.

.

Hey les gens ! J'espère que vous allez bien :)
On se retrouve aujourd'hui pour le premier chapitre de ma nouvelle fanfiction, Poupée de chair et de sang ! J'espère qu'il vous plaira :)

N'hésitez pas à me laisser une review pour me dire ce que vous en avez pensé, ça m'aidera beaucoup à m'améliorer !

.

ANNONCE

N'hésitez pas à voir mes fictions précédentes, L'amant invisible, de cinq chapitre sur Salut Les Geeks et L'histoire de deux frères, sur Mathieu Sommet et Antoine Daniel !

.

Bref, je vous laisse à votre chapitre ^^

.

.

.

Bonne lecture !

.

.

.

~ Poupée de chair et de sang ~

.

.

.

.

.

Chapitre I : La nuit est longue.

.

.

.

.

.

PDV Antoine

.

« Et donc je pensais que pour ce passage là, je pourrais dessiner Arthur et Rose dans le SockeLand, en train d'affronter un cyborg. Mais comme Rose est malade, le SockeLand apparaît, puis disparaît, puis réapparait, du coup c'est vachement galère pour eux de se battre convenablement.

-Ouai, ça pourrait être une bonne idée. On pourrait aussi faire en sorte qu'ils soient tous les deux séparés à un moment donné ! Tu en penses quoi, Antoine ? »

Les yeux rivés sur Mathieu, qui avait les yeux plissés en train de réfléchir, alors qu'il mordillait le bout de son stylo –chose qui lui arrivait fréquemment lorsque son esprit spéculait de la sorte- je restais pensif. Pas vraiment sur notre discussion à vrai dire, plutôt sur le visage du petit châtain dont les traits fins rayonnaient, alors que ses beaux yeux bleus éclatants venaient tout juste de se poser sur moi.

« Oh, Antoine, tu nous écoutes ? » me demanda Maximin avec une pointe d'agacement et de curiosité dans la voix.

Je me redressais légèrement en me tournant vers lui, revenant à la réalité. Il avait les sourcils froncés et sa bouche formait un rictus désapprobateur face à ma dissipation. Je lui fis un sourire gêné, et tournais la tête vers Mathieu. Ses coudes sur la table soutenaient sa tête qui se trouvait aux creux de ses mains, alors qu'il me regardait avec un sourire innocent, mais une moue malgré tout intéressée.

« Désolé, je pensais à autre chose.

-Oui, j'avais compris, ce n'est pas la première fois que ça arrive ! Faut qu'on avance, Antoine, alors essaie de faire un effort jusqu'à la pause ! On doit essayer de rester concentré, c'est bien la peine de bosser avec toi si... »

Mais je ne l'écoutais déjà plus. Maximin était comme ça, il ne supportait pas qu'on le dérange dans son travail, qu'on n'écoute pas ses propositions, et pour lui que rien n'arrivait à détourner l'attention, j'étais un sacré numéro. Tout me distrayait et dès la moindre occasion, mon esprit vagabondait là où il ne devait pas, alors quand je me retrouvais à moins d'un mètre de Mathieu, je ne pouvais m'empêcher de me faire des films. Le fait que j'ai la tête dans les nuages n'était pas une bonne chose d'ailleurs, surtout dans ces circonstances : je m'étais associé avec le Curry Club pour un grand projet, une idée de moyen métrage sur laquelle nous travaillons sans relâche. Le problème était que j'avais du mal à me faire accepter dans leur joyeuse bande, même si ce n'était que provisoire, surtout par Maximin. Il n'était pas méchant avec moi, mais Mathieu m'avait expliqué qu'il était de nature sévère, et qu'il me faudrait un certain temps pour avoir sa confiance.

« Et à quoi tu pensais ? »

Mathieu non plus n'écoutait plus Maximin qui continuait son discours moralisateur sur la concentration et le travail bien fait, et sa tête toujours soutenue par ses bras, il me regardait en souriant, toujours ce putain de sourire innocent qui le rendait adorable. Je n'étais pas spécialement fleur bleue, mais je n'étais pas pour autant insensible face au charme d'un garçon qui me plaisait. Je souris à mon ami, d'un air charmeur.

« Plein de chose. Mais mieux vaut que tu ne saches pas quoi.

