Auteur : Ruines

E-Mail : Pour mon Amour

Source : Gundam Wing

Rating : PG-13

Genre : Yaoï, lime, violence, angst, drama.

Résumé : Wufei part pour une toute nouvelle mission en tant que preventer. Une mission d'ordre simple, du moins d'apparence…

A la base, c'était un One-shot, mais comme j'avais envie de me distraire, je décidée de la faire durer un peu en la coupant. Elle paraîtra donc en deux chapitres.

Bonne lecture…


-Pour mon Amour-

AC-201

Wufei Chang, dernier du nom, était un splendide spécimen de vingt et une années. Un petit corps fin, indéniablement masculin. De précieux fils de soie fuligineux tenus en une mince queux stricte lui flattant le bas des reins, dont deux délicates mèches s'étaient échappées, encadrant ainsi son visage raffiné, à la parfaite peau cireuse. Deux gouffres si sombre qu'on ne distinguait plus la pupille de l'iris régnaient en maître sur la finesse de sa personne. Ils surmontaient un nez gracile, et de somptueuses lèvres d'une fabuleuse couleur grenat.

Il portait remarquablement bien l'uniforme vert sombre des preventers qu'il avait rejoint l'an passé après la recrudescence des crimes, vols en tous genres, dans les colonies.

Il se trouvait sous les ordres directs du nouvel ambassadeur de la paix, Quatre Raberba Winner. Celui-ci avait accédé à ce poste après la trahison de Réléna Peasecraft -qui se servait de son pouvoir afin de faire traverser toutes sortes de drogues entre les colonies- grâce à ses antécédents de pilotes de Gundam, son nom, et bien entendu, sa fortune.

La guerre avait bouleversé des milliards de vies. Et elle en avait pris tout autant.

Duo ne s'était jamais remis de la mort d'Heero. Il le pleurait tous les jours et avait passé ses quatre dernières années complètement dépendant, le nez dans l'ecstasy.

Trowa, avait lâché ses armes et travaillait maintenant, et ce depuis deux ans dans la clinique vétérinaire d'un parc animalier français.

Depuis la recrudescence des méfaits, les plus grandes puissances mondiales et coloniales cherchaient désespérément à refaire surface, reprendre le contrôle dans le cahot de ce monde nouveau, encore fragile.

La paix s'effritait de jour en jour. La Terre cherchait par tous les moyens à ne plus être en contact avec les colonies, qui était selon elle, responsable de la hausse de la violence depuis deux ans.

Les conflits qui s'étaient donc appauvri suite à la paix de AC-197 entre les différentes races ne s'en retrouvaient que plus puissants et destructeurs.

Wufei avait donc reçu des ordres. Une simple mission d'exploration. Un richissime manoir abandonné en plein cœur de la campagne de Toyotomi au Japon. Un richissime manoir qui servait vraisemblablement de repaire et de hangar à l'un des plus grands trafiquants de drogues du pays ; Tsurimi Kunotoru.

Sa mission paraissait d'une simplicité déconcertante. Entrée par effraction dans le manoir, sans se faire repérer des cameras qui s'y trouvaient bien qu'il soit abandonné. Explorer chaque recoin.

D'abord, les sous-sols, étrangement plus large que la superficie même de la résidence remarqua t-il.

Pour y accéder, rien de plus simple, il lui suffisait de fracturer la serrure gardant la porte, et de descendre la centaine de marches que formaient l'escalier tournant.

Une fois les deux pieds bien à plat, il fut assaillit en premier lieu par la fraîcheur ambiante, que son veston de cuir n'empêchait pas. Puis par la nauséabonde odeur de moisie tamisant l'endroit.

Il parcourut consciencieusement les couloirs, le nez retroussé, sa main tenant fermement la crosse de son arme, juste au cas où, on était jamais trop prudent comme le disait si bien Heero.

A chaque nouvelle porte qu'il comptait franchir, son sang affluait dans toutes les parties de son corps en une forte poussée d'adrénaline.

Il finit par se retrouver au pied de l'escalier qui lui avait permit d'accéder à l'endroit.

Ses recherches avaient été infructueuses de se coté-ci, puisqu'il n'avait découvert que de vastes pièces aux murs recouverts d'une immonde couche de mousse suintante dû a l'humidité. Certaines d'entre elles contenaient bien quelques pistes possibles. Comme de longs fils électriques recouverts d'une épaisse couche de poussière, servant auparavant de branchement pour les machines. D'autre, avaient plus l'air de salle de torture, puisque de résistantes boucles de fers rouillées étaient accrochées aux murs, auquel étaient suspendues de robustes chaînes d'acier avec à leur bout un mécanisme servant à enserrer des poignets.

Il remonta calmement les escaliers, sa main tenant toujours aussi fermement son arme, ses yeux évaluant les moindres recoins de l'endroit sous la faible lueur de sa petite torche.

Une fois revenu à l'étage, son regard se porta tout naturellement vers l'imposant escalier de marbres griffés vers lequel il se dirigea. Il franchit les quelques marches qui le constituait et atteignit un nouvel étage.

Il marchait lentement, pour être sur de ne louper aucuns indices, et pénétra dans chaque pièce, recommençant son manège du sous-sol.

Il trouva de grandes salles, vides, sans la moindre trace du passage d'un quelconque cartel de drogue. A croire que Quatre s'était trompé, se serait bien la première fois, mais ne dit-on pas qu'il faut une première à tout ?

Après l'ascension d'un second escalier de marbres blanc, il parvint au second étage. Mais celui-ci était curieusement constitué. Un simple couloir. Seulement un couloir. Pas une porte. Seulement ce sobre et lugubre espace restreint au pseudo papier-peint, anciennement beige, après-en souillé d'une multitude de taches d'humidités jaunissantes, et dont certains pans s'effeuillaient afin de laisser entre apercevoir un vieux mur de ciment verdâtre.

Sa petite torche lui permettait de voir à plus de dix mètres, dégageant ainsi un vaste périmètre de visibilité autour de lui.

Il vit un tournent, puis un autre, et encore, gauche, droite, droite, gauche. Il n'en finissait plus de cet interminable couloir. Puis, comme un appel à la sauvegarde, une porte, immense, faite de vieux chêne noirci. Deux grands pans de bois, épais, robustement fermés, où trônait une grosse serrure d'acier par laquel on pouvait voir l'intérieur de la pièce.

Il se pencha donc tout naturellement, son visage à la hauteur de la serrure, sa torche déversant un peu de clarté dans la sombre pièce, il aperçu rapidement de larges meubles qu'il n'arrivait pas à décrire d'où il se trouvait, la petitesse du passage visible réduisant sa visibilité.

Puis se fut le noir, total, pas seulement au niveau de ses yeux, mais à tous les niveaux, son cerveau ne lui envoyait plus rien, à part cette fulgurante douleur qui se propageait rapidement dans tous les pores de sa peau. Partant de sa nuque, descendant lentement dans toute son épine dorsale, puis atteignant inexorablement les muscles de ses jambes, qui lâchement l'abandonnèrent. Il s'écroula, inerte, sur le sol poussiéreux du sombre couloir, avec pour seule présence une délicate main aux couleurs des porcelaines pures, qui caressait amoureusement sa nuque offerte.


A suivre dans la prochaine partie…

Les petits mots et encouragements sont gentiment acceptés.

Ruines.