Titre : Urban dreams
Auteur: Axelanderya
Genre: Schoolfic glauque.
Disclaimer: Le monde de Naruto est la propriété de son auteur, ceci n'est qu'un emprunt à but non lucratif.
Note : Le début de cette fic a pu être lu dans mon recueil d'OS, j'ai décidé de l'extraire aux vues du fait que quatre chapitres ce n'est plus de l'OS.
Bonne lecture à tous.
Urban Dreams
Chapitre 1 : Où va le monde…
Elle était vraiment défaillante aujourd'hui, décidément il existait des jours fastes et d'autres néfastes, ce jour était néfaste, aucun doute n'était permis. Il essaya encore une fois d'avoir une image en déplaçant les deux antennes rouillées posées sur l'appareil mais rien n'y faisait, la télévision ne fonctionnait pas. D'un coup de pied rageur, il envoya l'antiquité à travers la pièce ce qui causa un fracas certain et réveilla brusquement l'occupant du lit qui ornait un coin de la pièce.
« Rendors-toi », ce ton froid et agressif, qui lui était si propre, ne souffrit d'aucune réplique, cela aurait été un signe de folie douce car quiconque osait répondre alors qu'il employait ce ton se voyait subir son courroux (et était synonyme bien souvent de séquelles à vie). Alors que sa partenaire replongeait doucement dans les bras de Morphée, apportant calme et plénitude dans la chambre par sa respiration lente et régulière, il sortit d'un tiroir une tenue de ninja, s'en vêtit rapidement et attrapa l'étui à kunaïs plein qu'il conservait toujours à portée de main. Une fois qu'il l'eut attaché, il sortit de la pièce pour se retrouver dans un couloir sombre, humide et délabré. Les quelques vitres étaient si sales qu'aucun rayon ou presque ne passait au travers des carreaux si bien qu'il était difficile de déterminer l'heure de la journée. Habitué à ces ténèbres, il se dirigea rapidement vers les escaliers aussi crasseux que le couloir si ce n'était plus ; deux étages plus bas, il arriva dans ce qui fut à une époque révolue une aire de chargement de marchandises, aujourd'hui transformée en garage à véhicules motorisés, car ce qui aurait pu il y a temps s'appeler « moto » ou « voiture » était à présent si loin de la machine originale que le nom n'était plus approprié.
Le ninja qu'il cherchait se trouvait pour le moment allongé sous son véhicule, affairé à réparer les dégâts causés par diverses armes sur son précieux moyen de locomotion. Le dernier raid avait laissé ses marques…
« Tsikei ! » Une tête partiellement couverte de cambouis apparu ainsi qu'un regard interrogateur.
« Où est le butin de la semaine dernière ? »
« Dans le hangar 3 répondit Tsikei, de quoi as-tu besoin et où dois-je te l'emmener ? » Droit au but et jamais de pourquoi, il aimait ce côté de Tsikei, lui au moins obéissait sans poser de questions, de plus, il était posé et réfléchit, perspicace et réaliste, c'est pourquoi il était récemment devenu son bras droit…
« Amène-moi un téléviseur, le mien a rendu l'âme »
« Un petit vol plané y serait pour quelque chose ? » Le sourire s'effaça instantanément alors qu'il croisait le regard de son supérieur, avec un brin de déception Tsikei replongea la tête sous le véhicule alors que l'autre repartait. « Tu l'auras dans l'heure Gaara-sama»
C'était un jour comme les autres…
Il s'éveilla, un mal de crâne intense le tenaillant, en plein milieu de la journée, les yeux bouffis et le teint pâle. Machinalement il se massa les tempes consciencieusement avant de quitter le lit mal fait les jambes branlantes, les muscles douloureux et la vue trouble. Sans y prendre garde il passa devant en se rendant dans la cuisine, échappant miraculeusement aux collisions avec les divers objets et détritus qui jonchaient le sol. Un reste de repas traînait depuis un temps indéterminé sur la table, d'un geste rapide il attrapa assiette et baguettes, avala rapidement le met et posa la vaisselle dans l'évier avant de repartir, direction la salle de bain. En repassant devant il appuya son regard sur elle avant de se détourner, non il travaillait le soir même, il ne pouvait se le permettre. Secouant la tête il accéléra son pas…
Une vingtaine de minutes après, il sortit en serviette en quête de vêtements sales mais mettables, il en trouva après quelques minutes de recherches dans sa chambre ; enfin réveillé, il jeta un coup à son environnement : tout était en désordre, sale, il était temps de se mettre à ranger, cela devenait urgent. Motivé il attrapa la première chose qu'il put, à savoir une chemise chiffonnée qui se trouvait à ses pieds et se lança dans le rangement, mais à peine eut-il commencé que déjà il regrettait, il y avait tellement à faire ; et ses yeux qui se posaient sans arrêt sur elle, posée bien en évidence sur une étagère poussiéreuse… Il lutta pendant longtemps, s'efforçant d'oublier cette attraction mais il ne tint plus, au diable l'appartement, au diable le travail, d'un geste vif il attrapa la seringue et s'injecta avec soulagement son contenu, deux heures à planer se profilaient…
C'était un jour comme les autres pour Naruto.
