Bonjour, bonsoir à toutes et à tous ! Ceci est le tout nouveau bijou sortant tout droit du cerveau de MilaDK et de Rukie-chan qui se sont associées pour vous offrir ceci ! Une toute nouvelle fiction, deux nouvelles héroïnes qui ne manquent pas de caractères rien que pour vous, c'est pas beau ?

En faite je suis me chargée de poster ce chapitre pendant que Mila regarde Bones, mais je sais pas trop quoi vous dire.

Bonne lecture ? Ça fait bateau, hein ? Mais bon, c'est peut-être ce qu'il y a de mieux, alors

BONNE LECTURE !


Chapitre I

25 Décembre

Les hivers d'Écosse étaient rudes en ces temps-là. La température extérieure était si basse que la neige ne fondait jamais. C'était un paysage magnifique que de voir les montagnes et les lochs givrer ou ensevelis sous la neige. Les feux de cheminée s'élevaient dans le ciel même en pleins jours, les habitants désirant contrer la froideur qui s'était abattue sur leurs terres depuis maintenant de longues semaines. Les enfants du village décoraient de guirlandes et de bougies les sapins et la place devant la mairie, emmitouflés dans de chauds vêtements. Certains, les plus téméraires, se défiaient de s'approcher d'un vieux mais luxueux manoir qui trônait le village dans les hauteurs. Certains disaient qu'il était habité, pourtant, les habitants du village n'y avaient jamais vu personne y entrer. De la lumière, de la fumée, mais jamais le portail ne s'ouvrait. Qui vivait là ? Des Ducs, des Comtes ? Des gens de la haute sphère, sans aucun doute.

D'ailleurs, près du fameux portail, givré par le froid, se trouvait une bande d'enfants d'une dizaine d'années, qui tentait désespérément de récupérer leur ballon, perdu de l'autre côté de celui-ci. Ils paniquaient, car assurément, ils allaient se faire gronder pour être venu jouer à côté du manoir. Enfin, un des garçons parvint à récupérer son ballon, et alors qu'il se relevait, il vit foncer sur lui un démon noir et se mit à hurler en partant en courant. Intrigués, et aussi un peu effrayés, les autres le suivirent.

A la fenêtre du manoir, on pouvait apercevoir une jeune fille qui ricanait en regardant la route allant vers le village. Son rire s'éleva de plus belle lorsque les enfants dans leur course glissèrent sur une plaque de givre.

- Ramsès ! Cria t-elle en avançant sur son balcon et en tendant un bras . Le mystérieux démon vint se poser sur la main de sa maîtresse en croassant.

La jeune fille quitta la plate-forme et retourna dans la pièce attenante, un léger sourire aux lèvres.

- Stupides moldus, dit-elle en caressant les plumes noires de son corbeau.

Les coups de l'horloge la ramenèrent à la réalité. Elle soupira en se repositionnant face à son miroir pour parfaire sa tenue. Elle grimaça, le vent extérieur l'avait décoiffé, elle n'aurait pas du se laisser distraire par ces êtres sans pouvoirs. Délicatement, elle replaça une mèche rebelle qui ne voulait décidément pas rester à sa place dans le chignon que la jeune fille tentait d'arranger. Soudain, on frappa trois fois à la porte. Trois coups rapides, clairs. C'était la façon caractéristique de son jeune frère de s'annoncer.

- Entre, c'est ouvert.

Le jeune garçon obéit, et ouvrit la porte. Aussitôt, il se dirigea vers le lit à baldaquin de son aînée, et attendit que celle-ci finisse sa coiffure.

- Tu es ravissante, Tia. Lui dit-il lorsqu'elle se tourna enfin vers lui

- Merci Orion, mais tu n'es pas venu me complimenter, je me trompe ? Demanda t-elle en le voyant une cravate à la main.

Il lui fit un sourire en coin, comme les personnes de leur famille savaient si bien les faire. Le genre de sourire que vous savez ironique mais que les autres imaginent gentil. Un sourire mesquin, cachant beaucoup de mépris. Pourtant celui-ci était, pour une fois, juste malicieux, c'était celui d'un frère à une sœur.

- Allez, viens-là ! Dit-elle en lui faisait signe de s'approcher pour qu'elle puisse nouer la fameuse cravate.

- Dis, tu ne voudrais pas ... Commença le jeune garçon gêné

- Une vérification de dernière minute ? Devina sa sœur

- Si ça ne te dérange pas.

- Marius a été déshérité de la famille, il y a environ un mois. La raison ? Questionna la jeune fille

- Officiellement, parce qu'il a failli révéler notre existence aux moldus. Récita t-il. Officieusement, parce que les membres de la famille ont enfin convaincu Violetta de le renier.

Le jeune garçon eut une triste mine, il avait toujours apprécié Marius. Sa sœur eut une moue de mépris, elle n'aimait pas que son jeune frère montre ses émotions si facilement.

