Titre: Coming off the Ropes
Auteur: enahma
Traductrices: Thamril et Méphisto
Disclaimer : Comme vous vous en doutez, rien ne nous appartient. Le monde d'Harry Potter est à J.K.Rowling et l'histoire à enahma.
Note : Pas de spoilers du tome 5.
Note 2 : Attention ! Cette fic est la suite d'Happy Days in Hell. Ne continuez pas si vous ne l'avez pas lue ! Comme pour Happy Days in Hell, il n'y a pas de slash.
Cette histoire commence une semaine après l'enterrement.
En anglais, 'quiet' signifie 'calme'.
Chapitre 1 : Retour à la VieHarry était assis sur le canapé, un livre de Potions sur les genoux, regardant par la fenêtre ouverte (le canapé avait été tourné vers elle après qu'Harry ait commencé à étudier dans le salon il y a quelques jours), confortablement appuyé contre le dossier et appréciant simplement la vie. De temps en temps, il prenait un fruit sur la table à côté du canapé et le mangeait lentement, testant son goût comme si c'était la première fois de sa vie… Et bien, tout semblait vraiment neuf dans sa vie.
Son apparence, son nom, son passé, ses relations, peut-être même son futur…
Son apparence… Il était maintenant beaucoup plus grand qu'il y a dix jours, ce soir fatidique où Severus l'avait repris dans la famille Snape. Il avait toujours les cheveux noirs de jais, mais au lieu d'être indisciplinés et en désordre, ils étaient lisses et courts (c'était une coupe de cheveux vraiment démodée mais, au moins, ça couvrait son front) et il avait les yeux verts, cependant les ressemblances entre son ancien et son nouveau lui s'arrêtaient là. Ses caractères physiques (il était mince, grand et osseux, sa peau était pâle) étaient hérités de son père ainsi que certains de ses caractères faciaux : les pommettes hautes et les sourcils. Mais autrement, il ressemblait à sa mère et à d'autres parents qu'il connaissait seulement grâce à des photos. Ca avait été un peu choquant quand il était apparut que les signes distinctifs des Snape : la peau, la taille et les pommettes étaient hérités, non pas de son grand-père mais de sa grand-mère, de la famille Noblestone. La plus ancienne famille sorcière noble de sang-pur en Angleterre. Lorsque Harry avait vu une photo de sa grand-mère, il avait remarqué qu'il ne pouvait pas négliger leurs ressemblances. Et bien, sa grand-mère n'était pas une belle femme, pas du tout ! - les caractères mentionnés ci-dessus n'allaient pas à une fille ou à une femme. Ni à un garçon ou à un homme, pensa Harry, mais la beauté n'était pas un facteur aussi important pour les hommes que pour les femmes… Même si la première fois qu'il s'était regardé dans un miroir, il avait faillit s'évanouir.
« Je te ressemble. » S'était-il plaint à Snape qui lui souriait ironiquement.
« Je dirais que tu ressembles à ta grand-mère. »
C'était simplement horrible. Qu'il ressemble à une femme vieille et maléfique. Il n'était ni une femme, ni vieux, ni maléfique. Donc, il détestait son apparence avec passion.
En vérité, Harry ne ressemblait pas exactement à sa grand-mère ou à Snape.
Son nom, son passé et ses relations… Son nom était maintenant Quietus Snape, comme son père et, selon le conte inventé par Dumbledore lui-même, il avait été élevé par des moldus, les parents de sa mère moldue, mais il n'était pas autorisé à donner plus de détails à leur sujet pour ne pas les mettre en danger 'dans une époque comme celle-ci.' Heureusement. Harry trouvait que se souvenir des autres informations sur sa nouvelle vie était déjà assez dur pour ne pas se tracasser avec cela.
Et enfin, il y avait Severus, son oncle, qui prétendait maintenant être son père. Ils avaient été obligés de se comporter comme père et fils au moment même où ils avaient quitté Poudlard : Sirius Black restait au manoir Snape en attendant le rétablissement de son ami.
Ca avait été le deuxième choc de CE matin (Harry l'appelait le 'matin du miroir'), que Sirius soit dans la même maison que lui et qu'il ne lui soit pas permis de lui dire la vérité. Et bien, Dumbledore avait sûrement raison quand il avait dit que Sirius ne devait pas être au courant de ce fait parce que si le Ministère décidait d'accepter le témoignage de Severus ou n'importe quel autre témoignage à propos de son innocence, ils l'interrogeraient avec du Veritaserum et ça pourrait être dangereux pour Harry…
Sans mentionner le choc que Snape et Black aient fait non seulement une trêve, mais une paix que Snape rêvait de briser depuis qu'il savait qu'Harry était vivant, mais c'était heureusement impossible.
