Bonjour tout le monde!
Me voici de retour avec une nouvelle fiction, une romance Lucius /Sirus. Ce n'est pas un couple que je maîtrise particulièrement, mais c'est le couple que voulait Yuya777, alors, le voici! J'espère que vous aimerez.
Disclaimer : rien n'est à moi, tout à JKR, et l'idée de faire une fic sur ce couple est à Yuya et non à moi!
Je vais tenter de poster régulièrement,, mais comme chacun sait, l'inspiration ça va, ça vient... En tout cas, il n'y aura pas plus de 7 chapitres normalement.
Voila voila, je vous laisse lire.
PS: pour les ceusses qui attendent la suite de "la chasse est ouverte" elle est actuellement en cours de correction, yuya et moi même essayons de résoudre quelques problèmes de cohérence et logique.
Un tout grand merci à Nanola, qui s'est dévouée pour être ma bêta et qui bosse comme une dingue pour que mes textes soient compréhensibles.
Lundi
12 Square Grimmaurd, 8h du matin
Sirius retint un gémissement de pure extase, comme les mains de son amant parcouraient lentement son torse, le titillant ici et là. Descendant plus bas, toujours plus bas. Un frisson le parcourut lorsqu'une bouche mutine se posa au creux de son cou, à l'endroit exact où palpitait son pouls. Et cette bouche suivit le même chemin que les mains précédemment, embrassant, léchant, suçant aussi, embrasant ainsi ses sens.
La torture était délicieuse, mais Sirius voulait plus, et plus vite. D'un coup de rein brutal, il fit basculer l'homme sur le dos, et se mit à califourchon dessus. L'animagus avait un regard de prédateur, brillant de luxure pure, qui fit gémir son compagnon. Sirius écrasa ses lèvres sur les siennes avec violence et lui bloqua les poignets au dessus de la tête, ravi de le dominer. Il était bien décidé à en profiter. Lentement il…
BAM, BAM, BAM !
- Immonde bâtard ! Fils indigne qui ose souiller ma demeure par sa présence !
Sirius ouvrit des yeux bouffis de sommeil et grimaça en avisant l'heure sur la pendule de sa chambre. Quel était l'imbécile qui venait le déranger au milieu de la nuit ? ! Oui, huit heures du matin, c'était le milieu de la nuit. Parfaitement. Surtout qu'il était en train de faire un rêve des plus agréables. C'était vraiment horripilant d'être dérangé dans de tels moments !
En grognant de frustration, il se leva et passa un peignoir qu'il ne prit pas la peine de fermer. Les derniers lambeaux de son rêve s'évanouirent en fumée tandis qu'il descendait l'escalier et passait devant le portrait de sa mère. Celle-ci était en pleine forme, et sa voix couvrait allègrement les coups répétés qui ébranlaient la porte.
- Traître à ton sang ! Chien galeux ! hurla la peinture avec son habituelle voix stridente.
- La ferme, vieille folle, rétorqua Sirius avec humeur, pas encore totalement réveillé mais déjà contrarié.
Il tentait de retenir son rêve avant que celui-ci ne disparaisse totalement. Des mains expertes. Un homme blond. Des mèches qui encadraient follement son visage. De l'amour.
Laissant le portrait hurler des malédictions dans son coin, il ouvrit la porte brusquement, et rejeta la tête en arrière avec un juron. La canne au pommeau d'argent qui servait au gêneur à cogner sur la porte s'arrêta à quelques centimètres de son visage, manquant de peu de l'éborgner.
- Ah, Black ! fit l'homme sans s'excuser. Vu l'heure, je pensais que tu serais réveillé. Apparemment je me suis trompé.
Un visiteur avec une canne noire finement sculptée, une voix hautaine et des cheveux blonds, c'était suffisant à Sirius pour décider que Lucius Malfoy – parce que c'était lui – était décidément la pire personne à rencontrer quand on venait de se réveiller.
L'aristocrate détailla Sirius de haut en bas, s'arrêtant sur le torse finement musclé dévoilé par le peignoir ouvert, et le boxer moulant qui servait de pyjama au sorcier. Boxer qui ne laissait aucune place à l'imagination des éventuels observateurs.
- Si tu veux, tu peux retourner te coucher, et je viendrais te border, ajouta-t-il en se passant la langue sur les lèvres.
Sans aucune hésitation ni regret, Sirius claqua la porte au nez de Lucius Malfoy et lança un sort de Collaporta dessus pour faire bonne mesure.
