La continuité d'un rêve

Il y a de ces sommeils étranges, troublants et à la fois si doux et agréables. Avec ces rêves qui font battre le cœur, qui font frémir le corps... Il y a de ces sommeils où le réveil semble si parfait, avec ces matins comblés, ensoleillés, ces matins de film avec les rayons illuminant toute la pièce de ces magnifiques lumières d'or. C'est exactement l'un de ces sommeils et de ces matins dont je veux vous parler. Un de ces lendemains sereins, après une nuit merveilleuse et un « hier » aussi radieux que cet « aujourd'hui », et au loin un « demain », un fond de futur qui nous semble si insouciant, si prometteur, qu'on oublie chacun de nos soucis. Un de ces matins où le rêve semble ne jamais se finir. Cette nuit là j'avais rêvé. Comme tout les soirs bien sur, mais cette fois je m'en étais souvenu. Il était si simple, si beau, un vrai bonheur de tout les jours, anodin, et pourtant si unique, épicé, singulier, un goût de nouveau à chaque instant. Un rêve de Mikele.

Ce matin là donc, je me réveillais simplement, sans difficulté, sans douleur, juste la satisfaction de chacun de mes muscles reposé et détendu, avec toujours cette légère sensation d'irréel, de flottement. Lui dormait toujours. Je me tournai, sur le ventre, observant avec un doux sourire l'acteur principal de mon rêve. Mon soleil personnel avait la tête tournée vers moi, avec ces lèvres entre-ouvertes qui laissaient s'échapper un petit souffle tranquille, régulier. Il est beau. Ma main retrouva sa joue et la caressa avec cette sensation si particulière, ou l'on semble redécouvrir chacun de nos sens, le corps a vif. Mon ange soupire, il bouge légèrement mais ne se réveilla pas, je me rapprochai, déposant du bout de mes lèvres un simple baiser sur sa bouche. Son corps se ramena instinctivement contre moi. Je ne pouvais pas résister à le toucher, l'embrasser. Mes mouvements étaient si doux qu'il ne fut pas sorti de son profond resta un moment comme ça, ses fils d'or chatouillant ma joue et ma barbe frottant parfois contre son front. Parfois il bougeait, ses hanches se frottant contre mon bassin. Ce n'était pas une réaction de plus souhaitable à cet instant précis, pourtant la friction était sublime, et très vite mon corps se mit a réagir. Je posai mon regard sur lui, et le voir si beau et si paisible, ainsi endormi me donna terriblement envie de lui. J'avais plusieurs fois lu certains sites et articles sur internet, sans vraiment y penser mais... C'était à tenter et depuis le temps que nous étions ensemble, la confiance avait su se faire entre nous, très facilement et chaque jour un peu plus forte. C'était donc sur cette simple pensée que je fit disparaître mes mains sous les draps, caressant avec douceur les flancs peu couverts de mon homme, sans être brusque,en restant très doux. Malgré son sommeil, je senti son corps réagir, et frissonner sous mes mains. Murmurant un je t'aime discret à son oreille, je le débarrassait progressivement de son T-shirt, le dominant de mon corps afin de facilité mes mouvements. Il s'étira, grogna un peu mais resta profondément endormi, adorable. Caressant sa peau laiteuse, je me penchai ensuite sur ses tétons pour en saisir un entre mes lèvres, le léchant et l'embrassant avec tendresse, un petit gémissement plaintif et incontrôlé se fit entendre, et très vite je pu sentir son membre devenir dur contre mon ventre. Souriant, fier de mon petit effet, je vint caresser ses formes, à travers son boxer. Progressivement, son corps se réveillait sous mes doigts, et l'idée de le réveiller ne m'arrêta pas. Ma bouche joignit la sienne avant de descendre sur son abdomen, que je sentais se tendre et se détendre sans contrôle, et dérivait plus bas, son souffle devenant plus rauque, plus profond aussi.

