Tous les personnages appartiennent à JK Rowling comme tout le monde le sait.

C'est la 1ère fois que j'écris sur HP, alors ne soyez pas trop dur^^ (cela ne vous empêche pas de critiquer, loin de là. Comment pourrait-t-on se corriger et s'améliorer si personne ne ns donne son avis?)

Sinon je suis souvent fâchée avec l'orthographe alors ne prêtez pas grande attention aux fautes qui se sont glissées dans le texte.

Dernière chose, je ne prends pas en compte le tome 7^^

Chapitre 1 : Perdu dans les méandres de son esprit

Les secrets.

Les vies en sont peuplées. Certaines sont bâties dessus. D'autres ne survivent que grâce à eux. Mais partout cette peur. Insondable, profonde, terrifiante de les voir se révéler au grand jour. Les secrets, c'est une chose que je connais bien. Ma vie en est pleine. Des secrets recouverts le plus souvent du voile soyeux des mensonges ou drapés de silence.

Merlin, que ferais-je sans cette capacité à dissimuler les choses ?

Secrets. Mensonges. Si semblables. Complémentaires. Indissociables. Ils peuplent toutes les vies. Sournois, terrifiants, tabous. Ces poisons, drogue de l'irréel, j'en suis sans doute autant la victime que le maitre.

Cacher, mentir. Toujours sauver les apparences. Garder un beau sourire en façade même si derrière tout n'est que ruines et landes du désespoir. Tenir son rang à tout prix. Etre digne de son sang avant tout. Le mensonge et la dissimulation sont mes armes. Mes maitresses les plus fidèles. Notre liaison dure depuis si longtemps. Trop longtemps. J'ai l'impression d'avoir été plongé en permanence là-dedans. Mentir, dissimuler comme les autres me mentent et me cachent des choses. C'est de bonne guerre. Mes parents attendent tant de moi. Alors je m'efforce de sauver les apparences.

Mensonge.

Mais c'est mieux comme cela. Toujours cette vieille excuse.

17 ans. Si jeune et pourtant plus de souvenirs que si j'avais mille ans

Moi Draco Lucius Malfoy, ancien petit prince de Serpentard et aujourd'hui un pion, un serviteur, un esclave. Père m'a inculqué depuis mon enfance à être fier, à ne jamais baisser les yeux et à ne pas courber l'échine. Pourtant depuis 1 an déjà je rampe devant un serpent, un monstre, un cauchemar. L'angoisse toujours de croiser son regard de feu. La crainte d'entendre sa voix glaciale siffler mon prénom. La peur. Elle a envahi la moindre parcelle de mon corps. Sournoise elle me tourmente sans relâche, me prend au tripes et m'étreint le cœur à m'en faire hurler. La peur, une douleur en permanence dans ma chair et pourtant je crois que je ne pourrais pas m'en passer. Elle est devenue une véritable drogue. Un moyen de me faire sentir vivant. Mais à quel prix ? Le dégoût, le mépris, la honte pour soi-même. Je ne suis pas digne du sang qui coule dans mes veines. Si pur, si ancien. J'appartiens à l'une des plus illustres familles de sorciers à une lignée aux origines immémoriales. Et pourtant…Je baise les pieds d'un Sang-mêlé. Un imposteur ! Voilà ce qu'est Lord Voldemort. Lord, mais quelle noblesse ? Son père n'était qu'un de ces pitoyables Moldus. Certes sa mère descendait de l'illustre Salazard Serpentard. Mais cela n'efface pas l'opprobre de son sang. Sang-mêlé et il revendique sans cesse la pureté du sang, la brandit comme un étendard. Il devrait s'éliminer lui-même. Ce serait une souillure dont le monde magique serait lavé. Sang-mêlé et il a fait de moi, un Sang-Pur, son caniche fidèle.

Fidèle ? Pas tant que ça. Je suis un Serpentard, un opportuniste. Le vent tourne.

Couché sur mon lit, je me perds dans la contemplation de mon avant-droit gauche. La marque des ténèbres est apposée sur ma peau blafarde. Noir souillant le blanc. Un an déjà.

Cette marque me rappelle sans cesse que je lui appartiens, que je suis sa chose, son objet. Elle me fait penser à ce que ces stupides Moldus faisaient à leurs semblables dans ces camps de la mort. A croire que sorciers et Moldus sont aussi fous les uns que les autres. Pathétique.

Les Moldus. Je reconnais que cette espèce honnie qu'on m'a appris à mépriser dès le plus jeune âge, m'intrigue. A cause d'Elle.

