Titre: Une semaine avec toi…

Résumé: Un homme riche et malheureux se fait aborder par un jeune Moldu, alors qu'il déambule seul dans un quartier interlope de Londres au cœur de la nuit… Amer et seul, incapable de faire son deuil de celui qui donna sa vie pour sauver le monde sorcier, cet homme abandonnera sa solitude le temps d'une rencontre…

Une semaine peut-elle tout changer???

Disclaiming : Rien ne m'appartient tout est à J.K.R, pour le plus grand malheur de mon porte-feuille…

Paring : Harry/Draco… quoi? Vous êtes surpris???

Genre : UA, Romance, Drame, Tragédie ( mais pas entre Harry et Draco, vous vous en doutez bien!!!), mais dans tous les cas, un Happy-end

Rating : M

Notes : Alors je vais préciser des trucs dès le départ, question que vous ne soyez pas trop embêtés puisque les premiers chapitres sont tout sauf clairs et limpides!

Harry est Moldu. Vraiment Moldu. Complètement, totalement, irrémédiablement Moldu

Draco est Sorcier et l'a toujours été.

La Guerre s'est terminée il y a 5 ans par une victoire de l'Ordre du Phénix mais l'Élu a succombé à ses blessures peu après avoir tué Voldemort.

Si c'est pas Harry l'Élu, alors qui c'est???? sourire sadique Faut lire pour l'apprendre! Disons seulement que lui et Draco partageaient une relation… privilégiée.

C'est tout! Le reste, vous l'apprendrez en temps et lieu!

Bonne lecture et n'oubliez pas la présence du petit bouton en bas à gauche!!!!

Chapitre I : Jour 0

Je hais les festivités de fin d'année.

Tout le monde s'agite dans tous les sens, s'embrasse dans la rue en se souhaitant paix, bonheur, prospérité… On ne voit que les visages souriant des enfants qui trépignent d'impatience à l'approche de Noël et les yeux brillants d'inquiétude des amoureux cherchant le présent idéal à offrir à l'être cher. Même le ciel semble plus éclatant, le soleil plus radieux…

Je hais les Fêtes.

Alors je sors la nuit, lorsque tous ces visages heureux sont allés retrouver la douce quiétude de leur foyer et la proximité de leurs proches, laissant un peu de répit aux autres, comme moi… Noël ne rend pas les gens plus heureux, contrairement à ce que vous en pensez ; c'est seulement que toute cette joie devient insupportable pour les âmes en peine. Alors nous désertons les lieux publics, nous fuyons les horribles sapins et les branches de gui. Voilà pourquoi sur la rue, tout le monde semble si joyeux : nous n'y sommes pas.

Mais si vous voulez voir l'envers du décors, sortez le soir, dans les mauvais quartiers. Voyez les mines tristes, les yeux cernés. Sentez l'infecte arôme de la tristesse, l'odeur acre du mal de vivre qui transpire de chaque pore de peau, qui empeste l'air.

Peut-être comprendrez-vous alors la chance que vous avez d'avoir auprès de vous des gens qui vous aiment…

Je hais les Fêtes car je suis seul.

Seul dans ma vie.

Seul dans mon lit.

Seul depuis Lui…

Seul.

Je n'attends plus rien de la vie depuis longtemps. Je travaille, je rentre, je dors, et je recommence. Je marche aussi parfois, comme ce soir. Inlassablement… Je ne souris qu'à ceux qui m'ont connu à une autre époque. Je leur fais croire que je vais bien, je les rassure. Je les nourris de mensonges et de rires factices. Pourquoi? Parce que je veux qu'on me foute la paix, tout simplement.

On change tous avec le temps… Certains deviennent meilleurs, d'autres, comme moi, se révoltent et envoient tout balancer. Parce que la vie est laide, parce que la vie est hypocrite et insidieuse. Parce qu'elle coule dans nos veines quand on n'en veut plus, parce qu'elle quitte ceux qui s'y accrochent avec courage.