Le blond fit la moue, appréciant peu l'accueil glacial. De nouveau il frappa.
- Black, ouvre cette porte ! Ça ne sert à rien de te cacher, je sais où tu habites maintenant !
Sirius leva les yeux au ciel.
« Merlin... Pourquoi moi ? ! » gémit-il intérieurement.
Il en aurait presque regretté la guerre, qui avait nécessité que la demeure des Black soit cachée. Depuis que le sort qui la gardait invisible aux yeux des étrangers avait été levé, il était sans cesse dérangé.
Lucius tenta pendant quelques minutes d'ouvrir la porte, puis poussa un soupir agacé. Il n'avait plus la patience de jouer à ce petit jeu avec Sirius, et il savait qui pourrait l'aider à convaincre Lord Black de lui ouvrir sa porte. Sur cette pensée réconfortante, il transplana.
Manoir Malfoy, appartements de Draco Malfoy, 9h du matin.
- Mmhhh, non, Draco….
Le jeune Malfoy eut un léger sourire, comme il effleurait de ses lèvres la joue de son amant.
- Tu veux que j'arrête ? demanda-t-il, taquin, en traçant de sa bouche un sillon le long de la gorge de son vis-à-vis.
- Non, ne t'arrête pas… Mmhh… Lucius !
Draco sursauta, choqué par ce qu'il venait d'entendre et releva la tête, furieux.
- QUOI ? Comment as-tu osé m'appeler ? !
Son amant, dont les pommettes était désormais d'un magnifique rouge soutenu, le repoussa d'une main, ramenant les pans de sa chemise sur lui pour cacher son torse.
- Non, c'est pas ça. Ton père. Lucius. Il est dans la chambre.
Draco se releva d'un bond. Son père se tenait dans l'embrasure de la porte maintenant ouverte, nullement gêné d'interrompre les ébats de son fils.
- Père ! Sortez de ma chambre immédiatement !
Le ton passablement furieux de son fils fit sourire Malfoy senior.
- Oh, je suis vraiment navré de te déranger dans tes... activités matinales fils, fit-il sans aucune once de culpabilité dans la voix, mais vois-tu, j'ai absolument besoin de parler à ton… ami. Qui a un magnifique fessier, vu sous cet angle d'ailleurs.
Il avait parlé sur un ton gourmand, lorgnant sur le postérieur du jeune homme, qui s'était levé et leur tournait le dos pour pouvoir se rhabiller convenablement. Présentement, il était en train de remonter son pantalon, et en entendant le commentaire de Lucius, il accéléra le mouvement, rougissant encore plus s'il était possible.
- Lord Malfoy… commença Harry, un peu gêné de cette situation.
Cela faisait plusieurs semaines maintenant qu'il sortait avec l'héritier Malfoy, mais ils avaient évité autant que possible de croiser le père de Draco, car celui-ci avait eu beaucoup de mal à accepter que son fils sorte avec un Gryffondor. Que celui-ci soit un puissant sorcier et qu'il ait sauvé le monde sorcier n'excusait pas, aux yeux de Lucius, la mauvaise influence qu'il avait sur son fils unique et chéri. Mais vu les circonstances, Lucius était prêt à passer outre ses préjugés et à y mettre du sien, pourvu que cela serve à la réalisation de ses objectifs.
- Allons, appelez-moi Lucius. J'aime la façon que vous avez de prononcer mon nom. Adorable.
- Heu… Lucius, reprit Harry avec un sourire maintenant amusé malgré la situation, quoiqu'il se soit passé, je n'y suis pour rien, je suis arrivé i peine dix minutes. D'ailleurs, si j'avais eu connaissance de votre présence au manoir, je me serais empressé de venir vous présenter mes respects.
Draco fronça les sourcils. Non mais, son père était en train de faire du charme à son petit ami ! Et celui-ci lui rendait la pareille ! C'était tout bonnement inadmissible !
- Père, articula-t-il froidement, pour la seconde – et j'y compte bien la dernière fois – je vous prie de sortir de cette chambre !
- Cesse de froncer les sourcils de cette façon Draco, cela ne te sied guère et tu vas finir par avoir des rides précoces. De plus, je ne suis pas venu t'emprunter ton joujou.
- Joujou ? grogna le concerné, vexé, avec une moue contrariée.
- Bref, fit Lucius en allant s'asseoir sur un fauteuil, si je tenais à vous voir toutes activités – il eut un sourire amusé – cessantes, c'est parce que j'ai besoin de conseils. L'idée même de demander de l'aide à quelqu'un me répugne, mais je sens qu'il va falloir employer les grands moyens pour régler cette histoire. J'ai des choses plus intéressantes à faire que de contempler une porte fermée !
