Chapitre 1 une réaction inattendue
Le début de l'après midi ne permettait plus de pouvoir s'entraîner correctement à cause de la chaleur étouffante qui régnait. A contrecœur, il avait ordonné à son élève de se reposer un peu et d'en profiter car à la fin de la journée, il ne serait peut être plus en vie.
Le gamin avait accueilli cette pause avec un enthousiasme vite effacé par l'annonce faite par son maître. Avec un mouvement de recul, il s'était dirigé du coté opposé de la petite montagne.
Cela allait faire environ deux mois qu'il était revenu de son entraînement solitaire. Tout cela dans le but d'anéantir les deux saïyens qui arriveraient dans bientôt peu de temps. C'était à cause de ces troubles fêtes qu'il avait enduré toutes les souffrances les risques possibles. Après tout, c'était à lui et lui seul de conquérir la terre et il ne laisserait personne s'octroyer ce plaisir.
Il s'était attendu à ce que ce gosse finisse par crever, même si ça aurait posé un énorme problème. Et pourtant non, il avait survécu. Visiblement il avait appris à savoir trouver ce qui était nécessaire à sa survie tout seul alors que quelques mois auparavant il ne savait que pleurnicher et se plaindre.
Au niveau de l'entraînement, c'était une autre paire de manches : si le petit avait acquis de la vitesse et de l'endurance, il n'avait aucune technique.
Tous les jours il lui répétait que ses mouvements étaient trop désordonnés, maladroits. Le plus gros problème résidait aussi dans le fait qu'il ne voulait qu'il ne voulait pas attaquer et les laisser sortir sa colère. Bordel, si il continuait comme ça même avec cet idiot de Sôn Goku dans les pattes et tous ses amis réunis ; ils seraient six pieds sous terre en deux temps trois mouvements.
Il faudrait qu'il prenne un peu plus sérieusement les choses en main.
L'enfant adossé à la montagne, ne dormait pas : Il n'y arrivait pas. Pour pouvoir tout de même être plus dispos pour la suite de l'entraînement et se détendre il regardait les nuages dans le ciel s'amusant à leur trouver des ressemblances avec tout ce qui existait. En ce moment une marmite était poursuivie par une chauve souris et pas loin d'eux un gros lion observait la scène d'un air assoupi.
Il esquissa un sourire, ces nuages étaient si amusants. Mais malgré le sourire il ressentit un profond sentiment d'amertume. Depuis huit mois, il n'avait pas pu dormir dans un vrai lit, entendre ses parents lui annoncer au réveil que le petit déjeuner était servi, aller pêcher. Non, il résidait dans ce lieu si inhospitalier en compagnie des monstres, ayant échappé à des pièges de la nature failli mourir. Pourtant il se sentait fier de lui de ce qu'il avait effectué. A la maison jamais sa maman ne lui aurait fait subir ces épreuves et il le regrettait un peu ; c'était amusant même si au début il avait un peu peur.
L'entraînement lui plaisait aussi, depuis qu'il avait deux ans il voulait imiter son père mais se bornait au non maternel.
Il aurait tant aimé apprendre en compagnie de quelqu'un qui lui prodiguerait plus de conseils et de petites félicitations.
Les remarques dures et sèches, l'obligation constante de devoir se tirer d'affaire seul commençaient à réellement l'exaspérer : il faisait de son mieux et ce n'était jamais suffisant !
Comment son maître voulait il qu'il fasse aussi bien que lui alors qu'il n'avait jamais pratiqué les arts martiaux ? Pourtant il ne pouvait pas s'empêcher de le trouver moins terrifiant que les premiers temps où ce dernier lui avait annoncé d'un ton froid la mort de son père.
Des bruits de coups résonnèrent dans le désert, deux silhouettes dans les airs se livraient un duel acharné.
Une petite masse retomba à terre avec violence.
Touchant son bras endolori il vérifia qu'il ne saignait pas, mais fut interrompu.
-Tu comptes rester là à bayer aux corneilles ? Reviens immédiatement, ce n'est pas fini !
-Oui, j'arrive, murmura l'enfant en se remettant en position de garde.
-C'est ça ta garde ? Tu crois vraiment que tu vas arrêter les attaques ?!
Il reçut un shuto en pleine poitrine.
-C'est affligeant, je pensais que tu l'aurais vu venir, je ne sais pas pourquoi je perds mon temps avec toi ! Fuu Tu es bien comme ton imbécile de père : ni l'un ni l'autre vous ne savez pas vous battre correctement. Tout ce qui vous intéresse c'est de vivre comme des fainéants !
