Titre || Coffee

Auteur || Tired Stone

Fandom || The Avengers

Personnages || Tony Stark


La chaleur du café au fond de sa gorge lui donna l'impression d'une douce étreinte. Les yeux rivés sur le liquide brun fumant, le jeune homme apposa ses mains sur la tasse, histoire de les réchauffer quelque peu. Il était vrai que le froid s'était intensifié ces derniers temps : l'hiver approchait à grands pas.

La table où l'homme était installé faisant l'angle avec la vitrine du café. Ce dernier était vide, le silence en était même pesant.

Les cheveux bruns cachés sous un bonnet en laine, il était méconnaissable : une chance pour lui. Depuis quelques semaines, le monde ne cessait d'avoir besoin de lui, de ses services. Alors pouvoir passer un moment incognito à une table de café, en plein centre-ville était un miracle.

Bien que les journaux le définissent comme un être superficiel ou de bien d'autres noms injurieux, Anthony aimait les moments comme celui-ci. Personne qui ne dérange, pouvoir laisser libre cours à ses pensées…

L'ingénieur passa une main sur son mentor, avant d'appuyer sa joue contre la paume de sa main. Le temps pouvait bien passer, rien aujourd'hui n'avait le goût d'un café.

En fait, le brun aurait bien aimé avoir un peu de compagnie mais le serveur ne semblait lui apporter aucune espère d'importance. Tony sortit alors son cellulaire de sa poche et composa le seul numéro qu'il connaissait par coeur.

« Bonjour, vous êtes bien sur le répondeur de Pepper Potts, merci de laisser un message ou de me rappeler ultérieurement. » fit une voix guillerette dans le combiné.

« Pepper, je dois te... » L'homme fit mine de s'éclaircir la voix. « Non, rien. » Termina-t-il avant de raccrocher d'un simple geste.

Doucement, le jeune homme avala la dernière gorgée, un soupir au bord des lèvres. Ce moment était fini, alors qu'il aurait aimé qu'il dure encore quelques heures, quelques mois.

La lumière du jour commençait finalement à pénétrer dans le minuscule café jusque-là plongé dans l'obscurité. Elle était douce, bien qu'elle annonçait une chaleur insoutenable le reste de la journée.

Le philanthrope passa sa main dans sa barbe, alors que le téléphone se mit soudainement à vibre : Pepper.

« Où êtes-vous, Tony ? Fury n'arrête pas de me harceler. Le monde a encore besoin de vous. Et arrêtez de soupirer, Monsieur Stark... » fit la jolie blonde à l'autre bout du fil, l'air moqueur. « Je vous rappelle que vous avez choisi cette vie. Je vous envoie les coordonnées. Le dîner sera chaud quand vous rentrerez. Foncez. »

Le brun raccrocha une nouvelle fois, n'ajoutant rien à la conversation, pas un seul mot. Il quitta la table, attrapa sa veste, laissa quelques pièces de monnaie en guise de payement, puis s'échappa mollement de ce lieu si calme…

L'homme de fer devait partir de toute urgence...