Plus ça va, plus je deviens accro aux draron ( merci à mevanoui et Midwintertears… ) donc, j'en écrirai sans doute de plus en plus ( et puis, j'ai moins d'inspi' pour les SB/RL en ce moment ! Et que ça ne fait pas de mal de changer un peu. ). Alors voilà, un nouveau one-shot sur mon deuxième couple préféré.

Il n'est pas très gai ( mais toujours gay, on ne se refait pas, XP !) mais plutôt sombre ( on commence à être habitué avec moi…)

( le titre est totalement bidon, mais j'étais pas inspirée )

Persos pas à moi bla bla bla… JKR bla bla bla…

Sur ce, bonne lecture !


La pièce où je me trouve est sombre et humide, il n'y a aucune fenêtre et juste une lourde porte en bois avec une petite ouverture par laquelle filtre très rarement un peu de lumière, mais la plupart du temps je suis plongé dans le noir complet. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis enfermé ici, peut-être deux jours, deux semaines ou deux mois, je ne sais pas. On me retient ici contre mon gré; je suis dans un état lamentable, j'en suis conscient.

Régulièrement, mon geôlier vient me 'rendre visite', c'est-à-dire qu'il vient, dans le meilleur des cas, m'apporter quelques croûtes de vieux pain rassis et un peu d'eau, et dans le pire des cas, qu'il en profite pour me jeter quelques Doloris. Dans ces moments-là, je tombe dans une sorte d'inconscience qui me plonge dans mes souvenirs.

La porte s'ouvre brusquement; je ne l'avais pas entendu arriver. Je fais semblant d'être endormi peut-être cela le dissuadera-t-il de me torturer.

- Réveille-toi !

Je ne bouge pas et prie pour qu'il parte rapidement.

-Tu m'as entendu ? Lève-toi, espèce de saloperie de pute !

Rester immobile, ne pas ciller…

-Tu l'auras voulu. ENDOLORIS !

-AAAAH !

La douleur, puis le néant.

- -- - -- -

-Dégage Weasley, tu me gênes, là.

-Qu'est-ce qu'il y a, Malfoy ? Ta tête est tellement enflée que les couloirs sont trop étroits pour que tu puisses y croiser quelqu'un ?

Il m'attrape le bras.

-Tu vas me le payer, Weasmoche… Ce soir à minuit dans la Salle sur Demande. Seul.

-J'y serai, mais tu t'en mordras les doigts, sale fouine !

Quelques heures plus tard. Je suis dans la Salle sur Demande et attends qu'il arrive, c'est minuit trente et il n'est pas encore là. La porte s'ouvre enfin.

-Tu es en retard.

-Je n'arrivais pas à me débarrasser de Pansy. Mais qu'importe, nous avons un truc à régler, tu m'as appelé 'fouine'.

-Et toi, 'Weasmoche', dois-je te le rappeler ?

-Tu es sûr ? Je n'en ai pas le souvenir…

Il me fait un sourire ravageur, et je sais alors que c'est le moment d'agir. Je jette mes bras autour de son cou et l'attire à moi, scellant nos lèvres dans un baiser enflammé.

-Quelle fougue, me raille-t-il.

-Ne te moque pas de moi ou je te prive de sexe pendant un mois…

-Tu ne tiendrais pas une semaine. Tu aimes trop que je te fasse l'amour.

-Tu n'as pas tort, alors prends-moi tout de suite…

- -- - -- -

-ENDOLORIS !

-AAAAH !

-Cela te suffit-il ou faut-il que je continue ?

-St…stop… Pitié… Trop… mal…

-Tu as mal ? Tu crois que je m'en soucie ? Tu as de la 'chance' que j'aime te faire souffrir, sinon il y a longtemps que tu serais mort.

-Je pré… fère mour… mourir que… souffrir plus…

-Tu ne mourras pas aujourd'hui.

-Pourquoi ? Pourquoi me garder ici ?

-Parce que j'en ai envie.

Il ne me donnera pas plus d'explications. Il sort et ferme la porte à double tour. J'aperçois le plateau qu'il a dû poser quand il est entré tout à l'heure. Je me jette dessus et ingurgite le croûton de pain aussi vite que je le peux, je meurs de faim, par contre, je ne bois qu'une gorgée du verre d'eau, j'essaie d'en garder pendant le plus longtemps possible, je ne sais pas quand sera la prochaine fois où j'en aurai.

Le pire dans ma condition de prisonnier - hormis la faim - n'est pas l'obscurité quasi-permanente, mais le silence assourdissant. Souvent je tape contre le sol ou le mur pour faire un peu de bruit. Et bien sûr, la solitude.