- C'est un cracmol, à quoi t'attendais-tu ? Même s'il est de notre sang, il nous faisait honte. Ce n'était qu'une question de temps ...

- Je sais mais ...

Elle s'agenouilla pour être à son niveau, et lui parla comme elle le faisait alors qu'il n'était qu'un bambin.

- Tu es jeune, tu comprendras en grandissant qu'une famille tel que la notre ne peut se permettre les erreurs en son sein. Expliqua la jeune fille en remettant en arrière une de ses mèches noires.

Elle se redressa tandis que son frère soupira. Sa sœur avait raison, elle avait toujours raison.

- Autre chose ? Lui demanda t-il

- Il ne me semble pas, pas depuis le banquet de cet été en tout cas. Réfléchit t-elle. Ah si, la sœur de Marius, Dorea vient de se fiancer avec Charlus Potter. Un homme très bien, il me semble. Notre famille a donc commencé à faire des affaires avec eux, il semble qu'ils possèdent une fortune pour le moins intéressante. Et puisqu'ils ont un sang relativement pur, ils ne risqueront pas d'entacher notre nom.

- Bien.

- Ne parle que lorsqu'on te pose une question. Salue les personnes de notre famille, si les autres ne te saluent pas, ne prend pas la peine de le faire, tu leur es supérieur. Discute avec Walburga, elle t'apprécie. Soit fier de dire que tu es toi aussi à Serpentard et que ta première année se déroule correctement.

Le jeune garçon avait acquiescé à tout les ordres de sa sœur cependant un point lui avait arraché une grimace.

- Mais, Walburga à ton âge ... Protesta le jeune garçon

Cependant, s'il avait pensé à continuer à s'en plaindre, il n'en fit rien, le regard de sa sœur l'en ayant dissuadé. Celle-ci comptait d'ailleurs lui énoncer une autre règle de conduite lorsqu'un de leur elfe de maison vint les avertir que leurs parents les attendaient dans le hall. Ils déambulèrent dans les couloirs du manoir, passèrent devant de nombreuses portes, pour arriver enfin au dernier escalier. En bas de celui-ci, une belle femme les observait méticuleusement à la recherche d'un quelconque défaut. Elle était magnifique, ces cheveux blonds étaient coiffés en de belles anglaises, et ces yeux bleus observaient attentivement ses enfants. Satisfaite de son examen, elle se permit de leur sourire, mais si son fils lui répondit, sa fille n'en fit rien. Melania aimait ses enfants, bien plus que les autres mères sang-purs, mais qu'elle fut sa déception lorsqu'elle comprit que sa fille ne lui ressemblait en rien. Aussi brune qu'elle était blonde, elle était le portrait craché de son époux. Une digne descendante de la noble et très ancienne maison des Black sans aucun doute. Ce détail n'empêchait pas Melania Black d'être fière de ses enfants, aussi bien de son fils qui avait hérité de ses yeux bleus, que de sa fille. Les bruits de pas du chef de famille retentirent soudain dans le hall et tous les membres de la maison appliquaient dès lors leurs masques de froideur.

- Arcturus, mon ami, nous sommes fin prêt à partir. Annonça son épouse.

- Bien, vous connaissez l'adresse, je présume.

Il fit signe à sa fille de lui saisir le bras, Melania l'imitant avec son fils, et ils disparurent aussitôt dans le bruit caractéristique du transplanage. Lorsque l'horrible sensation d'écrasement et de tourbillon se dissipa, la jeune fille ouvrit les yeux. Elle aperçu aussitôt sa tante se précipiter vers elle d'un pas enthousiaste, pour ne pas dire surexcité. La jeune fille chercha son père des yeux, mais vu que celui-ci s'était défilé dès qu'il avait vu sa sœur.

- Lâche, marmonna la jeune fille en soupirant.

- Lucretia, ma chérie ! Tu es su-blime ! Une vrai Lady, une vraie Black ! Dit sa tante fièrement en arrivant à son niveau. Mais ne reste donc pas dans la neige, tu vas attraper froid.

- Merci ma tante, vous me flattez. Comment vous portez-vous depuis le traditionnel banquet des Malefoy ? Demanda Lucretia en se dirigeant vers l'intérieur d'un autre manoir.

- Bien, bien. La boutique marche de mieux en mieux. Il faudra que tu y passes un de ces jours, tu dois bien avoir une sortie à Pré-au-lard de temps en temps ? Demanda Lycoris en conduisant son unique nièce dans le séjour où se trouvaient déjà de nombreuses personnes, dont Lucretia ignorait pour certains jusqu'à le nom.

