Voici le premier chapitre d'une fic qui traine dans tous les sens du terme
elle traine depuis plusieurs semaines dans mes archives, dans l'écriture, dans la mise en forme ... bref vous ne risquez pas d'avoir le second chapitre avant quelques temps ...
mais pour vous faire patienter, je vais raconter son histoire ... cette fic est du à un défi qu'on m'a posé, raconter la vie de Ron et Hermione 10 ans après leur victoire sur Voldemort et leur sortie de Poudlard ... j'ai eu un peu de mal à trouver des idées mais elles sont venus... donc si vous apprecier cette histoire, vous pourrez en remercier Eileenlep pour m'avoir imposé ce défi ... en attendant qu'un jour, elle poste celui que je lui ai proposé
Renaissance
et Faux-Semblants
-Vous vous êtes fait ça comment ? Demanda Ginny en passant sa baguette sur une plaie ouverte.
-Bêtement, répondit un grand brun aux yeux verts en lui souriant.
-Ça, je m'en serais douter, rétorqua sèchement la rousse. S'il existait des blessures qu'on se ferait intelligemment, ça se saurait ! Alors comment ?
-Avec un couteau ?
-Dans le dos ? Mais bien sûr !
-Je vous jure que si ! Je m'entraînais en duel avec un collègue et il y a été un peu fort et j'ai traversé la pièce pour atterrir dans une armoire rempli d'armes tranchantes et précisément sur une dague. J'ai juste eu la force de transplaner jusqu'à vous pour vos doux doigts de fée me soignent.
Ginny rougit fortement. C'était la première fois depuis… depuis longtemps qu'on la draguait aussi ouvertement et ce n'était pas pour lui déplaire.
-Votre supérieur sait que vous êtes ici ou ce que vous faites, auror … ?
-Cassidy mais appelez-moi Alan ! Bien sûr qu'il sait, c'est lui qui m'a ordonné de venir. Ce grand con de Weasley est très à cheval sur l'état de santé de ses partenaires.
Ginny tiqua à la description de son frère Ron mais elle devait reconnaître qu'il avait beaucoup changé depuis qu'il était entré dans le corps des aurors. Son expérience et son amitié avec Harry lui avaient très rapidement permis de grimper les échelons. Il avait perdu de son esprit bouillant et de son innocence depuis la mission où la brigade avait perdu le tiers de son effectif et parmi eux les plus brillants aurors ou appelés à le devenir. Le monde sorciers ne s'en étais jamais vraiment remis et Ginny encore moi que les autres. Cependant Cassidy dut prendre son expression pour la compréhension.
-Ce n'est pas qu'il soit un mauvais bougre mais bon ses évaluations spycholologique…
-Psychologique, le corrigea machinalement Ginny en vérifiant si la peau s'était bien reconstitué.
Elle avait entendu Hermione en faire si souvent état lors des repas familiaux au Terrier qu'elle avait pris le tic de reprendre quiconque butant sur le mot.
-Comment ?
-Rien… C'est bon, vous pouvez partir, vous êtes guéris auror Cassidy mais faites comme attention pendant un jour ou deux.
-Vous êtes certaine que je ne devrais pas rester une petite nuit ? Je me sens un peu faible.
-Si, vous voulez, répondit Ginny avec un petit sourire. Mais au cas où vous compteriez rester pour moi, je vous informe que ma garde vient de se terminer. Dans le cas contraire, j'informerai le guérisseur Londubat de votre posologie.
Cassidy se releva d'un bond en faisant de grands mouvements de bras.
-Ah ! Ça va mieux d'un coup ! S'exclama-t-il.
Ginny s'apprêtait à sortir en souriant en coin, non sans détailler longuement le corps musculeux et quasiment indemne de cicatrices de l'auror qui remettait lentement sa chemise quand celui-ci lui posa une question.
-Nous pourrions aller boire un verre, étant donné que nous avons tous les deux finis notre journée.