Il leva la tête vers les deux jeunes hommes, intrigués par ce monologue obscur.
- Oui… ? demanda-t-il en haussant un sourcil interrogatif.
- Quel rapport avec Harry?
- Si c'est pour que j'intervienne en votre faveur au ministère, il n'en n'est...
- Je veux mettre Sirius Black dans mon lit. Et ce stupide individu refuse de m'ouvrir sa porte ! Refuser de m'ouvrir à moi, Lord Malfoy !
Le silence régna un instant dans la chambre, le temps que l'information atteigne le cerveau de ses interlocuteurs.
- Père, ne bougez pas d'accord ? fit Draco, extrêmement inquiet. Je vais appeler Parrain tout de suite, et lui demander de vous ramener une potion calmante. Et de quoi vous faire reprendre vos esprits.
Il attrapa la main de son petit ami, mais Harry le retint, curieux.
- Excusez-moi Lord Malfoy, mais... pourquoi Sirius?
Il ne comprenait pas vraiment. Que Lucius Malfoy soit attiré par les hommes n'était un secret pour personne, encore moins depuis que sa femme, Narcissa, avait décidé de quitter le manoir pour s'installer en France avec un sorcier italien. Il en était de même pour Sirius, et quand Harry avait commencé à se poser des questions, il avait été soulagé de découvrir que son parrain ne le jugeait pas, et qu'il le comprenait parfaitement.
Mais de là à ce que le père de Draco commence à s'intéresser à Sirius, il y avait quand même un gouffre.
- Et bien, parce que je l'aime voyons! répondit Lucius avec assurance.
Harry, ébranlé, tourna la tête vers Draco qui ne lui avait pas lâché la main. Ils se dévisagèrent un instant, avant qu'Harry ne reporte son attention sur Lucius et ne dise avec une voix tremblante à son amant :
- Ma baguette est dans ma poche, je peux le maîtriser s'il devient violent. Va chercher ton parrain, vite!
Draco hocha la tête et sortit de la pièce en courant aussi vite que lui permettait sa bonne éducation – un Malfoy ne court pas, ne jure pas, et est une référence en matière de bonnes manières pour le reste de la société.
Lucius retint un soupir agacé. Mais qu'est ce qu'ils avaient tous en ce moment ? ! Entre l'un qui lui claquait la porte au nez comme un malotru et les deux autres qui avaient l'air de considérer que sa place était dans un asile, il était servi.
- Mr Potter, cessez de me dévisager ainsi. Je ne suis pas fou, et je ne vais certainement pas vous sauter à la gorge comme vous semblez le croire. Je veux simplement que vous m'aidiez à conquérir votre parrain.
- Bien sûr, répondit Harry sur un ton conciliant, sans retirer la main de sa baguette rangée dans sa poche.
Il préférait rester prudent. Après tout, il n'aurait pas vaincu le Seigneur des ténèbres s'il avait cru en ses boniments.
Lucius se prépara à cingler l'imbécile avec une remarque de son cru, mais il n'en n'eut pas le temps. Une tornade noire s'engouffra dans la pièce, suivit de Draco, et bouscula Harry pour s'approcher du lord.
- Lucius ? s'exclama le professeur Rogue. Que se passe-t-il ? Draco avait l'air très inquiet, et je suis venu dès que j'ai pu.
- Il ne se passe rien, soupira le maître du manoir. Je suis seulement venu demander de l'aide à notre héros de guerre ici présent, et ils en font tout un plat.
- De l'aide ? Toi ? Tu as demandé de l'aide à...
Severus Rogue, interloqué, regarda autour de lui, et son regard tomba sur Harry, qui se fit tout petit. Avoir gagné contre Voldemort n'avait finalement pas donné plus confiance en lui au jeune homme, et il continuait d'éviter soigneusement son ex-professeur de potions. Même s'il avait quitté Poudlard depuis déjà deux bonnes années, certaines choses ne changeaient jamais. En l'occurrence, la rivalité entre Serpentard et Gryffondor se faisaient toujours sentir lors de ses disputes avec Draco, et Severus Rogue lui faisait toujours aussi peur.
- A lui ? ! acheva le parrain de Draco - et on sentait que l'idée le choquait profondément. Mais pourquoi ? continua-t-il.
