Secrets
Titre: Secrets
Auteur: Julia R.
Personnages:Principalement Julia et William mais tous les personnages de la série.
Catégorie:Drame / AU
Ratings : M - J'ai choisi de la mettre en M pour l'instant, ne sait-on jamais ce qu'il peut arriver ! ;)
Résumé : 1943. Le Détective William Murdoch de la police de Toronto est appelé sur une scène de crime en pleine nuit. Cela aurait pu être un meurtre comme un autre, mais il changea toute sa vie.
Disclaimer: La série ne m'appartient pas, je ne touche aucune somme d'argent pour cette histoire, tout revient a l'équipe de Murdoch, je ne fais qu'emprunter les personnages.
Les bureaux du poste de police étaient déserts. Il était tard et les hommes avaient quitté les lieux depuis bien longtemps. Il n'y avait encore que l'Inspecteur Brakenreid dans son bureau un verre de scotch à la main. Il passait ses nuits au poste de police depuis quelques temps. Son goût pour la boisson avait eu raison de son mariage et il n'attendait que les papiers du divorce que devait sans doute lui envoyer son épouse d'un jour à l'autre. Alors l'alcool était devenu son meilleur ami. Lorsque le poste de police se vidait et que la pénombre envahissait le bâtiment, sa silhouette hantait encore les lieux. Il prenait un verre, un cigare et il perdait son regard sur la ville, debout devant cette vitre sur laquelle il regardait les gouttes de la dernière averse glisser. Il repensait a sa vie, à ses regrets. Et une gorgée après l'autre, il oubliait, tout simplement.
Le jeune homme assis à son poste pouvait voir sa stature à travers la grande vitre du bureau de son supérieur. Lui aussi restait souvent tard, mais l'agent Crabtree n'avait aucune famille, il n'en avait jamais eu. Du moins aucune femme. Il avait bien des tantes, de nombreuses tantes qu'il ne voyait que pour de rares occasions. George Crabtree était tout simplement un jeune officier qui passait son temps libre à écrire, des histoires de vampires, de malédictions, d'extra terrestres, d'hommes vivant sous terre. C'était un jeune policier à l'imagination débordante et le soir, lorsque le poste de police n'était pas de garde, il se penchait sur sa toute nouvelle machine à écrire, sa fierté. Il avait économisé pendant des mois pour se l'offrir et à force de pratique à taper les rapports de police, il savait la manier avec dextérité et rapidité. Pendant des heures. Mais ce soir, rien n'y faisait, il n'avait pas la moindre inspiration. Au lieu de quitter le bâtiment et de prendre le tramway pour regagner son petit appartement sur Queen Street, il restait là, assis à son bureau, le regard perdu dans le vide. Ses yeux se posèrent sur le Détective qui se trouvait dans son bureau en face. George soupira.
Le Détective Murdoch ne quittait que rarement les lieux, lui aussi n'avait pas de famille. Mais selon les connaissances de George il n'avait ni parents, ni frère ou sœur, ni petite amie ou tante. Le Détective était un homme seul, qui passait son temps à travailler, encore et encore, jours et nuits. William avait profité de ces heures de repos pour monter dans son bureau sa toute nouvelle acquisition, une mobylette. Il en existait peu à Toronto et il avait été impatient de pouvoir se procurer un modèle. Il allait enfin pouvoir mettre sa bicyclette au placard pour cet engin qui lui permettrait de rejoindre les lieux des crimes plus rapidement, évitant les voitures de police branlantes et souvent malodorantes. William n'aimait pas conduire la voiture de 1936 qui pourrissait dans le garage du poste. Il préférait l'air frais, plutôt que l'odeur de cuir vieillit et les relents de vomis qu'ils n'arrivaient pas à faire disparaître sur la banquette sombre. Mais son nouveau moyen de locomotion lui posait bien souvent de problèmes et par jour de pluie ou de grand froid, il faisait ses trajets jusqu'à son travail dans les tramways bondés et bruyants, qu'il n'aimait guère plus.
Il se trouvait ainsi concentré sur sa machine lorsque que deux coups furent donnés au chambranle de la porte de son bureau. Il leva les yeux pour voir son supérieur dont le visage écarlate disparaissait derrière la fumée de son cigare qu'il gardait en bouche.
