Bonsoir bonsoir ! Je vous présente ma petite fic pour l'été, La Boutique du Samedi :D L'idée est simple. Deux ans après la guerre, Fred (miraculé pour les besoins de l'histoire) et George Weasley tiennent toujours leur magasin de Farces et Attrapes. Tous les samedi pourtant, le magasin ferme pour laisser place à la Boutique du Samedi : Polissonneries pour sorciers polissons. Le reste de la semaine, la vente de jouets pour adulte se fait par correspondance.

Avertissement : Il ne s'agit pas, à proprement parler, d'un twincest. En tout cas, pas de véritable slash FWGW. J'esquisse entre eux un amour chaste et prude. La fic est centrée sur la boutique et pas sur leur relation.

Avertissement 2 : Il est très fortement probable (euphémisme) que des couples/amours homosexuels soient évoqués. Genre, un canonique HPDM.

Mon objectif : partager avec vous des inventions débiles avec des jeux-de-mots vaseux, et accessoirement décrire le fonctionnement d'une boutique/le rapport aux clients. Et moi qui n'aime pas du tout écrire à la 1ère personne et au présent, j'me lance un défi personnel.

La fic, qui est plus une série d'OS qu'une fic à chapitres classique, comptera dans les cinq chapitres, organisés comme suit :

- Chapitre 1 & 2 : Une journée ordinaire dans la Boutique du Samedi. POV de George. Visite de Harry, Ron et Hermione.

- Chapitre 3, 4 & 5 : Trois clients/couples visitent la boutique et font des achats. Je n'ai pas toujours pas décidé qui... Je suis preneuse d'idées !

Normalement, j'écrirai et publierai un chapitre/semaine. Pour celles qui lisaient Les Enchaînés, j'espère que le changement de ton (bien plus léger) ne vous chamboulera/décevra pas !

Disclaimer : Tous les personnages mentionnés/détournés/martyrisés ci-après appartiennent à JK Rowling. Vous reconnaitrez sans mal (du moins je l'espère !), les éléments issus de mon imagination tordue.

Le fanart qui sert d'IP à la fic est de ma blanche main.

Note : 1 gallion = 7,25 €


LA BOUTIQUE DU SAMEDI

chapitre 1 : Une journée ordinaire Matin


– 8H45 –

On me réveille avec autant de délicatesse qu'un gorille en rut qui n'a pas baisé depuis deux heures.

- Debout !, ça gueule.

Facile à dire quand on est soi-même debout, et pas enroulé amoureusement dans des draps chauds et confortables, comme c'est actuellement mon cas.

Si je devais choisir entre mettre un orteil hors du lit et baiser avec la grand-tante Muriel, je choisirais, sans hésitation, la deuxième option. Heureusement pour mon intégrité mentale, le dilemme ne s'impose pas. Malheureusement pour mon esprit ensommeillé, la première option est la seule qui s'offre à moi.

- Allez !

C'est qu'il insiste, le Scroutt.

- T'as pas oublié que c'est aujourd'hui qu'ils viennent, quand même ?

Je souris malgré moi. Non, j'ai pas oublié.

Je finis par ouvrir les yeux sur mon propre visage qui me regarde avec appréhension. C'est fou comme ses grands yeux bleus sont identiques aux miens.

- Non, j'ai pas oublié, je lui réponds.

Nom d'une pieuvre paraplégique, j'ai la pâteuse.

Que j'entame la discussion, c'est comme une invitation à me martyriser pour lui : il soulève la couette, se jette sur moi et me chatouille adroitement les côtes. Je n'essaie même pas de lutter, tellement je manque d'énergie, le matin. Pourtant, dès que je me mets à rire, il s'éloigne de moi comme s'il venait de se rendre compte que j'étais un dragon. Parce que « Draco Dormiens Nunquam Titillandus.», bien sûr.

- George ?

- Hum ?

- Tu pues de la gueule, frangin ! Éloigne-toi de moi, c'est infect ! il crie.

Et il effectue un repli stratégique, en me tenant en respect avec sa baguette. Un fou ce type-là. Je ris une nouvelle fois avant de sortir du lit et on file à la salle de bain.


– 9H00 –

J'attends patiemment qu'il ait réglé son compte à la brosse à dents. Contrairement à moi, Fred a toujours la forme, au réveil. Il est capable de se lever, de choper sa baguette sur la table de chevet et de partir en vadrouille, sans même petit-déjeuner. Moi, il me faut du temps.

Doit y avoir une longue explication scientifique à ça, mais, perso, je suis sûr que ça a rapport à notre gémellité. A la naissance, il a tout simplement du recevoir, par erreur, deux doses d'énergie matinale au lieu d'une : la sienne et la mienne. Heureusement que j'arrive à démarrer et à tenir son rythme, le reste de la journée. Sinon, je vous dis pas l'enfer. Ce type a jamais entendu parler de sieste. Encore moins de grasse mat'.

