Chapitre 1
Tous les sorciers présents dans la salle écoutaient avec attention Kingsley Shacklebolt, ancien auror et récent ministre de la magie, qui terminait sa courte allocution.
"Maintenant, pour les personnes souhaitant prononcer quelques mots en l'honneur de Severus Rogue, je vous prie de vous avancer à tour de rôle."
Personne ne bougea pendant les secondes qui suivirent puis, la nouvelle directrice de Poudlard, Minerva McGonagall, s'avança doucement vers la scène. Neville Londubat, à la grande surprise d'Hermione qui observait la scène, se leva à sa suite.
"Neville ? s'étonna Ron Weasley, assis à côté d'elle. Je pensais qu'il détestait Rogue.
– Peut-être est-il assez mature pour comprendre le rôle qu'a joué le professeur Rogue durant la guerre, répondit sèchement la jeune fille"
Elle aussi avait préparé un petit texte en hommage au professeur de potions, décédé pendant la bataille de Poudlard. Cependant, elle n'était pas bien sûre d'avoir envie de le lire, elle voulait juste être prête, au cas où.
"...c'est pourquoi je désirais dire quelques mots, terminait Minerva, bien que je sache en réalité que le professeur Rogue n'accueillerait son intégration au sein de l'ordre de Merlin qu'avec le plus grand dédain."
McGonagall, elle aussi, avait été décorée une semaine auparavant, tout comme beaucoup de sorciers ayant joué un rôle dans la chute du Lord Voldemort. La médaille de l'ordre de Merlin, décomposée en trois échelons, était à l'origine remise aux plus grands sorciers, à ceux qui avaient accompli de grandes choses pour le monde des sorciers tout en respectant le monde moldu (on soupçonnait cependant Gilderoy Lockhart d'avoir acheté sa décoration à prix d'or, mais c'est un autre sujet). Depuis la chute du seigneur des ténèbres, l'Ordre de Merlin était passé sous le contrôle du ministère, qui s'en servait pour récompenser les combattants de la magie noire sous toutes ses formes.
Harry Potter avait été le premier à recevoir cette récompense par le Ministre de la magie, deux semaines plus tôt. Il fut aussi le premier à détruire sa médaille en la faisant fondre à l'aide d'un sortilège de Feu quand l'Ordre rejeta sa proposition de décorer Dobby à titre post-mortem, considérant que ce dernier n'était pas un sorcier et ne pouvait donc pas intégrer l'Ordre de Merlin. Harry avait tendance à s'enflammer rapidement depuis la chute de Voldemort et ne semblait plus s'entendre qu'avec Ron.
Hermione, qui avait été tout autant révoltée par ce refus, n'avait à ce moment-là pas reçu de récompense et, lorsqu'on lui proposa une médaille de deuxième classe, ne parvint pas à la refuser (elle avait de plus commencé à travailler pour le ministère), ce qui entacha sérieusement ses relations avec Harry, très remonté. La jeune sorcière pensait à cet épisode en écoutant Neville évoquer ses souvenirs du professeur de potions.
"Le professeur Rogue, disait le garçon, était un homme courageux. Nous l'avons tous appris après la défaite de Voldemort et, il est possible qu'aujourd'hui, un épouvantard me faisant face ne s'y prenne plus de la même façon pour me faire peur."
Son trait d'humour tira quelques rires de l'assemblée, composée en bonne partie par des anciens élèves de Poudlard connaissant la terreur qu'inspirait Rogue au jeune Londubat de l'époque. Les quatre maisons s'étaient rassemblées en ce jour pour honorer l'homme que tous admiraient. Certains cependant manquaient à l'appel, comme Harry Potter, Luna Lovegood, Rubeus Hagrid ou la famille Weasley. Cette dernière était partie en voyage pour tenter de réunir la famille, très touchée par la mort de Fred. Ron ne les avait pas accompagnés, trop occupé à poursuivre les mangemorts toujours en liberté durant les deux semaines qui suivirent la mort de Tom Jedusor.