Il semait sur sa route des gouttes de sang qui n'étaient points à lui, le combat avait été rude, ses adversaires résistants mais la victoire n'avait fait aucun doute. Il rentrait maintenant chez lui, il n'était qu'à quelques rues et marchait à découvert, nul risque qu'on le découvre, la chaleur était telle que tout était désert et l'insécurité qui régnait dans le quartier était plus forte que partout ailleurs, renforçant l'isolement de chacun. Un tintement léger retentissait à chaque mouvement de sa jambe gauche, une bourse d'argent s'y agitait, prix des assassinats perpétrés… Enfin il arriva en bas du bâtiment, poussa la porte barrée de planches clouées et monta au troisième étage, il s'arrêta devant la deuxième porte à droite, sortit ses clés et entra.
Si le bâtiment était insalubre, l'appartement de taille moyenne était bien entretenu, preuve d'une présence féminine régulière ; un délicat fumet s'échappait de la cuisine où du bruit se faisait entendre mais il se dirigea vers la salle d'eau dont il savait qu'un bain chaud était prêt pour lui, comme toujours. Lorsqu'il en ressortit, frais et dispo, elle l'attendait sur le seuil de la cuisine, souriante et soulagée de le voir indemne.
« Bon retour à la maison » Murmura t-elle d'une voix douce, sans un mot il s'approcha et passa devant elle, dans le but d'aller se placer à table, indifférent à sa présence si ce n'est qu'il lui prit furtivement la main et l'entraîna avec lui dans la petite pièce.
Le repas se fit en silence, lui se vidant la tête de sa matinée et se concentrant sur son bol, elle respectant son mutisme. Le premier mot ne vint qu'alors qu'ils quittaient la table.
« Très bon Hinata-chan.
-Merci Sasuke-sama »
Chapitre 2 : L'enfer ? Deuxième à droite…
Elle était arrivée un peu plus tôt le matin, déjà étouffante, et n'avait cessé d'augmenter depuis lors. A midi, la chaleur était telle qu'aucun être vivant ne pointait son nez hors des zones d'ombres et encore, il faisait trop chaud. Dans l'immeuble en ruine rien ne bougeait, en apparence, dans le sous-sol miteux transformé en salle d'entraînement s'affairait une dizaine de ninjas. Dans un coin, trois d'entre eux s'exerçaient à lancer des kunaï sur des cibles fixes, leurs deux voisins sur des cibles mouvantes. Une bande de gros bras comparait sa force sur une aire de lutte tandis qu'une femme les toisait d'un air supérieur… Elle balaya la pièce du regard en quête de son frère, contrairement aux autres il ne s'exerçait point, ses yeux semblaient observés chacun des ninjas mais sans se fixer sur aucun d'eux. D'un pas vif, Temari s'avança vers son cadet qu'elle rejoignit en quelques enjambées avant de se poster devant lui les bras croisés. Gaara ne leva même pas les yeux vers elle, sachant pourquoi elle était là et ce qu'elle allait bientôt demander, en effet, la question ne tarda point :
« Pourquoi ne puis-je pas quitter le Zinc ? » Le Zinc, ou le quartier général du gang du sable, dirigé avec une poigne de fer par Gaara depuis « l'Evènement » comme on l'appelait.