-Oh ?! Mathieu, Antoine, vous m'écoutez ? Il faut qu'on avance, si on n'a pas fini à temps on va prendre du retard dans notre production !

-Oui, excuse-nous. » dit Mathieu, en lâchant un petit rire en voyant le visage de Maximin.

Je savais que mon ami était proche de sa bande, et que de ce fait, la colère de son collègue ne lui faisait pas peur. En ce qui me concernait, Maximin me mettait très mal à l'aise, et si je n'étais pas un adulte, j'aurais même dit qu'il me faisait peur avec son visage rond encadré par une barbe épaisse et des cheveux fournis bruns foncé, presque noirs. Avec son regard sévère sur nous, il soupira un peu, et ses mains larges triturèrent les feuilles face à lui.

Sur ces feuilles se trouvaient le scénario de notre futur projet, Le monde de Rosalie, un moyen métrage sur une jeune femme malade, ayant des visions se déroulant dans un futur où le monde est dirigé par des cyborgs. Mathieu était très fier de ce scénario que lui et moi avions écrit avec Claire, et moi aussi. Cela faisait maintenant deux ans que j'avais arrêté mon émission de reviews de vidéos, What The Cut, et neuf mois que j'avais posté le dernier épisode de ma série audio, Clyde Vanilla. Autant dire qu'après plusieurs burn out, la pression que j'éprouvais dans mon travail, les insultes sur les réseaux sociaux comme les compliments de personnes qui me trouvaient parfait, je n'avais plus envie de continuer YouTube, et n'avais pas voulu faire ce projet. Mais le créateur de Salut Les Geeks avait insisté, étant lui aussi vidéaste et ayant traversé les mêmes périodes que moi, il savait ce que je ressentais, je lui avais fait confiance et l'avais suivi dans cette idée de fiction farfelue. Evidemment, si je me retrouvais ici avec lui, dans son salon assis sur le parquet à réfléchir sur ce putain de long métrage, ce n'était pas sans lien avec l'amour que j'éprouvais pour lui.

Maximin nota quelques trucs sur une des feuilles qui nous servait de brouillon, et se tournant successivement vers Mathieu et moi, il reprit ce qu'il était en train de dire avant de se faire interrompre par notre pseudo dispute stupide. Il avait ses yeux sombres rivés sur les feuilles face à lui, et parlait doucement, articulant bien pour que l'on comprenne ses dires. Il prit sa canette de boisson énergisante et en but une gorgée, faisant au passage tomber quelques gouttes de la boisson sur son t-shirt blanc, faisant sourire Mathieu. Pour moi dans cette pièce, tout était une distraction, et je luttais pour rester concentré sur les paroles de Maximin, en vain. Le parquet en bois qui grinçait à chacun de mes mouvements était un son agréable, le bleu azure du mur comme la mer me donnait envie de voyager dans les pays chauds, et par la fenêtre la nuit accompagnée de son manteau noir étoilé me rappelait qu'à cette heure-là, je rêverais sans doute d'être au lit.

Mathieu, les traits de son visage tirés par la fatigue et ses beaux cheveux soigneusement coiffés -comme toujours, évidemment- papillonnait parfois des yeux, ses yeux bleus clair humides, sans doute à cause de la fatigue. Il était assis sur le sofa rouge, restait sérieux, calme, et observait Maximin dans un silence religieux, les mains jointes entre elles alors qu'il analysait chacune de ses propositions, les idées germant sans doute peu à peu dans son esprit fertile. Il était pour moi, sans aucun doute la plus grande source de déconcentration de cette pièce, et à plusieurs reprises, je me fis chopper en train de l'observer, parfois même en train de le mater. Autant vous dire que je n'étais pas très à l'aise. Pourtant, Mathieu lui, continuait à me regarder avec son sourire innocent, une lueur d'amusement dans le regard. La nuit allait être longue.

Il me rendait fou.

