Bonjour à tous et à toutes ! Voici le premier OS d'une looooooongue série ( enfin, j'espère ), qui seront centrés sur Trafalgar Law et Jewelry Bonney. J'espère que ça vous plaira !

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La barmaid et le connard.

Bonney inspira une grande bouffée d'air. Ses doigts se refermèrent lentement sur eux-mêmes, et ses ongles vinrent s'enfoncer dans la paume de ses mains. Une veine commença à palpiter sur son front, tandis qu'elle se mordait les joues pour se retenir d'exploser.

La jeune fille était légèrement, mais alors légèrement, énervée.

Devant elle se dressait le bar de la discothèque où elle travaillait. Il était encombré d'une quantité ahurissante de verres plus ou moins remplis. Mais ça, elle s'en foutait complètement, ce n'était pas elle qui nettoyait.

Son problème portait un sweat noir et un vieux jeans, était proche du coma éthylique et avait l'air de vouloir jouer avec ses nerfs. Il était arrivé en début de soirée et avait passé quatre heures à vider autant de verres que son portefeuille le lui permettait. Bonney espérait pour lui qu'il avait gagné au Lotto avant de venir, parce qu'il y en avait pour une jolie somme.

Les clients et les autres employés étaient déjà partis, et elle aurait bien aimé les suivre. Seulement, l'ivrogne affalé sur le bar devant elle ne semblait pas avoir envie de s'en aller.

Il lui sourit malicieusement, avant de porter son verre à ses lèvres dans un geste extrêmement lent. Il but son Mojito tout aussi lentement, et lui dit d'une voix rendue pâteuse par l'alcool :

« Un autre. »

Pour la cent cinquantième fois de la soirée, Bonney regretta l'absence d'Urouge, le videur. En plus d'être un très bon ami, il avait un certain talent pour virer les emmerdeurs.

La jeune fille prépara rapidement le cocktail de l'abruti et lui tendit son verre en l'accompagnant d'un regard assassin. Il se contenta d'élargir son sourire, faisant monter en flèche l'énervement de la barmaid.

Il ferma les yeux pour déguster sa boisson, toujours avec la même lenteur. Bonney jeta un coup d'œil désespéré à sa montre : 02h54. N'y tenant plus, elle lui lança :

« Vous comptez rester encore longtemps ? Parce que j'aimerais bien rentrer chez moi, là. »

Il leva la tête et afficha une mine amusée avant de lui répondre :

« Vous êtes moins patiente que je le croyais. Je pensais que vous tiendriez au moins une demi-heure de plus. »

Ok, cette fois il était mort.

Bonney contourna le bar, se planta devant lui, et lui envoya son poing dans la gueule. Le coup fut tellement fort qu'il tomba de son tabouret.

La barmaid l'agrippa par le col et se mit à hurler :

« Maintenant tu vas m'écouter, connard ! Je devrais être partie depuis une heure, j'ai encore vingt minutes de route à faire, et j'en ai marre de ta fichue gueule de con ! Alors tu vas payer tes consommations et puis tu vas foutres le camp ! Compris ?! »

Il ne dit rien, se contentant de la fixer d'un regard troublé par l'alcool. Puis il attira brusquement la jeune fille contre lui et plaqua ses lèvres contre les siennes.

Un ouragan de colère anima la barmaid, qui le repoussa avec rage.

« Dégage, connard ! »

Elle lui asséna une paire de gifles et le poussa à coups de pieds vers la sortie.

« Dégage ! »

Il atterrit brutalement sur le sol bétonné du parking. Bonney lui claqua la porte au nez et s'essuya rageusement la bouche.

« Sale petit connard de merde … »

C'est alors que son regard se posa sur la pile de verres qu'il avait laissé. Ses consommations. Qu'il n'avait pas payées.

Elle rouvrit brusquement la porte. Personne.

« CONNARD ! »