Salut,

Je l'avais promis, la voilà. J'avais dit que je posterai une fic sur le couple Harry x Lucius, et bien vous en aurez deux! Et voici la première! Bon au départ ce devait être un OS mais je me suis laissé emballée donc finalement se sera une petite fic qui ne devrai quand même pas faire plus de 5 ou 6 chapitres.

Autant vous prévenir, cette fic est un petit délire qui est sorti de je ne sais quel coin reculé de mon esprit tordu. J'espère toute fois que cela vous plaira. ^^

Avec tout ça j'oubliais les modalités de base au post d'une fic, alors les voilà:

- Harry Potter et ces personnages ne m'appartiennent pas. Je ne fais que les emprunter pour satisfaire mon imagination débridée et, ce, à but non lucratif.

- C'est bien un HP x LM, donc inévitablement une relation amoureuse entre homme donc homophobes, halte, cette fic n'est pas pour vous!

- Cette fic va comprendre des scènes de sexe assez explicite donc si cela vous rebute, passez votre chemin.

- Je pensais avoir tout dit mais non. Oui, FemLucius! Et pour répondre à la question que vous vous posez sûrement, je suis cinglé donc tout ceci est normal.

Voilà, je pense avoir tout dit cette fois. Alors bonne lecture!

~ Changement de genre ~

Partie I

.oooO°Oooo.

Harry sortit doucement de son sommeil dérangé par un chatouillis incessant sur son torse. Il grogna de mécontentement en tentant de repousser la source de sa gène avec la main. Cette dernière fut aussitôt prise au piège dans une poigne ferme avant qu'une chose à la fois douce, chaude et humide ne vienne s'appliquer sur ses doigts. À contrecœur, Harry se décida enfin à ouvrir un œil, puis les deux, pour observer ce qui pouvait bien se passer autour de lui. Ce qu'il vit chassa bien vite sa contrariété.

- B'jour.

- Bonjour, lui répondit son amant d'une voix suave.

Harry s'étira lascivement le sourire aux lèvres. Au dessus de son ventre, Lucius continuait de le taquiner en léchant un à un ses doigts en lui jetant un regard brulant alors que quelques mèches de ses cheveux continuaient à lui chatouiller doucement le ventre. De toute évidence son amant s'était réveillé avec des envies coquines et n'avait pas eu la patience d'attendre qu'Harry se réveille de lui même pour les assouvir.

Le sourire d'Harry s'agrandit bien vite et devint plus carnassier en sentant des picotements lui remonter le long de la colonne vertébrale sous le traitement qui lui était fait. Il retira avec douceur ses doigts de la bouche de son amant pour les passer dans la chevelure blonde et obliger l'autre homme à remonter vers son visage. Une fois parfaitement l'un au dessus de l'autre, leur lèvres se rejoignirent pour un baisé enflammé qui leur tira à tout deux un gémissement de contentement.

Lucius s'appuya sur ses avant-bras et se pressa un peu plus contre le corps au dessous de lui. Doucement il passa sa langue sur les lèvres offertes pour en demander l'accès qui lui fut de suite accordé. Le baisé devint rapidement passionné et les mains des deux hommes allèrent s'égarer sur le corps de l'autre.

- Je te trouve bien excité ce matin, Lucius, souffla Harry en rompant le baisé.

- Ne fais pas l'étonné, lui répondit le blond à bout de souffle. Tu sais très bien que je suis du matin. Et puis de t'avoir allongé nu à mes cotés est une tentation à laquelle je n'ai jamais pu résister.

- Je sais.

Harry se souleva légèrement pour reprendre la bouche gonflée de son amant entre ses lèvres mais se recula dès que ce dernier voulu approfondir le contact. Lucius grogna de frustration avant de plonger son visage dans le cou du brun et de lui mordiller sournoisement le lobe d'oreille en représailles.

- Qu-quelle heure il est?

- Un peu plus de six heures du matin, marmonna Lucius concentré sur sa tâche.

- Alors on a un peu de - mmmmm continus comme ça, c'est bon - de temps devant nous, répondit Harry plus occupé à apprécier les caresses de son amant que de s'offusquer pour ce réveil bien trop matinal par rapport à ses habitudes. Pourquoi tu n'irais pas user de ta magie un peu plus bas? Ajouta-t-il un peu plus taquin.

- À vos ordres, Mr Potter.

Avec une lenteur toute calculée, Lucius entreprit de découvrir le corps de son amant avec ses mains et sa bouche. Ses lèvres embrassèrent chaque parcelles de peau sous leur passage, s'attardant sur les mamelons qui se dressèrent de plaisir. Avec ses doigts il entreprit de redessiner méticuleusement le contour des muscles de son compagnon. Sous lui, Harry commençait à gémir et se tordre de plaisir, l'encourageant à continuer plus encore.

Arrivé au nombril il embrassa et mordilla le peau sensible, ses doigts flattant les flans de ce corps crispé de plaisir. L'homme pouvait clairement sentir contre son torse le sexe dur de son amant se presser contre lui pour l'inciter à continuer mais refusa de bouger plus s'attirant des grognements de mécontentement.

- Luciussss, s'il te plait, arrêtes de me faire languir et vas plus bas.

- Je trouve que tu cèdes rapidement aujourd'hui, mon amour, se moqua-t-il gentiment.

- Mmmm je t'en pris, suces-moi.

L'homme sourit narquois devant la supplique et consentit enfin à continuer sa descente vers l'entrejambe du plus jeune. Il regarda avidement le membre imposant et fièrement dressé. Cette fois, il n'eut pas la patience de faire languir et supplier son amant.

Harry se redressa sur ses avant-bras et planta son regard dans celui de Lucius, alors que celui-ci se penchait sur son intimité et passait sa langue sur son sexe, en poussant un grognement de plaisir presque animal. Cela sembla encourager le blond qui après quelques baisés et coups de langue, prit le membre dressé entre ses lèvres et le laissa glisser dans sa bouche avec délectation. Pris de tremblements Harry se laissa retomber sur le lit et bascula la tête en arrière savourant les caresses de Lucius.

Le blond ne put que sourire autour du sexe de son amant en voyant ce dernier totalement abandonné au plaisir qu'il lui donnait. Lentement il amorça un mouvement de va et viens qui fit pousser de nouveaux gémissements à Harry. La verge du brun s'enfonça plus rapidement et profondément dans sa gorge alors qu'Harry posait ses mains dans ses cheveux pour lui imposer un rythme plus soutenu. Lucius ferma les yeux et se força à se détendre pour laisser son amant imposer la cadence qui lui convenait.