Il me tend enfin la brosse à dents, qui fait pitié à voir, avec ses poils tout abîmés. Mais on l'aime bien. Le manche violet est gravé « F & G ». Ça me fait sourire. Qu'est-ce qu'on est cons. Maman nous en offrait une comme ça tous les deux mois, mais elle a arrêté il y a quelque temps. A peu près au même moment où elle a entendu parler de la Boutique du Samedi, d'ailleurs. Comme de par hasard.

Bien sûr, on pourrait métamorphoser une brosse à dents classique pour en obtenir une comme celle-là. Mais, je sais pas, je crois qu'on veut tacitement faire pitié à Maman. Un peu pour se venger. Il paraît que la seule fois où on lui a envoyé un paquet de nos nouveaux produits, elle a tout balancé au feu. En tout cas, c'est ce que Ginny nous a dit.

J'aurais pu payer une fortune pour voir la tête qu'elle a tiré en empoignant un de nos sextoys magiques, sans savoir ce que c'est.


– 9H15 –

On s'habille à toute vitesse, comme si on était poursuivis par une horde de clients furieux, puis on file à la réserve. Bien trop de choses à faire avant l'ouverture du magasin, et bien trop peu de retourneurs de temps dans ce bas monde, hélas.

Je chope un de nos catalogues et commence à l'étudier, mais l'autre me dérange déjà :

- Passe-moi ce carton, Georgie.

Je lui envoie d'un coup de baguette distrait.

- Et celui-ci, là. Le gros rose.

Une nouvelle boîte lévite jusqu'à lui, sans que je lève d'avantage les yeux de mon catalogue. J'efface deux produits de la liste. On ne vend définitivement plus de Dauphy « Un océan de luxure » ou de Dumbo « Jouir rime avec barrir ». Tout ça à cause de la SPAM (Société de Protection des Animaux Moldus), qui nous a accusés de ridiculiser et humilier les animaux sauvages proprement moldus. Bien sûr, ils n'avaient rien compris : Dauphy et Dumbo n'étaient pas le résultat de nos fantasmes malades et zoophiles, mais bien une ode à la beauté du règne animal. Et à leurs généreux attributs.

Par contre, à ce jour, aucune SPAS (Société de Protection des Animaux Sorciers) n'est venue nous emmerder avec Hulul et Minou. Peut-être qu'eux, ils comprennent l'intérêt de créer des objets de plaisir à forme animale. C'est pas de la zoophilie, c'est juste drôle.

- Ah, et attrape-moi les bons de commande là.

- Tu m'a pris pour feu Errol ou quoi ? je lui dis, avant de lui balancer plein de bons dans la figure.

Les papiers s'éparpillent tout autour de lui, comme une pluie d'énormes confettis. Il grommelle trente secondes pour la forme, puis se met à ranger, trier, étiqueter comme un acharné. Parfois, il me fait atrocement penser à Percy.

En fait, c'était une mauvaise idée de penser à Percy de si bonne heure : en l'espace de deux secondes, mon repas d'hier vient de faire le trajet inverse dans mon appareil digestif.

A côté de Fred qui range plein de trucs, moi, essayant de retenir mes haut-le-cœur, le teint nauséeux, je glande en regardant par la fenêtre.


– 9H30 –

Plein de points noirs approchent lentement vers nous : c'est déjà l'heure du courrier.

J'ouvre la fenêtre d'un grand coup, pour faire peur à Fred. Ça rate pas : cet idiot était tellement concentré qu'il a sursauté comme le vieux Binns quand on lui pose une question. Il râle encore, tout en me lançant des regards mi-énervés, mi-amusés. Moi, j'ai déjà commencé à détacher les lettres que portent les vingt-deux hiboux. Ils font tous diligemment la queue en tendant la patte.

Les oiseaux sont à peine repartis que Fred ouvre déjà les enveloppes. Il les trie en marmonnant, les yeux un peu fous, mais avec le même ton monocorde : « admiratrice », « curriculum vitae », « commande semaine » « commande samedi », « menace de mort », « publicité mensongère ». Moi, j'attrape les lettres de fans au vol, pour en lire des extraits à voix hautes. Ce sont toujours les plus drôles.

- Écoute ça, Freddie : « Je viens de recevoir ma potion et ses performances vont bien au-delà de mes espérances ! » Après... il répète de trois façons différentes qu'on lui a sauvé sa vie... Et comment on a sauvé son mariage... normal... même si on est roux... oh, et il conclut sur « Grâce à vous monsieur et monsieur Weasley, j'ai retrouvé toute ma vitalité et mon endurance. Je vous suis redevable à vie » Et beh !

- Hum, grogne Fred en guise réponse.

Je pourrais tout aussi bien converser avec une poêle.

- Ha et celle-là ! « Je n'ai jamais été aussi comblée de ma vie ! Grâce à ma Chouette, je m'endors chaque soir sans souci et me réveille toujours de bonne humeur. Si un jour vous vous sentez seuls, je suis là... » Attends, si un jour on se sent seuls ? je répète, médusé par ce que j'ai entre les mains.