J'ai toujours été habitué à vivre entouré de beaucoup de monde : ma famille pendant mon enfance, mes camarades durant ma scolarité. Même quand, j'ai rompu mes liens d'avec Harry et Hermione lorsque j'ai entamé ma relation avec Draco, de nombreuses personnes me sont restées fidèles. Je m'étais même lié d'amitié avec Blaise Zabini et Pansy Parkinson. Mais maintenant, je suis complètement seul. Il est la seule présence auprès de moi. Mais ce n'est pas une présence bénéfique, bien au contraire.

À chaque fois qu'il vient me voir, ce n'est qu'insultes et mauvais traitements. Quoique, l'on finit toujours par s'habituer à la violence physique. Mais, les souvenirs heureux qui remontent à la surface à chaque nouvelle torture sont bien plus douloureux. Il y a quelques heures ou quelques jours, il est venu comme à son habitude et m'a fait revivre le début de ma relation avec Draco.

- -- - -- -

J'avais reçu une retenue que je devais faire seul avec Malfoy. D'ailleurs, c'était à cause de lui si McGonagall nous avait collés, il m'avait insulté une fois de plus et nous nous étions battus à la façon moldue.

-Alors, le Roi Ouistiti est prêt à passer deux heures avec moi ?

-Ta gueule, la fouine ! C'est de ta faute si nous sommes là.

-Ça ne te fait pas plaisir de passer du temps avec moi ?

Je ne l'aurais jamais avoué mais c'était un de mes plus grands rêves, être seul avec lui. En effet, depuis quelques mois déjà, je m'étais rendu compte que j'étais attiré par les garçons en général, et par Malfoy en particulier.

-Pas vraiment, non.

'Menteur !', me hurlait ma conscience que je fis vite taire. Ce n'était pas le moment de me disputer avec une partie de mon cerveau.

-Tu vas être obligé de me supporter quand même. En réalité, je suis content qu'on soit tous les deux enfermés dans cette salle. C'est pour ça que je t'ai provoqué; pour que tu ripostes et que l'on soit collés ensemble.

-Comment ça ?

J'avais dû mal comprendre ce qu'il semblait vouloir dire.

-Je voulais passer du temps en ta compagnie.

-Pourquoi ?

-T'es mignon quand tu fais semblant de ne pas comprendre. Enfin, tu es toujours mignon donc ça ne change pas beaucoup de d'habitude… Tu me plais, Ron.

Je ne savais pas comment réagir face à la confession de Draco. Depuis que j'avais pris conscience de mes sentiments envers mon blond Serpentard, j'avais intégré l'idée que cet amour - car c'en était véritablement - serait toujours à sens unique.

-Je… euh…

J'étais pétrifié. Voyant que je ne réagissais pas, il passa à l'action. Il attrapa ma cravate et m'attira à lui, avant de m'embrasser doucement.

- -- - -- -

Depuis cette soirée, nous n'avons pas passé un jour sans sceller nos lèvres. Aussi étonnant que cela pouvait paraître, nous étions fous amoureux l'un de l'autre, nous les deux anciens ennemis.

Ses étreintes me manquent, sa peau contre la mienne, nos souffles mêlés.

-Draco ! Draco !, hurle-je. Draco !

La porte s'ouvre à la volée.

-Drac…

-Ferme ta gueule, ordure ! Il me semble t'avoir dit que je ne voulais pas t'entendre.

Je regarde mon geôlier comme si je ne l'avais jamais vu. Ses yeux gris, ses cheveux blonds, tout me ramène à mon ancienne vie, quand j'étais libre.

Je veux serrer mon Draco dans mes bras, respirer son odeur musquée, mais je sais que c'est impossible et c'est ce qui me fait perdre la tête. Alors, je continue à hurler de plus en plus fort.

-Putain, t'es sourd ou quoi ? Je t'ai dit de la boucler !

-Draco, je t'aime ! Draco…

-On dirait que tu aimes souffrir… ENDOLORIS !

Et voilà, une fois de plus, je sens que je perds le contrôle de mes pensées.

- -- - -- -

-Draco… Tu sais que je ne pourrais jamais te laisser tomber. Quoi qu'il arrive je resterais auprès de toi. Je t'aime.

-De toute manière, je ne te laisserais jamais me quitter. Nous ne serons jamais séparés. Jamais. Nous nous appartenons pour toujours. Promets-le.

-Je te le promets.

- -- - -- -

-Ron ! Où es-tu ? Arrête, ce n'est plus drôle…

Dissimulé derrière une tenture, j'éclate de rire avant de bondir sur mon petit-ami.

-Qu'est-ce que tu faisais là ?

-J'adore te voir paniquer quand tu crois que j'ai disparu. Tu es tellement mignon dans cette situation…

-Mais c'est cruel.

-Non, très amusant.