La vie n'est qu'injustices. La vie me dégoûte…

Elle me dégoûte autant que vous. Vous qui vivez avec insouciance, libres et heureux. Vous qui avez déjà oublié tout ce que nous avons fait pour vos misérables existences, pour vos familles, pour vos bonheurs. Vous qui dans votre ingratitude, avez déjà oublié le sang versé pour vous. Vous qui avez confiné le souvenir de nos vies brisées à ce jour glorieux du 31 juillet.

Je vous méprise!

Je suis ce que la Guerre a fait de pire. Je suis l'enfant blessé, je suis le cri qui s'échappe de la gorge de celui qui souffre, je suis une ombre.

Je suis mort sans l'être…

Je suis Draco Malfoy.

o00O00o

-Tu me dois deux mois de loyer, Potter. J'ai été indulgent avec elle, je trouve. J'ai été patient. Ta copine ne paie pas, alors tu rembourses sa part.

-Elle n'est pas ma copine, seulement une colocataire! Je ne suis pas responsable d'elle!

-Ça ne change rien pour moi. Tu payes, c'est tout. Ou je vous fous à la porte tous les deux.

-D'accord, d'accord. Ne vous énervez pas comme ça! Je trouverai l'argent…

L'homme regarda Harry en se léchant les lèvres avec langueur. Le brun fronça les sourcils et se hâta de partir en marmonnant un vague « bonsoir ». Mais l'homme fut plus rapide et l'attrapa par le bras avant de repousser avec brusquerie contre le mur.

-Mais vous allez me lâcher, oui! hurla-t-il.

Le brun se débattit comme un diable, mais l'homme pressa son énorme corps contre lui, lui enlevant toute chance d'esquive.

-On peut régler ta dette d'une manière plus agréable, si tu veux : deux mois de loyer, deux heures dans mon lit…

L'homme enfouit son visage dans le cou de Harry, sa barbe rêche lui grafignant le visage, alors que ses mains empoignaient avec violence ses fesses.

-Vous allez me lâcher tout de suite ou bien je hurle, sale connard! Je vous ai dit que je vous rembourserais demain et je le ferai. LÂCHEZ-MOI!

Une porte claqua au fond du corridor et l'homme sursauta, reculant vivement en posant un regard dégoûté sur Harry.

-Sale putain, petit allumeur, murmura-t-il entre ses dents! J'ai le droit de te payer et faire de toi ce que je veux, quand je veux… La prochaine fois, je te jure que tu ne t'en tireras pas si facilement.

Harry lui lança un regard noir.

-Oh… je vous suggère de faire bien attention. Vous n'avez aucun droit sur moi. Et si vous me touchez encore, ne serait-ce qu'une seule fois, je vous dénonce.

L'homme le gifla.

-Voilà. Tu peux courir le dire à la police maintenant. Peut-être que si tu leur tailles une pipe, ils accepteront de t'écouter, dit-il en éclatant d'un grand rire gras.

Les yeux verts de Harry brillèrent de colère.

-Vous ne croyez pas si bien dire, monsieur. Sachez que je vais oublier ce que vous venez de faire, parce que je n'ai aucune envie d'avoir à me trouver un nouveau logement. Cependant, je peux vous dire qu'un de mes réguliers travaille dans le domaine judiciaire, justement. Et c'est un homme connu et influent. C'est aussi quelqu'un de doux et de respectueux qui défend les droits de la personne… Et il est très content de mes services. Il a toujours été très protecteur et généreux à mon endroit. Je doute donc fortement qu'il ait des scrupules à mettre à la rue un vieux pervers dans votre genre si je lui racontais ce que vous venez de me faire. Est-ce qu'on se comprend?

L'homme grogna pour toute réponse.

-Demain matin ou je te fous à la porte! Lança-t-il en tournant le coin du corridor.

Harry haussa les épaules : la défense du client protecteur, ça marche à tous les coups…

Le jeune homme toucha son visage du bout de doigts et grimaça. « Autant remonter pour arranger ça Potter, sinon tu ne trouveras pas l'argent pour payer d'ici demain! se dit-il.»