Fred m'arrache la lettre des mains, relit le passage, me fait un regard suggestif style « toi, moi, une poignée de porte », le découpe, y colle un bout de sorcier collant et l'affiche sur notre tableau à perles. Depuis qu'il tient un magasin, ce type est devenu maniaque pour deux.


– 9H45 –

On descend directement à la boutique avec quelques cartons. Je pose la pile des bons de commande du jour sur le comptoir. Je m'en occuperai plus tard. On fait vite fait un tour de la Boutique du Samedi, histoire de vérifier que tout est bien en place.

Perso, je fais semblant de passer un coup de baguette sur les étagères pour enlever une couche de poussière inexistante. Fred, quant à lui, compte les produits, remplit les rayons à l'occasion. A un moment, il s'écrit, d'une voix faussement sanglotante :

- Oh non !

Il fait mine de s'arracher les cheveux par poignée. Je note qu'une de nos Farces et Attrapes, « Une touffe à ne savoir qu'en faire », aurait parfaitement cadrée avec le contexte. S'il n'y a pas songé, Fred se ramollit.

- Qu'est-ce qui te fait glapir comme un putois ? T'as eu une vision de... laisse-moi réfléchir... Ombrage se masturbant devant une photo de Fudge ?

- Si seulement ! Bien plus grave ! Il reste seulement dix Chouettes pour la journée ! Dix Chouettes, et un samedi ! Le seul jour où on ouvre !

- Du calme, damoiselle ! Je viens te secourir ! Réflexe, Freddie !

Je lui envoie un carton dans le bide. Carton : 1. Fred : 0. Il l'ouvre, et me regarde les yeux plein d'émotion, comme si la famille Malfoy venait de nous léguer son manoir et la clef de leur coffre à Gringotts.

- Plein de Chouettes ! Ho, George, tu sais quoi ?

- Hum ?

- T'es le plus beau de nous deux.


– 10H –

Ouverture du magasin. Le store disparaît, la vitrine brille de ses mille et une merveilles dont nous sommes les géniaux inventeurs, tout se met en branle. Notre boutique est certainement la plus colorée du Chemin de Traverse.

Quelques passants s'arrêtent pour nous saluer et retournent faire leurs courses. Il est un peu trop tôt pour s'intéresser à notre marchandise. Fred sifflote des notes sans suite, moi je guette l'arrivée de Verity. Dès qu'elle entre dans la boutique, avec tout juste deux minutes vingt de retard, on lui tire nos chapeaux, et on la laisse tranquillement installer la caisse. Nous, on file se procurer un petit-déjeuner digne de ce nom.

Avant de transplaner au Chaudron Baveur comme les flemmards que nous sommes, je jette un dernier regard à notre devanture. Les mineurs y voient seulement celle de Farces et Attrapes pour Sorciers Facétieux ainsi qu'un petit écriteau marqué « fermé le samedi et le dimanche ». Les sorciers de plus de dix-sept ans peuvent y voir tous nos produits pour adulte ainsi que la bannière :

« La Boutique du Samedi : Polissonneries pour sorciers polissons.

Le reste de la semaine, H24 par Hibou postal »

C'est discret, mais intriguant. En tout cas, c'est ce que nous a dit Lila, une nouvelle employée du Royaume du Hibou. L'animalerie nous prête régulièrement des oiseaux, quand la Poste est fermée. On se doit d'envoyer nos commandes le plus rapidement possible, et Merlin sait combien la Poste n'est pas une institution fiable.

Tom nous sert trois plateaux remplis de viennoiseries, de tasses fumantes et de petits biscuits. On lui dit de mettre ça sur notre ardoise, puis on retransplane à la boutique. Parce qu'on est vraiment flemmards.


– 10H15 –

De retour au magasin avec le petit-déjeuner, on s'assied tranquillement au comptoir de la caisse – qui se transforme, dès qu'on casse la dalle, en bar à l'américaine. Notre petit cul posé confortablement sur nos tabourets hauts en bois et cuir authentiques, on surveille du coin de l'œil l'entrée du magasin.

Deux enfants regardent à travers la porte vitrée, essayant de voir si le magasin de Farces et Attrapes est vraiment fermé pour de vrai. Bien sûr, ils ne voient rien d'autre que notre local habituel, rempli de Chapeaux-sans-tête et de Boîtes-à-flemme, plongé dans le noir. Leur père les éloigne de notre boutique, l'air furieux. Lui, s'il a lu notre pancarte, voit très bien de quoi il en retourne. J'imagine sans mal la discussion :

- Papa, pourquoi c'est fermé ? On est samedi, non ? Les autres boutiques sont ouvertes ! geint un des gosses. Je veux acheter des Plumes en sucre de canne roux véritable (« Produit Weasley certifié : arborez des taches de rousseur l'espace d'un quart d'heure ») !

- Ce n'est pas fermé. Enfin, le magasin pour enfant est fermé. Les propriétaires tiennent un autre magasin le samedi... pour les grands, explique le daron de mauvaise grâce. Et puis, ces bonbons sont très mauvais pour les dents.