- C'est parce que je suis amoureux de Sirius Black, et qu'il ne veut pas de moi, répondit posément Lucius, qui ne voyait vraiment pas pourquoi cette idée dérangeait autant les personnes présentes dans la pièce.
- Oh par Merlin, voila que ça le reprend, grogna Severus, regrettant d'être venu.
D'ailleurs, s'il avait su, il ne serait pas venu.
Fronçant les sourcils, Lucius cessa de faire tournoyer sa canne et posa les deux mains croisées sur le pommeau. Reconnaissant là les prémices d'une colère chez son géniteur, Draco tira discrètement Harry par la manche, et lui fit signe de l'accompagner dehors. Une fois qu'ils furent sortis de la chambre, il referma soigneusement la porte, et, accompagné d'Harry, se dirigea vers la cuisine.
- Il vaut mieux les laisser s'expliquer ensemble, assura-t-il à son compagnon.
- Je suis pour, répondit Harry, qui ne tenait pas spécialement à se retrouver coincé entre un Rogue énervé et un Malfoy complètement disjoncté.
Manoir Malfoy, appartements de Draco Malfoy, 14h.
- Alors, qu'a dit Rogue ?
Allongé sur le ventre au milieu du grand lit à baldaquin, Harry regardait son petit blond revenir après avoir raccompagné l'austère Maître des potions jusqu'à la cheminée.
- Parrain a dit que si Père était assez stupide pour s'amouracher lui aussi d'un Gryffondor, ce n'était pas son problème. Qu'il s'en lavait les mains, se dégageait de toute responsabilité quant aux possibles dégâts causés par une relation entre Père et Black, et que la prochaine fois qu'on le dérangeait au milieu de la conception d'une potion pour des imbécillités pareilles, il s'arrangerait pour qu'on ne puisse plus rien manger ou boire sans craindre pour nos vies.
- Rien de très aimable, comme d'habitude en fait, répondit Harry.
- Ne critiques pas mon parrain tu veux bien ?
La question était rhétorique, aussi Harry ne prit pas la peine de répondre. Draco s'installa sur le lit à ses côtés.
- En même temps, c'est vrai qu'il faut être un peu dérangé pour s'amouracher de Sirius Black, reprit-il, sur un ton pensif.
Harry haussa un sourcil surpris et se leva sur un coude pour observer Draco.
- Ah bon ? Pourquoi donc ? s'étonna-t-il un peu sèchement.
- Bah, répondit Draco sans se rendre compte que le terrain sur lequel il s'avançait était glissant, déjà, c'est un Gryffondor. Et franchement, côté classe et distinction, il y a mieux. C'est un repris de justice qui a quand même passé douze ans à Azkaban. De plus, il se comporte toujours comme un gamin immature. Alors certes, il est physiquement pas mal, mais je pense que Père pourrait trouver bien mieux que lui.
Draco faisait parfaitement bien la différence entre Harry, son actuel petit ami, sauveur du monde et les Gryffondor, une bande d'imbéciles habillés en rouge et or – aucun style – qui se croyaient courageux – mais qui étaient justes inconscients du danger. Étrangement, il oubliait la plupart du temps qu'Harry était un Gryffondor, et que ses remarques étaient particulièrement blessantes, aussi bien pour Harry que pour son parrain. Aussi ne comprit-il pas pourquoi le jeune homme s'était levé tout d'un coup, et commençait à rassembler ses affaires éparpillées dans la pièce.
- Harry ? Qu'est ce que tu fais ?
Harry ne répondit pas, occupé qu'il était à chercher ses chaussettes dans la bibliothèque. Draco se redressa sur le lit, perplexe et ne supportant pas d'être ainsi ignoré.
- Hé Harry, je te parle !
Sans donner le moindre signe de l'avoir entendu, son interlocuteur récupéra son pull - mais que diable faisait-il accroché au lustre ? - et le fourra dans son sac. Un instant, il se demanda comment, en étant arrivé le matin même, il avait pu éparpiller autant ses affaires dans la pièce. Mais il ne prit toujours pas la peine d'expliquer son comportement.
Franchement agacé cette fois, Draco se leva et attrapa Harry par le coude, le faisant pivoter vers lui.
- Potter, siffla-t-il entre ses dents serrées, tu vas me répondre tout de suite ou je m'énerve !
- Tu es déjà énervé Malfoy, et si tu ne sais pas pourquoi je m'en vais, tant pis pour toi.
Le blondinet écarquilla les yeux, perdu.
- Tu t'en vas ? Mais pourquoi ?