Il avait dit ça de manière la plus enjôleuse possible ce qui la fit frissonner jusqu'au plus profond de son être. L'envie ne lui manquait pas d'accepter mais pour Harry et leur fils James, surtout pour Harry, elle déclina l'offre
-Pourquoi ? L'interrogea l'auror.
-Pour commencer, je suis déjà attendu et ensuite, je ne pense pas que mon frère verrait d'un bon œil que nous sortions ensemble.
-Que vous ayez déjà quelque chose de prévu ne m'étonne guère, jolie comme vous l'êtes mais je comprends moins ce que viens faire votre frère dans l'histoire.
-C'est que vous le connaissez, fit Ginny en jubilant devant l'incompréhension qui s'affichait sur le visage de l'auror. Un grand roux du nom de Weasley, Ron Weasley pour être pour être plus précis.
-Vous êtes la sœur de l'auror Weasley, paniqua Cassidy déconfit. Je ne pensais pas ce que je disais, il est très sympathique, drôle…
-Ne vous inquiétez pas, je ne lui répéterais pas, lui assura-t-elle en refermant la porte avant d'éclater de rire.
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Ron s'occupait de border son fils Argan qui s'était endormi dès qu'il avait fini son biberon. Il enviait son innocence et son sommeil sans cauchemar. Il aurait donné n'importe quoi pour redevenir comme lui, quitte à perdre femme et enfants. La naissance d'Argan tenait en soi du miracle étant donné que la fois où il l'avait conçu avec Hermione était la première fois qu'ils faisaient l'amour depuis des mois. Il avait un peu trop bu ce soir là et Hermione en avait profité pour avoir le troisième enfant qu'elle lui réclamait depuis des années.
Le soir où il comptait lui dire qu'il la quittait, Hermione l'avait pris de vitesse en lui annonçant sa grossesse et il dut remettre à plus tard son envie ou plutôt son besoin de tout quitter. Il n'allait quand même pas la seule, enceinte et avec deux autres enfants à élever.
-Papa ! S'exclama une voix d'enfants. Kareen et James m'empêchent de lire tranquillement.
-Va voir ta mère, Charlie. Et parle moins fort, ton petit frère dort.
-Mais c'est Maman qui m'a dit de venir te voir ! S'exclama Charlie.
-Charlie, c'est un fayot ! Scandèrent une petite brune aux cheveux entremêlées et un petit brun au regard marron. Charlie, c'est un fayot. Il va tout répéter aux parents.
Ron poussa un soupir d'exaspération. Quand Kareen et James était ensembles, ils étaient quasiment intenables. Ils couraient dans tous les sens en hurlant, quiconque se trouvant sur leur route devenait potentiellement leur victime, même s'ils préféraient tout particulièrement s'en prendre à Charlie. Hermione et Ron avaient beau avoir essayé de raisonner plusieurs fois leur fille mais dès qu'elle retrouvait son cousin James, cela recommençait. Charlie, quant à lui, était toujours égal, jamais il ne criait ou ne courait. Il n'avait jamais beaucoup pleuré quand il était bébé, comme s'il compensait ainsi les hurlements de ses parents.
-Kareen, James ! Plus un mot ! Si Argan se réveille à cause de vous, je vous promets que je vous lance un sort de mutisme perpétuel.
Les deux enfants échangèrent un clin d'œil en pouffant mais ils retournèrent néanmoins en silence dans la chambre de la petite fille. Ils n'avaient pas encore sept ans mais ils promettaient déjà beaucoup. Leurs professeurs à Poudlard auraient certainement beaucoup de soucis à se faire et ils leurs enverraient encore plus probablement beaucoup de lettres à leurs sujet. Fred et George se demandaient si leurs neveu et nièce n'allaient pas battre leurs records de retenues.
-Charlie ?
-Oui, Papa ? Demanda le garçonnet de dix ans.
-Il faut que tu apprennes à te défendre. Kareen et James font exprès de t'embêter et toi, tu cours vers nous pour te protéger.
-Je sais, soupira le petit rouquin ? Mais même quand je suis dans ma chambre, ils mettent tout en désordre.