Donc, Harry avait la possibilité de vivre avec eux deux, ce pour quoi il était extrêmement reconnaissant. En réalité, il ne connaissait aucun des deux. Et bien qu'il soit un peu plus familier avec Snape à cause de leur captivité commune, Sirius était presque un étranger pour lui. Ils n'avaient presque pas passé de temps ensemble depuis l'incident de la Cabane Hurlante et les lettres n'avaient pas offert une véritable possibilité de se rapprocher. Donc, quand Harry avait entendu qu'il allait vivre avec Sirius jusqu'au 1er septembre, il était devenu complètement excité et il avait attendu avec impatience le séjour commun au Manoir Snape. Cependant, Sirius n'était ni bavard ni amical. Il restait juste assis dans sa chaise habituelle pendant des heures, regardant dans le vide, et même la petite Anne ne pouvait pas le faire sortir de sa transe.
Harry avait également essayé de nombreuses fois. Sirius appréciait apparemment leur inquiétude ; néanmoins, il ne prenait pas part à la vie quotidienne du Manoir Snape. Il saluait tout le monde poliment, il participait aux repas, mais il disait à peine un mot et ne faisait presque rien. Cela blessait Harry suffisamment sérieusement pour qu'il essaye parfois de convaincre Snape d'apprendre leur secret à Black. Severus avait toujours rejeté l'idée d'Harry et il avait raison, Harry le savait, mais il était trop difficile de voir la douleur qu'il causait chaque jour…
Le mouvement d'Anne le tira de ses pensées. La petite fille se réveillait après sa petite sieste habituelle de l'après-midi. Elle n'aimait pas dormir seule dans une salle sombre (après tout, elle avait eu des expériences similaires à celles d'Harry et de Snape durant l'été), mais Sirius ignorait généralement son souhait de le voir rester avec elle pendant qu'elle dormait. Donc, lorsque Anne avait découvert après un moment qu'Harry étudiait presque chaque après-midi sur le canapé du salon, elle l'avait rejoint. La première fois qu'elle était apparue avec sa couverture et avait demandé à Harry de rester avec lui, il était devenu assez embarrassé. Il était un garçon de quinze ans après tout, et il n'était pas habitué à la compagnie des filles et certainement pas à celle d'une âgée de sept ans. Mais il lui avait néanmoins permis de rester et, quand Snape lui avait raconté l'histoire d'Anne, il avait immédiatement changé d'avis et il avait fait de son mieux pour aider la fillette autant qu'il le pouvait.
« Bonjour, Anne. » Il lui sourit chaudement. Elle bâilla et s'étira.
« Salut, Quiet. » Marmonna-t-elle d'une voix endormie en lui retournant un sourire.
Quiet. C'était comme ça que Severus l'appelait et la fillette l'avait rapidement imité. Quand Harry avait entendu ce surnom pour la première fois, il avait protesté.
« Quiet, sois calme (1). Beh… » Avait-il murmuré sinistrement.
Mais ça avait été une erreur et il l'avait immédiatement remarqué. Le visage de Snape s'était obscurci et il avait semblé blessé par les paroles d'Harry.
« J'ai toujours appelé mon frère ainsi. » Avait-il dit d'une voix étrange et faible, et Harry avait brutalement retiré ses paroles. La fois suivante, lorsque Snape l'avait appelé 'Quietus', il l'avait corrigé : 'Quiet' et depuis lors, il était appelé ainsi.
Harry ne voulait blesser Snape d'aucune manière. Donc, il avait accepté d'être appeler Quiet et, après quelques jours, il s'y était habitué. Ils passaient beaucoup de temps ensemble et ils faisaient de sérieux efforts pour s'accoutumer à leurs nouveaux rôles. En échange d'être appeler Quiet, Harry appelait parfois Snape 'père' même s'ils étaient en privé.
« Juste pour m'y habituer. » Avait-il expliqué à un Severus surpris.
Et ils appréciaient totalement ce 'jeu'.
« As-tu déjà appris cette potion, Quiet ? » Demanda Anne. « Oncle Severus a dit que tu ne pouvais pas aller avec lui tant que tu n'as pas fini tes devoirs, tu sais… »
Et il y avait les oncles. Severus et Sirius étaient des 'oncles' pour Anne ; elle se référait toujours à eux d'une manière formelle. Elle n'était pas très heureuse avec les deux vieux hommes amers à ses côtés. Elle voulait que Lupin revienne mais, en attendant son retour, elle avait choisi Harry pour aimer.
« Devoirs… » Murmura Harry doucement. « Ce sont les vacances d'été, Anne. Mais cependant, je les ai finis il y a longtemps. Je ne voulais juste pas te laisser seule. »
Le visage de la fillette s'illumina.
« Merci. » Elle tendit la main et prit une pomme sur la table. « Je déteste être seule. »
Harry acquiesça. Anne avait plutôt bien fait face au décès de ses parents, mais il la voyait souvent avec un visage plein de larmes et les yeux rouges. Pendant ces moments là, il laissait la fillette se blottir contre lui et il faisait même des efforts pour la réconforter. Cela ne prit pas longtemps pour qu'elle s'ouvre à lui et qu'elle commence à parler à Harry de sa vie et des événements de l'été.