- Écoute, fit finalement Harry qui avait fini de regrouper ses affaires et sentait qu'il devait quand même un brin d'explication à son amant, je te rappelle que l'homme que tu viens d'insulter est mon parrain. Je n'insulte pas ton parrain, tu n'insultes pas le mien, d'accord ? De plus, tu es assez mal placé pour mettre en doute la maturité de quelqu'un avec qui tu n'as presque jamais discuté, et enfin, le Gryffondor que je suis, sans classe ni distinction, te dis : va te faire voir !
Il claqua la porte en sortant, laissant Draco abasourdi. Un feu de bois plus tard et il apparut dans le salon de son parrain, couvert de suie. Sirius se trouvait à l'étage, et en entendant le bruit de la chute d'Harry à l'atterrissage et la bordée de jurons bien sentis qui suivit, il dévala les escaliers pour venir accueillir son filleul, heureux de ne pas être le seul dans un mauvais jour.
12 Square Grimmaurd, 16h.
- Alors Harry, fit Sirius, nonchalamment appuyé à la porte de la cuisine, tu ne veux toujours pas me dire pourquoi tu es là en train de faire la tête au lieu d'être dans les bras de ton blondinet ?
Harry haussa les épaules, et poussa un soupir exaspéré devant les pancakes qu'il venait de faire brûler pour son goûter.
Il avait bien pensé dire à Sirius ce qu'il s'était passé, de la déclaration de Lucius Malfoy à sa dispute avec Draco, mais il avait peur que son parrain ne croit à une plaisanterie de mauvais goût et se moque de lui ou bien le prenne mal et décide d'aller s'expliquer avec un des deux Malfoy. Voire les deux.
Parce que oui, Sirus avait un sale caractère, du genre à frapper d'abord et à poser les questions ensuite - à supposer que l'autre soit encore en état de parler à ce moment là. Et Harry préférait éviter de déclencher les foudres de son parrain sur son petit ami. Même s'il était actuellement en froid avec lui.
- L'imbécile, grommela-t-il.
Sirius haussa un sourcil intrigué, se demandant si l'insulte était pour lui. Il n'eut pas le loisir de demander des explications, car la porte d'entrée se mit à vibrer sous des coups répétés.
Maugréant déjà contre le gêneur, même s'il ne savait pas qui c'était, Sirius se dirigea vers l'entrée. Heureusement, le sort de silence qu'il avait lancé un peu plus tôt dans l'après midi sur le portrait de sa mère semblait tenir, et, bien que réveillée, elle ne put l'abreuver comme à son habitude d'insultes.
Échaudé par l'aventure du matin, Sirius lança un sort pour visualiser l'extérieur afin de vérifier s'il devait ou non ouvrir, et la présence d'un blond sur son perron le fit grimacer.
- Harry ! cria-t-il en direction de la cuisine, c'est pour toi !
Son filleul ne mit que quelques secondes à le rejoindre en trottinant, du sucre sur sa chemise.
- Qui est-ce ? demanda-t-il à son parrain.
- Ta dulcinée, ricana celui-ci.
Le jeune homme leva les yeux au ciel et ouvrit la porte. Enfin, tenta d'ouvrir la porte.
- Mais que ! s'exclama-t-il.
- Ah oui, pardon. J'ai lancé un collaporta ce matin, et j'ai oublié de le retirer. Je vous laisse à vos retrouvailles.
D'un geste négligent de la baguette, il annula le sort, avant de se diriger d'un pas lent vers le salon. Il ne voulait pas y arriver trop vite, trop désireux d'avoir des détails ce qui s'était passé entre Harry et Draco.
Malheureusement pour lui, Harry avait remarqué son manège, et il parla suffisamment bas pour que l'homme ne puisse rien entendre. Sauf la fin.
- Retourne dans ton manoir Malfoy, et restes-y ! entendit-il Harry crier.
Juste après, la porte fut refermée violemment. Il entendit Draco hurler quelque chose, mais ne comprit pas ce que c'était car les épais mur du salon étouffait les bruits.
Il imagina un instant la tête que devait avoir Draco en hurlant ainsi, et ricana, avant de se laisser glisser dans un fauteuil. Harry le rejoignit peu après, et s'installa dans le canapé.
- Alors ? s'enquit Sirius qui n'avait pas renoncé à avoir des explications.
- Alors rien, répondit Harry sur un ton boudeur.
- Mais... commença Sirius.
BAM, BAM, BAM !
- Raah ! s'énerva l'homme aux cheveux noirs. Est ce que je peux avoir la paix cinq minutes ? C'est quand même pas compliqué !