- Pourquoi on peut pas y aller ? Pourquoi c'est marqué fermé alors ? accuse l'autre. Qu'est-ce qu'ils vendent dans le magasin pour les grands ?

- C'est compliqué, heu... Vous comprendrez quand vous serez grands. Allez, qui veut une crêpe à la mélasse ?

Fred regarde la petite famille s'éloigner, et le père jeter des regards furtifs dans notre direction.

- Peut-être qu'on aurait du l'inviter à entrer, non ? Il aurait pu faire un tour... remarque mon bro.

Verity lui lance un regard désespéré.

- Et il aurait laissé ses enfants devant la boutique ? Et s'il achète quelque chose, qu'est-ce qu'il leur raconte ? Et puis non, ce n'était pas un client potentiel. Il avait l'air trop... étroit d'esprit.


– 10H30 –

On commence à s'ennuyer. Verity et moi, on s'occupe des commandes postales. Il y en a douze. Un type a même commandé un coffret coquin DeLuxe. Il va bien s'amuser... On vérifie qu'il nous a bien envoyé la somme exacte – 10 gallions et 5 noises – et on emballe le tout. Il faudra bien deux hiboux pour transporter le paquet.

Fred griffonne, juché sur un tabouret, d'un air dangereusement absent, des esquisses de nouveaux produits. Il prend chaque vide dans nos étagères comme une insulte à son imagination. Effectivement, la Boutique du Samedi est si minimaliste, comparée au local de la semaine ! Lumière tamisée, tapis de velours, un choix de produits restreint... Ouais, on envoie du lourd, tout en finesse. Mais ça fait bizarrement vide. C'est Verity qui s'est occupée de la déco. Soi-disant que Fred et moi, on avait trop « tendance à surcharger ». Elle déplore continuellement notre manque flagrant de classe.

Fred me demande mon avis de temps à autre. Et soudain, sa main vole sur le parchemin, aussi rapidement que s'il avait cambriolé Gringotts et que les Gobelins étaient à ses trousses. Je me penche pour voir, détaille le prototype, acquiesce, et rédige un slogan-éclair. J'ai toujours été plus doué que Fred pour les slogans.

- Après Hulul « la seule Chouette qui vous donne des ailes » tu files la métaphore avec Batbat « le seul balai qui vole jusqu'au septième ciel » ? Sérieusement ? il me demande, sceptique.

- Affirmatif mon cher Freddie. Mes clientes raffolent de mes jeux-de-mots. Ça les fait rire. Et comme tu sais, Sorcière qui rit...

Il me donne un coup de coude et jette des coups d'œil angoissés à Verity, qui, heureusement, n'a rien entendu. C'est une jeune fille parfaitement charmante et à l'humour délicieux. Mais elle déteste les mauvaises plaisanteries.


– 10H45 –

C'est à mon tour, finalement, de traînasser. Parfois, je suis tenté par l'idée de me lever et d'apporter les colis à la Poste, mais sans conviction.

Tiens, la porte s'ouvre. Une femme d'âge, de taille et de physique spectaculairement moyens entre d'un pas timide. Fred la laisse jeter un œil aux différents rayons – elle arbore un air réprobateur – puis s'approche d'elle pour lui demander ce qu'elle cherche. Et la rassurer. Elle doit avoir, comme la plupart des nouveaux clients, de nombreux préjugés – ou des réticences – à l'égard de notre marchandise.

- Vraiment ? demande-t-elle d'un air dubitatif, en lisant l'étiquette d'un flacon.

- Tout-à-fait, Madame. C'est testé.

Elle reporte son attention sur Fred.

- Et sur qui, je vous prie ?

Fred sourit, indémontable.

- Mais par nous, Madame.

J'apparais derrière mon frangin, avec un grand sourire.

- Fred et George Weasley, pour vous servir.

La cliente rougit et ne sait plus où donner de la tête.

- Si cette crème vous tente, nous pouvons toujours vous en offrir un échantillon.

- Je... Je ne sais pas. Après tout, je voulais juste... regarder. Je ne suis pas vraiment intéressée.

Je fais venir une boîte ronde et métallique d'un des tiroirs du comptoir, et y dépose un échantillon de la crème en question.

- Tenez, Madame, je vous assure que c'est très efficace, je lui dis gentiment. Votre mari vous dévorera des pieds à la tête.

La cliente rougit une nouvelle fois, nous remercie d'une voix faible, plonge la boîte dans son sac, le referme bien et sort maladroitement de la boutique.

Certains clients sont si timides qu'il ne faut pas leur donner le choix.

- Qu'est-ce qu'elle voulait ? questionne Verity.

- Une huile de massage comestible, je réponds en lui montrant un flacon « Entre pétrir et déguster, pourquoi choisir ? ».

Si encore elle cherchait un bâillon, ou un collier de chien, je lui aurais pas reproché d'être un peu gênée... mais bon, une huile de massage comestible ! Sa vie sexuelle ne devait pas être très très drôle.


