Bonjour à tous !
Voici une nouvelle fiction, qui je l'espère vous plaira. Un grand merci à Plumedelou qui prend le temps de corriger et de me conseiller.
Les familles principales seront les familles Black, Potter, Prince et Mordinov. La famille Weasley aura aussi son importance.
Harry grandit chez les Dursley et y souffre. Dumbledore a ignoré le testament de Lily et James Potter et a gardé secret l'endroit où grandit le Survivant.
J'ai vu, durant mes lectures, que certains proposent des chants accompagnant les chapitres. Je ne l'ai jamais fait et j'ai besoin de silence pour laisser libre court à mon imagination, mais au milieu de certains chapitres, l'envie me prend d'écouter certaines musiques qui m'ont suivies durant mon adolescence, alors, des fois, j'en écrirai les titres. A vous de voir si elles vous plaisent, si cela colle ou pas au chapitre… faites comme vous le sentez. Peut-être que celles-ci n'iront absolument pas avec le chapitre donné, mais vous plaira. Qui sait ? Une petite Playlist a été créée sur Tutube avec le titre de cette fiction, si jamais… :-)
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et bonne découverte…
Poussière d'étoiles et des bisous à vous !
Ecoute actuelle : BarlowGirl - Beautiful Ending
Et si les grandes familles sorcières du Monde se réunissaient grâce au petit Harry ? Si les Black renaissaient de leurs cendres, et que les cracmols n'étaient pas totalement dépourvus de magie comme le faisait croire le gouvernement depuis quelques décennies ?
Bienvenue en 1985, dans un monde où Dumbledore n'est pas aussi blanc, où Severus Snape surveille avec attention et affection l'évolution de Harry et où la famille Weasley se divise. Dans un monde où la famille royale russe et de grandes familles allemandes, anglaises et irlandaises se mêlent du bien-être des Potter et des Black, et où la famille Prince sort de l'ombre.
Quand la pureté reste dans l'âme
La noble et moderne famille Black
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Prologue
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Cette histoire se passe dans les années 80, au fin fond de la Russie, mais aussi et surtout en Angleterre.
La pluie s'abattait sur les trottoirs en béton et les animaux s'abritaient aussi bien que possible de ces nuages noirs menaçants.
Du côté des êtres humains sans pouvoirs, le monde semblait s'être calmé depuis quelques dizaines d'années. Les guerres s'étaient estompées, mais certains préjugés restaient dans la peau des êtres ayant dû participer à ces guerres terribles.
Par ailleurs, il y avait une grande partie du pays qui leur était incartable et que seuls les dirigeants des différents pays connaissaient : la partie sorcière. Ces territoires restaient secrets, bien cachés au fin fond des mémoires royales ou encore des présidents du monde. Même les scientifiques ne connaissaient en rien cette partie du monde.
Les sorciers avaient pu cacher leurs familles sans-pouvoirs dans certains habitats, sous l'emprise de sortilèges de confusion, lorsqu'ils avaient appris les faits cruels de guerres diverses.
Mais, bien que la magie existe réellement, cela n'empêcha guère ces êtres dotés de pouvoirs plus ou moins puissants de connaître, également, ces guerres infâmes et cruelles.
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Un Mage Dangereux – ou Mage Noir – se voulait être nommé « Seigneur des Ténèbres » dans l'Angleterre entière. Il avait mis à jour une croyance, et développé des préjugés que seuls les « sangs-purs » étaient – soi-disant – en mesure de comprendre et de transmettre de génération en génération.
Les slogans familiaux, les grimoires ancestraux, reléguaient à présent noir sur blanc les mots suivants :
Toujours purs.
Soyez humbles, forts, courageux, malins, mais ne soyez pas faible. Soyez pur dans vos corps et votre âme.
Soyez purs.
Toujours purs.
Mais qu'est-ce que la pureté, selon vous ?
Selon les sangs-purs d'Angleterre – et d'autres pays – cela concernait leur sang. Le liquide rouge qui coulait dans leurs veines, jours après jours, années après années, générations après générations. Ce sang, il ne fallait absolument pas – au risque d'en mourir – le mélanger à du sang qui ne soit pas à la hauteur de leur famille.
Ceci développa des versions plus ou moins différentes les années suivantes : les sans-pouvoirs – moldus – ne devaient en aucun cas appartenir au monde des sorciers. Leur sang souillait celui des sorciers purs et nobles, détruisait l'héritage magique et faisait disparaître des dons bien précis, jadis existants de générations en générations, lorsque cette croyance d'un sang pur ne s'était pas encore établie dans le monde.