-Un mort, sur King, a l'arrière d'un pub dit il d'une voix grave, Une serveuse nous a appelé vous y allez avec Crabtree.
-Nous ne sommes pas de garde Monsieur, rétorqua William.
- Ouais, mais c'est notre juridiction, donc vous vous bougez le train et vous filez. J'enverrai une ambulance pour le corps et Grace si vous avez besoin. Vous avez de la chance, la pluie s'est arrêtée.
William grimaça et son supérieur reprit la parole en sortant son cigare de la bouche pour pointer son doigt vers lui.
- Me dites pas que vous pensez que votre engin est plus important qu'un meurtre?
- Non Monsieur, nous y allons.
Brakenreid acquiesça avant de se tourner vers George a qui il jeta les clé de la voiture du poste.
-Vous roulez Crabtree, je n'ai pas envie de voir Murdoch entrer dans un lampadaire encore une fois.
-Ce n'est arrivé qu'une fois, grommela celui-ci en plaçant son chapeau brun sur sa tête.
Brakenreid rit alors doucement en s'éloignant et les deux hommes échangèrent un simple regard avant de descendre trois étages plus bas, pour grimper dans la voiture que George conduisit en silence jusqu'au centre ville.
Ils se garèrent sur le parking bondé. Il n'y avait que des voitures récentes, de toutes les couleurs, toutes plus brillantes les unes que les autres sous les lumières de l'enseigne du club.
-Vous êtes certain que c'est ici? Demanda William en claquant la portière levant ses yeux vers le panneau.
-Oui Monsieur, le Phoenix, c'est ici il n'y a pas de doute, corps est dans la ruelle à l'arrière.
William et suivit le jeune homme sur plusieurs mètres, s'enfonçant dans l'obscurité, évitant les flaques d'eau sur son passage. Il vit alors une jeune femme aux boucles brunes les attendre devant une porte à peine ouverte. William ne pu s'empêcher de la regarder de la tête aux pieds, très peu vêtue, la jeune femme avait ses mains sur ses bras pour tenté de se réchauffer. Il lui sourit.
-Bonsoir Miss, lança le Détective poliment, Détective William Murdoch et Agent Crabtree du poste quatre.
-Miss Pensall, c'est moi qui ai trouvé le corps. On m'a ordonné de rester à côté jusqu'à l'arrivée de la police.
-Et vous avez bien fait, acquiesça William avant de se diriger vers le corps qui se trouvait un peu plus loin.
Il le regarda avec attention pour identifier un homme d'environ 40 ans, tué à l'arme blanche par un coup porté à la poitrine. Le sang imprégnant ses vêtements et laissant une marre pourpre à côté de lui.
-Dites, je pourrai rentrer maintenant? Je caille.
-Répondez juste à quelques questions Miss Pensall, reprit William en arrivant à coté d'elle, quand avez vous découvert le corps?
-Il y a 30 minutes, j'étais sortie pour fumer, les employés n'ont pas l'autorisation de fumer à l'intérieur du club. Et je l'ai vu là, j'ai tout de suite prévenu le propriétaire et je vous ai attendu.
-Vous n'avez parlé a personne d'autre ?
-Vous plaisantez? Un homme tué à côté du club, ce serait mauvais pour les affaires et je ne veux pas perdre mon boulot. Je l'ai dit au propriétaire, je lui ai montré et j'ai attendu là. Depuis je poirote.
-N'avez-vous vu personne dans la ruelle, entrer ou sortir avant vous?
-Non.
-Très bien Miss, merci.
Il se tourna vers George et il reprit la parole.
-Téléphonez au Docteur Grace, qu'elle se rende au poste elle n'a pas besoin de venir ici, l'ambulance devrait arriver, je vais question le patron en attendant. Restez là et veillez à ce que personne n'approche.
-Bien Monsieur, répondit George.
-Miss Pensall, continua la jeune homme en se tournant vers elle, pourriez-vous me conduire au propriétaire de cet établissement je vous prie?