Ainsi, Harry apprit qu'Anne était moldue, comme toute sa famille, qu'elle n'avait pas de frère et sœur, que les parents de son père étaient morts avant sa naissance, que ceux de sa mère étaient vivants mais qu'ils étaient malades et qu'ils restaient presque tout le temps à l'hôpital. Avant les terribles événements, sa famille vivait dans la banlieue d'une grande ville, dans une grande maison où elle avait un chien qui avait été tué CETTE nuit-là. Elle avait dit à Harry qu'elle avait beaucoup d'amis dans l'école qu'elle fréquentait et sa vie était simplement… belle. Puis ça avait prit fin. Et maintenant, c'était terminé. Une nuit, un groupe d'hommes masqués - maintenant, Anne les appelait correctement des Mangemorts – s'était introduit dans leur maison et les avait amenés dans ce Manoir où elle avait été trouvée deux jours plus tard, lorsque Lupin l'avait sauvée.
Juste deux jours… D'abord, ça avait juste semblé trop court à Harry. Deux jours… Ils en avaient passé presque quinze dans un endroit semblable, dans des conditions bien pires. Mais il n'avait pas perdu Severus. Anne, d'un autre côté, était restée seule.
Seule… Ce mot entama une nouvelle série de pensées pour Harry. Il ne pouvait pas encore décider s'il était satisfait de sa situation actuelle ou non. Il rêvait toujours de la compagnie de ses amis, et principalement de celle de Ron, pour partager les moments tristes et heureux de l'été avec lui - mais c'était simplement impossible. Même s'ils redevenaient amis, ce dont Harry doutait fortement, il ne pourrait rien lui dire, parce qu'il ne pourrait être son ami qu'en tant que Quietus et non pas en tant qu'Harry…
« Si tu as fini le travail, allons dans le jardin ! » Anne interrompit les pensées sombres d'Harry. Il soupira et retira le livre de ses genoux. C'était la phase suivante de la routine quotidienne d'Anne : la petite sieste de l'après-midi avec Harry, puis quelques jeux dans le jardin jusqu'au dîner. Il n'y avait pas de problème avec elle, elle se moquait de jouer seule, la seule raison pour laquelle elle voulait qu'Harry fût avec elle était sa peur de rester à nouveau seule. D'abord ses parents, puis Lupin… Elle avait peur qu'Harry la laisse aussi. Il prit son exemplaire du 'Quidditch à travers les âges' sur l'étagère et suivit la fillette sautillante jusqu'au jardin.
Il s'assit sur la chaise placée sous le plus grand chêne du jardin (il était presque au centre de celui-ci), ouvrit son livre et continua à songer aux changements de sa vie : à Severus, à leurs relations, aux deux semaines à Nightmare Manor. Il sentait qu'il avait besoin de beaucoup plus de temps pour passer à travers tout cela qu'il l'avait pensé lors de son premier jour libre. Bien sûr, il avait suspecté que les nuits seraient dures et la première nuit passée seul avait confirmé ses pires soupçons, cependant il avait espéré que les jours redeviendraient facilement normaux, mais il avait eu tort. Harry ne savait pas pourquoi. Etait-ce le fait que Sirius soit accablé depuis qu'il l'avait rencontré en arrivant au Manoir Snape ? Que Snape était aimable et amical et qu'il devait vivre dans un environnement totalement différent ? Non, ce n'était pas mauvais que Snape soit amical, au contraire, c'était bon, très bon et normal, mais cela aussi rappelait à Harry leurs jours communs dans l'enfer de Voldemort. Sans mentionner les cicatrices, les traces du rasoir d'Avery, qui couvraient tout son corps, son corps extrêmement mince et osseux… Il ne pouvait toujours pas manger normalement, il ne faisait que grignoter comme disait Severus et, parfois, il avait des maux d'estomac sérieux… Presque tout lui rappelait ces jours-là. Et le futur était aussi effrayant. Il luttait pour éviter de penser au futur et au passé, mais le présent était assez tranquille. Il étudiait, jouait avec Anne, faisait des potions avec Severus, s'asseyait en silence avec Sirius, essayait de manger correctement et espérait avoir une nuit sans cauchemar… Plutôt ennuyeux comme programme de vacances. Et les souvenirs l'attaquaient tout le temps.
Si Snape n'avait pas été là pour lui, Harry serait sûrement devenu fou. Mais il était là, toujours, à chaque moment où Harry avait besoin de lui, il était là comme s'il pouvait lire dans les esprits - ou au moins dans l'esprit d'Harry. Peut-être que c'était le cas. Qui sait ?
Harry s'étira. La chaleur de l'air le réchauffait et la lumière l'entourait, lui donnant la sensation d'être en sécurité, dans la maison…
Des bruits de pas le sortirent de ses pensées. C'était Sirius. Il s'assit sur le sol avec un soupir. Harry lui sourit légèrement.
« Salut, Sirius. »
« Bonjour, Quietus. » Répondit Black, cette fois avec plus de vie dans sa voix habituellement neutre.