Au début, cette période avait été difficile pour les aurors rescapés, mais un bon nombre d'élèves de Poudlard appartenant à l'Armée de Dumbledore les avaient aidés, malgré la réticence de leur famille. De plus, certains mangemorts préféraient se rendre, espérant ainsi réduire leur peine de prison à Azkaban. Harry et Ron avaient sans doute été les plus zélés durant cette traque et, au bout de deux semaines, Gawain Robards, le directeur du bureau des aurors, leur avait suggéré d'intégrer un programme de formation rapide de nouveaux aurors. Cependant, les deux amis fatigués avaient refusé, ne sachant pas bien ce qu'ils voulaient faire pour la suite de leur vie. Ils passaient depuis le plus clair de leur temps au bar, ou à signer des autographes, ce qu'Hermione Granger leur reprochait régulièrement, elle qui travaillait dur au sein du département de contrôle et régulation des créatures magiques à Londres. Ginny aussi était exaspérée par la situation et se disputait souvent avec Harry, qu'elle finit par quitter, lasse de ne le voir faire aucun effort. La jeune Weasley avait ensuite, furieuse, rejoint ses parents de passage en Roumanie.
Neville avait terminé son discours depuis longtemps, et d'autres sorciers étaient passés aussi, quand Hermione tapota sur l'épaule de son voisin assoupi pour qu'il la laisse passer, son papier en main. Ron s'exécuta en soupirant. Une fois dans l'allée centrale, elle aperçut dans un coin de la salle la chevelure blonde de Malefoy assis à coté de sa mère, Narcissa. Hermione resta plantée comme un i durant quelques secondes, hésitant à lire son texte devant Drago, son ennemi. Ou ancien ennemi, elle ne savait plus vraiment.
"Mais qu'est-ce que tu fais, enfin ?" lui chuchota Ron, la voyant immobile. Elle ne lui jeta pas un regard et partit en direction des toilettes, à l'opposé de la scène.
Les Malefoy avait vécu un mois intense depuis la chute du seigneur des ténèbres. Lucius, de par son statut de mangemort et son aide apportée à Voldemort, avait rapidement été envoyé à Azkaban. Le cas de Narcissa, n'étant pas mangemort, avait été plus complexe. Les juges pensaient l'envoyer de même à Azkaban mais Hermione, qui connaissait son rôle joué dans la survie d'Harry, intercéda en sa faveur. L'accusée en fut quitte pour une interdiction d'utiliser la magie durant trois mois. Drago, lui, dut son acquittement à son jeune âge et à l'influence négative de son père sur son comportement. Harry et Ron, qui aurait pu apporter des renseignements utiles durant le procès des Malefoy, ne prirent pas la peine de se présenter, préférant chasser les mangemorts plutôt que de s'occuper de leur sort ensuite.
Les deux garçons aimaient d'ailleurs régulièrement raconter à Hermione comment ils avaient capturé Lucius dans son propre manoir quelques jours après la bataille de Poudlard. Ils en tiraient une fierté qu'Hermione trouvait vulgaire.
En revenant des toilettes, la jeune fille chercha du coin de l'œil la famille Malefoy, qu'elle ne trouva pas. "Ils ont dû partir" se dit-elle, déçue sans bien savoir pourquoi. Hermione retourna s'asseoir à coté de Ron sans aller lire son texte : elle n'en avait plus envie.
Le jeune sorcier était maintenant bien éveillé et tressautait sur sa chaise, alors que de nombreux élèves rendaient hommages à Rogue (Presque tous les serpentards désiraient dire un mot sur l'homme ayant redoré le blason de leur maison).
"Allez... Plus vite... marmonnait Ron
– Mais calme-toi, par la barbe de Merlin", lui dit finalement Hermione, exaspérée.
Le sorcier se renfrogna puis tourna la tête vers l'arrière de la salle, la porte de sortie, qu'il voyait comme une ouverture sur le paradis.