Il observa son élève tenter de porter un coup avec semblait il un peu plus de volonté dedans. Satisfait du résultat, il poursuivit :
-Ton père ne m'aurait battu au tournoi, je l'aurais fait moi-même si tuer n'était pas interdit. Mais je dois dire que j'ai pris plaisir à l'éliminer en même temps que notre ennemi ! Au moins il y aura un imbécile en moins, quel dommage qu'il doive ressusciter pour combattre les deux guerriers….
-TAISEZ VOUS !!! CA SUFFIT !!!
Pour la première fois il reçût un coup vraiment violent, l'expression du gamin s'était changée du tout au tout.
-J'en ai assez !! Assez de tout et de vous ! Nouveau coup. Mais je ne vous permets pas, non je ne vous permets pas de parler de mon papa comme ça ! Il fit jaillir de ses mais une boule d'énergie pure, qu'il parvînt à éviter de justesse.
-Ah oui ? Et bien sache que je n'ai vraiment pas besoin de la permission d'un pleurnichard comme toi qui ne sait que faire des devoirs débiles !
-JE VOUS AI DIT DE …. VOUS TAIRE !!!
La puissance du gamin augmentait à chaque seconde, elle commençait à être réellement terrifiante ; sa vitesse et la précision de ses coups croissait de manière exponentielle… Si ça continuait comme ça, il aurait besoin de plusieurs heures pour s'en remettre.
Durant encore quinze longues minutes, le combat continua jusqu'à ce qu'il lève la main pour arrêter le combat.
L'enfant le regardait toujours d'un œil empli de colère, il aurait presque voulu le transpercer de ses yeux malgré son état d'épuisement important.
-Ha, tu vois que quand tu veux tu es capable de faire des prouesses gamin ! Il faut juste te forcer un peu. Continue comme ça et tu deviendras peut être aussi fort que ton père déclara il sur un ton où on percevait une note de fierté.
-Oh ben merci, répondit Gohan en riant d'un air gêné. Mais vous n'aviez pas le droit de me dire tout ça c'était méchant
-Nos ennemis seront bien pires que moi. Ils n'auront aucune pitié pour personne. Alors si en te mettant en colère de cette façon tu accrois tes forces, c'est une bonne chose. N'oublie pas : ils sont pires, encore plus que tu finiras par préférer ce que je te disais. S'amusa le démon à la peau verte.
A ces mots la bouche du gamin trembla faiblement puis un peu plus fortement.
-V vous croyez Piccole san ? Nnon c'est imp possible !
-Ne me dis pas que tu vas te remettre à chiâler comme avant ! je ne tolérerais pas !
Malheureusement sa menace eût l'effet inverse. Et les sanglots se firent entendre à nouveau. Foutu morveux, pensa il.
Mmoi, je me… me moque qu'ils me tuent, commença l'enfant en hoquetant mais v vous… je ne veux pp pas non, je ne veeux paaas !
-Qu'est ce que tu ne veux pas ?! Réponds !
-Qu'ils vous tuent ! ils n'ont pas le droit. Ils ont déjà pris mon, mon papa… Snif et je veux pas que vous mourriez vous aussi. Même si vous êtes souvent en colère contre moi.
A ces mots prononcés avec tant d'inquiétude dans la voix, Piccolo partit d'un éclat de rire.
-C'est dingue le nombre d'âneries que tu peux sortir ! en ce sens tu ressembles vraiment à ton père. Je me suis entraîné encore plus que toi, et je suis prêt à les recevoir ! Si tu devais avoir peur pour quelqu'un ce serait plus pour eux : une fois que nous en aurons fini avec eux, personne n'entendra plus jamais parler des saïyens.
En entendant ces mots le fils de son ennemi sembla plus détendu et plus heureux. Il lui adressa un sourire radieux auquel il ne répondit pas. Il disait la vérité.
La nuit était tombée et le petit était profondément endormi, recroquevillé par terre.
Perdu dans sa méditation il repensait à ces paroles. C'était bien la première fois que quelqu'un se faisait du souci pour lui, personne n'avait eu ce genre de pensée et il en était surpris. Qu'est ce qui se passait dans la tête de ce gosse ? Il devait petre dérangé.
A cet instant, le petit frissonna et s'agita dans son sommeil, un cauchemar sans doute et il était tout seul.
Pris d'un soudain élan de pitié il tendit la main en sa direction mais s'arrêta inquiet ; les tremblements continuaient. Et sans savoir pourquoi, il lui ébouriffa les cheveux d'une main incertaine ; immédiatement l'enfant se redétendit à nouveau esquissant un profond sourire, replongeant dans un sommeil paisible.
Mais lui il avait ait QUOI ? Ce gamin était vraiment bizarre et il préssentit qu'il ne tarderait pas à le devenir aussi.
A suivre
