Harry Black-Potter et le Meurtier des Pendus.

Mai 1995

Poudlard

Quatrième Année

Ron s'était levé en sursaut d'un cauchemar débile. Il cligna longtemps des yeux avant de se tourner sur le bord du lit. Il passa sa main somnolente sur ses bras, il sentait encore les poils de leurs petites pattes, les déchirures acidulés de leurs mandibules…Son ventre gronda: Un tonnerre de faim qui donnait un sens à ce sentiment de vide qui le hantait. Il croisa de l'œil son journal des rêves. Il glissa ses pieds hors du lit en soupirant. . Pour une fois qu'il n'allait pas présenter un relevé de rêves inventés dont les interprétations allaient le tourner en ridicule devant les filles de Beaux-Bâtons, le faire passer pour un petit chéri à sa maman délaissé ou un évincé derrière la gloire de ses aînés ou son meilleur pote…

« Comme si je n'étais rien de cela de toute façon » marmonna-t-il en cherchant sa besace.

Il trouva sa baguette en soupirant, frappés de l'évidence.

Il avait clairement laissé tous son matos scolaires dans la salle commune après s'être disputé encore avec Hermione au sujet d'Harry. Il se laissa tomber dans le lit. D'ordinaire, il se serait laissé tenter de retomber dans le sommeil, mais il avait bien trop peur de rejoindre les trappes de toiles collantes, les mandibules acérées et les boisées ténébreux de ses cauchemars.

Il maudissait Merlin d'avoir suivi Harry dans ses idées folles dans la forêt interdite. Il soupira encore. Harry, ce putain de Malfoy et lui avaient sauvés Ginny. Il avait combattu sa phobie des araignées et pourtant, il ne se sentait pas « plus fort de ne pas avoir été tué »**…

IL mit les pieds au sol avec la ferme intention d'emprunter la plume d'Harry. D'un pas de la discrétion d'un gars qui vit dans un terrier avec 6 frères, 1 sœur, un père insomniaque et une mère à l'ouïe de chat, il se rendit prêt de son chevet. Ron leva le rabat de sa besace de cuir neuve et put y prendre du bout des doigts une plume et un encrier.

Il retourna sur le bord de son lit, malicieux accompli pou rédiger son relevé en prenant soin de spécifier qu'il avait une phobie des araignées et qu'il avait, somme toute, écu auparavant ce cauchemar. Ainsi,il pensait être immunisé à la lourdeur des interpretations de Trelaney...

Se sentant fier comme un Serpentard et brillant tel de Serdaigle qui n'aurait jamais pu être, il alla reporter les effets d'Harry. La tête penchée vers les rideaux bourgogne des baldaquins, afin de s'assurer qu'Harry ne se réveille pas.

C'est entre deux pans, dans un angle qui laissait entrevoir qu'un vaisseau de clair de lune, que Ron constata l'absence d'Harry!

DU bout de sa baguette, il ouvrit grand les rideaux, horrifiés.

-Mais où a-t'il bien pu aller encore… Chuchota-t-il.

Hermione et lui s'étaient justement pris le bec sur les récentes absences (voir disparitions de courte durée) d'Harry, toujours vaguement justifiées. Jamais encore il s'était absenté du dortoir la nuit sans Ron. Il se souvenait d'ailleurs l'avoir vu se coucher tôt il y a quelques heures de cela.

Décidé d'en avoir le cœur net, il monta de deux étages vers le bureau de George. Habituellement, il laissait leur carte du Maraudeur dans le faux-livre « Étude des Papillons reluisants d'Amériques ».

Il descendit avec le faux-livre et dans un serment que ses intentions étaient mauvaises, il apprit de bien pire choses. Il fallait aller chercher Hermione! Harry était en danger.

Souliers et Pull de laine plus tard, il fonça vers la porte du dortoir des filles en lançant une missive volante.

20 secondes plus tard, une Hermione aux cheveux plus ébouriffés qu'à l'habitude, en robe de chambre rose apparue au bas du toboggan.

-Quoi encore? Dit-il visiblement « heureuse » d'être réveillée.

Sur le divan de la salle commune, il ouvrit la carte et pointa la Chambre des Secrets : Harry J. Black-Potter et Draco L. Malfoy. Leurs empreintes immobiles, leurs curseurs aussi proches qu'Hermione et Ron.

-Est-ce qu'ils ont bougé? Demanda Hermione moins inquiète que Ron.

-Non! Je te le jure, ils…

-Ils sont surement tous les deux en danger alors…Dit-elle ne se levant. Allons-y!

Ron n'avait pas imaginé Malfoy autrement qu'un causeur de trouble, mais leurs deux empreintes immobiles, avec personne à leurs côtés ne pouvaient que signifier que leurs agresseurs les avaient laissées en vie.

-Mais qu'est-ce que Harry pouvait bien faire à nouveau dans la Chambre de secrets…et avec Malfoy?

-Aucune idée, mais on ne le saura pas s'ils meurent…

Sans la cape d'invisibilité, mais armés du meilleur détecteur de profs, ils purent se rendre aux toilettes du deuxième étage sans encombre.

-Essah-harrieth, sszarah-etzss… S'essaya Ron en fermant les yeux.

Satisfait l'instant suivant par le son des dalles de pierres en mouvement.

-Comment as-tu su? Demanda Hermione impresionnée.

-Harry parle en dormant, tu n'avais jamais remarqué?

-Non, parce que mes parents ne veulent pas que je passe mes vacances d'été avec deux garçons dans une maison intraçable, possédé par un sorcier gai qui peut se transformer en chien et son mari loup-garou. Sortit-elle avec un son ingrat.

Ron piaffa en levant les yeux. Hermione la ramenait toujours avec ça. Pas sa faute si ses parents modus avaient des idées fermées sur des concepts de magies et que le parrain de Harry était mariés avec un autre mec.

Il sauta dans l'entrée.

**référence à : ce qui ne te tue pas , te rends plus fort