La boutique que tenait Lycoris Black venait tout juste d'ouvrir il y a quelques semaines, dans le célèbre village de Pré-au-lard. C'était une boutique du nom de " JoyeuxTorchons", si ces souvenirs étaient exacts, à moins que ça ne soit " GaiChiffons". Peu importe, Lucretia ferait attention à ne pas dire le nom de la boutique, voilà tout. Elle avait l'habitude ...

- Je devrais en avoir une dans quelques semaines, je ferais mon possible, affirma la jeune fille en souriant. Mais vous savez, avec mes responsabilités, je suis débordée, et je ne peux toujours faire comme je le voudrais.

- Oui, je comprends, ton père m'a dit que tu avais été choisie pour être préfète cette année. Tiens, d'ailleurs, où est-il ? En tout cas, je suis très fière de toi !

- Merci ma tante, excusez-moi, je crois qu'on m'appelle. Oh, et il me semble avoir vu mon père vers la terrasse Sud.

- A plus tard mon ange, la salua Lycoris en se précipitant vers la fameuse terrasse, saluant les invités au passage.

Lucretia dissimula son soulagement d'échapper à sa tante et son sourire sadique à la perfection. Elle avait l'habitude de cacher ses sentiments. Elle savait son jeu d'actrice sans faille, tout le monde n'y voyait que du feu. Qui douterait de ses doucereux sourires, de ces belles paroles ? Personne voyons ! Lucretia était adorée de tous !

Dignement, elle saluait les personnes qu'elle croisait sur sa route, avec un sourire si elles étaient importantes, d'un hochement de tête si elles les jugeaient inférieures. Soudain, elle entendit une voix horripilante appeler son nom. Walburga, son horrible cousine éloignée ... Lucretia priait Merlin tout les jours pour qu'il dissuade ses parents de lui donner Walburga comme belle-sœur. Son petit-frère ne méritait pas Walburga. Le pire homme sur Terre ne méritait pas Walburga.

- Walburga, tu es splendide ! S'écria Lucretia en s'approchant d'un groupe d'adolescente. C'est de la véritable fourrure ?

- Évidemment. Mais dis-moi, tu m'as l'air un peu serré dans ta robe, tu n'aurais pas pris du poids ? Demanda sournoisement sa cousine

Dit la baleine à la guêpe, ironisa intérieurement Lucretia. Celle-ci lui sourit hypocritement en lui disant que c'était fort possible. Même si dans tête tournaient déjà les pires vengeances imaginables. Elle ne devait rien laisser paraître de sa colère. Devant les adultes, elle devait resté irréprochable, et Walburga le savait bien. Mais à Poudlard, oh à Poudlard cette garce le regretterait. Là-bas, tout le monde savait que c'était Lucretia qui était l'auteure des mésaventures qui arrivaient aux élèves l'ayant contrariée, mais comme disait son crétin de professeur de métamorphose, elle était innocente jusqu'à preuve du contraire.

- Et cette robe, ce n'est pas celle de l'hiver dernier ? Ta famille aurait-elle des problèmes de budget ?

Une chose était sûre, la soirée allait être longue. Très longue.

Donnant congé à son elfe de maison qui venait de l'aider à défaire sa coiffure, Lucretia s'assit sur le bord de son lit. La soirée avait été une des pires qu'elle eut connu. Walburga avait été particulièrement insupportable, elle n'avait cessé de la critiquer. Évidemment, Orion avait eu un mal fou à se contenir, il ne comprenait pas comment faisait sa sœur pour supporter cette mégère qui était d'une laideur incroyable, alors qu'à ces yeux, sa sœur était ravissante. Mais il était jeune, il comprendrait avec le temps qu'il ne fallait jamais se fâcher ouvertement avec un Black, même si vous êtes vous même un Black.

Lucretia soupira en s'allongeant sur son lit, la tête fixant le plafond. Après demain elle retournerait à Poudlard, et là ça serait bien pire encore. Là-bas, l'hypocrisie faisait partie de son quotidien. Ici, au moins dans sa chambre elle pouvait souffler. Un endroit où être elle-même, c'était tout ce qu'elle désirait. Juste un.

Elle se roula sur elle-même, mais sentit quelque chose de dur sous elle. Étonnée, elle se releva, et découvrit un paquet emballé dans un morceau de soie vert et argent. Un cadeau de Noël avant l'heure. Comment ? Elle se souvint de son frère s'asseyant sur son lit plutôt dans la soirée. Elle sourit et le déballant. Surprise, elle vit un livre. Ce n'était pas dans les habitudes d'Orion de lui offrir de la lecture. Étrange ... Non, en le regardant attentivement, ce n'était pas un livre. La couverture était d'un cuir noir, décorée par de belles dorures et arabesques. Sur la tranche, il n'y avait aucun nom d'auteur. En faite, il n'y avait rien écrit. De plus en plus surprise, elle décida de l'ouvrir. Mais seule une page blanche, quoiqu'un peu jauni s'offrit à elle. Elle les tourna une à une, mais le même manège recommença. Le livre était vierge, parce que ce n'était pas un livre, réalisa t-elle. C'était un journal. Son frère lui offrait un journal intime. Une feuille tomba du livre, elle devait être coincée entre les pages.