« Alors ? » Insista Temari devant le mutisme de son chef. « Tu fais ce que tu veux mais je te rappelle que les établissements scolaires ont rouvert deux mois après l'Evènement et je tiens à aller en cours !
-Peu m'importe, tu sortiras lorsque je l'aurai décidé, d'ici là, le QG est bouclé.
-Pourquoi ? »
Elle croisa un instant le regard de Gaara, insondable comme à l'accoutumée, il tardait à répondre pour sa plus grande exaspération et s'apprêtait à l'apostropher de nouveau lorsque débarqua Kankurô, soufflant comme un phoque, auprès d'eux.
« La patrouille 2 a retrouvé le corps de Mika dans une ruelle, elle a été violée et lacérée mais la mort est due à la déshydratation, ils l'ont laissé au soleil, elle y a agonisé ».
Il avait dit cela en une respiration pour se débarrasser du problème, tout autour du trio les entraînements s'étaient stoppés, remplacés par des murmures…
« Mika morte ?
-Comment est-ce possible ?
-Qui a osé ?
-Il paraît qu'ils l'ont torturée… »
Temari pour sa part était choquée, depuis l'Evènement Mika et elle étaient comme deux sœurs, sa disparition il y a une semaine avait déjà provoqué un grand bouleversement au sein du gang qui s'était cru attaqué, des rumeurs et des missives en provenance des autres gangs de la région avaient prouvé que l'appartenance à un gang spécifique n'était pas un critère de choix des victimes. Depuis toutes les jeunes femmes étaient assignées à résidence, des patrouilles étaient de plus en plus fréquemment envoyées dans toutes les zones et les discussions inter-gang intensifiées ; l'aboutissement de toutes ses actions avaient été… le néant, personne n'avait réussi à trouver la moindre information sur les agresseurs, pire encore, depuis la veille, une fille du gang de la feuille, dirigé par le ténébreux Uchiwa Sasuke, avait également disparu. Gaara avait reçu le matin même une missive de l'Uchiwa lui demandant assistance dans les recherches ainsi qu'une trêve officielle permettant la libre circulation concernant ce problème.
Gaara se leva et le silence se fit, il se tourna tout d'abord vers sa sœur et lui parla d'une voix égale : « Tu as ta réponse » puis vers la petite assemblée qui s'était formée autour d'eux.
« Comme vous le savez, on s'attaque à nous, plus précisément à nos femmes, nous ne savons pas qui, ni pourquoi alors retournez vous entraîner, nous aurons besoin de toutes nos forces et de redoubler de vigilance, l'assignation à résidence ne doit être transgressée, je punirai moi-même les téméraires, est-ce clair ? »
Tout le monde acquiesça d'un hochement de tête avant de repartir sur les différents sites d'entraînement, Gaara quant à lui prit la direction de ses quartiers sous l'œil inquiet de son frère et de sa sœur. Temari se tourna vers Kankuro qui reprenait doucement son souffle :
« Tu crois qu'il a un plan ? Et cette fille du gang de la feuille, on sait quelque chose ?
-Non, Gaara échange beaucoup de courrier avec Sasuke depuis ce matin et notre chef ne fait jamais rien sans raison…
-J'espère seulement que tout va vite prendre fin… Maintenant excuse-moi, je vais aller pleurer mon amie.
-Pas de problème, mes condoléances. »
Ils quittèrent tous deux la pièce, l'un se dirigeant vers les sous-sols où se trouvaient chambres froides et morgue, l'autre monta direction sa douche et son lit, chacun la tête emplie de tourments.