Entre deux gémissements sourds je pouvais distinguer un mot latin qui me fit frémir. Le libérant de sa dernière prison de tissu, je me laissait le loisir de l'observer, admiratif. Nu sous mon corps, les membres mêlés aux draps, son visage à la fois serein et torturé par mes soins, et son sexe, tendu pour moi, dans une attente désespérée de recevoir quelques attentions. Mes doigts vinrent effleurer son gland, descendant jusqu'à là base, avant de le saisir doucement, et d'effectuer de tendres mouvements de va et vient. Mon ange se tendit, soupirant de plaisir alors que je le sentais proche de l'éveil. Me penchant entre ses jambes, je vint recueillir cette petite goutte blanche glissant de son sexe. Il se cambra légèrement, ses hanches se mouvant instinctivement vers moi, dans l'espoir de plus. Il était tout simplement magnifique, encore désinhibé par le sommeil, son sexe pulsant avec force contre mes lèvres alors que lentement j'embrassai et léchait cette peau si sensible, insistant sur le frein. Reculant, je fit entrer deux doigts dans ma bouche pour les humecter, j'avais terriblement envie de lui. Je me sentais un peu égoïste sur le moment, mais lorsque mon aimé se mit a gémir de détresse, laissé a l'abandon, je laissait loin de moi l'idée de m'arrêter. Venant du même mouvement caresser son intimité et embrasser son sexe, son corps pulsa et se tendit, semblant m'appeler désespérément. Je continuais la douce torture, frissonnant sous la douceur et le goût délectable de mon amour, le prenant par la suite lentement en bouche, soupirant sous les sensations qui me surprenaient chaque jours. Il eut un petit hoquet, son gémissement s'effaçant dans un long soupire. Il allait bientôt se réveiller. Doucement, je fis entrer un doigt en lui, détendant ses chairs. Son corps sursauta soudainement, et un gémissement plus distinct m'informa de son éveil. Souriant, j'enfonçais d'avantage son sexe dans ma bouche, et faisant encore progresser mes phalanges en lui du même mouvement, prenant soin de masser sa prostate. Son corps se tendit de plaisir, et il soupira encore.

-Haan... F...Florent... ? Qu'est ce que... Hhnn...

Glissant sa main sur son propre torse jusqu'à sa nuque, geste qu'il faisait souvent lorsqu'il était gêné ou surpris, il se mordit la lèvres sous la surprise et le plaisir mêlé, je sentit son corps tressaillir sous mes attentions. Il laissa descendre une de ses mains dans mes cheveux, se cambrant délicieusement contre le matelas alors qu'un deuxième de mes doigts se logeait en lui. Son corps encore alanguie par la nuit et son sommeil semblait beaucoup plus réactif, et sensible que d'habitude, et il semblait également bien plus désinhibé, prit de court. Soupirant encore, il baissa enfin ses beaux yeux mordorés sur moi, souriant avec délice.

-Flo... Hhaaan... Florent...

-Bonjour mon amour...

Me redressant, je remontait contre lui, mon sexe dressé et encore enfermé dans mon boxer rencontrant le sien, nu. Je vint l'embrasser, et lui me répondit avec une telle passion que je cru défaillir. Il bougea ses hanches contre moi, provocant une légère friction entre nos deux membres. Ses mains se perdirent dans mes cheveux longs. Nous ne nous séparâmes que lorsque mon boxer sembla le gêné de trop.

-J'aime beaucoup ce genre de réveil mon amour...

-Navré de ne pouvoir te réveiller ainsi chaque jours mon ange...

-Nnh...

Il sourit contre mes lèvres alors que je l'embrassait, me délivrant rapidement de mon boxer, le jetant plus loin dans la pièce. Il se redressa légèrement a ce moment la, et ses mains remontèrent vite jusqu'à mon entre jambes, glissant un instant ses doigts dans mes poils brun avant de saisir mon sexe dans sa main. Il me regardait avec ce sourire... Ce sourire qui pouvait me faire craquer a chaque seconde.