Le corps en ébullition, Harry ne mit pas longtemps à atteindre l'orgasme. Dans un cri, il finit par se répandre dans la bouche du blond qui avala le tout d'un air gourmand. Le corps repus, il se laissa finalement retomber une dernière fois en sueur sur le matelas, un sourire comblé sur les lèvres.

Lucius remonta le long du corps alanguit sous lui, content de l'état dans lequel il venait de mettre Harry. Il finit par atteindre à nouveau son visage et embrassa le plus jeune à pleine bouche lui faisant ainsi gouter à sa propre saveur. Lorsqu'il se séparèrent Lucius se mit à rire en constatant qu'Harry avait encore les yeux fermés toujours sous le coup de l'orgasme qu'il venait d'avoir.

- Dois-je en conclure que tu as apprécié ma performance?

- Tu sais bien que oui, tu as toujours été très doué avec ta bouche.

- Si j'ai été si bon que ça, je mérite bien une récompense, proposa Lucius en donnant un coup de hanche contre le corps d'Harry lui faisant sentir à quel point il était lui-même excité.

- Je reconnais en effet que je ne peux pas te laisser comme ça, répondit Harry en essayant de paraitre sérieux.

D'un puissant coup de rein, le jeune homme renversa Lucius sur le dos et se retrouva assis sur ses hanches. Ses mains se posèrent sur le torse musclé sous lui alors qu'il se penchait pour un nouveau baisé que le blond lui accorda sans résistance. Lorsqu'il s'écarta à nouveau, les deux hommes étaient à bout de souffle. Harry se pencha vers la table de nuit pour attraper sa baguette et d'un sort Lucius se retrouva les mains fermement attachées au dessus de sa tête.

- Harry, vite. Je ne tiendrai pas longtemps.

- Sois un peu patient, chéri.

Harry prit un instant pour contempler la vue de son amant attaché et offert sous lui. Lucius le regardait, le rouge aux joues, le suppliant du regard pour pouvoir prendre à son tour du plaisir. La vue était tout simplement délicieuse. Lucius détestait plus que tout se montrer vulnérable devant qui que ce soit mais en cet instant il le faisait en toute confiance pour Harry et lui seul.

- Tu es magnifique, amour.

Voyant que le blond avait de plus en plus de mal à se contenir, Harry reposa sa baguette et attrapa le tube de lubrifiant. Il écarta doucement les cuisses de son amant et s'agenouilla entre elles. Sous le regard brulant de l'autre homme, il s'enduisit généreusement les doigts de gel avant de presser l'un d'entres eux contre son intimité.

Lucius accueillit la pénétration par un profond gémissement de plaisir. Bien vite un deuxième doigt vint s'ajouté au premier puis un troisième. À chaque fois ses soupirs et suppliques s'étaient faites plus fortes. Son corps était tremblant et en sueur. Au dessus de lui Harry semblait prendre plaisir à le faire languir comme lui-même l'avait fait un peu plus tôt mais là il savait que si son compagnon continuait à le torturer de la sorte, il allait jouir avant même qu'Harry ait pu le pénétrer.

- Harry, mmmm - prends-moi maintenant, je ne peux plus tenir.

Comprenant qu'il avait assez taquiné son amant, Harry se décida à retirer ses doigts. Le grognement mécontent qui accompagna son geste ne pu que le faire sourire. Rapidement il enduisit son propre membre à nouveau gonflé de désir et le plaça contre l'entrée du blond.

Avec un hochement de tête approbateur, Lucius incita Harry à passer à l'action. Au départ, il ne pu s'empêcher de se crisper légèrement en se sentant pénétré mais se détendit rapidement. Avec le temps il avait pris l'habitude de cette sensation et la douleur ne se faisait presque plus sentir lorsque le sexe de son amant entrait en lui.

- C'est bon, je suis prêt.

Harry s'appuya sur ses bras pour se maintenir au dessus du torse de son amant et, sans le quitter des yeux, se retira doucement de la cavité étroite avant de s'y renfoncer jusqu'à la garde. Un lent mouvement de va et viens s'engagea. Au dessous de lui, Lucius s'accordait à ses coups de reins, allant à la rencontre de chaque poussées pour en approfondir les sensations.

Très vite leurs mouvements devinrent erratiques. Lucius enroula ses jambes autour de son compagnon l'encourageant à venir plus profondément et plus fort en lui. Leurs cris devenaient de plus en plus forts. Au bord de la jouissance, les deux hommes accélérèrent encore le rythme. Chaque poussées du sexe d'Harry percutait la prostate du blond lui faisant perdre peu à peu pied.

Sentant la libération approcher, Harry réunit ses dernières forces pour se maintenir sur un bras pendant que de son autre main il se saisit du membre de son amant et y imprima la même cadence de leurs va et viens. Dans un dernier coup particulièrement puissant, Lucius se cambra violement en arrière et il se libéra entre leurs deux corps en criant le nom de son amant.

En sentant son compagnon se contracter autour de son membre, Harry ne pu se retenir plus longtemps et jouit à son tour dans un râle de plaisir avant de se laisser retomber sur le corps au dessous de lui.

Les deux hommes restèrent immobiles quelques minutes le temps de reprendre leur souffle. Harry se releva enfin et trouva la bouche de son amant pour un baisé épuisé mais heureux.

- Je t'aime, souffla-t-il.

- Moi aussi , je t'aime.

À bout de force Harry se redressa sur les genoux pour libérer Lucius de ses liens puis se laissa retomber sur le coté en soupirant de contentement. Le sommeil commençait peu à peu à reprendre ses droits lorsque Lucius le secoua légèrement pour le maintenir éveillé.

- Ne te rendors pas, mon cœur. On doit se préparer.

- Laisses-moi dormir encore quelques minutes, marmonna Harry en réponse. Je me lèverai après.

- Il est 7 heures passées. Et je te rappelle que tu as cours dans moins d'une heure.

- T'as qu'à me faire un mot d'excuse, professeur.

- Certainement pas. Je te rappelle que l'une des conditions de Dumbledore pour continuer notre relation à Poudlard était que je ne te favorise pas par rapport aux autres élèves.