-Je sais mon grand mais tu dois montrer l'exemple.
Le petit roux hocha la tête avant d'aller à son tour dans sa chambre. Ron resta un long moment après que Charlie est refermé sa porte à regarder le couloir sans bouger.
Hermione et lui venaient de passer leurs ASPICs quand ils avaient appris que la brunette était enceinte. Autant dire que sur le moment, ses parents et ceux d'Hermione n'avaient pas été particulièrement ravis de l'apprendre, sa mère avait refusé de leur parler jusqu'à ce qu'elle voit son petit-fils.
Les premiers mois à trois avaient été financièrement très juste, Ron suivait ses cours pour devenir auror tandis qu'Hermione faisait un mi-temps au département des mystères. Leurs parents respectifs avaient proposé bien des fois de les aider mais leur amour propre leur avait poussé à refuser. Leurs situations s'étaient rapidement améliorer dès que Ron avait commencé sa formation sur le terrain, celle-ci étant rémunérée.
Rétrospectivement, ça avait été la meilleure période de sa vie. Il était heureux à cette époque, il était amoureux, la vie lui souriait encore, il n'avait pas ce poids sur les épaules… Après avoir commencé sa descente aux enfers.
-Oncle Ron ?
-Oui, James ?
-Maman va bientôt arriver ?
Ron regarda rapidement sa montre.
-Je pense.
A cet instant, un craquement se fit entendre dans la hall d'entrée et James partit en cirant, suivit comme son ombre par Kareen. Ron les suivit placidement après avoir vérifié qu'ils n'avaient pas réveillé Argan et il découvrit sa sœur accroupie embrassant son fils et sa nièce.
-Ça va Ginny ?
-Assez bien et toi ?
-Comme d'hab… Ces deux là m'épuisent plus en une après-midi qu'une escouade d'aurors en un mois !
-Ça ira beaucoup mieux quand ils seront chacun de leurs coté, comme toujours… Hermione est là ?
Il indiqua du menton une porte où était indiqué « Interdiction d'entrer », qui marquait l'entrer du bureau d'Hermione, et que même Kareen et James avaient appris à respecter. Les seules personnes à avoir le droit d'y entrer étaient Hermione elle-même, Ginny et lui-même, bien que cela faisait des années qu'il n'y avait pas mis les pieds. La dernière fois devait remonter à trois ans, Hermione y avait passé toute la nuit à travailler sur un dossier et il l'avait trouvé au petit matin endormi dans son fauteuil, la tête sur son bureau, il l'avait recouvert d'un plaid avant de refermer la porte.
-Ça fait combien de temps qu'elle est enfermée dedans ?
-Je ne sais pas, il faudrait demander à Charlie, grogna Ron en partant en direction de la cuisine.
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Hermione tentait de relire pour la dixième fois le discours qu'elle devait prononcer pour la cérémonie commémorant les dix ans de la victoire d'Harry Potter sur Voldemort mais elle était définitivement ailleurs. Ce fut donc avec joie qu'elle accueillit l'intrusion de sa belle sœur.
-Tu as l'air crevé, fit Ginny en l'embrassant.
-C'est ce fichu discours qui ne veut pas s'écrire, soupira la brunette en se rasseyant.
-Hermione Granger en panne d'inspiration ? C'est une première, tenta de plaisanter Ginny.
Hermione sourit faiblement mais le cœur n'y était pas et Ginny le comprit car elle se leva pour s'accroupir à coté d'elle.
-C'est à cause de Ron ?
Hermione secoua la tête en reniflant pour refouler ses larmes.
-Vous vous êtes encore disputés ? A propos de quoi cette fois ?
-Il refuse de venir à la cérémonie. Il prétend qu'on ne va pas fêter une victoire mais un mensonge… Même en mémoire d'Harry, il refuse de venir…. C'est de pire en pire chaque année…
Hermione sentit les larmes venir une nouvelle fois et elle tenta vainement de les refouler mais elle éclata en sanglot dans les bras de sa meilleure amie.