La jeune femme acquiesça et l'instant d'après il entra à sa suite dans le club par la lourde porte sombre. Il suivit la jeune femme à travers le dédale de couloirs, où il croisa des femmes toutes plus belles et plus dévêtues les unes que les autres, il vit certains hommes entreprenants, des cartons, des vêtements, des plumes, des loges entrouvertes dans lesquelles il pouvait entrevoir un bout de peau. Mais il continua son chemin en silence, mal à l'aise. Puis, il arriva dans une grande salle pleine à craquer. Le sol en bois, l'immense bar, les lustres scintillants, les tentures pourpres en velours, les dizaines de tables et la scène sur laquelle se déhanchaient deux femmes lui donna une idée de qui pouvait être le propriétaire d'un tel endroit. Le Phoenix était un établissement destiné à satisfaire les plaisirs des riches hommes de la ville et il ne s'étonnait pas de voir quelques personnalités politiques.
Il se glissa tant bien que mal entre les hommes et femmes richement vêtus pour arriver à une table au fond de la salle. Sur la banquette se trouvait trois hommes, discutant, riant, fumant et buvant. Entre eux il y avait une femme. Une danseuse sans aucun doute vu son physique, pensa le Détective. William ne pu détacher ses yeux d'elle, bien plus vêtue et raffinée que toutes les employées qu'il avait croisé jusque là, il la trouvait pourtant plus belle que toutes les autres. Ses cheveux couleur or ondulaient sur ses épaules nues, son décolleté arrondi mettait en valeur sa poitrine et sa peau parfaite. Ses yeux étaient maquillés de noir et le rouge qu'elle portait sur les lèvres contrastait avec la pâleur de sa peau. Elle portait une robe pourpre que William jugea hors de prix.
-A cette table, murmura Miss Pensall à côté de lui, le ramenant à la réalité.
Il se dirigea alors vers les quatre personnes et il ouvrit sa veste pour montrer son insigne de policier. Ils cessèrent de rire aussitôt et se ils tournèrent vers lui. Ce fut à cet instant qu'il croisa le regard de la jeune femme et il remarqua enfin la couleur de ses yeux. Bleus. Envoûtants.
-Détective William Murdoch, dit-il en un raclement de gorge en quittant le regard de la jeune femme , je souhaite m'entretenir avec le propriétaire de cet endroit.
-Il est devant vous, lança l'homme à droite de la jeune femme.
-Monsieur ?
-Tash, Isaac Tash, mais je ne suis pas le propriétaire.
-oh, eh bien voulez bien me dire que lequel de vous est-ce, Messieurs?
Ils échangèrent un regard et celui à gauche de l'inconnue, qui ne le quittait pas des yeux prit la parole.
-Darcy Garland et là c'est mon frère, dit-il en désignant le dernier homme, Leslie Garland.
William acquiesça et avant qu'il n'ai le temps de faire quoique se soit la jeune femme se leva.
- JE suis le propriétaire Détective, dit-elle en souriant, je crois savoir pourquoi vous êtes ici. Darcy, puis-je?
Celui-ci acquiesça et il se leva pour lui permette de quitter la table. Il lui prit tendrement la main et vint déposer un baiser dans sa nuque.
-Ne sois pas trop longue chérie.
Elle lui sourit pour toute réponse et elle s'éloigna de lui pour se diriger vers William.
-Si vous voulez bien me suivre, Détective.
Il acquiesça simplement, plongeant son regard dans le sien, ce regard doux et espiègle qui l'envoûtait tellement. Il ignorait à cet instant pourquoi il n'avait pas hésité à la suivre. Il était prêt à la suivre jusqu'au bout du monde. Dans la seconde.
- Veuillez les excuser, dit elle après quelques temps en se dirigeant vers le bar, ils aiment faire ce petit jeu très souvent, dit-elle en souriant, je ne me suis pas présentée, Julia. Ajouta celle-ci en lui tendant la main.
Il la prit et déposa un baiser sur sa peau.
-Maintenant, suivez-moi dans mon bureau, je ne veux pas qu'ils sachent pourquoi vous êtes ici, il en va de ma réputation et celle de mon établissement.
à suivre... :)