Pour mieux la cerner j'ai dévoré des ouvrages d'histoire, de littérature de son peuple d'origine. Je voulais me rapprocher d'Elle. J'ai échoué lamentablement. Lire des sonnets par milliers, engloutir des encyclopédies n'a servi à rien. A quoi bon quand mon rôle m'interdit d'afficher de la sympathie pour ces « races inférieures » ? Mes parents seraient fous de rage s'ils savaient que leur héritier passe ses nuits à s'user les yeux sur les pages d'ouvrages moldus. Cette nuit, c'est Baudelaire que je lis fiévreusement entre deux doses d'héroïne. Ce Moldu il a tout compris ! Et croyez-moi ça me fait mal de le reconnaître. Un de ses poèmes en particulier m'obsède. Je le lis et le relis jusqu'à le savoir par cœur, jusqu'à ce que chaque mot, chaque vers soient inscrits dans mon âme aussi profondément que cette marque ignoble sur mon bras. L'Irréparable

Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords,

Qui vit, s'agite et se tortille,

Et se nourrit de nous comme le ver de morts,

Comme du chêne la chenille ?

Pouvons-nous étouffer l'implacable Remords ?

Dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane,

Noierons-nous ce vieil ennemi,

Destructeur et gourmand comme la courtisane,

Patient comme la fourmi ?

Dans quel philtre ? – dans quel vin ?- dans quelle tisane ?

Les remords je les compte par milliers. Remords pour ce que j'ai pu dire, pour ce que j'ai fait, pour le mal et la douleur que j'ai pu Te causer. Toi, ma Muse, mon ange. Inaccessible. Tu ne dois pas m'approcher ma fée bien-aimée, je souillerais ta pureté. Je teinterais la neige de ton cœur du noir de mon âme.

Comment ? J'ai tout essayé pour me débarrasser de ces fichus remords. Tout. Ou presque. Je ne peux supporter ces regrets qui chaque jour m'entrainent de plus en plus dans ma chute, me précipitent dans un gouffre sans fond. L'alcool et ses embrumes illusoires. La drogue et ses horizons imaginaires. Aucun n'a su me débarrasser de cette culpabilité qui me ronge et me détruit à petit feu. Elixirs sorciers, breuvages moldus. Aucun. Rien que des voiles qui s'évaporent quand la raison resurgit du néant. A chaque fois, le désespoir revient. Inlassablement. Mais je ne peux plus m'en passer. Même si ce n'est qu'illusion je suis accro à ce vide qui m'envahit quand la drogue circule dans mon organisme.

Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?

Peut-on déchirer des ténèbres

Plus denses que la poix, sans matin et sans soir,

Sans astres, sans éclairs funèbres ?

Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?

Peut-on déchirer le voile du désespoir ? Je m'y escrime depuis des années, sans y parvenir. Mes mains sont en sang à force de tenter de détruire la nuit sombre qui recouvre ma vie. Rien n'égratigne la muraille qui m'emprisonne.

L'espoir. Ton leitmotiv n'est-ce pas mon ange ? Comme tes amis et ceux de ta maison. L'espoir. Il a déserté mon cœur depuis longtemps. Traqué par le Mal, il a succombé sous ses coups. Une éternité sans apercevoir sa flamme. Les braises sont éteintes et bien froides. Elles ne se réanimeront jamais. Mon ange Toi seule peut illuminer le ciel de ma vie. Toi seule.

Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ?

Dis, connais-tu l'irrémissible ?

Connais-tu le Remords, aux traits empoisonnés,

A qui notre cœur sert de cible ?

Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ?

Dis-aimes tu les damnés ? Les maudits ? Les esclaves du Mal ? Dis, pourrais-tu un jour aimer quelqu'un comme moi ? Je t'offrirai les flèches pleines du venin de mes remords. Je sacrifierai à tes pieds mon orgueil, mes regrets et ma honte. J'abattrai sur l'autel de ton amour, mon nom, mon rang, mes principes. Je renoncerai à tout pour Toi. Je détruirai le rôle que j'ai patiemment construit ces dernières années. Je le brûlerai pour te prouver ma flamme. Pour Toi.

L'irréparable me ronge. L'irréparable me retient de venir me précipiter à tes genoux. L'irréparable qui toujours entre nous dresse une montagne immense.

L'irréparable dont cette marque sur mon bras est le rappel incessant.

Un bruit de pas me ramène soudain à la réalité. Je me dépêche de dissimuler le recueil compromettant et la poudre blanche de l'illusion au moyen d'un sort et feint d'être profondément plongé dans un lourd grimoire poussiéreux emplis de sorts plus terribles les uns que les autres. Un bon Mangemort se doit de connaître les formules les plus impitoyables. On toque légèrement à la porte qui s'ouvre sans que j'en aie donné la permission. Mes yeux croisent le regard aux paupières lourdes de ma tante. Bellatrix Lestranges. Elle me fixe un instant sans rien dire avant de me lancer :

_Comment se fait-il que tu ne sois pas en bas ? Le Maitre te réclame.

Elle dit cette dernière phrase avec une amertume non dissimulée, jalouse que l'attention de son roi adoré ne soit pas tournée vers elle.