Griffonnés dessus, se trouvaient ces quelques mots " Il fut un temps où la magie régnait dans chaque élément. L'eau. La terre. Naquirent les arbres, devenant feuilles. Il fut un temps où la magie était dans chaque chose. Une baguette. Un livre. Tout deux descendant de l'arbre. Aujourd'hui encore, la magie peut réunir des âmes semblables, au delà du temps et de l'espace, encore faut-il le vouloir "

- C'est ridicule, marmonna Lucretia en plaçant le papier sous la couverture, là où elle pensait qu'il devait se trouver. Des incantations de vieilles sorcières frapadingues !

Toute la nuit, elle fixa pourtant ce journal, qui semblait la narguer, mais elle ne voulait pas s'abaisser à écrire ses pensées sur un bout de papier. Trop risqué. Trop pitoyable. Trop moldus. Finalement, elle se saisi d'une plume et écrivit.

25 décembre 1940, 3h13.

C'est ridicule. Pourquoi devrais-je te raconter ma vie, tu n'es qu'un vulgaire tas de feuilles. Et au fond, non seulement c'est risquer qu'on découvre qui je suis en réalité, mais en plus, qui ça intéresse ? Qui aurait envie de connaître le fond de ma pensée ? Alors pourquoi ma plume ne peux s'empêcher d'écrire sur cette page vierge ? Pourquoi ai-je ce besoin de dire au moins une fois ce que j'ai sur le cœur ? Que pourras-tu pour moi ? Rien. Strictement rien. Tu ne peux que m'apporter des ennuis, rien de plus.

C'est étrange, ce sentiment que j'ai lorsque je t'écris ses mots. Je crois que je m'attends presque à ce que tu répondes. Remarques le "tu". Peut-être est-ce du à un quelconque sort, tu dois bien être magique, non ? Mon frère n'achètes jamais rien de moldus, tu dois forcement être spécial. Là encore, je m'en fiches, ce n'est pas comme si j'ouvrirais ce journal de nouveau. J'écris juste pour faire plaisir à mon frère. Et ce n'est pas de la mauvaise foi. Ou si peu.

Pourquoi m'a t-il acheté ce journal, d'ailleurs ? Pense t-il que c'est parce que je n'ai personne à qui parler ? C'est faux, j'ai toujours une personne à qui parler. Je ne suis pas seule, j'ai ma famille. Et contrairement aux autres, nous sommes plutôt unis. A Poudlard, j'ai d'innombrables camarades qui prétendent aux statuts d'amies. Mais je ne suis pas dupe, les amies ne sont là que pour vous poignarder dans le dos. A part Minerva, mais elle c'est différent. J'ai également des admirateurs, des courtisans comme dit ma mère, intéressés par ma famille plus que par moi-même. Tu vois journal, je ne suis pas seule. J'ai tout ce dont une fille peut rêver, une famille, de l'argent, une renommée. Des prétendants, même si nous sommes loin des livres d'amour que lit ma mère, des camarades. J'ai tout. J'ai tout ...

Mais au fond, mon frère a peut-être raison. Je suis seule. On m'a demandé d'être parfaite pour pardonner le fait que je sois une fille. Alors je suis parfaite. Je sais que personne ne peut rien dire sur moi, je suis irréprochable. Je retourne bientôt à Poudlard, où je serais la reine des filles de mon année et de ma maison. Elles ne sont pas mes amies, je n'ai pas d'amies. L'amitié n'existe pas, il n'y a que de l'hypocrisie dans mon monde.

Saches, Journal, que je n'écrirais plus. C'était le seul mot que tu auras de moi. Juste pour faire plaisir à mon frère. Juste pour ça.