Draco fait mine de bouder et son visage prend alors une apparence enfantine. Il est si adorable que je craque et lui donne un petit baiser.

-Ça ne suffira pas à te faire pardonner. Tu vas devoir me donner beaucoup plus.

J'avoue que je ne suis pas contre l'idée de lui donner plus mais j'ai envie de le taquiner un peu plus longtemps. Je pars alors en courant à travers le Manoir Malfoy.

-Ron !

Je ne regarde pas où je vais et percute une personne que je croyais loin d'ici. Lucius Malfoy.

- -- - -- -

-Ron !

J'ouvre les yeux péniblement, mon geôlier est déjà partit, j'ai dû m'évanouir.

-Ron !

Qu'est-ce qu'il se passe ? J'entends qu'on m'appelle d'une voix inquiète. Je suis probablement en pleine hallucination.

-Ron !

Cette fois, la voix est accompagnée de coups dans la porte.

BAM ! BAM ! BAM !

La porte tremble sous la force des coups.

-Ron, je vais te sortir d'ici. Tu n'as plus rien à craindre.

C'est Draco qui est venu me chercher. Je croyais qu'il m'avait abandonné.

-Draco… Fais attention, il pourrait revenir.

-Non, je l'ai assommé. Putain de porte ! Je n'arrive pas à l'ouvrir !

Il secoue, frappe le lourd battant en bois. Il s'obstine mais la porte reste toujours en place. Après une demi-heure d'acharnement, elle cède enfin. Draco m'apparaît alors, blessé, le visage tuméfié.

-Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?

-Ce vieux cinglé m'avait enfermé tout comme toi. Et il s'amusait à me lancer quelques Doloris quand bon lui semblait…

Je suis toujours allongé sur le sol. J'essaie de me relever mais je retombe aussitôt.

-Attends, je vais t'aider.

Draco s'approche et m'aide à me soulever. Je me mets maladroitement sur mes jambes tremblantes.

-Accroche-toi à moi. Je vais te faire sortir d'ici.

Nous sortons lentement de ma geôle, serré l'un contre l'autre.

-Pourquoi a-t-il fait ça ? Pourquoi nous a-t-il enfermé et torturé ?

-Mon monstre de père voulait nous empêcher d'être ensemble et nous punir.

Nous continuons à progresser à travers le Manoir péniblement. Nous avons presque atteint la porte d'entrée quand un éclair de lumière nous stoppe sur place et fit voler la baguette de Draco vers notre agresseur. C'est Lucius Malfoy qui a repris ses esprits.

-Où croyez-vous aller, espèces de pervers ?

-Nous partons, père.

-Je ne crois pas, non. Personne ne sortira d'ici. Draco, tu as sali notre nom en t'affichant avec un homme, qui plus est un traître à son Sang. Quant à toi, Weasley, j'ai toujours voulu éliminer ta famille de mauvaises herbes.

-Vous êtes complètement dingue !

-Peut-être bien, mais le fait est que c'est moi qui suis armé. Alors maintenant, vous redescendez dans les cachots.

-Jamais !

Draco fait face à son père de façon provocante.

-Je ne vous obéirais plus jamais, père. Je vais partir avec Ron et vous ne me reverrez plus.

-Ose faire un seul pas pour t'éloigner et je le tue.

-Vous ne le toucherez pas ! Je l'aime.

Sans prévenir, Lucius Malfoy pointe sa baguette vers moi :

-ENDOLORIS !

-AAAH !

-NON ! Laissez-le !

-Alors obéis.

Je lutte pour ne pas perdre connaissance, je dois rester conscient pour aider mon petit-ami.

-Draco, je t'en prie, va-t-en.

-Non, il va te tuer.

-Je m'en fiche, tout ce que je veux, c'est que tu vives. Je t'aime.

-Non…

- Sauve-toi, s'il te plaît.

Le ton de ma voix n'autorise aucun refus.

-Adieu, Draco.

-Adieu, Ron.

Les yeux pleins de larmes nous nous embrassons pour la dernière fois. Nos lèvres sont scellées quand un éclair de lumière verte me frappe. Je sens mon corps s'affaisser dans les bras de mon aimé et je l'entends hurler en se jetant sur son père. Je sais qu'il tente de le désarmer. La dernière chose que je perçois, c'est un lointain Avada Kedavra lancé par mon meurtrier. Je ne saurai jamais s'il a atteint sa cible.

Le néant. L'obscurité.


Je sais que c'est une fin doublement sadique, de part la mort de Ron et par le fait qu'on ne sait pas ce qui est arrivé à Draco. Mais ça laisse la porte ouverte à une éventuelle suite…

Sinon, qu'en avez-vous pensé ? Vous avez aimé ? Détesté ?

Bises,

Svet'


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