Silence. Harry ferma le livre et regarda Sirius intensément. Il luttait désespérément pour trouver un sujet pour parler ou au moins pour être accepté par son propre parrain.
« Comment va Lupin ? » Demanda-t-il finalement.
« Pas très bien comme tu le sais sûrement. Snape… heu… je veux dire ton père cherche une potion qui pourrait le guérir, mais je crains qu'il n'en trouve pas. »
Harry quitta la chaise et s'assit devant lui, posant une main sur les épaules de Black.
« Je suis sûr qu'il va trouver. Il travaille dur là-dessus et, autant que je le sais, il est un des experts les plus habiles dans ce domaine. » Dit-il de la manière la plus rassurante qu'il le pouvait. « Et tu devrais être un peu plus optimiste. »
Black haussa les épaules.
« J'ai perdu mon optimisme il y a dix jours… »
Foutue situation ! Harry soupira.
« Mais… mais tu as toujours des choses pour lesquelles vivre. » Sa voix était faible et il dut se battre contre ses larmes. « Il y a Lupin, ton ami et Anne aussi… Et tu es trop jeune pour abandonner. »
« Je ne suis pas jeune. Peut-être ai-je seulement 37 ans mais j'ai passé trop de temps à Azkaban pour me sentir jeune. Et je n'ai rien. J'ai perdu ma famille, puis mon filleul et maintenant mon ami meurt… »
« Il ne meurt pas, Sirius. Il est malade, mais il ne mourra pas, et tu le sais. Et tu n'es pas seul. Nous sommes là pour t'aider, Anne, moi et même mon père, malgré votre aversion mutuelle… Et il y a Lupin qui a besoin de ton appui et de ta force plus que jamais… »
« Mais je n'ai pas la force de l'aider ! » Hurla Black amèrement. « Je n'ai plus la force de vivre. » Ajouta-t-il plus calmement.
« Sirius, tu as reçu la chance de recommencer ta vie. Tu es libre maintenant, tu ne dois pas fuir, tu as la chance de trouver ta place et une raison de vivre. Tu dois te remettre. Tu dois passer plus de temps avec Anne par exemple… »
« Pourquoi ? » Demanda Black ironiquement. « Tu trouve que c'est un fardeau de s'occuper d'elle ? »
Harry devint embarrassé et rougit. Pour rajouter à son embarras, il savait précisément à quoi il ressemblait quand il rougissait : il avait vu Snape devenir rouge – c'était un rouge brique laid… Il frissonna et croisa les bras furieusement.
« Non, bien sûr que non. J'essaye juste d'attirer ton attention sur le fait qu'elle vient de perdre ses parents. Ses parents adultes. Et je ne peux pas être là pour elle comme un parent. Peut-être comme un frère, si elle le souhaite, mais elle a besoin de quelqu'un pour la soutenir. Pas moi, un garçon, mais un adulte. Il y avait Lupin pour elle, mais comme tu viens juste de me l'expliquer, il est malade et il ne peut pas s'occuper d'elle. Severus doit faire son propre travail, sa recherche et il doit être prêt pour ses cours aussi. Et nous irons à Poudlard dans une semaine. Tu es le seul qui puisse prendre soin d'elle. »
« Hé, tu ressembles à un vieil homme sage avec une longue barbe. » Sirius eut un sourire moqueur. « Tu sais que tu ressembles à Snape… Je veux dire le frère de ton père ? Et… pourquoi l'as-tu appelé Severus ? C'est plutôt inhabituel. »
Harry soupira et acquiesça.
« Pour répondre à ta première question : oui, Severus, mon père dit souvent que je lui ressemble ce qui est la raison pour laquelle il m'a donné ce nom. » Harry s'arrêta. Les mensonges venaient et il détestait mentir. Il déglutit et continua. « Et la deuxième réponse : je l'appelle Severus parce que je ne suis pas encore habitué à vivre avec lui. Je vivais chez mes grands-parents avant et je le rencontrais à peine. Et il a toujours refusé d'être appelé 'père'. Pour éviter d'attirer l'attention, dit-il. »
« Ca signifie que Quietus n'était pas ton nom avant ? » Black sembla curieux et Harry ne put s'empêcher de devenir nerveux. Il devait encore mentir.
« Non, je n'utilise pas mon ancien nom. Il ne voulait aucune trace qui puisse mener à mes grands-parents. » Il soupira et décida d'ajouter quelque chose de vrai à son histoire. « Tu sais, quand j'ai décidé de vivre avec lui, j'ai dû abandonner toute ma vie : mon nom, mes amis, mes gardiens, et tout recommencer. C'est vraiment dur… » Il ne fit que murmurer la dernière phrase.
Sirius lui jeta un regard scrutateur.
« Oui, ça doit l'être. » Il acquiesça. « Mais tu le savais avant, n'est-ce pas ? »
« Oui. »
« Alors pourquoi as-tu pris cette décision ? »
A ce moment, Harry fut extrêmement reconnaissant que Sirius ne connaisse pas leur secret, parce qu'il pouvait répondre à la question avec une sincérité maximale.