Harry soupira de lassitude et consentit à contrecœur à se lever. Lucius, lui, était déjà parti dans la salle de bain. Le brun le rejoignit avec un enthousiasme modéré. D'un pas trainant il finit par entrer dans la douche à la suite de son compagnon, laissant l'eau chaude courir de le long de son corps et chasser un peu sa fatigue avant d'aller en cours.

.oooO°Oooo.

Harry était en train de passer sa septième et normalement dernière année d'étude à Poudlard. Un an et demi auparavant, le jeune homme n'aurait pas su dire s'il pourrait ou non avoir un jour cette chance.

À la fin de sa sixième année au cours de laquelle le Pr Dumbledore avait faillit mourir suite à une attaque de mangemorts sur Poudlard, la situation du pays avait changé drastiquement. Voldemort avait réussit à infiltrer le ministère de la magie et tiraient les ficelles dans l'ombre. L'attaque de l'école avait donné le prétexte rêvé à Fudge pour déclarer que le directeur de Poudlard était incompétent pour le poste. Albus Dumbledore avait été renvoyé, remplacé par Carrow et une bande de mangemorts de la pire espèce certainement pas qualifiés pour s'occuper d'enfants.

Suite à ces évènements, Harry n'étaient plus en sécurité à Poudlard. Les aurors étaient eux même devenus une menace l'empêchant de se déplacer à sa guise. La pression exercée par les mangemorts se faisait plus forte chaque jours et, le jour de ses dix-sept ans, il avait dû être escorté sous haute protection depuis la maison des Dursley jusqu'au QG de l'Ordre du Phoenix. Malheureusement, pendant le trajet ils avaient été attaqués et Maugrey FolOeil avait perdu la vie dans la bataille.

Après cela, Harry avait dû s'installer au Square Grimmaurd, avec le reste de la famille Weasley et certains membres de l'Ordre. Albus avait établit qu'il s'occuperait à plein temps de la résistance contre Voldemort et ses fidèles pendant qu'Harry se concentrerait sur la recherche des Horcruxes tout en profitant du soutien et des ressources de l'Ordre. Bien entendu Ron et Hermione avaient tout bonnement refusé de laisser Harry accomplir cette mission seul et le brun n'avait pu qu'accepter la décision de ses deux meilleurs amis non sans une certaine vague de soulagement à l'idée de ne pas porter ce poids seul.

Tout était à peu près clair pour Harry mais au bout de quelques semaines les trois amis avaient du se rendre à l'évidence. Ils ne trouvaient rien. Pas de piste. Aucun indice. Rien. Harry commençait sérieusement à désespérer lorsqu'Albus leur fit à tous part de la grande nouvelle. Un de ses espions auprès de Voldemort avait été découvert et allait maintenant vivre au QG. Quelle ne fut pas la surprise générale en découvrant que cet espion n'était autre que Lucius Malfoy en personne entrainant dans ses bagages son insupportable fils, Draco. Le tollé qui avait suivit était général. À part Dumbledore et Severus Snape, personne n'avait été au courant de la double casquette de l'ainé des Malfoy. Autant dire que le père et le fils avaient eu quelques difficultés à être acceptés.

Harry apprit un peu plus tard que Lucius avait été forcé à porter la marque à la fin de ses études par ses parents et que ces derniers avaient de même arrangé son mariage avec Narcissa Black à la même époque. Le blond était alors devenu espion pour Dumbledore et avait donné depuis des informations à l'Ordre jusqu'à ce que son épouse, fervente partisante de Voldemort ne découvre tout quelques jours plus tôt et ne le dénonce au mage noir. Lucius avait été contraint à fuir et avait juste eu le temps d'amener son fils avec lui avant qu'il ne paie pour la trahison de son père.

Draco avait quand à lui très mal pris les choses. Certes il ne voulait pas devenir un mangemort et se faire tatouer comme un chien. Pour cela il était heureux que son père soit en réalité un espion. Mais le fait de devoir abandonner sa mère et accepter que cette femme qu'il aimait malgré tout le maudisse pour sa trahison avait été dur à encaisser.

En fin de compte la tension présente au Square Grimmaurd avait finie par s'apaiser. Étant la majorité du temps bloqués au QG, car activement recherchés, Harry, Ron, Hermione, Lucius et Draco s'étaient vu contraints de passer de plus en plus de temps ensemble. La cohabitation au départ gênante avait finie par laisser place à une certaine entente entre les cinq. C'est là que les choses avaient pris un tournant inattendu.

Au fils des jours passés ensemble Harry et Lucius en étaient venus à s'apprécier au grand désespoir de leur meilleur ami et fils respectif qui voyaient d'un très mauvais œil se rapprochement. Devenir amis était une chose mais regarder jour après jour les deux anciens ennemis tomber peu à peu amoureux l'un de l'autre dépassait de loin leur capacité d'acceptation à ce moment là.

Ron bien entendu avait peur pour sa sœur Giny, amoureuse depuis toujours d'Harry, et qui était persuadée qu'une fois la guerre terminée elle deviendrait la future Madame Potter. Quand à Draco, il ne se voyait tout simplement pas servir du beau-papa à Harry Potter, son meilleur ennemi de toujours.

Après s'être tournés autour pendant des semaines, les deux hommes avaient enfin finis par s'avouer leurs sentiments. Quelques jours après, ils avaient annoncé la nouvelle à Ron, Hermione et Draco qui avaient accepté la chose bon gré mal gré, tout de même contents de voir les deux hommes aussi heureux.

Une fois en couple, Lucius n'avait plus supporté longtemps d'être tenu à l'écart de la mission secrète d'Harry. Plusieurs engueulades mémorables avaient suivi avant qu'Harry ne cède et ne raconte toute l'histoire à son amant. Ce fut après coup une sage décision car c'est cela qui relança la quête des Horcruxes.

En effet il ne fallu pas longtemps à l'ainé des Malfoy pour découvrir que le mystérieux R.A.B. était en fait Regulus Arcturus Black, le propre frère de Sirius. À la plus grande contrariété d'Hermione, il n'eut aucun mal à convaincre Kreattur de raconter l'histoire de son ancien maître. Et sa connaissance du ministère de la magie fut plus que bienvenue lorsqu'il fallu s'y infiltrer à l'aide d'une bonne dose de polynectar pour récupérer le médaillon de Serpentard au cou de Dolores Ombrage.

Ce fut aussi lui qui fit le lien entre la coupe de Poufsouffle et la coupe que Voldemort avait confier des années plus tôt à la garde les époux Lestrange dans leur coffre à Gringotts. Inutile de signaler que Lucius avait très peu apprécié la fuite à dos de dragon qui avait suivit.

