Vide
Kyōraku se demande comment sa vice-capitaine peut mener une existence aussi vide.
Toute la vie de Nanao est régie par le devoir : son travail, ses entraînements, sa chronique pour la Gazette du seireitei, ses réunions avec l'association des femmes shinigamis… Même ses lectures et ses rendez-vous hebdomadaires à la bibliothèque avec Hinamori sont tellement programmés qu'ils en prennent un caractère d'obligation. L'emploi du temps de Nanao est la définition même de la routine.
Kyōraku, pour qui ce mot est synonyme d'ennui profond, ne comprend pas comment comment on peut mener une vie aussi dépourvue de fantaisie. Un jour ou l'autre, il en est sûr, Nanao aspirera à quelques distractions.
C'est pourquoi il s'obstine à l'inviter chaque fois qu'il sort faire la fête avec ses amis. Qui sait, cette fois, elle voudra peut-être l'accompagner ?
Nanao se demande comment son capitaine peut mener une existence aussi vide.
Les fêtes, les flirts, les beuveries : la vie de Kyōraku n'est faite que de futilités. Tout ceci est sans doute très plaisant, mais cela ne saurait remplir une existence. Personne ne peut vivre sans quelque chose de solide à quoi se raccrocher: des projets, des obligations, une vision du monde.
Nanao, qui a une haute idée de ses devoirs et désire par-dessus tout se sentir utile, ne comprend pas comment on peut mener une vie aussi dépourvue de sens. Un jour ou l'autre, elle en est sûre, Kyōraku finira par se ranger.
C'est pourquoi elle continue à l'attendre tous les matins à la division. Qui sait, peut-être qu'aujourd'hui elle n'aura pas à le traquer à travers tout le seireitei et à le traîner de force jusqu'à son bureau ?