"Oh et puis merde, s'énerva-t-il d'un coup, Merlin lui-même serait mort d'ennui !"
Il se leva sous le regard outré d'Hermione et s'enfuit par l'allée centrale.
Une fois à l'extérieur, Ron Weasley huma l'air frais porté par cette douce soirée de printemps. "Définitivement pas un temps pour écouter des serpentards palabrer", pensait-il en regardant le ciel dénué de nuage. Son plan consistait maintenant à chercher Harry, qui devait sans doute se trouver chez lui. Ce dernier louait une petite maison à Pré-au-lard depuis trois semaines, non loin de la grande rue, où Ron venait régulièrement dormir quand il se disputait avec Hermione.
Son transplanage se déroula sans encombre et il atterrit en face de chez Harry. Il sortit le double des clefs de son sac et entra à l'intérieur. La maison ne possédait que trois pièces : une chambre, une salle de bain et un grand salon jouxtant une kitchenette. En son centre trônait un vieux canapé, en face duquel était placée une petite télévision que les deux amis utilisaient pour jouer à la console. Harry avait récupéré la vieille Mega Drive de son cousin Dursley lors de son dernier passage et avait apprivoisé la machine avec Ron depuis.
Le salon était éclairé et le jeune rouquin entendait depuis l'entrée la télévision grésiller. Il appela son ami, qui ne lui répondit pas, et découvrit Harry allongé sur le canapé, un léger filet de bave coulant depuis sa bouche grande ouverte.
"Tu dors ?" demanda innocemment Ron, avant de remarquer que son ami avait les yeux grands ouverts et semblait fixer un point invisible au plafond.
"Eh, Harry !"
Ron lui secoua vigoureusement l'épaule, ce qui eut pour effet de sortir Harry de sa léthargie.
"Qu'est-ce...Qu'est-ce qu'y s'passe ? grommela le jeune home, l'esprit visiblement embrumé. Ah c'est toi Ron ; t'es chiant, j'étais avec mes parents...
– Tu m'as fait peur. Habituellement les gens ne dorment pas les yeux ouverts.
– Non mais je dormais pas", répondit Harry en se nettoyant la bouche.
Il pointa ensuite du doigt une boîte posée par terre, vide.
"Rêve éveillé, Weasley, Farces pour sorciers facétieux, lut Ron à haute voix. Mais la boutique a fermé, t'as eu ça où ?
– Chemin de traverse, ça faisait un moment que je voulais essayer."
Ron haussa les épaules et reposa la boîte par terre. Il jeta ensuite un coup d'œil autour de lui, rien n'avait changé depuis sa dernière visite : toujours aussi vide.
"Tu crois pas qu'il faudrait décorer ? Ce serait plus sympa, non ?
– Sans doute, dit Harry (puis, après un moment de silence), Les Trois Balais ?
– Oh non, j'ai vu assez de gens pour aujourd'hui, lui répondit Ron, allons chez Alberforth plutôt."
Son ami acquiesça avant de chercher à tâtons les lunettes qu'il avait posées quelque part autour du canapé en s'allongeant. Ron les ramassa et lui tendit puis éteignit la télévision, geste qui, il y a quelques semaines, lui aurait pris dix bonnes minutes à exécuter.
A Londres, où se déroulait la soirée en hommage à Severus Rogue, Hermione n'en revenait toujours pas que Ron se soit enfui. Elle était excédée par son comportement. Comment peut-on être si puéril ? Elle réfléchissait à la question en sirotant une flûte de champagne, près de la table faisant office de banquet.
"Mademoiselle Granger ! s'exclama le professeur Flitwick en s'approchant d'elle, appréciez-vous votre boisson ? Ce champeinne vient de France, c'est la première fois que je bois quelque chose venant des moldus d'aussi excellent !
– Du cham-pagne, professeur, dit-elle d'un ton las en décollant les syllabes.