Un rictus se dessine sur mes lèvres alors que je réponds avec une ironie non feinte :

_Pourquoi aurait-il besoin de moi alors que sa disciple la plus fidèle est prête à exaucer le moindre de ses désirs.

Je n'ai jamais aimé Bellatrix. Enfant, j'étais terrifiée par cette sorcière enfermée à Azkaban, partisane la plus zélée du seigneur des ténèbres. Elle ne m'inspirait qu'une sourde horreur bien que je ne l'eusse jamais rencontrée. Terreur qui s'était trouvée justifiée lorsque je me suis retrouvé devant elle après qu'elle se soit échappée de prison. Tout son être respirait la malveillance et la cruauté. Et ses yeux. Remplis de folie.

Aujourd'hui même si je la crains toujours, je n'ai plus peur de lui répliquer. Je sais pertinemment qu'elle ne lèvera jamais la main sur moi. Elle aurait à affronter sa sœur si elle le faisait.

Elle darde ses yeux de feu sur moi et je comprends le message. Je dois descendre. Immédiatement. Je pousse un long soupir, histoire qu'elle saisisse bien à quel point je m'en fiche que sa Majesté le seigneur des ténèbres m'attend. J'obtiens l'effet escompté puisqu'elle vocifère :

_Montre un peu plus de respect envers ton Maitre, Draco.

Le respect. Ce n'est pas du respect que j'ai pour lui, simplement une crainte révérencieuse. Cet homme, cet être, cette chose plutôt, me glace le sang, me terrifie. Je joue les fiers-aux-bras devant ma tante, mais la peur me noue le ventre alors que je me lève et la suis. Pourquoi me demande-t-il ? Les rares fois où il s'est adressé à moi je n'ai eu droit qu'à du mépris caché derrière des paroles mielleuses. Hypocrite !

Alors que j'entre dans le salon où se trouve Voldemort les poils de mes bras s'hérissent. J'ai la chair de poule. Décidément il me remplira toujours d'une terreur glaciale. Confortablement assis dans un fauteuil, il me fait signe d'avancer vers lui en susurrant mon prénom. Qu'est-ce je déteste l'entendre le prononcer ! Je me sens souillé, humilié. Allez savoir pourquoi.

J'aperçois mes parents debout près de lui. Ma mère serrée près de mon paternel. Je peux lire dans leurs yeux la peur et l'effroi. Eux qui se targuaient tant d'être les serviteurs du sorcier le plus puissant du monde magique, n'en mènent plus large aujourd'hui. Envolés leurs prétentions et leur orgueil démesuré. Leur vraie nature s'est enfin montrée : des lâches. Comme moi.

Je m'approche prudemment et m'incline légèrement. Humilié. Honteux. Soumis.

_Ah Draco, qu'il est bon te voir, me dit le Serpent.

Menteur. Qu'attends-tu de moi ? Je déteste quand il joue ainsi avec moi. Cette impression de n'être qu'une marionnette dans son théâtre…

Ses yeux rouges se plongent dans les miens quelques instants.

N'essaye même pas. Je suis un excellent occlumens. Il y a longtemps que j'ai appris à fermer mon esprit.

Il semble quelque peu vexé de ne pouvoir lire en moi comme il le voudrait, mais il cache bien vite sa colère naissante par un sourire fourbe :

_Je vois que tu excelles dans l'Occlumencie.

Je me contente d'un bref hochement de tête pour confirmer ses dires et décide d'attaquer de front. J'exècre cette habitude qu'il a de faire languir les gens. Ce plaisir à savourer l'anxiété croissante de ses interlocuteurs. Sadique ! Je te hais !

_Vous m'avez demandé, Maitre ? Demandé-je de ma voix la plus suave en baissant docilement les yeux.

_En effet.

_En quoi puis-je vous être utile ?

_Pour ça, se contente-il de répondre alors qu'il claque des doigts et que s'avance deux Mangemorts restés en retrait. Ils trainent avec eux une forme fragile et frêle. Une silhouette que j'aurais reconnue entre toutes. Elle. Je tente de masquer ma surprise et de me composer rapidement un visage indifférent, malgré l'angoisse qui envahit la moindre parcelle de mon corps. Tout le monde, mais pas Elle ! Pas Elle.

Voilà pour ceux qui me connaissent déjà un peu, vous avez sans doute pu remarquer que je n'ai rien changé à ce chapitre, il part toujours dans tous les sens et les incohérences sont légion mais je dois vous avouer que j'avais la flemme de le remanier. Je préfère me concentrer sur les chapitres qui n'ont jamais été mis en ligne.

Néanmoins j'attends toujours avec impatience vos avis, autant ceux des éventuelles personnes qui redécouvrent cette fanfic que ceux des nouveaux lecteurs.

PS : j'ai coupé le poème de Baudelaire et n'en ai présenté que des extraits