L.B


La neige tombait doucement sur le château de Poudlard, le lac noir était recouvert de glace et si l'on s'en approchait on pouvait voir le calamar géant nager calmement. La vieille cabane du garde chasse, qui faisait plus office de monument des temps anciens qu'autre chose, plus aucun garde chasse n'avait accepté de dormir dans cette bicoque depuis un certain Rubeus Hagrid. Pourtant cette petite maison avait du charme, nonobstant les ronces qui l'entourait. Le regard océan qui était posé dessus se déplaça jusqu'aux montagnes qui entouraient l'école. Le paysage était d'un blanc immaculé et aucune tache ne venait salir ce tableau. On pouvait comparer cela à l'apparence de la jeune femme qui était assise à un rebord de fenêtre et qui analysait d'un air agacé l'extérieur. Elle secoua sa longue crinière blonde pale et posa ses pieds dénudés sur le parquet frais de la salle commune de sa maison. Sa peau d'un blanc laiteux contrastait avec ses lèvres rouges et elle semblait perdue dans ses pensées, elle se rassit puis attrapa le premier livre qui lui tomba sous la main :" Notre combat" De Ronald Weasley, la blonde lâcha un juron puis envoya balader le livre un peu plus loin qui s'écrasa contre le sol dans un bruit sourd. Elle l'avait déjà lu, et bon sang qu'est-ce que cela pouvait être gavant, qu'est-ce qui le rendait si spécial ce papy? Il était le meilleur ami d'Harry Potter, et ensuite? Elle était la meilleure amie de personne, et elle s'en portait bien, du moins c'est ce qu'elle voulait bien croire. Elle secoua à nouveau sa masse de cheveux blonds puis regarda d'un air las l'horloge qui était accrochée au dessus de la cheminée, elle indiquait huit heures et demi, il n'était pas si tôt que ça, alors pourquoi devait-elle attendre cet abruti? Un petite voix lui souffla la réponse dans sa tête:

"Parce que tu l'attends toujours, parce que tu attends toujours, tu passes ta vie à attendre et les autres, mais personne ne t'attendra, jamais."

Pourtant elle était heureuse. Hayley Ladwig était considérée comme une des plus belles filles de l'école Poudlard. Tout le monde l'admirait, pour son naturel, pour sa fraicheur, pour sa répartie qui faisait souvent rire beaucoup de monde. Mais que diraient donc toutes ces personnes si ils voyaient la vrai Hayley, celle qui s'amusait à poignarder les gens dans le dos, celle qui mentait à longueur de temps et qui n'avait plus vraiment de véritables amis. Parce que c'était ce qu'elle était, une peste, une peste solitaire qui tentait de s'inventer une vie pour ne pas s'avouer que la sienne était vide de sens, vide de chaleur humaine. Il y avait deux Hayley, mais malgré tout les efforts qu'elle employait pour faire disparaitre celle qui se sentait seule, elle n'y arrivait pas. Parce qu'elle était seule, celle qui avait tout un tas d'amis, d'admirateurs, de larbins n'était qu'un tissus de mensonge que tout le monde suivait aveuglement, à croire que tout le monde était aussi stupide qu'elle.

Au bout d'une seconde heure, qu'elle avait passé à soigneusement manucurer ses ongles de mains et de doigts de pieds, elle entendit des bruits de pas provenant des escaliers, il arrivait enfin. Elle se leva, secoua ses cheveux pour qu'ils se place de manière correcte sur ses épaules et dans le bas de son dos puis patienta, debout à côté du grand sapin qui s'élevait dans la pièce rouge et or. Elle finit par apercevoir des pieds sur les marches menant aux dortoirs et vit enfin son meilleur ami: Kurt Hedeen. Il lui sourit et termina de descendre les escaliers.

"Joyeux Noël!" S'exclama-t-elle en se jetant dans ses bras. "T'as bien dormit?" Demanda-t-elle pendant que Kurt déposait un bisous sur sa joue pour la saluer.

"A toi aussi!" Lança-t-il sans répondre à la seconde question de la jeune femme.

A la place il se détacha d'elle et se dirigea vers la montagne de cadeau qui était étalée autour du sapin.

"Ouvrons nos cadeaux!" S'exclama-t-il en l'attrapant par la main pour la faire assoir sur lui.

Kurt était très tactile comme garçon et Hayley se félicitait de ne pas être prude parce que sinon elle rougirait tout le temps. Il posait toujours ses mains sur sa taille, l'attirait toujours sur ses genoux et elle ne savait pas vraiment si il faisait ça parce qu'il était naturellement comme ça ou parce qu'il s'amusait à conserver l'image qu'ils donnaient. Pour beaucoup leur amitié n'était qu'une façade et ils étaient en fait amoureux l'un de l'autre. Certains malades avaient même écrit des fiction sur eux, mais aucune ne semblait bien réelle. En tout cas, ils avaient raison sur un point, cette amitié n'était pas réelle, bien sur Hayley appréciait Kurt, mais elle savait qu'il n'y avait aucun lien entre eux, ils cherchaient juste une chose, utiliser la notoriété de l'autre. Ils se rendaient service en quelque sorte et puis même si Kurt n'était pas vraiment présent pour elle, il avait au moins la qualité d'être gentil avec elle. Parfois elle se sentait mal de lui mentir à longueur de temps mais avait-elle le choix?

"Regarde tout ces cadeaux, rien que ça, ça vient de nos admirateurs." Kurt accompagna ses paroles d'un large geste de la main pour lui montrer les deux tas qui étaient devant eux.

