NDA : Vous pourrez trouver cette histoire sur le blog skyrock du MissingxWorld ; nul plagiat, il s'agit de mon propre blog.

Ceci est une fanfiction ; tous droits réservés à Hidekaz Himaruya.

/!\ POUR UN PUBLIC AVERTI /!\
SCÈNES POUVANT CHOQUER LES TROP JEUNES LECTEURS

(limes, lemons, incestes, viols, fortes différences d'âge)

Mes Seigneurs

Prologue

« Ce n'est pas que j'ai quelqu'un à protéger, un pays à servir, ou une idéologie à imposer. C'est simplement que ma raison d'être est de dominer, quel qu'en soit le prix à payer. »

Capitaine Arthur Kirkland

Ces mots, parmi les pires jamais écrits par celui qu'on nomme « le Sanguinaire », furent chuchotés par les vagues, sifflés par les vents, murmurés par les sirènes. Le Sanguinaire... Le Sanguinaire avait parlé. Du moins, sa plume l'avait fait. Dans ce vieux journal. Seule et unique preuve que le pirate avait un esprit. Qu'il n'était pas qu'un tueur. Pourtant, il assumait sa prétendue folie, et même ! La revendiquait.

-Je suis fou. Je suis bien fou, souffla-t-il. Ne le suis-je pas ?

-Oye. Tu parles seul maintenant, Kirkland ? Fit une voix moqueuse derrière lui.

L'anglais ferma son journal, le rangea à l'abri des regards, et se leva. Il traversa l'amoncellement de livres, cartes, bougies, et bouteilles d'alcool en tous genres qu'était sa cabine. Des pièces d'or traînaient çà et là, au même titre que des couverts, sales comme propres. La crasse sur les carreaux jouait le rôle des rideaux là où ces derniers étaient déchirés et ne servaient plus à rien. Le bois craqua sous les pas du Sanguinaire jusqu'à ce qu'il s'arrête. Bras croisés sur le thorax, il fit, du bout de la chaussure, relever la tête à son prisonnier.

-Antonio Fernandez Carriedo dit le Terrible. Tu m'interromps dans mes pensées.

-Le principe d'une pensée est que nul ne l'entend hormis son propriétaire.

-Si ce n'est pas charmant... Ligoté, à ma merci, il fait encore le fier.

-Seuls te craignent ceux qui ne te connaissent pas.

-Que prétends-tu savoir sur moi qu'ignoreraient d'autres ?

Le Terrible n'offrit en réponse qu'un orgueilleux silence, recevant pour cette audace un violent coup de pied dans les côtes.

-Penses-tu pouvoir me défier, dans ta situation ?

-Je te défie quand bon me semble, Kirkland.

Cette fois, le Sanguinaire écrasa le crâne de sa victime sur le sol, et fut récompensé par un cri étouffé.

-Vas-y ! Crie ! Hurle ! Exprime ta souffrance, l'ami ! Elle me comble ! Je l'aime ! Tu m'aimes ? Nies-tu ? Allons ! Tu n'as jamais su te passer de mes coups.

L'anglais s'éloigna d'un pas. L'espagnol leva les yeux vers son agresseur, et sourit.

-Ris, Kirkland, pendant qu'il en est encore temps.

-Temps de quoi ? J'ai temps de tout. Je suis le maître. De l'océan. Du monde. De l'univers ! La peur m'est étrangère. La défaite tout autant. Et toi, tu n'es qu'un prisonnier.

-Francis viendra me libérer.

-Le Redoutable ? Sans doute. Mais pas tout de suite. Pour l'instant, nous ne sommes que nous. Pour l'instant, tu m'appartiens.

-Délecte-t-en alors, tant que tu le peux.

Les deux regards émeraude se harponnèrent. Un sourire carnassier étira les lèvres du Sanguinaire. Il sortit un poignard puis, s'agenouillant, le mit sous la gorge de l'espagnol.

-Vieil amant, tu fuis. Tu cours. Mais tu reviens toujours.

Et sur ces mots, il trancha les liens qui retenaient les poignets de son ennemi qui se jeta alors sur lui.

-Vieux lion, tu rugis. Tu mords. Mais ronronnes aussi fort.

L'anglais ne répliqua pas. Leurs souffles se mêlaient de trop près. Leurs regards se fixaient avec trop de force. Et leurs corps s'appelaient avec trop de zèle. Leurs respirations étaient celles de bêtes prêtes au combat. Demain, des coups de crocs et de griffes orneraient leurs chairs. Demain, leurs lèvres saigneraient de s'être trop touchées. Demain, ils s'habilleraient en silence. L'espagnol redeviendrait un prisonnier et, avec son geôlier, il continuerait d'attendre l'arrivée du français pour que s'engage un nouveau combat sanglant. L'affrontement était inévitable. Le Sanguinaire ne faisait jamais prisonnier un pirate de son envergure pour en demander une rançon : il voulait les batailles barbares qui n'avaient plus lieu à terre. Non, désormais, le continent n'offrait plus que des guerres trop propres, avec des plans du champ de bataille, et des stratégies pour vaincre. Le Sanguinaire refusait cela, ne jurant que par la force brute, les attaques surprises, le surnombre quelques fois, la discrétion souvent, les alliances que l'on trahit, et parfois : les adversaires que l'on rejoint. Il ne faisait confiance à personne. Personne ne lui faisait confiance. Il était le Sanguinaire ; rien d'autre.

[... ... ...]

L'enfant bougea une pièce sur son échiquier, et se mit à chantonner.

-Qui de lui, ou de l'autre ? Gagnera ce combat-là ? Qui de lui, ou de l'autre ? De survivre aura le droit ? Je~ ne~ sais~ pas~ ! L'un mourra ici... et l'autre là-bas. L'océan choisit ses rois ! Mais qui de lui, ou de l'autre ? Un Seigneur deviendra... Je~ ne~ sais~ pas~ !