Mais cette histoire de sang toujours plus pur avait commencé bien longtemps auparavant, malheureusement pour Magia.
C'est ainsi que les familles durent, décennies après décennies, se reproduire entre eux et avoir de plus en plus de difficultés à procréer.
Personne n'était parvenu à cette conclusion fatale :
Cette croyance était justement celle qui allait éteindre la magie à tout jamais, si elle perdurait.
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Parmi ces familles qui, durant quelques temps ou encore jusqu'à ce jour croyaient au sang pur il y avait les familles sorcières bien connues telles que les Aztian, les Black, les Carrow, les Malfoy, les Potter, les Prewett, les Prince, les Weasley, les Black et bien d'autres.
En réalité chaque famille comprenait des branches qui prônaient les mêmes « valeurs » que défendaient les partisans du mage se disant « mage noir ».
La famille Black était une des plus grandes familles de sorciers avec la famille Potter. La famille Black tentait de rester neutre, bien que plusieurs membres décidèrent de rejoindre les rangs de ce Seigneur des Ténèbres, Vous-Savez-Qui.
Le père d'Orion et les parents de Cygnus Black (Pollux Black et Irma Crabbe) faisaient partie de ceux-là. Lucretia, la grande sœur d'Orion Black, ne partageait pas ces croyances tout comme leur mère, Melania Black née MacMillan. Arcturus Black, leur père, acceptait les divergences d'opinion et n'avait jamais porté de jugement sur sa fille bien qu'il éduqua leur fils, Orion, avec dureté.
Les enfants de Pollux et Irma étaient quelque peu obligés de suivre la route de leurs parents en prenant part à ces croyances contre les sans-pouvoirs et les sangs-mêlés ou encore « sang-de-bourbe ». Par ailleurs, Dorea – la sœur de Pollux et donc la tante de Walburga Black – avait épousé Charlus Potter. Certains Potter se positionnaient fermement pour l'emprisonnement des nés-moldus, et Charlus Potter – afin de pouvoir épouser la femme dont il était éperdument amoureux – avait fait croire qu'il était du même avis que la famille Black. Charlus était d'ailleurs l'oncle de James Potter.
Dorea, qui était plus douce que Pollux, Cassiopeia et Marius, avait cependant déchanté le lendemain de leur mariage. Elle qui croyait épouser un homme du même acabit que ses propres parents, elle fut tout d'abord prête à le dénoncer à son père, car elle aussi avait la même « croyance ». Cependant, après une semaine de tendresse et de discussions, ils prirent simplement leurs distances avec le reste de la famille Black et programmèrent leur vie selon leurs propres opinions et envies.
Dorea appréciait beaucoup sa nièce Walburga, et l'avait d'ailleurs aidée à préparer son mariage avec Orion. Ses propres enfants – Abraham, Eulia et Hardwin – étaient restés en contact avec Walburga par le biais de lettres durant des années.
Orion dût donc épouser sa cousine, Walburga, née en 1925, qui était la sœur de Cygnus et Alphard.
Il était prévu par Arcturus – le père d'Orion – que sa fille, Lucretia, docile et fragile qu'il adorait par-dessus tout devait épouser Ignatus Prewett qui, contrairement au reste de sa famille, rejoignait les idées de son futur beau-père.
Malheureusement, durant ses études, Lucretia tomba amoureuse d'un dénommé Andrais Schovkok, sans-pouvoirs ou moldu, comme vous le souhaitez.
Cet homme était grand et fort, d'une chevelure épaisse et virant sur le blond. Intelligent, il fut secrètement apprécié par la mère de Lucretia. Malheureusement, il déménagea peu après la nouvelle que son amante s'était empressée de lui conter : Lucretia attendait un enfant de lui.
Ignatus avait alors épousé Lucretia, tout en connaissant la situation mais aussi par amour pour cette jeune demoiselle blessée et perdue que son père essayait de protéger du monde entier.
Ignatus fut aussi surpris du fait que seul Orion souffrait des Doloris du paternel et que Lucretia restait en retrait et soignait, loin de ses parents, son petit frère des effets secondaires du sortilège.
Il ne reconnut cependant pas l'enfant qui prit le nom des Black, sous les supplications de Melania et Lucretia.
Elladora Black vit le jour le 2 janvier 1951, sang-mêlée sur une génération. Celle-ci se fiança contre les recommandations de ses parents, à Théodorus Cakemaker, moldu.
Elladora donna la vie à un petit être le 01er avril 1980. Vie qui lui coûtera la sienne :
Alekzandra Black, enfant sang-mêlé sur deux générations, née hors mariage.
Fous de rage, Acturus et Ignatus assassinèrent Théodorus et firent disparaître le corps au fond d'un canal moldu.