– 11H00 –

L'ennui est de retour, pour nous faire passer un sale quart d'heure. Ponctué, parfois, par un ou deux curieux qui font un tour de la boutique en riant. Ils sont du genre à montrer du doigt quelques produits, à chuchoter frénétiquement et surtout à n'acheter strictement rien. Enfin, je suis mauvaise langue. Trois sorcières gloussantes, à peine majeures, ont chacune acheté un paquet de préservatifs. Je crois qu'elles ont pris une boîte de Doudou « Effleurer le ciel ou effleurer Doudou quelle différence ? », une boîte de Chez-moi « Jamais aussi à l'aise que Chez-moi » et une autre de Tic-Tac « Prend ton pied... et ton temps ». Je les avais vues observer avec intérêt notre tourniquet à Condo, « Se préserver sans réserve ». Les prix oscillent entre onze mornilles et un gallion et onze mornilles par boîte.

Je fais pour la énième fois un tour du magasin, m'approche d'un présentoir et lance soudain à Fred, occupé à faire un concours de blagues pourries avec Verity :

- Attend, le seul slogan que t'as trouvé c'est « Potion dur à cuire » ? Mais c'est nul ! Fred, mon cher Fred, mais que t'arrive-t-il ?

Il me fait une grimace de dégoût, qui signifie « Désolé, je ne suis pas digne d'être ton frère, George Weasley, je m'incline devant ton humour terrible, illumine-moi. Renie-moi aussi, ça doit être trop humiliant pour toi d'avoir le même faciès que moi. »

Je donne un coup de baguette énergique, et tous les flacons de la rangée se nomment maintenant « Potion miracle : la trique sans trac ».

- Pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt ? il se lamente.

Verity glousse doucement, pour ne pas faire de peine à Fred. Elle est amoureuse de lui, mais il n'a pas l'air de s'en être rendu compte. Fred a toujours, pour une inexplicable raison, été le préféré de nous deux. Ça ne me dérange pas : je suis du même avis.


– 11H15 –

Un couple de jeunes, ils doivent avoir vingt-deux, vingt-trois ans, entre dans la Boutique. Contrairement à notre première cliente, ils n'ont pas l'air réticent, mais plutôt craintif.

- Bonjour ! les apostrophe Verity.

C'est toujours elle qui s'occupe des couples. Elle les met plus à l'aise.

- Bonjour, répond le garçon. Nous cherchions...

Et il s'arrête là.

Étonnamment, c'est sa copine qui reprend, sans même rougir.

-... quelque chose qui pour pimenter notre vie sexuelle.

Verity leur fait un sourire encourageant, pour qu'ils développent un peu plus. Mais ils ne semblent pas savoir quoi dire d'autre, alors elle leur propose simplement de faire un tour du magasin ensemble, pour mieux cerner leurs attentes.

- Sur cette étagère, vous avez tous les produits de la gamme « Vibrez de plaisir ». Notre vente numéro un est Hulul la Chouette, déclinée en sept coloris, tous désillusionnables, pour plus de discrétion. Elle existe aussi en trois gabarits différents. Pour vous faire une idée, nous en avons vendu une cinquantaine cette semaine, par hibou postal. La boutique n'est ouverte que le samedi, mais nous sommes disponibles H24 par courrier.

- Vous parliez de gabarit, c'est-à-dire ? demande la jeune fille en fronçant les sourcils.

Il semble qu'elle n'a retenu que ça du discours de notre vendeuse. Verity sourit, et se lance dans une longue explication :

- Hulul en taille S est transportable partout. Elle se glisse facilement dans la poche et entre entièrement dans le vagin et dans l'anus. Même si vous la portez sous votre jupe, elle est indétectable. La taille M est plus encombrante, la tête de la Chouette dépassera de l'orifice. Cette taille procure cependant un plaisir plus intense, réservée aux moments intimes. Il n'est pas question de sortir dans la rue avec, on vous repérerait immédiatement. Enfin, la taille DeLuxe est équipée d'un sort permanent de réduction-amplification. Elle s'adapte à tous vos besoins, et fonctionne sans baguette.


– 11H30 –

Fred et moi, on regarde à travers la vitrine, pour voir si d'autres clients potentiels se présentent, mais il n'y a personne. Quel samedi pourri. D'un côté, nous sommes en novembre, il ne fait ni beau, ni chaud. Noël n'est pas encore là, Halloween vient de passer... Période creuse. Heureusement qu'il est bientôt midi, et qu'on va pouvoir ouvrir le café.

Le jeune couple s'éternise un peu.

- Vous avez d'autres modèles ?

Verity attrape Benguy, « la seule baguette que le sorcier choisit ». La boîte est une création de Fred. C'est tout simplement un étui vert à baguette, comme ceux que vendait Ollivander, quand il tenait encore sa boutique. Il y a des années.