« Parce que je l'aime. » Dit-il simplement.
C'était la première fois qu'il disait cette phrase à haute voix et il ne put pas arrêter de penser aux tournants inattendus que sa vie avait pris. Il y a un mois, Snape et lui se méprisaient, le professeur était un solitaire aigri, Harry n'avait aucune vraie famille excepté son parrain en fuite qu'il n'avait jamais vraiment connu. Et maintenant, Snape et lui jouaient les rôles de père et de fils, mais ils ne faisaient pas que prétendre de prendre soin de l'autre et Harry avait l'occasion d'apprendre à mieux connaître Sirius ; bien que les circonstances soient loin d'être normales.
Mais quand Harry dit la dernière phrase à haute voix, il ressentit soudainement un sentiment de culpabilité dans sa poitrine pour ses pensées sombres journalières. Il avait toutes les raisons d'être heureux maintenant. La décision qu'il avait prise n'était pas facile mais n'était pas non plus une mauvaise chose.
Sirius eut à nouveau un sourire moqueur.
« Je n'ai jamais pensé que j'entendrais cette phrase en parlant de lui… » Dit-il ironiquement, mais il le regretta immédiatement. « Désolé. Je n'aurais pas dû dire cela. »
Mais Harry fit un signe de la main dédaigneux.
« Ne le sois pas. » Répondit-il avec un sourire. « Il est un homme très dur à aimer, vraiment. Mais je suis son fils. Et, » Il s'arrêta pendant un moment pour considérer de quoi dire à ce sujet. « Il a changé cet été. »
Sirius cligna des yeux de surprise.
« Que… veux-tu dire… ? » Bafouilla-t-il.
Harry avait maintenant un sourire jusqu'aux oreilles.
« Je suis peut-être son fils, mais je ne suis pas aveugle, Sirius. Il était beaucoup plus froid, plus dur et plus rigide. Et maintenant, il s'est en quelque sorte adouci… »
Sirius ferma les yeux.
« Harry. »
Les pupilles d'Harry se dilatèrent de peur, mais Sirius continua.
« Ce doit être l'effet d'Harry sur lui… »
Harry rougit et fut TRES reconnaissant pour les yeux fermés de Sirius. Il s'éclaircit la gorge.
« C'est assez évident. » Approuva-t-il, embarrassé. Ca aurait été trop suspicieux de protester. Il espérait que Sirius change rapidement de sujet : il ne voulait pas s'encenser mais autrement, il blesserait Sirius. Il se maudit mentalement : c'était de sa faute si la conversation avait prit cette direction.
« Harry était un gosse extrêmement bon. » Sirius ouvrit les yeux et se leva. « Allez, je pense que nous avons des choses à faire cet après-midi. Vous allez partir au Chemin de Traverse avec Sn… ton père et je m'occuperai d'Anne. » Il tendit la main et aida Harry à se relever. Mais avant de libérer la main du garçon, il sourit. « Et tu sais, tu es aussi bon que lui. Ton père peut être fier de toi. » Dit-il et il laissa seul le garçon sous le choc.
Harry regarda l'endroit où il était parti pendant de longues minutes, figé.
« T'a-t-il blessé ? » Il entendit soudain la voix concernée de Snape derrière lui. Il sursauta de surprise.
« Non, pas du tout ! » Il se retourna et sourit. « Au contraire, il a dit que je suis juste aussi bon que moi, je veux dire Harry. » Il eut un sourire moqueur, « Et il a ajouté que tu pouvais être fier de moi… »
« Et bien, je le suis. » Snape sourit en retour et croisa les bras sur la poitrine à sa manière habituelle. « Bien que je n'ai aucun droit d'être fier de toi… »
« Arrête, Severus ! » Harry l'interrompit. « Je ne veux pas passer l'après-midi ici à t'écouter te complaire dans ta culpabilité et à raisonner à propos du ton dégoût de toi-même bien mérité… »
« Gamin impertinent… »
« Juste sincère… »
Ils éclatèrent de rire et Snape ébouriffa les cheveux d'Harry avec espièglerie.
« Allons-y. » Severus désigna la porte ouverte du salon où se trouvait la cheminée. « Comme tu l'as dit, tu ne veux pas passer tout l'après-midi ici… »
Mais ils s'arrêtèrent nerveusement devant la cheminée. Ce voyage était la première fois où ils apparaîtraient ensemble devant la communauté sorcière et Snape était absolument sûr qu'ils seraient dans tous les journaux des jours suivants. Il était simplement trop tristement célèbre pour être ignorer, sans mentionner le fait qu'il ait un fils… Harry portait de temps en temps la main à ses cheveux et les lissait sur Son front où sa cicatrice était cachée par un sort de glamour du Directeur. Cependant, Harry ne pouvait pas s'empêcher de la couvrir comme si la première personne qu'ils rencontreraient lui jetterai un sort de 'Revelo' pour découvrir son identité…
Ils se regardèrent nerveusement.
