Bonjour à tous, me revoilà enfin avec une histoire, ça faisait des mois que je n'avais rien écrit mais l'inspiration était là cette fois :)

Cette histoire comptera 6 chapitres et un épilogue, et je pense publier un chapitre par semaine.

C'est donc un slash mais pas de lemon de prévu désolée XD

J'espère que ça va vous plaire (croise les doigts), place à la lecture!


Ma psy, son fils et moi.

Chapitre 1 : Rencontre avec la psy.

Scorpius Malefoy était dans une salle d'attente aux couleurs clairs. Une autre personne patientait, assise tout comme lui sur une des nombreuses chaises en plastique inconfortables qui meulaient la pièce. Cette dame semblait avoir une cinquantaine d'années, elle était habillée simplement d'un jeans et d'un haut rouge, mais elle semblait soucieuse, triturant ses mains sans relâche, ses yeux papillonnant dans toute la pièce sans jamais se poser sur Scorpius. Ce dernier l'avait d'abord observé et avait voulu entamer la conversation avec elle, mais l'attitude de cette femme l'en avait dissuadé et depuis il fixait la porte en attendant l'heure de son rendez-vous. Enfin un homme habillé d'un costume sorcier fit son apparition, Scorpius s'apprêtait à se lever lorsque l'homme s'adressa à la femme, le coupant dans son élan.

- Madame Goldberg je suis tout à vous, suivez moi je vous pris, dit-il d'une chaude voix grave en lui adressant un sourire.

Alors que la patiente se levait et se dirigeait vers la porte Scorpius se leva et interpella le praticien :

- Excusez moi Monsieur.

- Que puis-je pour vous ? Demanda le médecin en se tournant vers lui.

- Vous avez du faire erreur dans votre planning car j'ai rendez-vous maintenant, je suppose que cette dame a le rendez-vous suivant, à moins que vous n'ayez pris du retard ? Questionna Scorpius quelque peu irrité.

- C'est vous qui faites erreur jeune home, madame Goldberg a rendez-vous tous les jeudis à 16h avec moi. Vous devez sûrement être un nouveau patient de ma collègue, expliqua-t-il comme si ce genre d'erreur lui arrivait souvent.

- Oh excusez moi je ne savais pas que vous étiez plusieurs dans ce cabinet, expliqua Scorpius embarrassé.

- Ce n'est rien. Elle ne devrait plus tarder ne vous inquiétez pas.

Et il s'éloigna à la suite de sa patiente. Scorpius se rassit et patienta encore quelques minutes avant qu'une femme d'une quarantaine d'année ne fasse son apparition, sa tenue stricte contrastait avec le roux étincellent de sa chevelure.

- Monsieur Malefoy ?

Scorpius se leva et se dirigea vers elle, arrivé à sa hauteur ils se serrèrent la main et elle lui fit signe d'entrer dans son bureau.

- Je suis le docteur Weasley, installez vous, mettez-vous à votre aise, déclara-t-elle un sourire encouragent aux lèvres.

Scorpius s'exécuta et s'assit dans un gros fauteuil noir très moelleux. Madame Weasley s'installa dans un fauteuil identique en face de lui, de l'autre côté de la petite table basse. Scorpius commença par accorder son attention à son environnement, indifférent au fait que le docteur Weasley attende pour commencer la séance. La pièce était très belle, le parquet était recouvert d'un épais tapis rouge à l'endroit où ils se trouvaient, à sa droite une fenêtre donnait sur un petit jardin plutôt bien entretenu alors qu'à sa gauche trônait un imposant bureau ainsi qu'une petite bibliothèque. Pour seule décoration quelques diplômes étaient accrochés aux murs. Son inspection finie Scorpius fixa son regard sur la femme face à lui.

- Bien, monsieur Malefoy, pour commencer j'aimerais que vous m'exposiez les raisons de votre venue.

- Ma mère, répondit-il laconiquement.

- Expliquez moi plus en détail s'il vous plaît, insista Madame Weasley.

- Hé bien ma mère a toujours imaginé que son fils unique se marierait avec une gentille fille de bonne famille, avec laquelle il lui donnerait un ou plusieurs petits enfants. Malheureusement quand je lui ai appris que j'étais homosexuel son rêve est tombé à l'eau. Elle a commencé par se dire que je blaguais puis que ce n'était qu'une passade due à mon envie d'expérimenter de nouvelles choses comme le font les adolescents. Elle s'est ensuite dit qu'elle pouvait me faire changer en me présentant tout un tas de jolies filles. J'ai été patient, j'ai accepté sans broncher de rencontrer ces demoiselles, pour lui faire plaisir, cela dure maintenant depuis des années. Je pensais qu'elle finirait par comprendre et par accepter mon choix mais je me suis finalement rendu compte que ce n'était pas la bonne technique. Mon père me l'a fait remarquer d'ailleurs. En acceptant ces filles je lui ai donné de l'espoir alors contrairement à ce que j'avais imaginé ça ne l'a pas calmée, elle s'est transformée en une espèce de marieuse, m'envoyant toutes les filles qu'elle connaissait puis en demandant à ses amies d'en trouver d'autres quand elle a eu fini de me présenter à tout son répertoire. Un vrai cauchemar. J'ai fini par craquer et un peu brusquement je lui ai expliqué que ces filles n'avaient pas ce qu'il fallait où il fallait et donc qu'elles ne m'intéressaient pas. A moins qu'elles aient un frère à me présenter.