- Benguy est aussi un de nos produits-phare. Elle existe en deux modèles. Benguy « la baguette la plus souple du monde » imite le bois d'If, très flexible. Elle est très facile à utiliser, même pour les néophytes. L'autre version, Benguy « la baguette la plus raide du monde » imite parfaitement la texture rugueuse d'une baguette en bois de sapin, un bois très rigide. Elle est recommandée aux habitués, et est vendue accompagnée d'un pot de Lulub « ça glisse tout seul ». Les deux modèles sont adaptés à une insertion vaginale ou anale.

Les deux amoureux se questionnent du regard.

- Je vous laisse réfléchir. Si vous avez besoin d'un quelconque renseignement, n'hésitez pas, conclut notre employée avec un sourire, avant de nous rejoindre au comptoir.

Après cinq minutes de chuchotements intenses, le couple vient à nous.

- Nous prenons une Chouette DeLuxe, et une baguette souple, déclare la cliente, en nous tendant les boîtes.

- Ça vous fera trois gallions et six mornilles, s'il-vous-plaît. Je vous mets tout ça dans un sac à discrétion absolue, ne vous inquiétez pas.


– 11H45 –

D'autres clients entrent, peut-être encouragés par l'air ravi qu'arborent nos deux tourtereaux, qui sortent enfin de la boutique. Depuis qu'on a ouvert la Boutique du Samedi, il y a quelques mois, notre chiffre d'affaire augmente peu à peu. On a eu du mal à se décider de fermer Farces et Attrapes pour sorciers facétieux le samedi, le jour où les familles arpentent le chemin de Traverse. On avait vraiment peur de perdre énormément d'argent et de créer une foule de mécontents. Finalement, ça s'est fait sans trop d'anicroche. De toute façon, il fallait absolument une boutique physique pour notre gamme adulte.

En effet, on recevait bien trop de commandes par hibou. Leur traitement était trop long : là où le client se sert, paye sur place et se charge lui-même du transport jusqu'à son domicile ; la vente par correspondance contraint à emballer, envoyer et parfois échanger les coupons contre des gallions à Gringotts, quand le client n'envoyait pas directement l'argent. La Boutique du Samedi rééquilibre.

Bien sûr, on reçoit encore beaucoup de commandes par hibou, mais les clients savent maintenant que s'ils veulent se déplacer et obtenir leurs produits de suite, ils le peuvent. Et ça, ça nous déresponsabilise de la lenteur des hiboux (et de notre propre lenteur, aussi, un peu).

Et puis, quand, pendant la semaine, les enfants traînent de force leurs parents acheter nos bêtises absolument nécessaires à tout jeune sorcier qui se respecte, les parents en question sont interpellés par notre banderole. Ils reviendront peut-être le samedi seuls pour étudier de plus près notre gamme pour adulte. C'est Dumbledore et sa limite d'âge, autour de la Coupe de feu, il y a des années, qui nous ont soufflé le fonctionnement de la Boutique.

Pendant la semaine, notre magasin physique ne vend que nos produits pour sorciers facétieux. Cependant, nous recevons de nombreuses commandes par Hiboux Postaux pour « Fred et George Weasley, Polissonnerie pour sorciers polissons ». Et le samedi, nous fermons le local habituel et ouvrons la Boutique du Samedi.

Au tout début, on avait envisagé de tenir les deux boutiques en même temps : si un mineur entrait, on était au local habituel ; si un adulte entrait, on se retrouvait entourés de sextoys. Mais c'était trop de boulot. Et on avait peur de perturber le continuum espace-temps. On aurait pas voulu créer un paradoxe temporel (1), avec nos histoires de canard vibrant, quand même.


– 12H00 –

Un homme, ni jeune ni vieux, se présente, alors qu'on installe la machine à café et qu'on commence à sortir des tasses, des assiettes, des trucs comme ça.

- Bonjour, messieurs Weasley !

- Bonjour, m'sieur ! on lui répond en chœur.

C'est un habitué. Il vient tous les samedis, sans exception, depuis qu'on a ouvert la Boutique. Et il achète, avec une constance étonnante, toujours la même chose.

- Nous vous avons mis votre produit de côté, monsieur, Fred dit poliment mais avec un clin d'œil coquin.

Il lui tend une boîte de « Gourmandises secrètes pour sorciers discrets », des bonbons dont les parfums sont aussi variés que douteux. C'est Fred qui en a trouvé la majorité, dont, entre autres : aisselle de brune, cheveux de Vélane, sueur post-coïtale. Ça me dépasse un peu, mais pourquoi pas.

Notre client en consomme apparemment après chaque repas. Comme un café, en moins liquide, moins amer et moins chaud, selon ses dires. Et puis, ce n'est pas sucré, aucun risque d'attraper une carie. En plus, ça ne coûte que seize mornilles. Tous ça, ce sont ses arguments.

- Vous ne seriez pas tenté par un petit café, monsieur ? demande Verity, avec un sourire.

- C'est gentil, mais la prochaine fois, il répond, en glissant la boîte dans son sac-à-dos.