« Donc ? » Coassa finalement Snape. « Pouvons-nous y aller ? »
« Je ne suis pas le seul à être nerveux, père. » Harry sourit ironiquement. « Mais bien sûr, nous pouvons partir maintenant. »
Le Chaudron Baveur était plein. Ce fut la première chose qu'ils remarquèrent lorsqu'ils firent un pas (ou dans le cas de Harry : tomba) hors de la cheminée. Snape le saisit par l'épaule, l'empêchant de s'effondrer face contre terre. Ce fut un spectacle court mais, avant même qu'il ait regagné son équilibre, presque tous les regards dans le pub était fixés sur eux avec un certain intérêt. Le regard noir habituel de Snape ne parvint pas à contraindre leurs observateurs à arrêter de les fixer. Donc, il resserra sa prise sur l'épaule d'un Harry figé et le traîna jusqu'à l'entrée du Chemin de Traverse. Quand ils y pénétrèrent finalement, Harry se tourna vers Snape.
« Qu'est-ce que c'était ? »
« Mon fan club. » Snape ricana.
« Je pense qu'il n'est pas pire que le mien. » Harry ricana et ajouta. « Et moi qui pensais qu'en étant ton fils, je ne serais pas toujours au centre de l'attention… »
« Ce semble être ton destin… »
« Je vois… » Il fronça les sourcils. « Je ne suis plus pressé de retourner à l'école. »
« Moi non plus. »
Harry ricana à nouveau.
« J'imagine les expressions des autres professeurs quand ils apprendront que tu as un fils… »
« Ouais. » Severus sourit. « Nous aurons quelques semaines difficiles. »
Harry frissonna.
« Et bien, tu devras juste être toi-même. Mais moi… »
« Tu devras également être toi-même… »
« Oui, mais tout le monde me détestera, parce qu'ils te détest… » Il s'interrompit soudainement et détourna son visage de Snape.
« Tu peux finir ta phrase. Je suis au courant de ma réputation… »
« Non, je ne la finirai pas. Je ne veux pas te blesser. »
« Ca ne me blesse pas. »
« Vraiment ? »
« Heu… Une glace ? » Snape changea brutalement de sujet.
« Non merci. Et désolé. Je n'aurais pas dû dire ça. » Harry s'arrêta et regarda Snape fixement.
Le professeur se tourna vers lui et le regarda dans les yeux.
« C'est bon. » Il soupira. « Mais ne continue pas sur ce sujet. Ca n'a pas de sens… »
« Très bien. Que penses-tu de la librairie ? »
« Bonne idée. »
Alors qu'ils passaient devant le magasin de Quidditch, Harry lança un regard triste aux balais et aux autres instruments de Quidditch dans la vitrine. Snape s'arrêta.
« Nous pouvons entrer. » offrit-il.
« Non. Je ne dois pas jouer, tu le sais. »
« Ouais. » Acquiesça-t-il. « Ça attirerait trop l'attention. »
Harry ne réagit pas, désignant juste la librairie.
« Je dois trouver ces gènes de Serdaigle dont j'ai hérité. » Murmura amèrement Harry.
« Peut-être que tu ne les trouveras jamais. » Snape lui fit un clin d'œil.
« Merci. » Ricana Harry. « Et bien… Pour te dire la vérité, je suis d'accord avec toi. Je pense que je m'adapterais à toutes les maisons sauf à Serdaigle, aussi longtemps qu'ils ne veulent pas un mauvais exemple parmi eux… »
« Tu n'es pas un si mauvais étudiant, Quiet. »
« Oh, ouais, je suis un génie. Particulièrement en Potion. » Harry ricana à nouveau.
« Juste quelques cours particuliers et… »
« Oh, non… » Il gémit fortement.
« Et bien, en tant que fils du Maître des Potions, tu ne peux pas être une tache complète en Potion ! »
« Calme-toi, je le ferai. Et je te préviens maintenant : si tu veux survivre aux futurs cours de Potions, ne me met JAMAIS avec Neville… »
Leur rire remplit soudain la rue presque vide. Snape passa un bras autour des épaules d'Harry. Ils riaient toujours quand ils entrèrent dans la librairie, mais le rire d'Harry se stoppa brutalement lorsqu'ils entrèrent.
Snape lui lança un regard interrogatif et il vit le visage d'Harry se tordre de douleur. Il suivit son regard.
Les Weasley étaient là.
Snape savait très bien qu'Harry n'était pas prêt à revoir son ami – ou comme il le soupçonnait : son ex-ami – et ils avaient intentionnellement choisi cette période de la journée pour éviter de pareilles situations.
La surprise de Ron à leur apparition était claire : son Maître des Potions détesté qui entrait dans la librairie en riant (juste dix jours après les funérailles d'Harry) avec quelqu'un qui semblait être de sa famille. C'était un choc pour lui. Harry pouvait le voir : dans ses yeux… Mais il y avait autre chose dans ces yeux, et pas seulement dans les siens, dans ceux de tous les Weasley. Une chose assimilable à de la haine pure.