Severus, toujours professeur à Poudlard, avait réussi à faire sortir des mur de l'école l'épée de Griffondor in extremis avant que les Carrow ne lui mettent la main dessus, la remplaçant par une copie. Grâce à elle, Harry avait pu détruire les Horcruxes déjà trouvés.

Alors même qu'ils commençaient à toucher au but, la quête stoppa net. Personne ne savait quel était le dernier objet caché par Voldemort, s'il avait appartenu à Griffondor ou à Serdaigle. Les recherches étaient retournées au point mort.

Le coup de grâce advint lorsqu'Harry comprit la véritable nature de sa cicatrice, ce lien maudit entre son esprit et celui de Voldemort. Il était lui même devenu un Horcruxe lorsque le mage noir avait essayé de le tuer il y avait 17 ans.

Le choc fut rude pour tous en comprenant que pour vaincre Voldemort, Harry devrait mourir lui aussi. Son salut vint cette fois de Draco Malfoy peu enclin à laisser l'homme dont son père était tombé éperdument amoureux, le garçon qui était devenu son meilleur ami après des mois d'épreuves et de combats, mourir sans rien tenter pour le sauver. Dans la très ancienne bibliothèque des Black, il avait fini par découvrir après des heures de recherche le grimoire dans lequel figurait un sortilège oublié de l'esprit qui avait permis à Harry d'être séparer de cette partie d'âme encrée en lui. L'épreuve fut extrêmement éprouvante et douloureuse mais cela n'était rien en comparaison du soulagement du jeune homme qui n'aurait plus à subir chaque nuits les visions apocalyptiques envoyées par Voldemort.

Enfin le dernier Horcruxe fut découvert grâce à Severus. L'espion informait le plus régulièrement possible le QG de ce qu'il se passait à Poudlard. C'est comme cela qu'Hermione appris par pur hasard que les frère et sœur Carrow semblaient surveiller de très près la salle commune des Serdaigles. Il ne fallu évidement pas longtemps à la jeune fille pour comprendre les raisons d'un tel comportement. Illico presto, Harry et ses quatre compagnons étaient partis pour Poudlard et, la carte des maraudeurs en main, avaient pu atteindre le salle sur demande où ils eurent la surprise d'être accueillit par un Neville métamorphosé en chef de résistance et un bataillon de membres de l'AD un peu inquiets de voir l'élu se balader avec les deux Malfoy. Grâce à Luna, Harry pu enfin identifier le diadème de Serdaigle qui fut découvert et détruit dans la demi-heure.

Malheureusement pour eux, Voldemort avait finalement pris conscience de la disparition de ses Horcruxes et avait lancé son attaque sur Poudlard. Albus Dumbledore était arrivé de toute urgence à l'école avec les membres de l'Ordre du Phoenix pour évacuer les élèves. Harry, qui avait espéré avoir un peu plus de temps pour se préparer, avait du se projeter à corps perdu dans le combat contre Voldemort, chacun d'entre eux sachant pertinemment qu'il s'agissait là d'un combat à mort.

Encore aujourd'hui Harry ne pouvait décrire avec précision ce qu'il s'était passé ce soir-là dans le parc de Poudlard. Son esprit restait embué par des successions d'images confuses de mort et de sang. Il ne se rappelait que vaguement avoir vu Neville décapiter Nagini et d'avoir lui-même porté le coup fatal à son ennemis avant de lui-même sombrer dans l'inconscience.

Harry ne s'était réveillé que trois mois plus tard à Sainte Mangouste, un Lucius épuisé et affaibli à son chevet. Il apprit que pendant son coma, le procès de son amant s'était tenu et que le Pr Dumbledore avait eu de grandes difficultés à faire admettre le rôle de Lucius dans la résistance et lui éviter la prison. Trois mois après la fin de la guerre la situation restait tendue à l'encontre de tous ceux qui avaient porté la marque qu'ils aient été mangemorts ou espions. Les visites journalières de Lucius au chevet du héros du monde sorcier avaient beaucoup de mal à passer en haut lieux.

Bien entendu le réveil d'Harry fut fêté en fanfare à travers tout le pays. Mais l'annonce de sa relation avec Lucius Malfoy déclencha un coup de tonnerre dans la population sorcière. La réaction la plus violente revint sans conteste à Giny qui malgré leur séparation un an plus tôt avait espéré reprendre son idylle avec Harry après son réveil. Rien de ce qu'avait pu dire le jeune homme n'avait pu la réconforter et aujourd'hui encore la jeune fille refusait de lui adresser la parole. Personne n'y pouvait rien et Harry espérait juste que le temps finisse par lui faire oublier cet amour adolescent et que Giny se calme comme le reste de la population sorcière avait fini par le faire.

Harry avait enfin la possibilité d'être heureux et de vivre sa vie comme il l'entendait. Tout allait bien si ce n'était la rancœur de Fudge qui, après le refus d'Harry de devenir auror et de travailler pour le ministère après ses études, avait ordonné une enquête complémentaire à l'encontre de la famille Malfoy, bloquant ainsi l'accès de leur propriétés et leur compte à Gringotts. Autant dire que Lucius et Draco avaient très mal pris le fait de se voir coupé les vivres alors même qu'ils avaient été innocentés de toutes accusations.

En représailles, Albus, qui avait été réintégré dans ses fonctions de directeur, avait alors contrattaqué en engageant Lucius comme professeur de potion en attendant la clarification définitive de sa situation. Fudge ne pouvant pas s'immiscer dans les affaires internes de l'école avait dû alors ronger son frein de peur de s'attirer la colère de la communauté sorcière voyant d'un mauvais œil ses attaques détournées à l'encontre de leur sauveur.

Ainsi donc, à 18 ans, Harry était à nouveau retourné sur les bancs de l'école. Albus avait bien sûr insisté pour qu'Harry garde sa place dans le dortoir de Griffondor mais les relations entre un professeur et un élève majeur n'étant pas interdites à Poudlard tant que ledit professeur reste impartial, les nuits qu'Harry ne passait pas dans les appartements privés de son amant se révélèrent être très rares.

.oooO°Oooo.

- Harry.

Le jeune homme se tourna mollement vers sa meilleure amie Hermione qui le regardait avec une mine courroucée par-dessus son manuel de potion. Leur cours avait commencé depuis un bon quart d'heure maintenant et, alors que tous les autres élèves étaient plongés dans la lecture de leur potion, Harry continuait à tourner les pages de son livre d'un air absent.