Harry monta les marches en vitesse et entra chez lui. Il se planta devant le miroir pour constater les dégâts. « Quel porc! », murmura-t-il. Sa joue gauche était rouge et enflée et le tour son œil avait légèrement noirci. Et comme ses yeux qui étaient sa principale source de réussite auprès des clients…

Harry fronça les sourcils et ouvrit l'armoire. Il fouilla un instant et en ressortit un petit flacon de fond de teint appartenant à Suzie. Le jeune homme, l'agita un instant et maquilla sa blessure avec application. Il regarda le résultat final et fut assez satisfait : rien n'y paraissait.

Harry sourit à son reflet, aplatit ses cheveux d'une main, glissa le flacon dans son sac et sortit de l'appartement. La nuit pouvait être longue…

o00O00o

La nuit était froide et brumeuse mais Harry s'en accommodait. Il avait enfilé un pull de laine chaud un peu trop grand pour lui et un jeans moulant plutôt banal, rien à voir avec les costumes aguichants des autres garçons du coin. Mais il n'aimait pas avoir l'air vulgaire. De toute façon, nombreux étaient les jeunes hommes qui adoptaient ce style dans le quartier et ceux-ci étaient bien souvent beaucoup plus beaux que lui. Non, Harry misait sur autre chose pour aguicher les hommes…

Il travaillait toujours de la même manière. Il marchait dans la rue comme un « civil ». S'il repérait un client potentiel, il s'approchait de lui en se déhanchant quelque peu, presque avec timidité, puis levait un regard d'un vert profond sur lui. Il souriait, tout simplement. Et ça fonctionnait souvent très bien… Par la suite, Harry discutait, ajustait sa tactique à leurs réponses, à leurs besoins, et proposait un prix. Si un homme qu'il approchait lui semblait louche ou s'il se sentait mal à l'aise pour une quelconque raison, Harry se contentait de demander l'heure et s'en allait plus loin. Son habillement plutôt sobre lui permettait de laisser planer un doute quant à sa condition, ce qui était un avantage certain… Harry avait vu plusieurs amis se faire agresser, se faire battre, pour avoir sollicité la mauvaise personne, mais lui n'avait jamais connu un tel traitement, par bonheur.

Harry, comme les autres, n'aimait pas se prostituer. Mais c'était son boulot, un job et il faisait le maximum pour s'en accommoder et le rendre le plus décent possible. Il avait ses réguliers, des clients souvent peu exigeants qui le traitaient toujours très bien. C'était souvent des hommes mariés, malheureux en ménage, qui ne lui demandaient rien d'autre qu'un peu d'attention. Des hommes timides et refoulés, des hommes d'affaires pour la plupart, qui recherchaient une certaine routine avec lui. Chacun d'eux avait leurs manies, leurs demandes. Harry avait un revenu de base assuré avec eux, ce qui lui apportait une certaine liberté pour choisir le reste de ses clients.

Ce soir par contre, Harry devait à tout prix travailler; il ne pouvait pas se permettre d'être trop sélectif. Et avec le froid et la période de l'année, le jeune homme savait que les clients ne courraient pas les rues en ce mardi soir. Il attendit un moment dans les alentours d'un cinéma porno, puis alla parler à la petite caissière qui se trouvait derrière la billetterie. Il prit des nouvelles d'elle et discuta un instant, mais elle lui confirma son intuition :il n'y avait presque personne, ce soir, susceptible de lui apporter du boulot pour la nuit.

Harry décida donc de tenter plutôt sa chance du côté de la rivière, là où les mal-aimés se retrouvaient souvent pour réfléchir ou simplement pour oublier leur morne existence l'espace d'un instant …

C'est là qu'il le rencontra.

Beau.

C'était le seul mot qui venait à l'esprit de Harry quand il le vit. Il marchait avec lenteur, la tête haute, les yeux perdus au loin, la main serrée sur son parapluie. Ses cheveux blonds, à la lumière des réverbères, semblaient presque blancs. Des épis retombaient avec grâce sur son visage parfait aux accents aristocratiques, masquant en partie son regard. Il était jeune, à peine quelques années de plus que lui, se dit-il… Harry remarqua qu'il portait un veston noir à la coupe impeccable, un col roulé d'une étoffe sûrement hors de prix et un jeans simple. Par contre, le jeune homme sourcilla en remarquant la longue cape noire qui recouvrait ses épaules… « c'est sûrement la nouvelle mode à New York, se dit-il … Il n'y a pas de quoi en faire tout un cas.» Harry sourit, convaincu : s'il se montrait assez désirable, peut-être réussirait-il à combler son déficit en un seul client car manifestement, cet homme était fortuné. S'il réussissait son approche, il pourrait alors rentrer se coucher tranquillement et profiter du reste de la nuit.