– Qu'importe, j'approuve !"
Hermione baissa les yeux pour observer le petit sorcier. Il semblait extrêmement joyeux.
"Cela aurait bien fait rire Harry et Ron" pensa-t-elle en souriant, avant de se renfrogner tout à coup à l'évocation de ces deux prénoms, même en son for intérieur. Flitwick, apercevant alors Minerva McGonagall dans la salle en fête, se déplaça dans sa direction, activant ses jambes courtaudes qui lui donnaient sa démarche chaloupée.
Soudainement, Hermione, qui envisageait de partir, vit Drago Malefoy traverser discrètement la foule dans sa direction. "Sans doute veut-il manger quelque chose", se dit-elle en regardant les montagnes de toasts disposées derrière elle. L'ex-mangemort arriva à son niveau et se mit dos à la table, comme elle. Il n'était qu'à un mètre, tout au plus. Hermione porta son verre à ses lèvres pour se donner une contenance, n'envisageant pas une seconde engager la conversation avec le serpentard. Elle nota alors que sa flûte était vide et fronça les sourcils. S'était-elle déjà resservie une fois ?
Malefoy, qui venait de faire apparaître deux coupes de champagne comme par magie, lui en tendit alors une en la regardant dans les yeux :
"C'est ça que tu cherches, Granger ?"
Cette dernière ne lui répondit pas et, après une demi-seconde d'hésitation, attrapa le verre.
"Je voulais te remercier, lui dit-il avant de goûter le liquide. Pour ma mère.
– Ta mère ? lâcha Hermione, tout en pensant "oui, sa mère, espèce d'idiote, pourquoi te sens-tu obligé de répéter ?"
– Oui, je n'en avais pas eu l'occasion jusque-là, et je dois avouer que je ne pensais pas faire ça un jour, mais... Merci, Granger.
– Euh, de rien, s'entendit-elle dire.
– Bon, je ne vais pas m'éterniser ici", annonça-t-il, visiblement gêné.
Elle le regarda s'éloigner et ses mèches blondes eurent tôt fait de disparaître à sa vue parmi la foule.
"Mais qu'est-ce qu'il m'arrive, bon sang ? se demandait-elle. Pourquoi est-ce que je perds toujours mes moyens face à Malefoy ?" Hermione avança à son tour dans la foule, avant de revenir poser sa flûte à moitié vide sur la table, pour repartir d'un pas plus assuré vers la sortie. Elle avait besoin d'air.
La cérémonie se déroulait dans une grande villa, semblable au manoir des Malefoy, mais en plein centre de Londres, que le ministre de la magie avait assurée aussi sûre que Poudlard en termes de discrétion. Hermione fit quelque pas sur le chemin de gravillons, observant les ombres déformées des grands pins flotter sur le gazon éclairé par la pleine lune.
"Une belle nuit, n'est-ce pas ?" entendit-elle derrière elle. La jeune fille, tirée de ses pensées, se retourna brusquement. Malefoy était appuyé contre le mur blanc, son verre de champagne toujours à la main.
"Oui" répondit-elle en regardant le ciel. Remus Lupin lui manqua tout à coup. Hermione repensa soudain au rôle joué par Drago Malefoy durant la guerre et sentit la colère monter telle la lave d'un volcan. Elle se retourna vers le jeune homme et lui demanda, lentement :
"Il est mort, Greyback ?
– Je ne sais pas, répondit-il en faisant la moue. Peut-être à Azkaban, qu'est-ce que ça change ?
– Ça change, ça change... répéta-t-elle, ça change rien !"
Le jeune sorcier la regardait étrangement, l'air de dire "Où veux-tu en venir ?". Il entendait bien la voix d'Hermione gorgée d'émotions, mais ne voyait pas ses yeux emplis de larmes.
"Bonsoir, Malefoy."
Elle transplana.