La ville dévastée prenait vie alors que le soleil se mourrait, on croisait de plus en plus de monde dans la rue, des gens de toutes origines, toutes situations, seule constante : la misère. Naruto pressa le pas alors qu'il passait par l'une des grandes artères de la cité, deux ruelles plus loin, il monta un petit escalier et frappa une série de petits coups avant d'ouvrir la porte et de la refermer précipitamment derrière lui. Dans la petite entrée il se défit de ses chaussures et pénétra dans un salon relativement propre et meublé. Une voix en provenance du fond de l'appartement l'invita à s'asseoir ce qu'il fit sans bruit, quelques minutes après apparu un homme aux longs cheveux noirs maintenus en arrières de sa tête portant un tablier noir qui lui protégeait torse et jambes ainsi que deux paquets dans les mains : l'un volumineux et paraissant lourd qui était enveloppé dans du papier marron, l'autre plus petit et léger, simplement enroulé dans deux feuilles de papier.
« Bonjour Naruto, toujours à l'heure à ce que je peux voir, tu as de la chance, je viens juste de finir l'échantillon du nouveau cocktail que m'a commandé Sasuke, j'espère qu'il en saura satisfait, si tel est le cas, dis-lui que je pourrais lui en fournir vingt kilos par semaine.
-Bonjour Neji-san, sois sûr que je transmettrai ton message.
-J'espère bien » Répondit Neji en lui tendant le plus gros des paquets que Naruto prit avec délicatesse, « j'ai beaucoup travaillé sur la formule, elle m'a donné du fil à retordre mais le résultat et me plait et ceci, il lui tendit le second paquet, c'est ta consommation pour deux semaines, si tu as mon argent…
-Tiens, répondit Naruto en sortant une enveloppe de l'une des poches de son manteau, le compte y est, merci Neji-san. Je me dois de te quitter mais nous nous croiserons sûrement bientôt, aux vues des problèmes du gang, Sasuke t'invitera probablement bientôt à sa table…
-J'ai eu quelques rumeurs de troubles en effet… A bientôt Naruto. »
Comme il était venu, Naruto repartit et Neji retourna à l'arrière, dans son laboratoire où il vérifia l'avancement de la distillation du Fly 2.0, la drogue la plus appréciée en ville dont lui seul avait la formule qui lui rapportait beaucoup, Sasuke payait bien…
Le bâtiment qui abritait le Nickel, QG du gang de la feuille était aussi laid au premier abord que le jeu de mots était mauvais ; quoiqu'il en soit, à l'intérieur, ce n'était guère mieux mais tout de même habitable, si le Rez-de-chaussée abritait les locaux de stocks divers et variés, les étages étaient réservés aux espaces communs et aux habitations sachant que plus vous étiez éminent au sein du gang, moins votre logement était petit et sale. Assis dans son bureau situé au premier étage, Sasuke relisait la missive du gang du sable qu'il venait de recevoir, Gaara lui annonçait qu'on lui avait ramené le corps de la fille disparue, tuée selon le même mode opératoire que les autres, pas la moindre trace d'indices comme d'habitude. De plus, le chef du sable n'avait pas de nouvelles de Sakura, bien qu'il ait également envoyé des patrouilles et demandait une rencontre, en ces temps troublés c'était dangereux certes mais c'était la raison pour laquelle une alliance était envisageable, et envisagée.
Décidant qu'il avait besoin de se dégourdir les jambes, Sasuke se leva et partit faire le tour du bâtiment, il avait à peine gagné le rez-de-chaussée qu'une Ino folle furieuse lui tomba dessus.
« Je veux partir à la recherche de Sakura !
-Je sais.
-Elle a besoin d'aide !
-Je sais.
-Alors pourquoi ne puis-je pas sortir ?
-Car je l'ai interdit.
-L'assignation à résidence… pff, ça n'aidera pas Sakura !
-Je sais.
-Alors laisse-moi y aller !
-Non.
-Mais…
-Non. »
Inutile de discuter, il était catégorique, Ino hurla de dépit voyant qu'elle n'arriverait pas à le faire plier, et ne même pas penser à désobéir, il la tuerait sans hésitation, pire la bannirait du gang, assurance d'une mort précédée d'une longue agonie. La rage sans borne de Ino se termina dans un mur, le poing sanglant elle admit qu'elle avait besoin de calme et se dirigea vers les appartements de Sasuke où elle trouverait une oreille attentive et un peu de douceur en la personne de Hinata.
Merci d'avoir lu ces chapitres.
Axel.