Le jeune homme repoussa le chandail de laine sur son épaule pour la dénuder, s'humecta les lèvres et s'avança en se déhanchant légèrement vers l'homme qui marchait dans sa direction.

-Tu sembles bien seul ce soir.

L'homme le dévisagea un moment, perplexe, puis plongea son regard dans les yeux de Harry.

-Seul et morose, voilà deux mots qui me décrivent à merveille.

Harry resta un moment interdit, comme fasciné par ses iris d'un gris acier qui semblaient luirent dans la nuit. Le jeune homme se reprit après quelques secondes de contemplation.

-…Je… peux peut-être t'aider à t'oublier, pour un moment…

Le brun lui sourit doucement.

-Merci, non…je ne préfère pas… dit-il, ses joues blanches rougies par la gêne.

Harry eut une petite moue embêtée.

-Dommage pour toi…Je suis un excellent remède… aux peines de cœur…

Il avait croisé les doigts en disant ces paroles. Cet homme était malheureux, certes, mais Harry n'arrivait absolument pas à en détecter la raison. Son visage était trop froid, trop fermé… Aucune émotion n'en transparaissait.

Au bout de quelques secondes et contre toute attente, l'homme esquissa un sourire.

-Comment t'appelles-tu?

-Comme tu le désires…

-Et si je désire t'appeler par ton prénom?

-…Alors ce sera… Harry.

-Harry…répéta-t-il. Alors, Harry, dit moi… Combien espérais-tu que je te rapporte ce soir?

Le brun réfléchit un moment, surpris d'avoir réussit si vite.

-Disons 350$… pour la totale, ajouta-t-il prestement. 50 de plus si tu as des goûts particuliers ou des exigences spécifiques…

Draco hocha la tête très sérieusement et sortit son portefeuille. Il retira quatre billets de 100$ et les lui tendit.

-Va prendre un bon thé chaud et va dormir… il fait froid ce soir…

Harry écarta les yeux de stupeur et lui lança les billets à la figure, outré.

-Je ne veux pas de ta charité!s'écria-t-il. C'est mon travail! On me paye pour ce que je fais et voilà tout. C'est beaucoup plus insultant pour moi de me faire offrir des stupides billets de banque par un richard qui veut se donner bonne conscience que de vendre mon cul, je peux te l'assurer. Vous vouliez me montrer à quel point je suis la lie de la société, Monsieur?… et bien c'est réussit. Allez vous faire voir!

Harry remonta avec colère le col de son chandail et s'éloigna en vitesse, hors de lui. De toute sa vie, jamais on ne l'avait traité de façon aussi grossière et désintéressée. Il préférait 100 fois les regards lubriques de vieux pervers que ce regard d'acier, dégoûté et arrogant qu'il avait posé sur lui. Il remontait le petit escalier d'un pas rapide quand il entendit le blond l'appeler.

-Harry! Attendez Harry! dit-il en courant pour le rattraper. Pardon… je ne voulais pas vous paraître grossier ou irrespectueux. Je n'ai pas l'habitude… Attendez, je vous en prie!

Harry arrêta net et se retourna, plantant ses grands yeux verts dans les siens.

-Vous me vouvoyez? C'est bien la première fois qu'on me vouvoie… Quel manipulateur tu fais… et avec ces yeux et ce joli minois, on te donnerait le bon dieu sans confession!

-Pardon? dit-il, intrigué…

-C'est une expression… Bon ça va, j'accepte tes excuses, je ne suis pas rancunier. Retourne donc chez toi, maintenant… ta femme doit s'inquiéter.

-Je ne suis pas marié.