Non. Ce n'était pas vrai pour tous : leurs parents se comportaient normalement, mais les jumeaux, Ron et Ginny semblaient absolument réticent à saluer leur Maître des Potions.
« Bonsoir, professeur. », dit enfin Ginny, et les trois garçons murmurèrent quelque chose dans leur barbe.
« Bonsoir », La réaction de Snape était aussi froide et réticente que les leurs, puis il jeta un regard à Harry qui salua poliment la famille.
« Votre fils, Mr Snape ? » Demanda Mr Weasley en souriant. « J'ai entendu parler de lui … »
Bien sûr. Ils avaient dû informer le Ministère de l'existence de Quietus Snape et Mr Weasley travaillait au Ministère. Ce n'était pas surprenant.
« Oui », répondit Snape, son visage abordant son habituel masque inexpressif, même s'il avait fortement envie de ricaner. Mais il ne voulait pas rendre la situation plus difficile pour Harry : elle était déjà assez dure. « Quietus, voici Mr Weasley. ».
« Enchanté de vous rencontrer », dit poliment Harry en serrant la main tendue.
Mr Weasley fit un signe en direction de ses fils.
« Les enfants, il sera votre nouveau condisciple cette année. », annonça-t-il en souriant.
Ils n'avaient pas l'air ravi de cette information. Les jumeaux ricanèrent, 'le nouveau Serpentard' marmonna Fred à Georges qui hocha la tête, Ron fronça les sourcils et Ginny lui lança un regard mauvais.
Harry essaya de sourire mais il était si nerveux qu'il ne réussit pas à incurver sa bouche. Il trembla de frustration. Ses présomptions s'étaient révélées justes. Ron ne serait plus jamais son ami. Il voulait tout d'un coup faire demi-tour et partir, aller chez Dumbledore et lui demander de le retransformer en lui-même.
Mais les cachots du Ministère étaient une menace sérieuse.
Puis il sentit la prise sur son épaule se resserrer et il réalisa que le bras de Snape était toujours sur son épaule. Il leva les yeux dans ceux de Severus. Ils ne dirent rien, mais Harry put voir son inquiétude et ses encouragements et il se détendit un petit peu. Il tourna son regard vers les garçons en face de lui et s'avança.
« Salut, je suis Quietus Snape », il sentit sa gorge se serrer et il eut du mal à parler. Il tendit sa main à Fred. Deux poignées de main réticentes. Fred et Georges. Ron, toutefois, croisa ses bras sur sa poitrine et dédaigna la main de Harry.
« Ron ! » S'écria Mrs Weasley impatiemment.
Maintenant, ils se tenaient face à face et il pouvait voir le même dédain et la même haine dans les yeux de son ami que ce qu'il ressentait pour Malfoy. Harry baissa sa main.
« J'ai entendu qu'Harry Potter était ton ami. Mes condoléances pour sa perte », dit-il calmement.
Il y eut un silence puis Ron explosa.
« Je n'ai pas besoin de ta pitié, Snape ! » Cria-t-il et il sortit en courant de la boutique.
Snape voulut parler mais il sentit les yeux de Harry se poser sur lui.
« S'il te plaît, non », dit silencieusement Harry et il hocha de compréhension. Harry ne voulait pas abandonner cette amitié, et il ne voulait pas empirer la situation actuelle.
Quand Harry tourna son regard vers les Weasley une nouvelle fois, il pouvait les voir le regarder de façon interrogatrice, lui et Snape.
« Je suis désolé, mon chéri », dit Mrs Weasley. « Vous savez, depuis qu'Harry… »
« C'est bon, madame », répondit-il de façon polie puis baissa son regard vers le sol. « Je pense que c'est de ma faute. S'il vous plaît, transmettez-lui mes excuses. Je n'aurais pas dû mentionner son ami. Cela doit être douloureux pour lui. »
« Oui, très », dit Mr Weasley. « Mais ce n'est pas de ta faute. Il n'avait aucune raison de te traiter de cette façon. »
« Ouais », marmonna Harry. « Ça n'a pas d'importance, franchement… »
« Quiet, nous pouvons y aller ? » Demanda Snape après un bref silence. Puis il regarda les autres adultes. « Je pense que nous avons tous des choses à faire. »
Ils opinèrent.
« Au revoir. »
« Salut », Fred s'avança vers lui. « Et ne prends pas ça trop dur. Ron est un parfait salaud parfois. »
Harry leva les yeux. Voyait-il de la sympathie sur le visage de Fred ? Oui, ce devait être cela : il lui souriait de façon rassurante. George fit le même et même l'expression de Ginny s'adoucit fortement.
Après que la famille eut quitté la boutique, Snape se pencha sur Harry.
« Tu vas bien ? » Sa voix était inquiète.
Harry ne pouvait pas répondre. Il tremblait toujours légèrement et se sentait vidé. Il secoua simplement la tête et essaya de se recomposer.