La Tête de Sanglier était devenu en quelques semaines le pub le plus mal fréquenté de tout Pré-au-lard. Toujours aussi miteux, tenu par un Alberforth Dumbledore qui préférait ne rien voir, on pouvait y trouver toute sorte de marchandises, mais surtout celle qu'on ne trouvait pas en magasin. Le professeur Slughorn tentait désespérément d'empêcher ses élèves d'échanger leurs économies contre les petites fioles de félix félicis qu'on pouvait y trouver, et qui, une fois sur deux, n'apportait que malchance.
Le ministère s'était depuis peu penché sur le cas de cet établissement, connu comme plaque tournante de tous les petits trafics à destination de Poudlard, mais la réputation du frère de Dumbledore dissuadait pour l'instant toute mesure de rétorsion.
Harry et Ron, eux, n'avaient que faire de toutes ces histoires. Ils gardaient un mauvais souvenir du ministère de la magie, quel que soit l'époque, et ne se préoccupait que de l'usage de la magie noire, pas de philtres d'amour frelatés.
Ils étaient tous deux assis dans un coin de la salle principale, Harry face à sa Bièraubeurre, Ron à son thé, qu'il avait agrémenté d'un doigt de whisky Pur Feu. "Mon père boit souvent ça en rentrant du travail" avait-il dit à Harry, dubitatif. Il n'y avait pas grand monde ce soir à la taverne. Alberforth leur avait indiqué que c'était souvent le cas, le dimanche soir.
"Ils ne semblent pas à première vue, mais beaucoup de mes clients ont un boulot", avait-il ajouté, comme si cela pouvait intéresser les deux adolescents.
Tandis qu'ils fixaient leurs boissons d'un air morne depuis dix bonnes minutes, Hermione se planta face à eux :
"On passe une bonne soirée ?" fit-elle sèchement. Ron, qui ne l'avait pas vu arriver, sursauta sur sa chaise et renversa un peu de son verre sur la table en bois, qui grésilla en absorbant le whisky.
"Salut, lui dit Harry
– Je peux m'asseoir ?" demanda Hermione d'un ton qui indiquait bien qu'il ne s'agissait pas d'une question.
Harry lui fit un signe de la main en direction de la troisième chaise avant de boire le fond de sa chope. Ron osa finalement ouvrir la bouche :
"C'était... c'était bien ?
– Super. Le professeur Flitwick était ivre, leur champagne était mauvais... Et Drago est venu me parler, répondit-elle, deux fois.
– Malefoy ? s'exclama Ron
– Tu connais un autre Drago ?
– Mais c'est un mangemort !
– Il a été acquitté figure-toi, et il venait me remercier pour avoir aidé sa mère durant son procès."
Harry était totalement silencieux, il ne semblait même pas entendre ses amis. Ron, lui, sentait une pique d'anxiété lui chatouiller l'estomac. Celle-ci se mua en colère quand il s'agit de répondre à Hermione.
"Vraiment, je me demande pourquoi tu as pris la peine de faire ça. Elle aurait été très bien à Azkaban, avec son enfoiré de mari ! Et son fils aussi, pourquoi pas !
– Elle a sauvé la vie d'Harry, Ron !
– On peut pas savoir dans quoi elle trempait, ça reste la femme d'un mangemort", persifla Ron.
Hermione sentait la fureur la gagner, si bien qu'elle préféra prendre sa respiration en regardant le sol poussiéreux pour tenter de se calmer. Elle n'y parvint qu'à grand peine :
"Tu es le sorcier le plus crétin de toute la Grande-Bretagne, Ron Weasley, et j'ai beau être ta petite amie, je ne pense pas t'arriver à la cheville dans ce domaine !"
Elle se leva aussitôt et sortit de la taverne sous le regard neutre d'Alberforth, qui nettoyait un verre à l'aide d'un torchon plus très blanc.
"Je vous ressers un truc, les gars ?
– Ouais, fit Ron, un whisky Pur Feu pour moi.
– Thé avec ?
– Non, tout seul."