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Chapitre Premier
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La Famille Mordinov
Juin 1985
Un petit chemin sur lequel étaient parsemés quelques petites pierres, des cailloux et longé par des plantes colorées menait à un manoir de pierres blanches et rouges. La prairie environnante était inondée.
Un grand homme, posté dans l'encadrement des grandes portes de l'entrée fixait l'avant de son domaine d'un air rêveur.
La pluie et la grêle étaient tombées durement ces derniers jours, malgré l'été qui s'était pourtant annoncé chaud.
Les fleurs étaient noyées sous les coups des grêlons et sous l'eau grise qu'avaient laissés échappés les nuages.
Le ciel redevenait bleu clair, laissant à nouveau place à un soleil à la fois doux et puissant.
Les serviteurs de la bâtisse avaient pris congé depuis une heure environ, profitant de leur liberté hebdomadaire afin de sortir avec leur propre famille. Les elfes de maisons étaient, eux, dans les cuisines afin de préparer le repas de midi.
L'homme habillé d'une robe bleu foncée soupira de bien-être. Il aimait l'odeur que dégageait l'herbe humide.
Sergej Mordinov – tel était son nom depuis plus de 50 années consécutives – était un mage puissant.
Russe d'origine polonais du côté de son père, il avait participé à plusieurs combats aux côtés de la Police des Polices du côté sorcier, mais aussi du côté des Sans-Pouvoirs.
Sa renommée était mondiale, mais il avait décidé d'abandonner tout ceci afin de profiter de sa petite famille.
Il avait hérité de ce domaine de ses grands-parents quelques années auparavant, et sa famille s'y était alors installée, heureuse d'être plus proche de l'école de magie de leur fils.
Au Manoir appartenait encore un immense jardin à l'arrière ainsi qu'une petite forêt. Une grande volière se trouvait – si on était face à la bâtisse – sur la droite. Il fallait traverser une passerelle et donc traverser un ruisseau arrivant directement de la forêt.
Une aile du Manoir, au premier étage sur la gauche et partant vers l'arrière du domaine, était réservée aux familles des quatre gardiens et serviteurs et il s'y trouvait également quatre appartements pour les elfes de maisons qui vivaient librement.
Un terrain de jeux se trouvait sur la droite si on se tenait devant le manoir. Il y avait aussi, au rez-de-chaussée, un immense salon rouge et argent au sol gris anthracite qui était recouvert de tapis tous plus confortables les uns que les autres pour leurs chats adorés.
Sergej rêvait d'un monde meilleur, dans lequel sa filleule aurait pu vivre heureuse avec ses parents.
Dans les années 80 environ, il avait dû sauver sa filleule in extremis d'une guerre anglaise, alors que celle-ci n'avait que quelques mois.
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La famille de la petite avait rejoint jadis le « mauvais côté » comme il aimait le leur rappeler. Leurs histoires de sang-purs ne l'intéressait guère et il fut écœuré de voir la réaction des grands-parents lorsque les médicomages leur confièrent ce petit ange aux yeux gris.
La grand-mère de ce petit cœur avait été Lucretia Black, qui avait eu une enfant hors mariage avec un sans-pouvoir, avant d'épouser, comme convenu par ses parents depuis longue date, Ignatus Prewett. L'enfant hors mariage se nommait Elladora Black, non reconnue du père ni de son beau-père.
Ignatus n'avait pas souhaité reconnaître Elladora – sans la laisser à la rue pour autant de par son amour pour son épouse – et cette branche de la famille Black accepta la présence de cet enfant dans leur famille au grand désespoir d'Orion Black. Mais Ignatus tenait à cet enfant comme si rien n'était plus précieux.
Elladora, contrairement aux croyances de la très noble famille Black, avait alors eu elle aussi un enfant hors mariage avec un sans-pouvoir, comme sa propre mère. Elle ne savait pas, à ce moment là, avoir une cousine éloignée – Andromeda – qui elle aussi avait dérogée aux règles familiales.
Cette union ne fut guère commentée par cette branche de la famille Black, Elladora ne fut pas déshéritée et son existence fut quasiment oubliée. Et pour cause, cet enfant dont elle accoucha le 1er avril 1980 lui coûta la vie.
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C'est ainsi que Sergej décida alors de prendre en charge, dans un futur proche, sa filleule. Sa grand-mère, Lucretia, alors âgée de 55 ans, était atteinte d'une maladie grave et son mari, engagé dans les rangs du Mage noir de l'époque, ne voulait plus s'occuper d'un enfant au sang-mêlé sur deux générations.