- Quoi?

- Réveilles-toi un peu Harry, tu dors debout depuis le début du cours.

- Désolé, je suis un peu fatigué ce matin.

- Laisses-moi deviner, tu as passé la nuit à t'envoyer en l'air avec blondi senior? Non, ne dit rien, en fin de compte je ne veux rien savoir, intervint Ron qui, bien qu'il acceptait la relation d'Harry et Lucius ne voulait pas pour autant en connaitre les détails croustillants.

- Messieurs Potter et Weasley ainsi que Miss Granger, claqua la voix froide de Lucius. Si vous avez des questions à poser sur mon cours je vous conseille de le faire à voix haute. Dans le cas contraire je vous prierai de ne plus déranger mon cours par vos bavardages.

- Désolé professeur.

- C'est bien ce que je pensais. 15 points en moins pour Griffondor.

Les trois réprimèrent un grognement sous le rire discret de Draco. Les quatre jeunes avaient beaux être amis, les vielles habitudes avaient la peau dure, surtout entre Ron et Draco qui ne semblaient pas pouvoir passer une journée sans s'envoyer des piques. Il n'y avait certes plus de guerre à proprement parlé entre les maisons mais cela n'empêchait pas une certaine compétition de demeurer.

- On dirait bien que père à beaucoup moins apprécié la nuit que toi Harry, chuchota le blond en rigolant.

Le jeune homme lui tira puérilement la langue pour toute réponse. Il s'agissait là d'une des nombreuses rumeurs qui circulaient à propos de lui et Lucius. Lorsque Lucius lui donnait des points la nuit avait été bonne et s'il lui en retirait c'était le contraire. Les deux hommes n'y prêtait pas grands cas et l'affaire servait plus de matière à taquineries pour leurs amis qu'à leur porter tord.

- Vu les cris que poussait ton père cette nuit et même ce matin d'ailleurs, je doute que ce soit réellement le cas, rétorqua Harry avec perfidie, sachant pertinemment qu'à l'instar de Ron, Draco ne voulait pas en savoir trop sur leur ébats.

Le jeune homme les avait déjà surpris une fois en pleine action, son père nu à quatre pattes par terre en train de subir avec joie les coups de butoir d'Harry à genoux derrière lui. La scène, hors mis de rester gravée dans sa mémoire le traumatisant à jamais, lui avait donné bien plus d'informations qu'il ne voulait en avoir sur la vie privée des deux hommes. Les deux Malfoy n'avaient pas pu se regarder dans les yeux pendant des jours après cet incident.

- Tu fais chier Potter, ne pu que gémir le blond en laissant retomber sa tête contre la table de travail.

- Mr Malfoy, les règles qui s'appliquent à vos camarades s'appliquent aussi à vous. 5 points en moins pour Serpentard. Le prochain qui dérangera le cours finira en détention avec Mr Russard, me suis-je bien fait comprendre?

Un oui penaud et des hochements de tête lui répondirent pendant que Draco piquait du nez dans son manuel pour cacher sa rougeur. Pour lui avoir son propre père comme prof se révélait à la fois une bonne chose comme une malédiction. Car autant il appréciait de pouvoir passer du temps avec ce dernier, autant se faire sermonner en public par son père lorsqu'on a 18 ans passé c'est quand même la honte.

Lucius leur lança à tous les quatre un regard irrité avant de se replongé dans ses copies. Dès que le blond eu regardé ailleurs, Harry se tourna vers Hermione tout sourire.

- C'est quelle page?

Des pouffements de rire s'élevèrent un peu partout. Hermione, consternée par tant d'immaturité et de désinvolture, lui arracha son livre des mains et le lui abattit sur la tête faisant redoubler les rires dans la salle. Agacé Lucius se leva à nouveau pour rétablir un minimum d'ordre dans sa salle de cours quand on frappa à la porte.

- Entrez.

- Pardonnez-moi d'interrompre votre cours Lucius.

- Ce n'est rien. Que voulez-vous Pr Dumbledore?

- Je voudrais vous emprunter Harry pour quelques minutes, si cela ne vous dérange pas.

- Non allez-y.

Trop heureux d'échapper aux remontrances, Harry se précipita vers la sortie lorsqu'il fut interrompu par son amant.

- Avant de partir Mr Potter, susurra le blond sur un ton glacial qui pétrifia Harry sur place. Je me dois de vous avertir que vous êtes l'heureux gagnant de cette retenue que j'ai promis avec Mr Russard. Toutes mes félicitations.

Harry ne répondit rien et sorti de cours en faisant profil bas. Il savait qu'il avait joué avec le feu en perturbant le cours de son amant. Une seule retenue était déjà bien suffisante.

- Je vois que je n'ai pas à m'inquiéter dans l'impartialité de Lucius, commenta le directeur amusé une fois qu'ils furent seuls dans le couloir. Qu'as-tu fais cette fois?

- Pas grand-chose, répondit Harry en souriant. Juste quelques petits bavardages intempestifs.

- Je vois. Tu as toujours été un peu rebelle. Mais n'en fais pas trop non plus, le professeur McGonagall s'est déjà plainte plusieurs fois de ton comportement depuis le début de l'année. D'autres professeurs te trouvent eux aussi un peu trop dissipé.

- Ils se font tous du souci pour rien professeur, soupira Harry. J'ai juste du mal à me concentrer sur ma scolarité après l'année que je viens de passer et les problèmes que pose Fudge.

- Je comprend, répondit Albus attristé. Mais essaie de te focaliser un peu plus sur tes cours, surtout avec Lucius, tu sais bien qu'il est moins accommodant que tes autres professeurs. N'oubli pas ce qu'il s'est passé la dernière fois.

Parlons-en de la dernière fois. Harry avait testé les limites de Lucius lors d'un de ses cours. Le blond avait été tellement en colère contre lui qu'il lui avait interdit l'accès à ses appartements pendant deux semaines entières, lui adressant à peine la parole. Ce retour forcé au dortoir de Griffondor avait bien sûr provoqué l'hilarité de ses camarades de chambre et une abstinence forcée qu'Harry ne voulait pas ré-expérimenter de ci-tôt.

- Pourquoi vouliez-vous me voir professeur? Demanda Harry en changeant de sujet, gêné par la tournure de la conversation.

- Je voulais simplement savoir comment tu allais.