Bah, samedi prochain, il viendra et achètera la même boîte de Gourmandises. Étrange bonhomme. Je me demande ce qu'il fait dans la vie. Mais on ne juge pas les clients, ici.


– 12H15 –

Je commence à avoir faim. Avec une synchronisation travaillée depuis notre naissance, nos estomacs se mettent à grogner.

- Fred, j'ai faim.

- C'est fou, j'avais pas deviné, il se moque, cet idiot.

Je lui tape gentiment l'arrière du crâne et lui tends une bouteille.

- C'est la maison qui régale, allez bois !

Son regard suspicieux fait des aller-retours entre mon visage innocent et la bouteille qu'il tient dans la main, sans oser l'ouvrir.

J'ai vraiment une oreillole, mais malheureusement, mon frère me connaît mieux que je ne le pensais.

- Cette bouteille ne contiendrait pas, par le plus grand des hasards, du Flash « Pour un anus mis à-nu ? »

J'acquiesce énergiquement.

Flash, c'est une lotion à étaler sur et dans l'arrière-train, et qui, pour faire court, permet de voir à l'intérieur. Pour les fétichistes qui veulent absolument vérifier si leur âme-sœur a fait caca ce matin ou pas. Non, je plaisante.

J'aurais tellement aimé qu'il en boive ! Quand on l'a créé, il y a quelques mois, on l'a testé par voie orale, histoire de pas vendre des trucs toxiques. Le seul effet que ça a eu, à part un goût particulier, c'est de nous faire briller les fesses pendant 24H. D'où le petit nom « Flash ».

Fred me lance un regard désabusé, et repose la bouteille dans un carton, derrière la caisse.

La porte de la boutique s'ouvre.

- Bonjour ! Un caphro, s'il-vous-plaît, fait un client, en s'asseyant au comptoir.

Verity lui amène sa consommation, et encaisse les trois mornilles. Le caphro, c'est mon invention. Un café normal, à part qu'il stimule la libido et excite les papilles. What else ?


12H30 –

Avec nos bêtises, on a toujours pas mangé ni bu, alors que, désormais, plusieurs clients sont attablés au comptoir, et grignotent des toasts et des sandwiches maison, aux goûts et textures particulières. Mon petit chouchou, c'est l'Octopussy (2). C'est informe, visqueux, rose et violet, luisant, gluant et ça fait du bruit quand on le mange. Mais c'est coul. Enfin, je trouve le concept coul, et les clients un peu fétichiste approuvent.

- Georgie ! mon jumeau m'appelle amoureusement.

C'est à mon tour de regarder avec suspicion.

- Que puis-je pour toi ?

Fred se tortille les doigts, et me dit :

- Je pensais t'inviter à manger une assiette de pâtes. Tu sais... nos... pâtes maison.

Je m'approche de lui, hausse un sourcil suggestif, et me lèche les lèvres avec langueur.

- Nos pâtes maison ? Tu mâcheras les pâtes pour moi et me nourriras en m'embrassant ?

- J'avais plutôt en tête quelque chose... comme ça, il me murmure à mon unique oreille, en caressant mon torse.

Je frissonne, les yeux fermés. Merlin que c'est bon de dire des conneries !

- Bon, allez, viens, on va manger, il fait en me repoussant gentiment.

Verity, Fred et moi, on s'assied au bar, un peu à l'écart des clients. On se sert de bonnes grosses assiettes de pâtes aux formes triviales mais si drôles. Pour finir, on se permet un petit dessert « L'Or gasme ». Un gâteau doré et léger comme un nuage. Comme après le sexe. C'est si bon ! Mais consommer nos propres produits, ce n'est pas forcément ce qu'il y a de plus rentable pour notre commerce, hélas.

Une sorcière, trente ans, rigole en nous lançant des œillades. Apparemment, elle n'a rien contre les roux. Ou bien contre les roux de vingt-deux ans propriétaires d'une boutique qui marche bien, en pleine période de Reconstruction. La Guerre à laquelle on a réchappé, c'était il y a seulement deux petites années. Et nombreux sont les commerces du chemin de Traverse qui n'y ont pas survécus.

Ça craint, voilà que je deviens cynique. Ça doit être la peur de perdre Fred, pendant la Bataille de Poudlard, de perdre tout le monde, qui a un peu enterré mon humour.


– 12H45 –

On discute tranquillement avec des clients. Ils nous font des suggestions, donnent des avis. Ils sont pas bêtes, en fait. Quand on bosse dans un magasin, on a un peu trop l'habitude à prendre les clients pour des attardés. Pourtant, la plupart des personnes qui poussent la porte de la boutique sont corrects, mais on ne retient que les quelques-uns qui ne le sont pas, hélas.

- Et pourquoi vous ne mettriez pas plus en évidence votre gamme homosexuelle ? nous demande un client, gay comme un pinson.

