Disclaimer : Harry Potter et son monde n'a pas été inventé par moi et croyez moi, je le regrette. C'est pour ça que je me venge en dénaturant son œuvre.

Rating : R. Alors roulez jeunesse, au dessous de 18 ans fermez cette fenêtre et allez faire du roller ou toute autre occupation adaptée à votre âge(compris Nico ?!). Homophobes passez également votre chemin puisqu'il s'agit d'un slash et apprenez la tolérance, vous verrez ça fait pas de mal.

Résumé : Réponse à un défi d'Ivrian. Intitulé du défi en guise de résum : Draco Malfoy, 25 ans, peintre célèbre ayant perdu sa muse, sauve du suicide un SDF, en qui il reconnaît avec stupeur le sauveur du monde magique, son ex-ennemi Harry Potter. Intrigué par l'épave qu'est devenu ce dernier, il le ramène chez lui…

Remerciements : à Ivrian bien sûr pour avoir trouvé un scénario aussi original grâce auquel l'inspiration a été facile

J'en profite pour dire que : je vous prie de m'excuser pour la faute énorme que j'ai laissé dans mon pwp précédent (pieux au lieu de pieu)mais je sais pas comment corriger ça... désolée..

Chapitre 1 Retrouvailles Inattendues

Drago Malefoy, le peintre célèbre connu sous le nom de Adafroy Golem, la dernière coqueluche du Londres sorcier que tout le who's who s'arrachait sortait d'un de ses vernissages mondains où toute la société fréquentable de la ville se pressait. Il avait semé son agent et s'éloignait en hâte de ces perruches trop bien habillées qui ne tarissaient pas d'éloges à son sujet et de ces hommes, la plupart engoncés dans leurs costumes à la dernière mode sorcière qui calculaient en regardant ses toiles l'investissement financier qu'ils pourraient en tirer ou l'effet qu'elles pourraient produire dans leur salon pour impressionner leur relations. Ce monde d'apparences dont il avait si souvent revendiqué l'appartenance lui pesait à présent. Il n'avait pratiquement pas eu besoin d'y faire ses preuves. Malgré l'emprisonnement de son père, quelques années plus tôt, malgré l'échec de Voldemort dans sa montée en puissance, la famille Malefoy avait toujours été bien considérée par le monde sorcier, du moins celui qu'il fréquentait. L'argent fait de vrais miracles dans certaines circonstances. Certains avaient même espéré de lui qu'il reprenne les activités de son père et règne sans partage sur le monde sorcier comme aurait voulu le faire Celui-dont-on-n'a-plus-peur-de-prononcer-le-nom (quelle hypocrisie cette appellation ! A chaque fois qu'il l'entendait, il ne pouvait s'empêcher de hausser un sourcil faussement surpris et d'arborer un sourire cynique) mais Drago n'avait pas cette ambition.

Après ses études brillantes de médicomage, il avait surpris tout le monde en devenant peintre : c'était sa passion depuis toujours et il n'avait étudié la médecine que pour rassurer sa mère sur son avenir. La seule matière qui lui avait vraiment été utile lors de ses études étaient la confection de potions qui lui avait permis d'inventer une nouvelle peinture, à base de cire et d'ellébore, dont il gardait jalousement le secret et qui donnaient à ses tableaux une profondeur unique. A 25 ans, son avenir était assuré. Il avait une cour d'admirateurs telle qu'il l'avait rêvé à Poudlard, que du beau linge, la crème de la crème. Alors pourquoi rentrait-il seul ? Parce que toute cette agitation lui pesait, parce que c'était trop facile.

Assez de ces soirées, se disait-il, où je n'ai même pas besoin de hausser la voix pour que tous soient suspendus à mes lèvres. Assez de cette superficialité qu'ils me renvoient en miroir. Soyons honnêtes, la seule profondeur de mes tableaux vient de la peinture, je me contente de représenter de façon symbolique le monde qui est le nôtre et cela suffit à les faire s'extasier…trop facile. Mes amours aussi : trop facile de les séduire, trop superficielles pour durer.