-Tu réalises que nous n'avons pas fait l'amour depuis plus d'un an et qu'il ne m'a pas touché depuis presque trois semaines. Il parle de moins en moins en avec moi… Gin… Je crois qu'il me trompe…
La rousse parut s'offusquer que cette pensé ait pu traverser son esprit et même elle, cela la révulsait d'imaginer Ron avec une autre. Mais l'attitude de son mari était tellement proche de celle qu'il avait eu lors de leur sixième année lorsqu'il était avec Lavande.
-C'est toi qui plaisante là ?
-Non, murmura Hermione en se tordant nerveusement les doigts.
-On parle biens toutes les deux de Ron Weasley, mon frère ? Celui qui a manqué de frapper Viktor Krum le jour de votre mariage parce qu'il trouvait que cela faisait trop longtemps que vous dansiez ou qui s'est jeté entre toi et un sortilège d'Endoloris lors de la Dernière Bataille ?
-Je pensais plutôt à celui qui m'a snobé pendant tout le mariage de Bill parce que j'ai osé dire que c'était lui le plus beau des Weasley ou qui ne m'a pas parlé pendant trois semaines lorsque j'ai proposé que nous allions loger chez Viktor lorsqu'on était en Bulgarie.
-On parle bien du même alors !
Hermione esquissa un sourire.
-Ce Ron là est incapable de te tromper, il t'aime trop pour ça.
-Je sais, marmonna Hermione en reniflant et en essuyant d'un revers de manche ses larmes. Assez parler de moi et de mes ennuies ! Et toi, quoi de neuf ?
Elle vit Ginny esquisser un sourire en coin, signe généralement qu'elle avait passé une excellente journée.
-Pas grand chose, fit la rouquine en examinant ses ongles d'un air détaché. Ah ! Si j'allais oublier !
-Quoi ? S'impatienta Hermione. Allez vas-y dis-moi !
-Un homme m'a fait des avances au boulot. Il voulait que j'aille boire un verre avec lui.
Hermione pouffa de rire.
-Il est comment ? Son prénom ? Il travaille où ? Tu as accepté au moins ?
Ginny éclata de rire.
-Du calme, Hermione, tu me donnes l'impression de ne pas avoir vu d'hommes depuis des mois.
La brunette se sentir pâlir et détourna le regard tandis que la rousse réalisait sa gaffe et se confondait en excuse.
-J'avais oublié Mione.
-Ce n'est pas grave… murmura faiblement Hermione avant d'essayer de se reprendre. Alors comment est ton soupirant ? Tu ne m'as toujours pas répondu.
-C'est un grand brun aux yeux verts du nom d'Alan Cassidy, il est venu se faire soigner car il s'était fait une vilaine coupure en s'entraînant et il n'a pas arrêté de me faire de rendre dedans, s'empressa Ginny de répondre.
-Il est mignon, cet Alan Cassidy ?
-Très ! Il ressemble un peu à Harry.
Un silence gêné s'installa entre les deux jeunes femmes. Harry était devenu un sujet délicat depuis quelques années et Hermione était troublée que ce fut Ginny qui l'évoque en premier et dans un sens cela la soulageait.
-Tu m'as dit qu'il t'avait invité à boire un verre, tu as accepté ? Changea-t-elle de sujet.
-Si c'était le cas, tu crois que je serais là à te parler ? Fit Ginny en se relevant pour s'appuyer contre le bureau
-Tu aurais du accepter !
-Je ne pouvais pas avec James, il fallait que je vienne le chercher et puis il y a Harry…
Hermione sentit dans la phrase que sa belle-sœur laissait en suspend que celle-ci attendait qu'elle ajoute quelque chose.
-Nous aurions été ravis de garder James, surtout Kareen… plaisanta-t-elle. Et puis Harry te dirait qu'il est grand temps que tu refasses ta vie, ça fait sept ans qu'il est mort. Tu en encore jeune, tu n'as que vingt six ans, tu as encore plein de chose à vivre.
