Traductrice : Hermi-kô

Auteur : Operation-Villainous (ShadowDemon-Gengar)


Note de l'auteur : Basé sur le « pari » de l'épisode 127, « Juste pour la victoire ».


« Hiruma-kun, j'ai annoncé à tout le monde qu'il n'y aurait pas d'entrainement aujourd'hui, » annonça Mamori, souriante alors qu'elle entrait dans la salle de classe uniquement occupée par le quarterback tapant sur son ordinateur.

« Oi, » fut sa réponse nonchalante.

Elle ignora son air désintéressé et se rapprocha de lui par derrière. Mettant ses mains dans son dos, elle se pencha pour regarder par-dessus son épaule.

« Est-ce … la ligne d'Ojo ? » Demanda-t-elle, regardant le terrain virtuel sur le petit écran, avec des triangles bleus et des rouges, des cercles et des carrés disposés çà et là parmi les lignes blanches.

Il grogna légèrement pour dire oui, ne levant toujours pas les yeux de son clavier alors qu'il disait : « Il y a encore beaucoup de choses à faire, même si nous nous reposons physiquement. »

« Ah, » murmura-t-elle, avant de prendre place juste derrière lui. Elle croisa ses bras sur le bureau et posa son menton dessus, regardant l'arrière de sa tête en souriant gentiment. Elle se contenta d'écouter le cliquetis des touches et de regarder les muscles de son dos travailler sous la veste d'uniforme verte alors que ses épaules bougeaient en tapant.

« Tu sais… » commença-t-elle, toujours en souriant, « tu n'as pas besoin de travailler si dur tout seul… même si tu arrêtes de prétendre être si strict, ça ira. …Ils ne vont pas se relâcher. »

Le doux cliquetis des touches s'estompa brusquement et elle leva les yeux avec curiosité. Il se pencha en arrière sur sa chaise, ricanant : « De quoi tu parles, putain d'manager ? » Il se tourna soudainement, la surprenant avec son sourire démoniaque. « Et pourquoi pas parier s'ils viendront oui ou non au club ? »

« Q-quoi ? » Dit-elle, battant des paupières alors qu'il ricanait comme un dément.

« Tu m'as entendu, » dit-il avec un rictus, fermant son ordi et se mettant debout. « Voyons combien ils sont « loyaux » et « dévoués », tes chers petits. Je parie qu'ils ne se montreront pas. »

« Un p-pari ? Et si… je perds ? » Demanda-t-elle, bien que le regrettant aussitôt. Elle se frappa mentalement une bonne douzaine de fois alors qu'Hiruma prenait une expression malveillante. Elle venait en gros d'accepter de parier.

Elle se rassit correctement sur sa chaise alors qu'il abattait l'une de ses grandes mains fines sur son bureau, l'autre étant sur ses lèvres tandis qu'il se penchait, la surplombant, son sourire malicieux et ses yeux verts perçant ses aigues-marines.

« Si je l'emporte, tu seras mon esclave pour toute la semaine, » répondit-il simplement, mais le regard machiavélique qu'il lui adressait disait bien que ce ne serait pas aussi « simple » que ça.

« D'accord, » dit-elle, plissant ses yeux avec détermination, se levant à son tour. Elle plaça ses mains sur ses hanches, souriant au grand quarterback. « Mais si je gagne, tu seras mon esclave pour la semaine. »

Le rictus d'Hiruma n'aurait pas pu s'élargir plus encore, mais pourtant c'est ce qu'il fit. Il la domina de sa présence, envahissant son espace vital alors qu'il lui souriait. Elle refusa de battre en retraite, bien que la proximité de son corps augmentait son embarras et elle dût donc réfréner le rouge de lui monter aux joues.

« Bien. Mais tu devrais savoir, » prononça-t-il d'une voix trainante tout en rapprochant son visage du sien, « que mes esclaves m'obéissent aveuglément. Ils ne se plaignent pas, ne critiquent pas, ne râlent pas et ne me tiennent pas tête. Si c'était le cas… leurs plus sombres secrets… ne resteraient plus secrets. »

Elle perdit la bataille et ses joues s'enflammèrent alors qu'elle le fixait dans les yeux, avec ses cils noirs incroyablement longs donnant à ses agates un aspect irréellement beau. Sa rougeur s'accentua lorsqu'elle en vint à cette réalisation.

« Très bien, » articula-t-elle, tentant désespérément de tenir son terrain alors que tout ce qu'elle voulait c'était le pousser, afin de mettre une certaine distance entre leurs deux corps. Il était si proche qu'elle pouvait sentir la chaleur qui émanait de son corps et remarquer l'odeur de cannelle de son chewing-gum dans son haleine.

« Très bien, » répéta-t-elle, déterminée tout d'un coup alors qu'elle redressait les épaules et osait même envahir son espace personnel, raccourcissant plus encore la distance qui les séparait. Sa réaction lui fit hausser un sourcil bien que son rictus persistait et qu'elle s'autorisait un sourire en coin en retour : « Mais mes esclaves à moi ne sont pas violents, ne font pas chanter les autres et ne se trimballent pas avec des armes –de n'importe quelle sorte par ailleurs. »

Sur ce, elle vit avec une intense satisfaction la joie démoniaque s'éclipser de ses yeux.

« De plus, » continua-t-elle, se rapprochant effrontément alors qu'il commençait à faire la grimace, « mes esclaves n'hurlent pas, ne jurent pas, n'insultent pas les autres ou disent des choses blessantes… en fait, ils ne disent rien du tout ! Mes esclaves sont complétement muets. »

Elle s'amusait énormément. Elle pouvait voir l'irritation gagner ses traits. Elle sourit sarcastiquement. « Et… ils sont autant obéissants que les tiens. A vrai dire, ils adorent accomplir les tâches que je leur donne, qu'elles soient petites, bêtes ou … dégradantes. S'ils ne m'obéissent pas au doigt et à l'œil, ils seront traités de lâches, d'indignes de confiance, de menteurs ainsi que de gens ne respectant pas leur part du marché alors qu'ils ont commencé. »

Le quarterback dégingandé baissa les yeux sur elle. Elle pouvait voir, avec délectation, l'inquiétude se distiller dans ses yeux plissés.

Mais au lieu de battre en retraite il tendit une main, souriant de nouveau. « C'est donc un putain de deal. »

Avec un sourire confiant, elle lui donna une vigoureuse poignée de main.

« Hé, » dit Hiruma en récupérant son ordinateur et se dirigeant vers la porte. « Je vais gagner ce pari, satanée manager. Ces putains d'idiots se délectent de leurs jours de repos comme toi du dernier chou à la crème dans la boite. »

Mamori eut un sourire en coin, marchant derrière lui. « Tu as tort, Hiruma. C'est moi qui vais gagner ce pari et tu vas voir combien ton équipe est dévouée au football. »


Note de la traductrice : J'ai lu cette fic quand j'ai commencé à traduire et j'étais sûre de m'être fait les dents dessus, mais non d'après mes archives. Donc voilà pour vous une œuvre de derrière les fagots que je vous ai trouvé, de l'un des piliers de ma collection d'HiruMamo, en hommage aux superbes reviews dont vous m'avez gratifié aujourd'hui. Bonne lecture !

*Hermi-kô***