- Nous ne souhaitons pas diviser les différentes pratiques sexuelles, répond Verity, avec un sourire. Que ce soit entre deux personnes de sexe différent ou non, les classiques restent les mêmes : rapports oraux, pénétration, toucher... Vous retrouverez tous les accessoires pour anus et pénis dans les différents rayons.

Le client semble satisfait de la réponse, même s'il grommelle quelque chose qui ressemble à « Oui, mais bon, les sextoys pour gays sont quand même différents de ceux pour hétéros ». Et il a en partie raison. Verity ne lui a pas dit toute la vérité : si on n'a pas une gamme homosexuelle, c'est seulement pour ne pas perdre nos clients amateur de sodomie... féminine uniquement. En gros, ménager les homophobes.

C'est un peu triste, mais c'est la seule chose qu'on peut faire, à notre niveau. Ne pas déranger les petits homophobes attardés et tout de même fournir des jouets à tous ceux qui sont intéressés. Si le client achète, le client est roi. Enfin, c'est ce qu'on lui fait penser.


– 1H00 –

Penser à tout ça m'a un peu déprimé. Je file m'occuper d'un couple d'habitués. Depuis qu'on a ouvert, ils ont certainement acquis l'intégralité de notre marchandise – et parfois en plusieurs exemplaires. Leur appétit sexuel n'a pas de fin. C'est tout juste si venir une fois par semaine pour se réapprovisionner leur permet de survivre. Ils sont mignons.

Aujourd'hui, ils sont à la recherche de « joujous un peu extrêmes ». Extrêmes, ces deux-là le sont déjà, pourtant. Il y a une semaine, on leur a conçu deux combinaisons sur mesure en cuir, à commande vocale. A chaque fois que la personne coincée à l'intérieur criait, la tenue se resserrait sur elle. Bien sûr, il y avait une limite – sinon on nous aurait reproché, à juste titre, de vendre des armes mortelles et d'être complices d'homicide accidentel.

- Alors, dites-moi, comment s'est passée votre séance avec les combinaisons ? je demande, avec politesse.

Après tout, peut-être qu'on pourrait en commercialiser.

Le couple rigole.

- C'était extraordinaire. Le col était si étroit que je me suis évanoui. J'ai a-do-ré, déclare rêveusement l'homme.

- Il était si fébrile ! Son sexe enserré, ses deux fesses toutes moulées... et il n'arrêtait pas de gémir, ce petit masochiste, confit sa compagne.

Peut-être qu'on va pas en produire d'autres de combi, en fait.

- Verity, s'il-te-plaît, tu peux venir voir ? j'appelle.

Ma vendeuse arrive, après avoir servi des moules-frites à un vieux à l'air lubrique, qui la reluque sans gêne.

- George, tu as besoin de moi ?

- Nos deux clients cherchent des joujous portables en public. J'allais leur proposer les capteurs incaptables, mais j'aurais voulu que tu leur expliques comme tu sais si bien faire...

Et je la laisse se lancer dans un de ses monologues qu'elle adore.

- Les capteurs incaptables, ce sont des sortes de ventouses et de pinces que vous posez tous les deux sur votre corps, en-dessous de vos vêtements. Dès qu'ils sont en place, il vous suffit de dire « Activo » et vous sentirez chacun ce que l'autre ressent. Tout l'intérêt de ces petits bijoux se trouve dans les sorties en public : il vous suffit de caresser discrètement votre poitrine pour que votre partenaire sente votre main sur sa poitrine.

- C'est parfait. Et est-ce qu'on peut mettre les capteurs sur les parties... intimes ? s'enquiert la cliente, en jetant en coup d'œil au croupion de son soumis.

- Bien sûr. Le kit est composé de dix pinces, dix ventouses, deux petits et deux gros plugs, deux œuf et deux anneaux.

Le nombre d'items impressionne visiblement l'homme. On a juste prévu de la marge. Si un couple lesbien veut l'utiliser par exemple, les quatre plugs peuvent toujours être utiles.

- Et à combien vendez-vous ce merveilleux coffret ?

- Six gallions et quatre mornilles. Mais la maison vous le fait à cinq gallions... comme vous êtes nos plus fidèles clients, intervient Fred.


(1) Continuum espace-temps & paradoxe temporel : Référence à Retour vers le futur et à Emmett, un de mes personnages préférés de toute l'histoire des personnages.

(2) Octopussy : Je trouvais le jeu-de-mot rigolo. C'est aussi un James Bond de John Glen, sorti en 83.

C'est tout pour aujourd'hui ! C'était vraiment pas facile d'écrire quart d'heure par quart d'heure, à la première personne. \o/

Au prochain chapitre (Une journée ordinaire – après-midi) Harry, Ron et Hermione viennent visiter la boutique.

Franchement, j'apprécierais grave un petit message de ta part. Si t'as aimé, pas aimé, tu t'es fait chier, a ri un peu, a des remarques, exprime-toi !

Et surtout, si t'as une idée de client seul ou en couple, homo, hétéro, gérontophile, (je prends tout) c'est l'occasion de me confier tes fantasmes les plus fous.