Bien qu'Ignatus participa aux raids des Mangemorts, Orion préféra tout de même rester en retrait tout en adhérant aux idées de Lord Voldemort.
Et alors, étrangement, Orion et Walburga avaient pris en charge l'enfant alors que Sirius avait été renié et Regulus avait été sauvé in extremis de la Mort par un certain Severus Rogue.
Regulus Black avait officiellement été déclaré mort et personne – à part la famille de Sergej – n'avait conscience de la réalité des choses.
Walburga, affaiblie par une dépression due à l'absence de Sirius et la maladie de Régulus, avait montré à Orion que le petit ange serait mieux dans la famille de Sergej.
Sergej l'avait alors prise avec lui puis était alors rapidement retourné en Russie. Ce fut alors dès ce jour qu'il adopta officiellement sa filleule.
Sa femme et son fils furent heureux d'accueillir ce petit ange et restèrent en contact avec la famille Black. Orion avait fait un immense effort et avait repris contact avec sa nièce reniée, Andromeda, qui pris à cœur d'envoyer des cadeaux à chaque anniversaire de la petite Alekzandra Anastasia.
Andromeda, accompagnée de son mari et de sa fille, avaient ainsi également eu l'occasion de rendre visite à Orion et Walburga et de les aider au mieux. Orion, ne s'attendant aucunement à leur aide, fut agréablement surpris par ces gestes réguliers et finit par accepter à nouveau sa nièce au sein de leur famille.
Alors reniée par ses parents, elle découvrit que sa famille n'était pas aussi cruelle qu'elle ne le pensait auparavant. Walburga aimait ses fils et souffrait réellement de l'absence de Sirius ainsi que de la maladie de Regulus dont il ne guérissait pas.
Ted avait alors décidé d'aider Walburga et Orion à découvrir le monde extérieur et leur fit visiter les endroits moldus de Londres en plein hiver 1982.
Les mois et les années défilaient rapidement, et Sergej était fier de sa filleule. Elle semblait intelligente, forte et courageuse tout en restant loyale et aimante comme Lianna la femme de Sergej.
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Juillet 1988
La petite brune avait eu huit ans durant le mois d'avril précédent, et était toujours joyeuse, ses yeux gris brillaient sans arrêt, son sourire étincelant illuminait les journées de sa famille qui la chérissait.
Alekzandra avait fait sa première magie le jour de son anniversaire, à huit ans. Bien plus tardivement que les autres enfants, certes, mais Sergej n'y avait pas porté attention. Cette grande famille de sorciers trouvait toujours un moyen de faire accepter leurs enfants ou amis sans pouvoirs.
Sergej et sa femme, Lianna, étaient heureux d'avoir évité à cette petite une enfance difficile et morne.
La première magie fut une surprise pour tous, et ne fut pas la dernière. Elle faisait léviter toutes sortes d'objets en levant la main ou le pied, son ours en peluche lui répondait avec des hululements de chouettes et ses vêtements changeaient de couleur selon son envie. Elle faisait rire son entourage et se chamaillait avec son grand frère, Tomek, qui se rendait toutes les semaines dans une école de magie russe. Heureusement, ce dernier pouvait rentrer les week-ends et profiter de sa petite sœur rafraîchissante.
Ils avaient engagé un des professeurs de Tomek afin d'apprendre à Alekzandra la gestion de ses pouvoirs qui semblaient s'accroître de jour en jour.
- Bonjour et bienvenue, professeur ! Fit joyeusement Tomek. Ma sœur vous attend au salon.
- Merci, merci Tomek.
Le professeur s'inclina doucement et rejoignit la petite entourée de deux elfes qui regardaient le sol.
- Que s'est-il passé ? avait demandé Sergej avant de saluer le professeur.
- Miss Alexandra Anastasia a allumé le feu de cheminée alors que vous aviez demandé à Ellar, Monsieur, Ellar est désolé et n'a pas pu faire honneur à votre demande, Monsieur.
- Oh, ce n'est pas grave mon petit, répondit Sergej. Va donc préparer du café pour notre invité et du jus de pamplemousse pour notre magicienne en herbe s'il te plaît.
- Oui Monsieur, Ellar va le faire tout de suite, Monsieur !
- Sa magie fait encore des siennes ? demanda alors le professeur.
- Pas réellement, Lord Vlaksov. Alekzandra en fait de plus en plus, mais n'arrive pas à gérer les baguettes que nous lui présentons.
- C'est pourquoi j'aimerais me concentrer sur la magie sans baguette, Lord Lowakzy, si cela vous convient. Nous nous entraînerons à la baguette lorsque votre enfant arrivera à gérer ses effluves de magie qui ne demandent qu'à être utilisés.