- Bien. Et si vous me disiez réellement pourquoi vous voulez me voir, répéta Harry depuis longtemps habitué aux tergiversations de son mentor.

- Ne laisseras donc tu pas un vieil homme profiter d'un de ses petits plaisirs? Questionna le vieil homme en question le regard pétillant d'amusement.

- Je crains bien que non professeur, répondit Harry faussement attristé. Je crois que mon professeur de potion m'a déjà assez dans le collimateur pour aujourd'hui et n'appréciera pas de je sois plus en retard que nécessaire. Nous allons devoir aller droit au but.

- Quel malheur, soupira le directeur en secouant la tête. Il semblerait que le ministère en la personne de Fudge va chercher une dernière fois à te proposer un poste en échange de l'arrêt des hostilités contre toi et Lucius.

- Vraiment? Comme si j'allais changer subitement d'avis après qu'il m'ait fait vivre un enfer.

- Je comprend, acquiesça Albus. Je tenais à ce que tu saches qu'il ne s'agit en réalité que d'un leurre. Le ministère n'a rien à reprocher à Lucius et ne possède donc aucun moyen de pression contre vous.

- Où en est cette enquête?

- Elle touche à sa fin. Lucius a déjà été innocenté et son implication en tant qu'espion a été reconnue. Cette enquête est en train de revenir à la figue du premier ministre, l'opinion publique a fini par accepter votre couple et voie à présent d'un mauvais œil cette pression exercée contre vous deux.

- Bien, répondit Harry soulagé. Dans combien de temps pensez-vous que ce sera terminé?

- Une semaine. Peu être deux. Lucius aura à nouveau accès à toutes ses possessions.

- Voilà qui va le réjouir. Il en avait vraiment plus qu'assez de se faire entretenir. Non pas que je m…

BOOMMMMMM!

L'explosion qui retenti fit trembler les murs et le sol sous leur pieds. Les deux hommes échangèrent un regard étonné avant de se tourner vers la source du vacarme. Une épaisse fumée grise sortait de par dessous la porte de la salle de potion. Sans plus attendre Harry s'y précipita baguette à la main, le professeur Dumbledore sur ses talons.

Harry avait le cœur qui battait à toute vitesse. Une terreur sourde s'emparait de lui. Dans cette salle se trouvaient son amant et ses meilleurs amis, les personnes qui lui était les plus chères au monde.

La main tremblante il abaissa la poignée de la porte et ouvrit le battant en bois. La fumée qui s'échappa de la pièce lui bloqua instantanément la vue, irritant sa gorge et lui amenant les larmes aux yeux. À coté de lui, le professeur Dumbledore fit un mouvement de sa baguette qui fit se dissiper le brouillard danse.

Petit à petit l'intérieur de la salle de cours se fit plus visible. Les deux hommes purent distinguer des silhouettes se relevant péniblement du sol. Apparemment personne ne semblait blessé.

- Je suis désolé, s'éleva une petite voix timide.

- Bon sang Neville! Hurla une voix ulcérée et terriblement aigüe. Et toi, qu'est-ce que tu regardes avec cette tête d'abrutit Potter?

Harry et Dumbledore échangèrent un regard stupéfié avant de se tourner à nouveau vers… Neville? Et Draco? Nul doute que les deux hommes, et de toute évidence le reste de la classe, ne s'étaient pas encore aperçu de leur petit… changement d'apparence.

- Draco? Appela Harry incertain. C'est bien toi?

- Bien sûr que c'est moi! Qui veux-tu que ce soit d'autre?

Le brun se retourna à nouveau vers le directeur tout aussi pris de cours par la situation. Interceptant ce regard, Draco sentit que quelque chose n'allait pas. C'est d'une voix encore plus aigue qu'il demanda des explications aux deux hommes.

- Ben… Draco, lui répondit Harry peu sûr de lui. Comment dire? Regardes-toi.

Harry savait qu'il manquait sérieusement de tact, et de délicatesse aussi, mais il avait beau réfléchir, il ne voyait pas comment annoncer la nouvelle avec diplomatie. Avec lenteur le blond baissa les yeux vers son corps, ses yeux s'élargirent d'effroi et un cri strident leur perça à tous les tympans.

.oooO°Oooo.

L'infirmerie était en effervescence. La totalité des élèves de septième année admis en cours de potion, hors mis Harry - pour une fois - étaient rassemblés sur les lits attendant que Mme Ponfresh les examine. Le professeur Dumbledore et Harry étaient bien entendu présents, ainsi que le professeur Snape, appelé en renfort.

- Vous vous êtes surpassé cette fois Mr Longdubat, commenta platement Snape en regardant les… dégâts.

Pour tout dire l'homme était plus qu'heureux d'avoir enfin obtenu le poste de défense contre les forces du mal. Grace au ciel il n'avait plus à traiter avec des bras cassés capables de transformer la plus inoffensive potion de soin en bombe à retardement. S'il avait du se trouver dans ce lit d'infirmerie à la place de Lucius, Longdubat serait mort depuis longtemps, sa cervelle répandu sur le sol et les murs des cachots.

- Mr Longdubat, intervint Dumbledore. Vous rappelez-vous ce que vous avez pu rater dans votre potion?

- Je ne sais pas trop…

Mauvaise réponse. D'un mouvement colérique, toutes les personnes présentes et touchées par les effets de la potion se retournèrent vers lui comme d'un seul homme, prêts à l'éviscérer sur place s'il ne répondait pas correctement.

- Heu… à bien y réfléchir, je crois que j'ai ajouté un peu trop de poudre de crapaud bicorne du Bengale.

- Severus, pensez-vous pouvoir trouver un antidote?

- Je vais faire de mon mieux. Est-ce que toute la potion de Mr Longdubat s'est totalement vaporisée lors de l'explosion?

- Non. Je vous ait prélevé quelques échantillons.

Severus attrapa le flacon que lui tendait le directeur et examina le liquide au travers du verre en fronçant des sourcils.

- Peut être que Lucius pourra vous aider une fois qu'il aura été examiné.

Pour toute réponse le concerner leur envoya un regard meurtrier et resta muré dans le silence.

- Oui, bon, commença Albus un peu embarrassé. Nous allons laisser Poppy vous examiner tranquillement. Vous venez Severus?

Le maitre de DCFM emboita le pas du directeur. D'un signe de tête Harry fit comprendre qu'il restait à l'infirmerie avec ses amis. Les deux hommes quittèrent les lieux en silence, soulagés de laisser derrière eux cette atmosphère pesante et électrique.