Hayley ressentait de la fierté en voyant cela, tant de choses pour elle alors qu'elle ne connaissait pas les trois quart de ces personnes. Mais en même temps elle ressentit un étrange pincement au cœur, ce tas était plus gros que celui dans lequel il y avait les cadeaux de sa famille et de ses amis. Elle soupira et commença à ouvrir ses cadeaux avec un enthousiasme exagéré. Elle reçut tout un tas de choses inutiles comme des produits de beauté, des jeux de farces et attrapes, des livres qu'elle ne pris même pas la peine de regarder, elle détestait lire, tout un tas de lettres d'admiration, certaines l'insultait. Elle mis ces dernières de côté, c'était toujours assez drôle, même si au final elle finissait toujours par se sentir triste.

"Regarde, j'ai reçut un string!" S'exclama Kurt en brandissant fièrement un morceau de tissu rose devant le visage de son amie.

Hayley eu un mouvement de recul en voyant le bout de ficelle, déjà la couleur ne présageait rien de bon, rose fushia mais le pire restait la forme du sous vêtement. C'était une tête d'éléphant, et elle arrivait très bien à imaginer à quoi servait la trompe. Elle tenta tant bien que mal de dissimuler l'expression de dégout qui s'étalait sur son visage et lança un rapide coup d'œil vers son camarade, il attendait sa réaction, et semblait particulièrement fier de son nouveau... String.

"C'est... intéressant." Dit-elle en affichant un large sourire qui dévoilait ses dents blanches parfaitement alignées. "Quelle horreur, je vais vomir" Pensa-t-elle en se reconcentrant sur ses cadeaux.

Elle se pencha pour attraper les cadeaux qui étaient posés un peu plus loin et sur lesquels il y avait son nom d'inscrit. C'était ceux qui venait de ses "amis". Elle saisit le plus gros et fut plutôt contente d'y trouver des vêtements, elle n'en avait jamais assez, les autres contenaient des gadgets moldus, des Blue-Ray, des vielles compilations de musiques, et quelques livres. Quand elle pensait que même ses amis ne connaissait pas ses gouts... Enfin si, ils les connaissaient, mais ils étaient faux.

"Tiens, ça c'est de ma part!" Lança Kurt en lui donnant une boite plate.

Hayley le remercia et l'ouvrit, elle y découvrit un bracelet en argent, tout simple, discret, il était magnifique et au plus profond d'elle, elle sentit quelque chose bouger. Peut-être que Kurt n'était pas ami avec elle juste parce qu'elle était belle et populaire, et pas du tout modeste.

"Merci." Souffla-t-elle avant l'embrasser sur la joue.

Elle lui tendit son cadeau et il s'extasia pendant quelques minutes sur les gants de Quidditch qu'elle lui avait offert, il avait intérêt à s'extasier, elle les avait payé plutôt chers. Lorsqu'il eu fini de la remercier encore et encore et de la serrer dans ses bras à lui en rompre les côtes, elle pu commencer à ouvrir les cadeaux en provenance de sa famille. Elle découvrit donc que ses cousines Gabrielle et Amelia, ainsi que leur frère Lucas lui avait envoyé un petit chat roux clair qu'elle avait l'obligation de nommer par elle même. Ils savaient qu'elle n'avait aucune inspiration pour les prénoms et qu'elle finissait toujours par donner des prénoms...louches aux animaux.

"Comment est-ce que je vais t'appeler?" Demanda-t-elle au chaton en le portant au niveau de son visage pour le regarder dans les yeux.

"Il va pas te répondre, c'est un chat. Les chats ne parlent pas." Lança Kurt d'un ton moqueur avant de recommencer à brosser ses cheveux châtains plutôt foncés avec la nouvelle brosse qu'il venait de recevoir.

Hayley lui tira la langue puis reporta son attention sur la petite boule de poil, elle trouvait qu'il ressemblait à quelqu'un...

"Legolas!" S'exclama-t-elle en faisant sursauter son ami qui s'arracha quelques un de ses précieux cheveux.

"T'as vraiment le chic pour trouver des noms pourri toi. Ton hiboux s'appelle comment déjà?" Demanda-t-il en rangeant sa brosse.

"Elvis Presley." Répondit-elle simplement en lui souriant d'un air enjoué. "Et j'ai un corbeau qui s'appelle Dark Vador si tu veux tout savoir!"