- Cela me convient parfaitement, concéda Sergej. Vous me ferez un rapport dans deux heures, j'imagine.
- Vous imaginez très bien, Lord Lowakzy, répondit alors l'invité avec un grand sourire.
C'est ainsi que, jour après jour, Alekzandra Anastasia Mordinov-Lowakzy née Black approfondissait la magie sans baguette qui était certes rare en Angleterre mais courante dans les plus anciennes familles russes.
Les familles ancestrales savaient que la « vraie » magie dans toute sa puissance était en réalité mieux employée sans baguette. La baguette magique était là pour apprendre à se servir de la magie et à canaliser la puissance, mais certains n'étaient pas capables d'apprendre cet art via ce biais en bois.
La baguette était censée disparaître lorsque l'enfant était capable de faire de la magie sans baguette mais la facilité avait pris le dessus d'année en année, si bien que rares furent ceux qui savaient encore que ce n'était, théoriquement, pas la meilleure manière de gérer son noyau de magie.
Alekzandra apprit plusieurs sortilèges de base, et assoiffée de connaissances comme Lianna, elle avait lu une bonne partie des manuels scolaires de son grand frère qui était lui en cinquième année.
Ses matières de prédilection étaient la métamorphose, les potions et sortilèges.
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Mai 1989
Le jour où Alekzandra dut se faire à l'idée de visiter l'Angleterre accompagnée de ses parents adoptifs – car elle n'y était plus retournée depuis son arrivée chez les Mordinov – elle se mit à pleurer et son angoisse fut tellement grande qu'elle prit inconsciemment l'apparence de sa mère adoptive afin de rester à la maison.
Son père l'avait alors regardée avec tant d'amour et sa mère posa sur elle un regard fier et légèrement moqueur.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Papa ? Maman ?
- Regarde-toi dans le miroir, ma chérie, fit Lianna. Regarde quelle apparence tu as prise !
- Mais… la tienne… mais… comment est-ce possible ?
- Je crois que tu es une métamorphomage refoulée mon ange, fit Sergej en riant doucement. Tu nous prouves que tes pouvoirs grandissent année après année, qu'est-ce que cela sera la prochaine fois ?
- Métamorphomage ?
- C'est un pouvoir magique qui te permet de prendre une apparence bien précise. Comme c'est ta première transformation, ton esprit n'est pas encore habitué à ce don et a... mal calculé, dirons-nous, la taille que tu aurais dû prendre si tu souhaitais ressembler à ta maman, car Lianna est bien plus grande que toi, mais tu es et sera puissante, mon ange, fit Sergej. Et je t'en conjure, n'écoute pas ce que les pro sang-pur te diront.
- Ne t'inquiète pas, papa.
- Surtout que, reprit Lianna, connaître tes pouvoirs pourraient les faire enrager.
- Comment ça ?
- Malgré ce sang soi-disant impur, les pouvoirs oubliés de ta famille, qui est une famille ancestrale ne l'oublions pas, sont présents en toi. Ce qui prouve que leurs idioties de sang-pur n'a aucune logique !
- Et il faudrait peut-être contacter Andromeda, fit Sergej.
- Pourquoi ? demanda Lianna.
- Sa fille est aussi métamorphomage, elle est plus âgée qu'Alekz et pourrait lui apprendre à gérer cela, j'imagine ?
- Effectivement, c'est une bonne idée. Enfin, déjà il faut que tu te calmes, princesse Alekzandra Anastasia ! fit joyeusement Lianna en s'accroupissant devant sa fille. Je prendrai contact avec ta cousine et je verrai si elle peut venir le week-end prochain. En attendant mon ange, tu vas doucement te remémorer ton apparence réelle et tenter de la reprendre. Ensuite, nous irons dans le Londres Moldu t'acheter des nouveaux vêtements à la mode puis ensuite nous te ferons visiter le Chemin de Traverse. Et tu sais bien que nous irons voir Walburga et Orion, ils seront heureux de te voir venir chez eux. Tu n'as pas à avoir peur. Puis ils te conseilleront sur les villes sorcières à visiter ! Il me semble que Walburga a pas mal voyagé après ses études à Poudlard. D'accord ma petite princesse préférée ?
- Oui, oui maman. Mais… d'ailleurs… je ne risque pas d'avoir des problèmes parce que je ne vais pas à l'école en Angleterre ?
- Non, répondit Sergej. Après, si tu ne te plais pas ici, comme tu sais parfaitement parler anglais, tu pourras t'y intégrer sans souci je pense. Mais j'ai eu un échange très aimable avec la directrice adjointe, que je préfère amplement au directeur, qui a parfaitement compris notre décision.