De son coté, Harry ne savait pas trop quoi faire ni que dire. Pour une fois, il était tout à fait d'accord avec les propos de Snape, Neville s'était surpassé. Il nota d'ailleurs dans un coin de son esprit de penser à offrir un carton plein de bonbons au citron au professeur Dumbledore pour l'avoir sortit de cours et lui éviter ainsi de se retrouver dans cet état.

Parce que tout de même, par la barbe de Merlin! Ils avaient tous changé de sexe! C'était quoi ce bordel! Ron ressemblait à s'y méprendre à une version un peu plus agée de sa sœur Giny. Hermione avait à présent les cheveux courts et mesurait 1m80 pour 75 kg. Lavande avait une voix de bucheron qui la faisait fondre en larmes à chaque fois qu'elle parlait. Et pire que tout, il trouvait Draco mignonne. Mignonne!

Harry avait l'impression qu'il allait devenir fou. Ou éclater de rire. Mais il se retenait sur ce dernier point de peur de se faire lyncher. Il n'avait quand même pas survécu à Voldemort et toute sa clique pour mourir lapidé par ses camarades de classe.

Il regardait les dits camarades de classe examiner maladroitement leur nouvelle anatomie sans pour autant oser se toucher. Il n'y avait que Théodore Nott qui avait posé sans pudeur ses mains sur sa nouvelle poitrine pour en apprécier tranquillement le poids et la forme, avant d'émettre sa grandiose théorie sur la proportionnalité de la taille de ses seins par rapport à son pénis. À vue d'œil, il arborait actuellement un généreux 95C.

Dans le lit tout au fond de la pièce se trouvait son amant, Lucius. Aussi engageant qu'une porte de prison, l'homme semblait défier quiconque de l'approcher. Harry jeta un regard à Ron, Hermione et Draco encore sous le choc de leur nouveau corps et qui n'avaient pas l'air en état de pouvoir discuter de quoi que ce soit.

Prenant son courage à deux mains il se dirigea donc vers son compagnon qui le regarda approcher avec hostilité. Arrivé près du lit il tira les rideaux pour leur donner un peu d'intimité.

- Comment tu vas?

- À ton avis, fut la réponse revêche mais définitivement moins grave que ce qu'elle était sensée être.

Ça commençait mal. De tous ceux qui étaient frappés par les effets de cette potion ratée, Lucius semblait le plus en colère. Les autres étaient encore trop choqués pour s'insurger contre se travestissement forcé. Nul doute que le moment venu, Neville allait devoir faire attention à sa vie.

Face à l'air revêche de son amant, Harry ne savait pas trop comment se comporter. Plus que tout il tentait de ne pas détailler le corps de son compagnon, mais une partie de son cerveau ne pu s'en empêcher. Lucius arborait à présent des courbes féminines, ses cheveux un peu plus longs qu'ils ne l'étaient déjà encadraient un visage fin. Les habits qu'il portait ne pouvait pas cacher sa taille plus fine qu'avant, ni la poitrine qui se devinait sous le tissu de sa chemise. Lucius en tant qu'homme était magnifique. Harry n'était donc absolument pas surpris que ce soit toujours le cas dans un corps de femme.

- Arrêtes ça tout de suite!

Oups! Pris en flagrant délit de matage intensif.

- Désolé. Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise.

Lucius ne répondit rien.

- Je sais que ça ne doit pas être facile de se retrouver comme ça…

- Ça suffit, siffla le blond de plus en plus énervé. Je n'en ai rien à faire de tes platitudes insignifiantes. Si tu n'as que ça à dire, tu peux partir tout de suite.

- Je voulais juste…

- Mme Pomfresh va bientôt venir m'examiner. Je préfèrerai que tu partes.

Harry accusa le coup sans rien dire. Que son amant le repousse si froidement lui faisait mal. Même s'il comprenait la gène de se dernier. Lui-même ne saurait pas comment il aurait réagit s'il était devenu brusquement une femme. Il n'aurait sûrement pas pris les choses avec philosophie comme Théodore.

- D'accord. Je repasserai te voir plus tard.

Il sortit rapidement de l'infirmerie en lançant un simple signe de tête à Pompom. Ses amis n'avaient même pas fait attention à son départ mais il ne leur en voulait pas. Tout ce qui comptait c'est que personne ne voit son air dépité et triste.

.oooO°Oooo.

- Lucius, je t'en pris, ouvres-moi, supplia Harry en face d'une porte qui restait résolument close devant son nez.

Plusieurs heures s'étaient écoulées depuis l'accident. Toute l'école était au courant du sort des malheureuses victimes de la potion de Neville et les moqueries allaient bon train au grand dam des principaux concernés qui s'étaient retranchés dans divers endroits du château.

- Lucius! Tu ne vas quand même pas rester enfermé dans tes appartements indéfiniment!

Au train où allaient les choses Harry voyait de plus en plus approcher la perspective de devoir retourner passer la nuit dans son dortoir de Griffondor. Non pas qu'il rechigne à dormir dans la même pièce que ses amis, cela lui arrivait de temps en temps depuis le début de l'année, mais dans l'état actuel des choses le parallèle avec la nouvelle condition de Lucius n'allait pas être dur à faire. La dernière chose que voulait Harry en ce moment était bien de se brouiller avec son amant et devoir subir la curiosité de ses camarades sur le physique du blond.

- Bon sang, Lucius! Tu deviens vraiment ridicule!

- Ridicule! Hurla une voix hystérique derrière la porte. Bien sûr que je suis ridicule! Je suis devenu une femme! Et au lieu de faire face comme je le devrai, je me cache à double tour dans ma chambre! Alors oui! Tu peux le dire je suis vraiment ridicule!

- Lucius, souffla Harry conscient qu'au moins l'un d'entre eux allait devoir rester calme pour arranger la situation. Excuse-moi, je me suis emporté. Je ne pense pas que tu sois ridicule.

- Bien sûr que si!