Six heures trente. L'heure de la délivrance. Enfin la fin de cette putain de journée –plutôt de nuit- de travail dont je ne voyais pas le bout. Maximin rassembla les feuilles posées sur la table basse en bois, et les rangea dans son une pochette plastique violette qu'il glissa dans son sac à dos vert pomme. Il nous jeta un regard, à Mathieu et moi, puis se leva avant de s'étirer, alors que notre hôte fit de même en étouffant un bâillement dans sa main. Je soupirais légèrement et passais une main sur mon visage. J'aurais pu m'endormir ici, à même le sol tant j'étais fatigué, mais je ne comptais pas imposer ma présence à Mathieu. Ce dernier était déjà en train de raccompagner Maximin à la porte, alors qu'il s'exclama :

« C'est super, on a bien bossé !

-On aurait terminé plus tôt si vous vous étiez concentré un peu plus, tous les deux ! » renchérit Maximin.

Il n'avait pas dit ça méchamment, évidement, mais son ton bien que détendu gardait une certaine sévérité. Après nous avoir fait la bise, et après un dernier signe de main, il disparut dehors dans la nuit sombre et silencieuse. J'étais à la fois heureux, nerveux et gêné de me retrouver seul avec Mathieu, et mon coeur qui manqua un battement lorsque je vis le petit sourire qu'il me lança, illuminant son visage fatigué, me fit me demander si je ne venais pas de tomber amoureux de lui une deuxième fois. Je chassais de me tête cette pensée, car même si je comptais tenter ma chance avec Mathieu, il n'était pas dit qu'il aimait les hommes, et surtout qu'il m'aimait moi.

Maximin était déjà partit depuis presque dix minutes, mais le petit châtain et moi continuons de nous regarder ainsi dans les yeux, alors que nous flottions dans un silence gênant et assez pesant. Je me raclais la gorge et me relevais en époussetant mon vieux jeans que je mettais pour trainer et ne rien faire de mes journée –en somme, une journée comme celle-ci- avant de passer une main dans mes cheveux et de saisir ma veste en cuir qui traînait par terre.

« Bon, c'est pas tout, mais je vais y aller, sinon je vais m'endormir sur place ! »

Sans attendre que mon ami réponde, et sans lui jeter un regard, j'enfilais mon blouson et me dirigeais vers la porte d'entrée. Je l'ouvrais, et le vent froid vint immédiatement mordre mon visage, me faisant frissonner, et surtout me faisant regretter la chaleur du doux intérieur de Mathieu. Je sentis la présence de ce dernier dans mon dos, qui par politesse avait sans doute voulu me raccompagner. Je me tournais légèrement vers lui et lui souris, mais son visage était neutre. Pas en colère, pas triste, juste neutre. D'un calme presque dérangeant.

« Je sais ce que tu as, Antoine.

-Quoi ?

-Je le sais, tu sais. Je l'ai remarqué depuis déjà un moment, mais je crois que je n'en ai réellement pris conscience qu'à cet instant. »

Je fronçais les sourcils, assez perturbé par cette discussion plus qu'étrange. J'étais crevé, je souhaitais juste rentrer chez moi, retrouver mon lit douillet et dormir, et de ce fait mon cerveau fonctionnait au ralentit. Sinon, j'aurais certainement compris de quoi il voulait parler.

« Mais de quoi tu parles, je pige rien, mec.

-Tu m'as bouffé du regard toute la soirée. Et c'est pas la première fois. »

Je restais figé face à ce qu'il venait de me dire, les mains crispées dans les poches de mon blouson en cuir, ne sachant pas quoi faire alors que je le fixais, immobile, la bouche entrouverte comme un con. Son air neutre disparu de son visage, ses traits se radoucirent, et il retrouva son petit sourire innocent, si beau et si doux que j'aimais tant chez lui.

« Je le savais. Et je sais bien d'autres choses, tu sais. »

Il frissonna dans son t-shirt et son vieux jogging trop grand, mais n'y fit pas attention. Il croisa ses bras sur son torse, toujours tout sourire, et moi, déstabilisé par ce changement de comportement, je ne pus rien faire d'autre que le regarder.

« Je sais ce que tu as. »

.

.

.

Voilà, c'était le premier chapitre ! J'espère que vous suivrez cette fanfiction et que la suite vous plaira ! :)

Review ? Ça me ferait très plaisir et m'aidera à m'améliorer ! :D

On se retrouve la semaine prochaine pour ceux qui suivront cette fic ! Bonne semaine à vous ! :D

Amour et licorne *^*

.

.