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Alekzandra n'avait pas réussi à reprendre son apparence normale. Ses cheveux étaient devenus roux et ses yeux violets. Lianna avait alors décidé de prendre immédiatement contact avec Andromeda qui arriva peu après avec sa fille et son mari.
- Bonjour vous trois ! Firent Andromeda et Ted Tonks. Ça faisait longtemps… au moins six mois ?
- Oui en effet, fit Sergej. Bien trop longtemps ! Le temps passe à une vitesse fulgurante. Vous souhaiteriez du thé peut-être ?
- Oui s'il te plaît, répondit Ted. Par contre, Andro et Nymphy doivent retourner au Ministère dans vingt minutes, ça ira via la cheminée ?
- Bien sûr !
- Papa, ne m'appelle pas N…
- Nymphachou ! cria alors Alekzandra qui avait disparue dans la salle de bains.
La petite courut vers sa cousine et lui sauta au cou.
- Tu m'as manquée ! Papa m'a dit que tu étais Métamorphomage !
- C'est bien vrai, firent les parents d'une seule voix.
- Pourquoi tes cheveux sont devenus rouges, ma puce ? demanda Ted.
- Je… j'avais peur… je ne voulais pas aller en Angleterre après tout ce que j'ai entendu sur les guerres sorcières… même s'il y a Tomekiachou qui nous accompagne. Je sais que je devrais être contente d'y aller mais… j'ai peur. Peur d'être loin de papa Sergej et maman Lianna trop longtemps si je devais rester un peu avec Grand Oncle Orion et sa famille, puis j'ai peur de Regulus, aussi, fit-elle penaude. Puis j'ai eu un fourmillement bizarre et maman et papa ont été surpris… apparemment je suis aussi Métamorphomage, ou alors ma magie m'a fait prendre l'apparence de maman. Puis après j'ai essayé de changer la couleur de mes cheveux, mais ils ne redeviennent pas bruns ni noirs ! Que des couleurs bizarres mais pas la mienne !
Nymphadora rit un instant devant la petite qui parlait bien vite.
- Ne t'inquiète pas princesse. Si nous retournions dans la salle de bain ? Nous allons voir si tu es vraiment Métamorphe et surtout te rendre ton apparence. Ensuite, je suis désolée ma princesse, mais je devrai retourner en Angleterre pour ma formation.
Les deux jeunes allèrent alors dans la salle de bain et les adultes soupirèrent tout en prenant chacun une tasse.
- Des nouvelles du reste de la famille ?
- Non, Sergej, fit tristement Andromeda. Mes parents détestent toujours autant les moldus et les traîtres à leur sang. Orion et Walburga par contre nous étonnent de jour en jour et cela me fait plaisir de les voir. Walburga est fatiguée mais nous a parlés de votre venue prévue pour ce week-end et cela la motive à organiser un petit repas à l'aide de ses elfes. Regulus est enfermé à la maison, dans sa chambre, paralysé et ne réagit à aucun traitement. Il paraîtrait que Vous-Savez-Qui l'aurait détruit psychologiquement. Walburga m'écrit des lettres lorsque je ne viens pas pendant quatre ou cinq jours. Elle a l'air d'être dépressive. Mes parents ne veulent plus aucun contact avec nous, et ont une santé très fragile. Ah et Sirius est en prison…
- Quoi ?! s'écrièrent Sergej et Lianna. Sirius ? Walburga ne nous avait rien dit ! Que s'est-il passé ? On savait juste que le jeune homme avait quitté la maison durant ses études lorsque Regulus décida de rejoindre les rangs de votre mage noir.
- Mais qui s'occupe de Harry ? termina Lianna.
- Vous le connaissez ? demanda Ted, étonné.
- Nous l'avions rencontré lorsqu'il avait quelques mois, en septembre ou octobre 1980. Elladora et Sirius ne se voyaient pas souvent mais s'entendaient bien. Comment cela se fait-il et où est le petit Harry ? fit Lianna, craignant la réponse.
- Sirius a été accusé d'avoir vendu Lily et James à Vous-Savez-Qui, répondit Andromeda. Cela nous étonne, croyez-nous, car c'était le meilleur ami de James et aussi le plus proche du couple. Je doute vraiment qu'il ait fait une chose pareille… Mais il n'a pas eu de procès. Orion et Walburga étaient et sont encore trop faibles pour penser avec assez de recul à leur fils. Bien qu'Orion ait décidé il y a quelques jours d'engager un avocat afin de voir si son fils était réellement coupable de cette tragédie. Il aurait tué plusieurs moldus ainsi que son ami Peter. Il ne resterait qu'un seul doigt du petit rat, marmonna Andromeda.