- Non. Tu veux que je te dise ce que font les autres élèves touchés par la potion? Ron s'est enfermé dans la salle de bain de notre dortoir depuis des heures et refuse de m'adresser la parole. Il n'a pas du tout apprécié que je lui fasse remarquer sa ressemblance flagrante avec Giny. Hermione est allée se refugier dans les toilettes de Mimi Geignarde parce que quand elle a essayé d'accéder à son dortoir les sorts empêchant les garçons de rejoindre le dortoir des filles se sont déclenchés. Elle a tout simplement fondue en larmes et s'est enfuie de la salle commune. Je n'ai pas la moindre idée de ce que fait Draco. Il s'est réfugié dans la salle commune des Serpentard dès sa sortie de l'infirmerie et n'en a plus bougé depuis. Quant à Neville, il a disparu de la circulation. Ça à sans doute quelque chose à voir avec le fait que Lavande et deux autres garçons - à moins que ce ne soient des filles - se sont lancés dans une chasse à l'homme dans le but de lui faire payer.

- …

- Lucius, tu veux bien m'ouvrir s'il te plait?

Un faible clic se fit entendre et le battant de la porte s'entrouvrit. Harry pénétra dans le petit salon précautionneusement. Lucius était assis sur le canapé devant la cheminée, le visage tourné vers le sol. Harry s'approcha doucement et s'assit à ses cotés. D'une main, il força son amant à relever la tête et à le regarder dans les yeux.

- Tu sas que tu n'as pas à avoir honte devant moi.

- Je sais mais… ce corps… c'est tellement anormal.

- Je comprend. Mais tu sais tu es vraiment très belle. Beau! Se reprit-il précipitamment. Je voulais dire que tu es très beau.

Harry-quand-je-gaffe-je-n'y-vais-avec-le-dos-de-la-cuillère-Potter venait de frapper. Harry avait envi de se donner des claques. La psychologie n'avait jamais été son fort. Il l'avait prouvé un peu plus tôt avec Ron et maintenant il faisait pareil avec son amant. Lucius allait le foutre dehors en moins de deux, ça n'allait pas tarder.

À sa plus grande surprise l'autre homme n'en fit rien et posa sa tête sur l'épaule du brun.

- Je suis désolé, souffla-t-il. Pour ce matin, à l'infirmerie. Je n'aurais pas du te repousser aussi violement. Je crois que j'avais peur de ce que tu pourrais penser de moi. De ce corps.

- Il est très beau ce corps, lui dit Harry en espérant ne pas répondre à coté de la plaque. J'ai toujours trouvé que tu étais un très bel homme, mon amour. Et maintenant, et j'espère ne pas te blesser ou t'énerver en disant cela, tu es une très belle femme.

- Vraiment?

- Oui. Tu en ferais pâlir de jalousie plus d'une.

Lucius sembla à la fois contrarié et triste en entendant cela.

- Est-ce que j'ai dit quelque chose de mal? S'inquiéta aussitôt Harry.

- Non. Ce n'est pas ça. En fait, je crois que…

- Que?

- Je ne veux pas que tu sois attiré par ce corps de femme.

- Lucius, c'est vrai que tu me plais beaucoup mais je ne ferais rien contre ton gré, je…

- Ce n'est pas ce que je voulais dire, l'interrompit le blond. Je t'aime Harry. Et je sais que tu m'aimes aussi. Mais… avant moi, tu n'as jamais eu de véritable relation. Je crois que j'ai peur que tu te rendes compte que finalement tu préfèrerais faire ta vie avec une femme.

Harry resta sous le choc de cet aveu. Lucius, son Lucius toujours si fort et sûr de lui venait d'admettre qu'il avait peur de le perdre. Un peu plus brutalement qu'il ne l'aurait voulu, il attrapa le blond par les épaules et le força à lui faire face.

- Chéri, tu vas bien m'écouter maintenant. Je t'aime. Je veux passer le reste de ma vie avec toi et avec personne d'autre. Que ton corps soit celui d'un homme ou d'une femme, je n'en ai rien à faire. C'est de toi dont je suis tombé amoureux, pas de ton corps. Alors je t'en pris, ne doutes pas de moi.

Lorsque Lucius releva la tête, Harry pu voir du soulagement dans ses yeux.

- Je t'aime aussi. Je t'aime tellement que je ne peux pas envisager d'être séparé de toi.

- Ça n'arrivera pas, trancha Harry avant de l'embrasser avec fougue comme pour appuyer la force de ses sentiments. Je ne te quitterai jamais.

Les deux hommes restèrent de longues minutes dans les bras l'un de l'autre. Harry s'en voulait un peu pour l'état émotionnel dans lequel était Lucius. Les mois passés ensemble lui avaient permis de découvrir toute la fragilité que l'ainé des Malfoy cachait des yeux du monde. Ses faiblesses il avait accepté de les montrer à Harry en toute confiance. De ce fait Harry n'avait pas prévu que Lucius puisse ressentir une certaine insécurité. Naïvement le jeune homme avait pensé que la différence d'âge ou encore son sexe n'étaient pas des problèmes. De toute évidence il n'avait pas vu que Lucius pourrait se sentir menacer pas des personnes plus jeunes ou de sexe opposé.

- Je ne veux que toi, répéta-t-il contre l'oreille du blond.

Ils passèrent la soirée calmement dans leurs appartements, Lucius ne voulant pas aller manger dans la grande salle où il serait indubitablement au centre de l'attention de tous à son plus grand déplaisir.

Un elfe de maison leur servit le dîner dans le salon et ils mangèrent en silence, Lucius tentant d'ignorer de regard d'Harry qui s'égarait parfois sur lui. Une fois le repas terminé, ils se dirigèrent incertains vers la chambre.

- Lucius, je ne veux pas m'imposer. Je peux aller dormir dans la tour.

- Il ne te dérange vraiment pas? Demanda l'autre homme. Mon corps?

- Non, je te l'ai dit.

- Dans ce cas, j'aimerai bien que tu restes.

- D'accord.

- Mais… on ne fera rien de sexuel, ne pu s'empêcher de rajouter Lucius gêné. Je ne veux pas… pas quand je suis comme ça.

- Très bien, approuva Harry en se déshabillant et en entrant dans le lit. Tu viens?

Lucius alla se changer dans la salle de bain et revint quelques minutes plus tard vêtu d'un pyjamas noir. Il rejoint son compagnon dans le lit et après une petite hésitation se blottit contre lui.

À suivre…

Voilà, j'espère que cette première partie (j'ai pas eu le courage de chercher un titre) vous a plu ^^

Qu'est-ce que vous en pensez? Je suis folle? Qu'est-ce qui m'est passé par la tête? Laissez-moi une petite review pour me laisser vos impressions ^^

En attendant vos commentaires, je me hâte de poster ma 2ème fic HP x LM !

A bientôt.