Kurt murmura quelques paroles incompréhensibles avant de se jeter sur le peu de cadeau non déballés qu'il lui restait. Hayley soupira puis posa le petit chat sur ses genoux avant d'attraper son prochain cadeau. C'était de la part de son cousin Mark et de son oncle Jonathan, elle fut ravie de trouver une nouvelle coque pour son portable, elle était rose pale presque beige avec des petites fleurs bleu pastels et vertes dessus. Elle saisit ensuite celui que ses parents lui avaient envoyés, elle pris d'abord la lettre qui était accrochées dessus puis la lut:

Sweetie,

J'espère que tout va bien à Poudlard, et qu'il y a beaucoup de neige, parce que nous savons que tu adores les Noëls enneigés. Poudlard est toujours magnifique au moment des fêtes de fin d'année. Nous sommes vraiment désolés de ne pas pouvoir rentrer pour Noël, et je te promet que l'an prochain on passera un Noël en famille, rien que tout les trois. Mais il faut bien que tu comprennes, que le travaille nous prend beaucoup de temps, et oui, s'occuper des affaires étrangères pour le ministère de la magie nous oblige à voyager beaucoup, mais s'il te plait ne nous en veut pas d'accord? Après tout, tu es avec tout tes amis et tu dois t'amuser comme une petite folle, il doit y avoir une super ambiance dans les dortoirs la nuit. Vous faites des petites soirées entre copines? Nous, il fait un temps radieux en Égypte et on te promet de te rapporter tout pleins de choses, en attendant voilà des attrapes touristes.

Papa et Maman qui t'aiment très fort.

Haylay sourit tellement la lettre de ses parents était pitoyable, ils lui disaient la même chose depuis des années, et ils n'avaient toujours pas fêtés Noël ensembles. Quand à l'ambiance dans les dortoirs, étant toute seule il n'y en avait pas vraiment. Elle lança la lettre dans la cheminée et ouvrit le colis de ses parents. Elle y trouva en effet, des bibelots souvenirs, les même que l'an dernier en vérité. Elle pourra les utiliser comme cadeaux pour les élèves qui lui avait envoyés des belles choses. Elle n'était pas égoïste, si on lui offrait quelque chose, elle aimait bien rendre la pareille.

"Il te reste un paquet Hayley." Fit remarquer Kurt avant de la pousser gentiment pour pouvoir se lever et jeter tout les papiers dans le feux.

La blonde regarda d'un air douteux le paquet rectangulaire et plat qui restait sous l'arbre. Il avait la forme d'un livre et rien que de penser qu'elle avait déjà reçu une pile de livre qui faisait presque sa taille lui donnait la nausée. Elle se leva et épousseta son short avant de se baisser pour attraper le paquet. Elle le retourna entre ses doigts fins et l'observa sous tout les angles, le papier avait été mis complétement n'importe comment mais étrangement l'objet semblait vieux. Hayley décida de ne pas l'ouvrir, seul Merlin savait quel stupide livre se cachait sous cet emballage en papier Kraft et il allait rester le seul à le savoir. La blonde s'approcha de la cheminée avec la ferme intention de le lancer dedans mais stoppa son mouvement lorsqu'elle se rendit compte qu'il n'y avait pas de nom sur le cadeau, à part le sien. Ne signait-on pas normalement? La curiosité l'emporta sur sa répulsion pour les bouquins et elle déchira le papier avant de le lancer dans les flammes. Elle ne fut pas surprise de tomber sur un livre, ce qui la surprit fut l'absence de titre sur la première de couverture, il n'y avait pas plus de nom sur la tranche, ni d'écritures au dos. Le bouquin était plutôt épais et lourd, ce qui signifiait qu'il y avait pleins de pages et donc pleins de mots, de quoi la rebuter totalement mais Hayley l'ouvrit tout de même, elle ne saurait dire pourquoi mais elle avait besoin de le feuilleter. Elle l'ouvrit à la première page et fut surprise de ne pas trouver la moindre écriture, elle tourna les pages, elles étaient toutes vierges, pas un mot, pas un dessin, rien. Vide, le livre était vide. Elle le referma d'un coup sec, agacée, et fut surprise de voir une feuille tomber sur le sol, elle se baissa pour l'attraper et lut à haute ce qu'il y avait écrit dessus:

" Il fut un temps où la magie régnait dans chaque élément. L'eau. La terre. Naquit les arbres, devenant feuilles. Il fut un temps où la magie était dans chaque chose. Une baguette. Un livre. Tout deux descendant de l'arbre. Aujourd'hui encore, la magie peut réunir des âmes semblables, au delà du temps et de l'espace, encore faut-il le vouloir "

"C'est quoi ce bordel? C'est qui le taré qui m'a donner ça? C'est du foutage de gueule." Murmura-t-elle. " Je vais manger ce papier pour la peine!" Pensa-t-elle.

Mais lorsqu'elle regarda le papier, et son air de vieux parchemin des année 1930 elle eu un haut le cœur, pas question de se rendre malade. Elle le glissa juste sous la couverture, il devait certainement se trouver là avant qu'elle ne jette le pavé par terre. Lorsqu'elle le referma elle caressa malgré elle la couverture en cuir noire du livre, il y avait de belles dorures et des arabesques, le livre était vieux, il n'y avait aucun doute la dessus, elle pouvait facilement voir la poussière entre les dorures et la couverture semblait terne. Mais étrangement elle trouvait le livre beau, c'était bien une première. Elle le rouvrit soudainement pour voir si quelque chose apparaissait dedans, mais rien. Elle comprit alors qu'il s'agissait d'un journal intime, ça ne pouvait être que ça. Mais qui pouvais bien lui offrir un journal intime? Elle n'en avait pas besoin, elle racontait déjà sa vie à toute l'école et même quand elle ne la racontait pas les gens se débrouillaient pour tout savoir, jusqu'aux plus insignifiants détails.