- Du rat ?
- Peter Pettigrow était un animagus, comme Sirius, vous vous souvenez ? Ils s'étaient déclarés au Ministère peu avant d'entamer leur formation d'Auror. Son animagus était un rat.
- Ah, d'accord, fit Sergej. Mais cela ne me semble pas logique. Sirius adorait son filleul, jamais il n'aurait fait une chose pareille. Peut-on lui rendre visite ?
- Je doute que ce soit une bonne idée d'aller à Azkaban, répondit Ted, de tout ce que j'en ai entendu, …
- Ce sont toujours les détraqueurs qui surveillent les prisonniers ?
- Effectivement, fit Andromeda. Ah, et pour te répondre Lianna, Albus Dumbledore a confié le petit Harry à sa famille du côté de sa mère. Sa tante, je crois. Aucun moyen de le retrouver, ce petit. Dumbledore n'a pas souhaité nous donner plus d'informations, à part qu'il était en vie et certainement très heureux dans ce petit cocon éloigné du monde magique pour son propre bien.
- Ce Dumblechose… grogna Sergej. Lily avait une seule sœur, n'est-ce-pas ? S'il est chez elle, il est en danger de mort, oui !
- Sergychou, fit doucement Lianna. Calme-toi s'il te plaît.
- Me calmer alors que ce vieil homme a confié un enfant sans défense à une femme haïssant la magie plus que tout ? Il m'a suffit de cinq petites minutes en compagnie de ces gens pour comprendre qu'ils nous prenaient pour des monstres !
Andromeda soupira.
- Vous connaissez cette partie de la famille Evans ? demanda-t-elle, cachant difficilement sa surprise.
- Nous étions allés chercher quelques affaires avec Lily chez ses parents du côté moldu, et sa sœur s'est montrée assez désagréable. Nous avons entendu une altercation aussi, ce que Lily a eu du mal à supporter.
- Si jamais j'avais pu me montrer plus curieuse… mais Dumbledore est assez malin et ce n'est pas simple de lui soutirer des informations telles que celles-ci. Il dit que le petit est plus en sécurité loin de cette vie sorcière et de son rôle de héros.
- Héros ? cracha Lianna.
- Comment ça, héros ? fit Sergej. Il ne faut pas être très intelligent pour deviner que c'est sa mère qui l'a protégée par amour ! Elle a certainement protégé son enfant avec ses dernières réserves de magie, même inconsciemment. De l'amour pur qui a certainement sauvé cet enfant…
- Je n'avais pas songé à cette possibilité, marmonna Andromeda. Mais c'est certainement la seule possibilité. Les gens adulent Harry et le prennent pour leur sauveur, alors que la seule chose qu'il a vécu ce soir-là, ce fut la perte de ses parents.
- Dans ce cas-là, je dois bien avouer que le petit est plus en sécurité dans le monde des sans-pouvoirs. Mais de là à le placer là-bas… Lily avait des cousines bien plus sympathiques que sa sœur, fit Sergej. L'une d'elle est mariée à un de mes cousins…
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Alekz-Anastasia et Nymphadora se trouvaient dans la plus grande salle de bains de la demeure. Elles discutaient joyeusement.
- Alors à chaque fois, il faut que je visualise la couleur exacte que je souhaite pour mes cheveux et mes yeux ? Et la taille je fais comment ?
- Pour ça, il faut avoir le compas dans l'œil ! Je t'apprendrai, si les parents sont d'accord, et je vais voir pour passer le week-end prochain, d'accord ? En tout cas je confirme ! Tu es la seconde métamorphomage de la famille Black !
- Alors qu'on n'a pas le sang purement magique !
- Arf, je suis sûre qu'on est plus purs que ces idiots. Tu sais, la pureté ne se trouve pas dans le sang ! répondit Nymphadora. Mais dans ton âme, dans ton cœur. La pureté du sang est une idiotie des plus stupides, tu as déjà eu des cours de sciences de la vie ?
- Papa m'en a donnée quelques uns oui.
- Très bien, alors en fait, les familles de sang pur se reproduisent entre cousins. Et tu dois savoir qu'à force de se reproduire les uns avec les autres, au fil des générations, le sang devient pauvre et les enfants sont consanguins. Il est plus difficile d'avoir un enfant avec ton frère ou cousin et le pire, c'est qu'il y a plus de risques de démence, de maladie et de stérilité. Du coup, ces lignées soi-disant pures vont finir par disparaître et leur soi-disant pureté aussi.
