et vous avez bien vu ce qu'il s'est passé avec Harry pendant les vacances. Maintenant, il s'en prend à Dumbledore en lui imposant un de ses chiens de garde. Il veut faire taire tout individu susceptible de parler du retour du Seigneur des Ténèbres. Et je me demande sincèrement s'il n'a pas des doutes lui-même pour agir ainsi. » Il s'accouda à la table. « Tuer Barty était une solution simple et rapide. C'était adéquat, tout le monde y trouvait son compte : c'était le silence pour le Ministère et la mort d'un dangereux criminel pour le reste de la communauté magique. Et comme Fudge a la Gazette du Sorcier dans sa poche, il a pu maquiller toute l'affaire … »
Il se renfrogna, un grognement contrarié passant la barrière de ses lèvres tandis que Maugrey regagnait son siège et se rasseyait lourdement, la mine sombre.
« Et donc ? Que faisons-nous, finalement ? »
Arthur venait de poser la question fatidique. Fol-Œil sortit sa flasque d'un mouvement vif et but une longue gorgée du liquide qu'elle contenait comme si tout cela l'indifférait. Sirius, lui, se contenta de souffler.
« L'idée ne me plait pas. » proféra-t-il lentement.
« Vous voudriez qu'on le cache à Poudlard, monsieur Black ? » dit brusquement McGonagall, pince-sans-rire.
« Sincèrement ? Oui. Merci d'avoir posé la question. »
« Vous savez que c'est impossible. » répliqua Dumbledore. « Votre maison est l'endroit le plus sûr que nous ayons à disposition. Il ne faut pas que les Mangemorts ou le Ministère mettent la main sur lui. »
« Oh très bien. Donc on le cache dans une maison qui accueillera Harry, Ron et Hermione, ainsi que tous les membres de l'Ordre du Phénix – dont Rogue, un de ses collègues Mangemorts – pendant les vacances scolaires ? C'est une brillante idée. »
Maugrey poussa un ricanement à la remarque de l'Animagus.
« Nous n'avons pas le choix. » réitéra le directeur.
« Alors j'espère que ce sera temporaire. »
« Ca le sera. »
Le brun haussa un sourcil mais s'abstint de répondre. La dernière fois que le vieil homme lui avait dit cela, c'était à son sujet, et cela faisait déjà un an qu'il était enfermé dans cette fichue baraque. Maugrey profita de son silence pour grommeler :
« J'espère que vous avez raison, Albus. Vraiment. Sinon je vous jure que me chargerai moi-même de le livrer à Fudge. »
A/N : Comme vous avez pu le constater, l'histoire se déroulera pendant la cinquième année de Harry. Le Ministère a donc mis son nez dans les affaires de Poudlard et le fait de rajouter le facteur " BCJr " dans l'équation met Dumbledore dans une posture délicate, surtout si Maugrey décide de n'écouter que sa rancœur.
Je me suis aussi énormément renseignée sur Barty Croupton Jr. et sur sa relation avec son père, et ai intégralement relu le tome 4 de la saga dans le but premier d'éviter l'OOC. J'ai aussi lu pas mal de théories au sujet de Barty. C'était très intéressant et cela m'a aidé à me faire ma propre vision de ce personnage dont on sait finalement peu de choses. Cette histoire me permettra, dans le même temps, de délivrer mon point de vue sur ce qui a été fait aux parents de Neville. N'hésitez pas à me soumettre votre avis sur le sujet, je suis curieuse de savoir ce que vous en pensez ! :3
Et oui, j'ai une vision plutôt négative de Cornelius Fudge. Mais je l'ai toujours vu comme un homme froid et calculateur. Cependant, je suis forcée d'avouer qu'il est très habile avec les médias et qu'il sait manipuler les masses ... Mais on y reviendra plus tard, héhé.
En tout cas, j'espère que ce prologue vous a plu. Je sais qu'un premier chapitre est toujours toujours délicat à écrire alors j'attends votre avis avec impatience !
Sur ce, je vous souhaite une bonne rentrée (en retard). Portez-vous bien et à la prochaine ! :D