-Aaahh...

-Mon Florent...

-Je t'aime tellement mon bel endormi...

-Mmh... Si tu savais comme j'ai envie de te faire sentir a quel point je suis réveillé maintenant...

Un sourire et je fus entre ses jambes, le repoussant contre le matelas pour le dominer, lui offrant un de mes plus beaux sourires vainqueurs. J'étais prêt à le prendre... Il frissonna en se sentant ainsi vulnérable, et avec un petit sourire convaincu il vint embrasser mes lèvres, et arqua son dos de façon à ce que son bassin rencontre le mien. Nous soupirâmes de concert, et rapidement je vins me positionner, et laissai glisser ma main sur mon sexe, étalant le liquide séminal qui s'y écoulait légèrement, lubrifiant un minimum mon membre. Ses jambes s'étaient enroulées autour de ma taille, attendant impatiemment ma présence. J'entrai en lui avec la plus grande des délicatesse, lâchant un soupire rauque lorsque je me sentis enfin dans son corps, son étroitesse autour de moi, sa chaleur... Mikele se cambrait lascivement, en poussant ces gémissements... Ce genre de gémissements qui me rendent totalement fou. Appréciant totalement la pénétration, mon ange était détendu et prêt à plus de passion. Se mains descendirent vers mes fesses, les agrippant avec force pour m'attirer au fond de son antre. Je bloquai pourtant ce mouvement en prenant appuis sur un bras et mes jambes.

-Mmmh, ne soit pas si pressé mon amour...

-Haaan, Flo, bouges !

Je ne pouvais que rire de son impatience, l'embrassant sur le coin des lèvres gentiment. J'attendis tout de même avant de bouger, caressant ses hanches légèrement, mordillant ses tétons dressés d'excitation... Je prenais mon temps, malgré les petits couinements frustrés de mon italien. Notre étreinte était douce, fusionnelle, extrêmement sensuelle, nos corps s'unissant calmement, respectueusement. Il nous arrivait souvent de nous unir sauvagement, avec une telle passion et une telle envie que ça en devenait parfois déconcertant... Mais cette douceur valait toutes les folies du monde... Il semblait encore perdu dans son sommeil récent, sa tête rejetée en arrière et ses yeux encore fermés, comme perdu dans un rêve... Que j'étais. Ses jambes enserrèrent plus fortement ma taille, me plaquant contre lui, m'enfermant dans son corps. Mon membre s'enfonça complètement en lui. Je ne pouvais que gémir, rendu presque passif de nos ébats. La passion monta progressivement, toujours de façon très tendre, nos gémissements emplissant la salle. Je ne sais combien de temps nous restons ainsi, liés si intimement, ni qu'elle pulsion m'a poussé à inverser les choses. Je le soulevai, inversant nos position de façon à ce que je sois assis contre le montant du lit, auquel mon amour s'accrocha. Je le maintenais entre mes bras, son corps encore vacillant et détendu. Je profitais de cette position pour me fondre en lui, cette fois ci plus fort, le faisant crier de satisfaction. Ses mains vinrent agripper mes épaules, accordant parfaitement ses mouvements aux miens pour les rendre bien plus rapides et puissants. Un moment passa, ou nous restâmes ainsi, s'embrassant, s'aimant, jouant mutuellement avec le plaisir de l'autre. Plusieurs fois je vins taquiner son gland, du bout de mes doigts, sans jamais le saisir vraiment, pour faire durer les choses, et profiter encore de sa voix magnifique, qui me hurlait d'arrêter de faire les choses à moitié.

Mais lui aussi savait comment me faire flancher. Lorsqu'il me sourit ainsi, ses dents apparentes avec cet air si fier de lui, si excitant, je comprenais directement. Mon sang ne fit qu'un tour, perdu entre le désir et la volonté de l'en empêcher, sachant parfaitement que je ne pouvais jamais tenir longtemps lorsqu'il me faisait ça...

-Mike...le... non...