- Ce ne serait pas plus mal, fit Alekz en penchant la tête.
- Je ne pense pas qu'on ait le droit de penser ca, éthiquement, mais je suis entièrement d'accord avec toi ! Bon, on va montrer à tes parents tes beaux yeux gris et verts ?
- Oh oui ! Mille merci, ma cousine chérie !
- Pas de souci ma grande ! Allez, viens !
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Nymphadora était une cousine éloignée d'Alekz mais elles préféraient raccourcir cela en s'appelant souvent « cousine chérie ». Les deux demoiselles s'étaient rendues dans le salon et ce fut ainsi qu'Alekzandra-Anastasia prit conscience qu'un garçon de son âge vivait certainement dans une famille horrible au fin fond de l'Angleterre alors qu'elle vivait dans un manoir appartenant jadis à une des familles royales de Russie. Elle oublia alors toute politesse et interrompit la conversation des adultes, qui eux n'avaient pas remarqués le retour des deux demoiselles.
- Papa, il faut aller chercher ce garçon, il faut ! Si tu dis qu'il ne doit pas y être bien, tu as certainement raison !
- On ne peut pas enlever un enfant ainsi, modéra Ted, tu le sais bien petite puce.
- Oui mais papa Sergej est le meilleur !
- Petit ange, fit Lianna. Je suis d'accord sur le fait que le petit Harry ne doit pas être très heureux là où il est, mais il faudra d'abord vérifier par nous-même. D'accord ? Avant de foncer tête baissée.
- D'accord maman, fit doucement Alekzandra, la tête baissée.
- Faut-il contacter Albus Dumbledore ? demanda Andromeda.
- Non, fit Sergej. Je ne l'apprécie pas plus que cela et tu sais pourquoi.
- Tu penses toujours qu'il utilise les autres comme des pions d'un jeu d'échec ? demanda doucement Ted.
- En effet.
- Et j'adhère de plus en plus à cet avis, répondit Andromeda. Je n'aurais jamais cru penser cela, mais depuis que je ne le vois plus tous les jours, je me sens plus libre de mes gestes et je l'ai déjà vu lancer des sortilèges de confusion à certains élèves afin d'apprendre ce qu'il souhaitait savoir.
- C'est horrible ! S'écria Alekzandra.
- Petit cœur, fit Lianna. Le monde des adultes n'est pas rose tu le sais bien. Cet homme n'a pas le droit de faire cela, et Lily et Sergej se doutaient de quelque chose dans le genre bien que James ait répliqué qu'il avait une confiance sans limite en ce Dumbledore.
- Hm… Et le… Harry c'est ça ? On va enquêter quand ?
Les adultes rirent un instant. La petite ne perdait vraiment pas de temps ni de culot.
- Toi, tu vas rester sagement une petite princesse. Nous partons avec Andromeda à Londres, Nymphy doit aller suivre sa formation mais Andro peut prendre son après-midi, lui annonça Lianna. Comme cela, nous pourrons nous promener du côté des sans-pouvoirs et ainsi te montrer les endroits les plus importants du pays. Nous passerons la soirée chez Oncle Orion et Tante Walburga, puis nous dormirons chez Andro, d'accord ? Tu retrouveras Nymphadora pour la soirée ainsi. Cela vous convient, petit ange ?
- Oui ! Oui, oui, oui, dix mille fois oui ! Han, vous êtes trop cool, je vous aime. Et, Tante Walburga ne va pas être triste qu'on les quitte après le dîner ?
- On s'arrangera, fit Sergej, et nous y retournerons certainement demain. J'aimerais parler de Regulus avec Orion et Ted, ainsi que de Sirius, le parrain du petit Harry.
- Sirius est où d'ailleurs ? demanda Alekz. Vous en parlez tellement rarement que je ne sais même pas s'il existe vraiment !
- Bien sûr qu'il existe, répondit Andromeda. Il est emprisonné dans un endroit triste et lugubre, mais peut-être que ce n'est pas ce qui aurait dû se passer… fit-elle incertaine quant aux choses à dire à la petite de neuf ans.
- C'est-à-dire ?
- C'est-à-dire, reprit Sergej, qu'il est accusé d'une chose horrible mais que nous pensons que ce n'est pas lui qui a fait cette chose.
- Désolée si j'en ai trop dit, fit Andromeda.
- Mais non ! fit Sergej. Cette petite le saura de toute façon, donc autant lui expliquer les choses.
- A-t-elle des dons de voyance ? fit Ted d'un ton moqueur.
- Sait-on jamais ! soupira Lianna. Elle sait toujours ce qu'on mangera au repas suivant en tout cas.
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