Assez de ces gens qui ne sont rien pour moi, de cette souffrance dont on me suppose chargée du seul fait que je suis artiste. De quoi pourrais-je souffrir par Salazard ? J'ai toujours eu ce que je voulais sans avoir jamais à le demander ! Certes, avoir un père Mangemort n'avait pas toujours été une partie de plaisir mais on m'a passé tous mes caprices. J'obtiens trop facilement ce que je veux… à part l'inspiration…

Cela faisait deux mois en fait qu'il n'avait plus rien peint. Quand l'inspiration lui venait, il ne pouvait plus se détacher de ses pinceaux et produisait généreusement tant et si bien qu'il n'avait aucun mal encore à montrer des « nouveautés » lors de ses expositions, mais s'il ne retrouvait pas bientôt sa muse il devrait se déclarer… en vacances ? Bonne idée, il irait bien dans sa résidence d'été en Irlande, loin de toute agitation, se laver de tous ses abus d'hypocrisie et d'aventures sans lendemain.

Il en était là de ses réflexions quand il s'aperçut que ses pas l'avaient poussés dans un quartier bien éloigné du sien, sur les quais de la Tamise. Avec ses habits parfaitement coupés, dignes d'un prince, ce n'était pas le meilleur endroit où se rendre… Sa baguette et ses pouvoirs suffiraient à le protéger d'agresseurs potentiels mais il n'était guère rassuré.

Il continua cependant un peu son errance pour aller observer un bas relief à l'air intéressant qui ornait le pont devant lui et quand il s'en approcha, il sursauta en entendant une voix de Stentor au timbre hésitant teinté d'alcool déchirer le silence.

« Tiens, mon pire cauchemar sur patte ! Je dois en avoir une sacrée cuite pour voir sa Majesté Malefoy dans le coin ! Saletés de sorciers, bandes d'ingrats…. »

Drago avait sorti sa baguette, lançant un Lumos, cherchant des yeux son agresseur, terrifié. Il ne vit personne venir à lui, aucun homme à l'horizon, juste les dalles du quai et des paquets d'ordures qui s'amoncelaient sous le pont. La voix reprit, presque inaudible en un gémissement :

« J'aurais dû…. Mais il a encore fallu que tu me sortes une de tes vacheries… »

Drago eu beau scruter les environs, il ne vit rien. Il commençait à se dire qu'il avait rêvé et se préparait à transplaner directement dans son appartement quand il vit le tas d'ordures bouger faiblement. Il braqua le faisceau puissant de sa baguette sur la chose qui bougeait, un clochard, pochetron et… sorcier puisqu'il le connaissait ? La curiosité était plus forte que sa peur. Il regarda cette immondice ambulante se lever en titubant et se diriger en lui tournant le dos vers le bord du quai, pleurnicher faiblement et avant que Drago n'aie fini de comprendre qu'on l'avait pris pour l'hallucination d'un esprit à bout de force, il vit le corps se laisser tomber dans l'eau glacée.

Drago ne s'était jamais mêlé de rien. Ni de la cause de son père qui s'était cru investi d'une mission en tant que Mangemort, ni de celle de son ancien directeur d'école qui à présent avait accepté le poste de Premier ministre de la Magie, ni celle de qui que ce soit d'autre.

Drago ne défendait qu'un seul et unique intérêt : le sien. Pourtant, ce soir là, sous le choc, sans plus y réfléchir, il leva sa baguette et d'un Accio fit sortir le corps de l'eau. Avec un profond dégoût, il s'approcha de la loque humaine qui était couché sur le pavé, recrachant l'eau avalée. Dégrisé, l'homme se tourna vers lui et le reconnaissant vraiment hurla :

- MAIS POURQUOI NE M'AS TU PAS LAISSE MOURIR ? Tu veux te payer le luxe de m'humilier et de me repousser toi-même à l'eau ?

- « Mais qui êtres vous bon sang ? » lui cracha-t-il au visage

Celui qu'il venait de sauver le fixa, éberlué, dans les yeux. La lumière de la baguette de Drago accrocha sous une chevelure emmêlée et longue, dégoûtant d'eau vaseuse, le regard vert de son interlocuteur. Sur son front se dégageait entre deux mèches une cicatrice en forme d'éclair.

« Et merde…. »laissa échapper Drago