Furieux, il sortit de la pièce avant qu'Harry, pensant que Drago était revenu à la charge, ne puisse l'en empêcher. Le jeune homme se dépêcha de le suivre, prêt à intervenir pour calmer son irascible parrain.
Sirius Black, la baguette à la main et un sort pour punir le casse-pied sur le bout de la langue, ouvrit la porte en grand.
- Black, enfin !
Le sort mourut sur ses lèvres avant même d'avoir été prononcé. Ce fut instinctif, et, pour la deuxième fois dans la même journée, Sirius claqua la porte au nez de Lucius Malfoy avant de la verrouiller.
Surpris par une telle réaction, qui ressemblait si peu à son parrain, plutôt du genre à s'expliquer avec les gens qu'à les fuir, Harry l'observa sans rien dire. Sirius, lui, contemplait la porte fermée avec horreur. Lucius chez lui deux fois dans la même journée, c'était deux fois de trop pour sa santé mentale.
Se sentant observé, il se retourna vers son filleul.
- Je ne suis pas le seul à avoir une journée compliquée, apparemment, fit le fils de James.
Ils se dévisagèrent en silence, puis le surréalisme de la situation - ils venaient quand même de jeter chacun un Malfoy, qui semblaient leur rendre visite à tour de rôle - leur apparut, et ils furent progressivement gagnés par l'amusement. Un fou rire mémorable les prit, et il leur fallut plusieurs minutes pour reprendre leurs esprits.
Regagnant le salon, Sirius proposa alors :
- Ok Harry. Tu me dis pourquoi Malfoy junior et toi vous êtes disputés, et je te dis pourquoi je ne tiens pas à parler à Malfoy senior.
- Vendu !
12 Square Grimmaurd, 23h.
Harry se retourna une nouvelle fois dans son lit, incapable de trouver une position confortable pour dormir, et ressassant les événements de la journée.
Il avait brièvement expliqué à Sirius les raisons de son désaccord avec Draco, et l'avait observé en évoquant la déclaration de Lucius Malfoy. Sirius avait eu l'air surpris, c'est vrai, mais pas suffisamment pour faire croire qu'il n'était pas au courant.
Et après quelques sollicitations pressantes de son filleul, il avait fini par lâcher le morceau, quelque peu gêné. Il avait évoqué une fête remontant à plusieurs années, avant son emprisonnement à Azkaban. La cuite qu'il s'était pris ce soir là, parce que James était entièrement focalisé sur Lily, et que lui-même s'ennuyait. La suite qui était toujours restée floue, jusqu'au réveil accompagné de sa gueule de bois. dans les bras d'un beau blond qui s'était révélé être Lucius. Et la déclaration d'amour de celui-ci quelques minutes plus tard, après après s'être assuré que Sirius avait suffisamment dessaoulé pour le comprendre.
- Je pensais qu'il plaisantait, tu comprends ? avait dit Sirius C'était un serpentard, et moi un Gryffondor, il était promis à Narcissa, et nous n'avions rien en commun. Je ne comprenais même pas comment j'avais pu en arriver là, dans le même lit que lui.
- Et tu as toujours pensé qu'il se moquait de toi ? s'était enquis Harry. Parce qu'il avait l'air vachement sérieux tout à l'heure.
- Non, j'ai vite compris qu'il était sérieux, notamment parce qu'il remettait ce sujet sur le tapis à chaque fois que je le croisais. Puis il y a eu la guerre, mon incarcération, et je pensais que ça lui était passé. Il faut croire que non, puisque depuis deux semaines il remet ça ! avait conclu Sirius.
Mal à l'aise, il s'était passé la main dans les cheveux, puis avait annoncé qu'il allait se coucher, et Harry l'avait suivi.
Harry repoussa la couverture d'un geste impatient, étouffant presque avec la chaleur. Il repensait au détachement avec lequel Lucius avait déclaré qu'il aimait Sirius, et à la lueur qui s'était fugitivement allumée dans les yeux de son parrain lorsqu'il lui avait rapporté la chose.
Il se demanda si quelque chose pouvait naître - ou existait déjà - entre ces deux hommes que presque tout séparait. Après tout, son parrain avait lui aussi le droit d'être heureux ! Sur ces bonnes pensées, il s'endormit enfin, ignorant que, dans sa chambre, Sirius était toujours réveillé et ne pouvait s'empêcher de penser aux yeux de glace d'un certain blond très entreprenant.