Il fit une pause à ce souvenir. C'était lors d'un dîner en famille, elle lui parlait d'une femme qui était l'amie de la fille d'une de ses amies, elle vantait ses charmes et qualités alors que Drago, son père, tentait tant bien que mal de rester discret et de cacher le sourire qu'il ne pouvait s'empêcher d'afficher. Scorpius avait alors craqué, se disant que s'il n'intervenait pas elle pourrait passer des années à lui chercher quelqu'un de ''convenable''. Il l'avait coupée dans sa tirade, commençant par lui dire calmement qu'elle pouvait arrêter, que ça ne servait à rien de s'entêter. Elle s'était alors imaginé ce qui l'arrangeait en demandant si cela voulait dire qu'il avait finalement trouvé une femme digne d'intérêt tout seul. Alors il y avait été un peu crûment pour qu'elle finisse par imprimer mais certainement que le « je préfère les bites » à la fin de son explication avait été de trop. Elle était blanche comme un linge et son regard était fixe, il avait vraiment eu peur qu'elle ne fasse un malaise. Son père était intervenu, lui avait demandé de quitter la pièce après lui avoir dit « c'est bon je crois que nous avons compris et que nous allons même avoir du mal à retirer certaines images de nos têtes ». Il était sorti en se disant que c'était un mal pour un bien et qu'il allait être tranquille. C'était sans compter la ténacité de sa mère. Revenant au présent il continua son récit :

- Après ça la discussion a tourné court mais elle est revenue à la charge le lendemain. Elle avait réfléchi et en était venue au fait qu'avant de me présenter des femmes il fallait me retirer les hommes de la tête, d'où votre intervention.

- Elle pense que je vais vous faire changer vos préférences sexuelles, demanda Madame Weasley étonnée.

- Exactement. Vous êtes son dernier espoir en quelque sorte. En fait pour être précis nous avons passé une sorte de marché : j'accepte de vous rencontrer, de faire autant de séances que vous voudrez et une fois la thérapie finie et que je serai toujours gay, parce que soyons francs il y a aucun risque que ça change, elle ne me fera plus jamais de rendez-vous arrangés avec qui que ce soit et elle me laissera vivre ma vie avec qui je voudrai.

- Vous avez passé un marché tout en sachant comment cela aller finir.

- Oui. Mais je me suis dit que ça lui laisserait peut être le temps qu'il lui faudrait pour digérer la nouvelle. Comprenez moi, j'aime ma mère, je ne veux pas la faire souffrir mais je refuse de me plier à ses désirs pour lui faire plaisir et me priver du bonheur.

- C'est tout à fait compréhensible. Du coup qu'attendez vous de moi ? Cette situation est tout à fait inédite pour moi, généralement les patients qui viennent me voir le font de leur plein gré car ils ressentent le besoin de se confier, de discuter de choses qui leur font peur, qui les déstabilisent ou les empêchent d'avancer. Certains viennent comme vous sous l'insistance d'un proche mais dans ce cas il y a toujours quelque chose qui motive la thérapie : un traumatisme, un accident, un décès, ce genre de chose. Or à moins que vous n'ayez besoin d'une thérapie pour d'autres motifs je ne vois pas ce que je vais pouvoir vous apporter.

- Je sais Madame mais je ne veux pas rester dans cette situation avec ma mère, j'y mets de la bonne volonté pour qu'elle comprenne que ce n'est pas une passade, que ça fait parti de moi et que ce n'est pas prêt de changer, expliqua Scorpius.

- Qu'attendez-vous de moi dans ce cas ?

- Je ne sais pas trop. Que nous fassions plusieurs séances ça c'est sûr, pour qu'elle se rende bien compte que je prends les choses au sérieux. Après je ne sais pas trop, peut être une sorte de certificat comme quoi vous avez fait tout ce que vous avez pu, tenta-t-il.

- Je ne fais pas ce genre de certificat, répondit-elle après avoir maîtrisé son fou rire. Mais je peux vous proposer autre chose : nous faisons plusieurs séances, peut être 4 ou 5 c'est-à-dire assez pour qu'elle comprenne votre bonne volonté comme vous dites mais pas trop pour éviter que ça vous coûte une fortune. Durant ces séances on parlera de ce que vous voulez même si je préférerais que l'on reste sur le sujet qui nous intéresse. Et à la fin je pense que ça pourrait être bien si je rencontrais votre mère pour lui expliquer que ce n'est pas une tare, qu'elle doit apprendre à vivre avec, ce genre de chose et parler de ses angoisses etc. Qu'en pensez-vous ?

- Je pense que c'est un très bon programme, confirma Scorpius avec un petit sourire espiègle. Et peu importe le nombre de séances, c'est elle qui paie, rigola-t-il.

Le temps imparti à la séance touchait déjà à sa fin, ils prirent rendez-vous pour la semaine suivante avant de se dire au revoir. Scorpius qui avait un peu appréhendé de devoir aller chez un psy se sentait maintenant soulagé, il avait eu peur de se retrouver face à un homophobe étroit d'esprit alors il était heureux qu'elle soit cool et qu'elle prenne bien les choses. Maintenant il ne lui restait plus qu'à retourner au manoir pour apprendre à sa mère que sa première séance s'était bien passée et qu'il y retournerait. Par contre il comptait bien rester vague quant à ce qui s'était dit, c'était confidentiel, sa mère devrait si faire. C'est donc le cœur plus léger qu'il transplana.


Alors que pensez-vous de ce début d'histoire?