Snape jeta un rapide coup d'œil autour d'eux avant de regarder à nouveau le garçon.
« Harry, regarde-moi », murmura-t-il.
Harry gémit quand il entendit son nom et il regarda de façon interrogatrice Snape.
« Je sais que ça a été très dur pour toi. Mais je suis convaincu que tu réussiras à relier amitié avec Mr Weasley. Ce ne sera pas facile mais tu y arriveras. Ce ne sera pas rapide non plus, mais tu as le temps. Tu sais, tu as agis remarquablement bien avec eux, et je suis sûr que même s'ils me détestent, tu as gagné leur sympathie. »
Harry secoua à nouveau la tête pour regagner constance.
« Tu le penses vraiment ? » Sa voix était faible et petite.
« Je suis sûr. Et… que dis-tu d'un nouveau livre de Potions Avancées ? » Il changea abruptement de sujet.
Les lèvres de Harry formèrent un demi-sourire.
« Si tu le veux, tu peux te l'acheter. Pour moi, les potions de base seront suffisantes. »
« Mais, et ces gènes de Serdaigle ? »
« Ils sont planqués », le sourire de Harry devint plus sérieux. « Je vais plutôt aller m'acheter des bons livres de Quidditch. »
« Non, certainement pas. »
« Severus… »
« On peut faire un marché. »
« Quel genre de marché ? »
« Je t'achète des livres de Quidditch, mais je te prends le même nombre de bouquins scolaires et tu auras à tous les lire. »
« T'as l'air d'un parent. »
« Eh bien, je suis supposé en être un. Et pas seulement un parent mais ton père. »
« Quelle joie… »
« Alors ? »
« C'est d'accord. »
Une demi-heure plus tard, ils quittèrent la boutique avec une douzaine de livres. Harry n'avait toujours pas reçu sa lettre, mais Snape, en tant que professeur, était très bien informé des livres que Harry allait utiliser, donc ils les avaient tous achetés. Le reste des achats fut tranquille. Avant de rentrer, ils mangèrent une glace chez Florian Fortarôme. A ce moment là, c'était déjà le soir et les étoiles apparaissaient dans le ciel. La rue illuminée était si superbe que Harry fixa les lumières les yeux grand-ouverts, comme un petit enfant.
« La première nuit positive depuis CA. » Marmonna-t-il.
Le Maître des Potions tressaillit. La nuit était le pire moment pour eux deux. Il n'osait pas faire boire à Harry des potions de Sommeil Sans Rêve tous les soirs, par crainte d'une dépendance, alors les nuits étaient d'habitude remplies de cauchemars. Il s'était réveillé d'innombrables fois aux pleurs silencieux de Harry ou à son agitation, dus à ses cauchemars. Ils dormaient dans la même chambre avec des torches allumées, leurs lits proches l'un de l'autre, mais il était souvent nécessaire que Snape s'allonge à coté d'Harry et le réconforte jusqu'à ce qu'il se calme et se rendorme.
Lors des nombreuses fois où ils n'arrivaient pas à dormir, ils s'étendaient juste sur le lit et parlaient de tout, évitant prudemment 'le sujet de l'été' comme ils l'appelaient. Il se souvint qu'il s'était promis d'aider Harry à passer à travers ça, mais parfois cela semblait être une mission impossible. La situation d'Harry ne s'était pas améliorée, même si leur relation s'était approfondie. Il en était heureux, mais il s'inquiétait pour le garçon. A la rentrée, ils devraient trouver une solution à ce problème. Si Harry ne dormait pas assez, il aurait des problèmes avec ses cours.
En omettant qu'une fois qu'il serait réparti, il n'aurait plus personne pour l'aider avec ses cauchemars.
Severus s'inquiétait pour le futur. Il ne voulait pas que l'école commence.
Les pensées de Harry tournaient autour du même sujet.
Il redoutait la pensée d'un dortoir sombre rempli de ronflements. La maison dans laquelle il serait réparti n'avait aucune importance, il serait seul la nuit de toute façon. Seul avec ses cauchemars.
Et le jour ? De nouveaux camarades de classe, la haine usuelle, à part pour les Serpentards, peut-être ses amis perdus… Et le matin dans la salle de bains commune. Tout le monde verrait son corps balafré, avec toutes ses cicatrices… Il frissonna à cette pensée.
Il ne voulait pas que l'école commence.
Et ils n'avaient plus que quelques jours.
(1) NdT : en VO, 'Quiet, be quiet' ce qui signifie littéralement 'Calme, sois calme'. D'où, jeux de mot.
Et voilà la premier chapitre de Coming off the Ropes! En espérant qu'il vous a plu.
A partir de maintenant, on reprend le même rythme qu'avant, soit un chapitre par semaine. Ce qui ne vous empêche pas de mettre plein de reviews pour nous motiver... D'ailleurs en parlant de reviews, un GRAND MERCI à ceux qui en ont laissé pour Even the Fear Left Me.