"Alors c'était quoi ce dernier cadeau?" Demanda Kurt qui était allé poser ses affaires dans son dortoir.

"Rien qu'un journal intime de la part de je ne sais qui." Répondit Hayley sans détacher son regard du journal.

Elle passa devant son ami pour aller ranger le journal dans sa table de nuit, les elfes montraient le reste plus tard. Elle entra dans sa chambre, suivie de près par Legolas qui alla immédiatement se lover sur son lit. Hayley ouvrit le tiroir de sa table de nuit puis le referma, elle pouvait bien marquer un petit truc dedans, juste pour l'avoir utilisé. Elle s'allongea sur le ventre et attrapa une plume et de l'encre. Elle ouvrit ensuite le journal et commença à écrire sur la deuxième page:

25 décembre 2041, 10h47

Je ne devrais pas écrire. Je ne devrais vraiment pas, je ne sais même pas pourquoi j'ai pris une plume pour commencer à griffonner ici. Je me suis juste dis que si j'écrivais dedans, peut-être tu répondrait, je te tutoies hein, tu m'en veut pas, on est plus au vingtième siècle, on ne vouvoie plus tout le monde, je peux bien te parler comme si t'étais mon ami. De toute façon, j'ai pas vraiment besoin de te parler, je veux dire, j'ai tout un tas d'amis. Des tonnes et des tonnes, et en plus de ça je suis la fille la plus adulée de l'école toute entière (à part les coincés du fion, eux, ils restent en colonie), je suis également la plus belle, et la plus modeste comme tu le vois. Donc, tout ça pour dire que je peux parler à qui je veux, et tout le monde connait ma vie, parce que ma vie est passionnante...

Non mais je rêve, je mens même à un journal, ma pauvre fille, tu dérailles carrément. D'accord, je vais énoncer une vérité, je ne suis pas populaire pour ce que je suis. Par Merlin, je vais être obligée de te cacher parce que il ne faut surtout pas que quelqu'un le sache, je suis et je resterais la reine de l'école. C'est mon titre, ma couronne. Je ne perdrais pas ça et je ne me le ferais surement pas voler!

Bref, je m'égare, comme toujours. Mais je suis curieuse, tu est forcément ensorcelé (rien que la phrase de vieille sorcière frapadingue en témoigne), du coup tu dois porter une trace... Genre, tu dois savoir qui est la dernière personne qui t'as touché non? Parce que je n'ai pas la moindre idée de qui t'as donné à moi pour Noël. Je voudrais au moins le remercier, même si c'est un cadeau de merde (ne le prend pas mal, j'ai rien contre toi). Mais tu sais quoi Polochon (tu permets que je te donne un p'tit nom?)? Je ne réécrirais plus sur toi, en plus tu dois te sentir sale (déjà que tes pages sont toutes jaunies... Sérieux, t'es crade).

A jamais.

H.L.

Hayley se redressa sur son lit pour observer la page sur laquelle son écriture ronde et détaché s'étalait mais elle lâcha le livre lorsqu'elle remarqua que ses mots étaient écrit avec une écriture allongée et attachée... Une écriture de vieille.

C'est quoi ce bordel! Qui m'espionne, je vous préviens, j'ai vu tout les James Bond et tout un tas de films avec Bruce Lee, Jackie Chang et tout les autres, j'ai même vu pas mal d'épisodes de NCIS où ils se battent! Si je vous trouve sale pervers je vous refais la tête au carré.

Ps: J'avais raison, ce journal est ensorcelé, et comme je suis polie je vais juste demander:

T'es qui (ou quoi)?

La blonde referma la journal d'un coup sec, faisant voler de la poussière en même temps puis le rouvrit pour voir si son texte avait disparu. Il était toujours là, ce qui signifiait que c'était quelqu'un qui communiquait avec elle et non pas le journal. Elle devait donc attendre que cette personne réponde, tout cela avait attisé sa curiosité. Mais elle allait devoir cacher ce journal, et bien le cacher.


Fini pour ce premier chapitre. Alors, j'ai pleins de questions auxquelles vous pourrez me répondre dans vos reviews. Le fait d'avoir deux héroïnes ne vous a pas trop déstabiliser ? Comment avez-vous trouvé Hayley ? Et Lucretia ? Vos impressions sur ce début de fiction ?

Ah et autres choses, on abandonne pas nos fictions pour autant ! N'ayez crainte !

N'oubliez pas le petit bouton qui fait sourire les auteurs !

Tchou' !