-Hhmm... Si, amore mio... Je sais a quel point tu aimes ça... Florent...

Contractant chacun de ses muscles, il tendis ses chairs de façon a enfermer ma virilité tout au fond de lui, dans une douce et cruelle pression, envoyant une décharge électrique dévaler ma colonne vertébrale, et se rependre dans tout mon corps, m'obligeant a fermer les yeux et a rejeter la tête en arrière. J'avais faillit jouir, m'étant retenu de peu. Il savait.. Il savait a quel point je pouvais devenir fou lorsqu'il faisait ça... Enserrant sa taille entre mes mains, je l'obligeais à s'abaisser plus violemment sur moi, rendant notre fusion plus folle et plus passionnée. Ses gémissements résonnèrent dans toutes la chambres, dépassant le décibel des miens, qui se firent plus sourd, plus rauques, alors que ses chairs se refermaient frénétiquement autour de mon sexe. Malgré tout mes efforts, je finis par jouir bien avant lui. Fermant les yeux, je rejetais la tête en arrière tandis que dans un dernier mouvements je me libérais compulsivement en lui. Perdu dans ma délivrance, j'entendis au loin mon Mikele gémir doucement en sentant ma semence, et je ne remarquai que plus tard que j'avais été le seul à venir. La honte me prit.

-Oh je.. Mikele je suis tellement désolé !

-Ce n'est rien mon ange... Ne t'en fais pas... Tu étais tout simplement merveilleux et magnifique... mais...

Il se pencha sur moi, embrassant mes lèvres, et sourit largement. Il caressa mon ventre et mon torse, remontant jusqu'à mes tétons qu'il effleura de cette façon si provocante... Tandis qu'il murmurait sensuellement...

-Ne pensez même pas en finir comme ça, Monsieur Florent Mothe !

Je souris, excité en l'entendant parler ainsi. J'allais me redresser et me retirer pour respecter sa demande et continuer notre activité prématurément interrompue, lorsque deux coups secs et colériques s'abattirent contre le mur, provenant de la pièce adjacente a la notre.

-C'est finit maintenant ?! Y en a qui aimeraient dormir ! C'est inhumain de nous faire subir ça un dimanche matin les mecs ! Aussi tôt !

Nos regards se croisèrent, soudainement. Nous avions totalement occulté le fait que nous étions un dimanche matin, et surtout que Solal dormait dans la chambre accolée à la notre. Jetant un rapide coup œil à la montre posée sur la table de chevet, qui affichait à peine sept heure du matin, je ne pu retenir un léger rire. Qui se communiqua entre nous. Nous nous embrassâmes encore.

-Désolé Laurent !

-Viens Flo...

Se relevant, il prit ma main pour m'entraîner sous la douche. Je me relevai, sortant du lit, attrapant au passage nos boxer respectifs, enfilant le mien. Juste au cas ou nous croisions un membre de la troupe. Nous sortîmes de la chambre, et Mikele me guida jusqu'à la salle de bain, me déposant un doux baiser lorsqu'il referma la porte, puis il se dévêtit, le rouge me prenant aux joues lorsque je vis mon propre sperme s'écouler lentement d'entre ses fesses, dévalant ses jambes... Me déshabillant à mon tour rapidement, je suivis mon compagnon dans la cabine de douche, riant en sentant les mains désireuses de mon anges venir flatter presque instantanément mon torse. Je n'en attendais pas moins de lui. Je fus en revanche surpris lorsqu'il me repoussa contre le mur glacé de la douche, mon torse rencontrant le carreau immaculé... Pour l'instant. Une main forte vint me maintenir fermement, mais avec une immense tendresse, et un amour déroutant. Il vint embrasser ma nuque, pendant que d'une main il fit couler l'eau chaude sur nos corps déjà brûlants. Je sentais déjà ma virilité se réveiller, tandis que le membre puissant de mon Mikele vint se presser, impatient, contre mes fesses.

Le rêve pouvait continuer.

Fin