-Et bien ton chien, ton chat, ton hamster, ton poisson rouge, ton escargot… Il y a bien quelque chose pour te tenir compagnie, non?

-Non… rien.

Harry observa son visage et su qu'il ne mentait pas.

-Je comprends que tu te sentes triste et morose, alors… tu devrais acheter un chat. C'est bien les chats, c'est propre et tout, et il y en a de très affectueux et…

Le blond posa doucement une main sur son bras pour l'arrêter.

-…tu…voudrais m'accompagner? Enfin… cette nuit? demanda-t-il en rougissant.

Harry hocha la tête.

-Bien sûr…C'est mon boulot, répondit-il très sérieusement.

-Et je te payais uniquement… pour ta présence chez moi et pas pour ton « boulot »… qu'en dirais-tu?

Harry se mordilla la lèvre inférieure en réfléchissant. Décidément, c'était vraiment un homme étrange!

-Je ne sais pas…c'est la première fois qu'on me demande un truc pareil. Tu n'as pas l'intention de m'attacher, de me séquestrer pendant des jours pour finalement me découper en rondelles et me jeter aux ordures, dit-moi? Parce que honnêtement, la vie, même si elle est parfois merdique… j'y tiens!

Le blond lui offrit un sourire sincère.

-Je te promets que non… C'est simplement que tu as raison, je crois. Je suis seul… Je voudrais seulement une présence près de moi ce soir, juste… pour traverser la nuit. Je t'en prie, dit-il faiblement, prend l'argent… et dit-toi que je paie pour ton sourire et pour tes yeux. Ils font partie de ton corps aussi, non?

-Oui, bien sûr… mais ça ne met en rien mes talents à contribution! Je n'ai aucun travail à faire dans tout ça…

L'homme hocha la tête très sérieusement.

-Bien. Alors dit-moi, Harry, quel talent as-tu, autre que tes jolies fesses?

Les yeux de Harry pétillèrent de malice alors qu'il réfléchissait.

-Je suis un voyant.

Draco leva les sourcils, perplexe. Serait-il donc des leurs?

Harry, constatant sa réaction, s'empressa d'expliquer :

-Je devine des choses que personne ne voit. Parfois je fais même des rêves prémonitoires… J'ai lu un livre à ce sujet et c'est un don très rare et très précieux.

Le blond sourit, rassuré et dit, simplement pour vérifier :

-Tu es un sorcier, alors?

-Un sorcier? Tu veux dire comme à Salem? Bof, je sais pas… j'avoue que je n'ai pas vraiment envie de finir mes jours le cou tranché ou en méchoui sur un bûcher!

L'homme éclata d'un rire sincère.

-Soit. Je te paierai pour ça! Tu essaieras de prédire mon avenir, si tu veux.

Harry acquiesça d'un signe de tête et se saisit des billets que l'homme lui tendait.

-Et ton nom, c'est…?

-Draco

-Draco? C'est la première fois que j'entends ce nom… C'est… étrange… Et où m'emmènes-tu, Draco?

-Chez-moi.

-C'est dans quel quartier?

-Oh… j'habite à l'hôtel.

Harry sourcilla.

-J'ignorais qu'on pouvait habiter de façon permanente dans un hôtel…

-Oh tu sais… il n'y a rien que le Directeur de cet établissement ne ferait pas pour me plaire, donc…

-Il est gay?

Draco sourit à nouveau devant la naïveté de ce jeune homme.

-Non… il aime mon argent et mon nom.

-Ah... Et bien allons-y, monsieur Draco, car vous perdez du temps précieux en ma charmante compagnie en restant planté là.

L'homme hocha la tête et se mit en route mais Harry le retint.

-Et je voulais te dire que tu pouvais toujours demander, si jamais l'envie te prenait de… enfin… si tu changeais d'idée. Tu as payé largement pour…

-Je ne changerai pas d'avis, répondit-il d'un ton qui ne souffrait aucune réplique.

Harry haussa les épaules et le suivit en dehors du parc, ignorant s'il devait s'offusquer du manque d'intérêt de l'homme à son égard ou se réjouir de ce mois de loyer gagné avec autant de facilité…