Coucou à toutes et à tous ! Me revoilà avec une nouvelle fanfiction fraichement sortie de mon esprit ce matin-même :) Il s'agit de ma première fanfiction sur le thème du Hobbit, aussi je vous demanderais de vous monter indulgents envers moi...pitié ^^'
Je tiens à préciser plusieurs choses avant que les critiques ne fusent au fil de l'histoire :
1 - Ma fanfic se base en grande partie (pour ne pas dire à 99%) sur le film La Désolation de Smaug de Peter Jackson, c'est à dire avec Tauriel (quoique, elle c'est pas sûr) et tout le tralala donc merci de ne pas vous offusquer si ça ne colle pas exactement au déroulement du livre
2 ème remarque et non des moindres : mon pairing principal est Fili et Kili (oui oui, mon ship favori) donc pour ceux qui ne sont pas amateurs de ce genre de relations passez votre chemin, merci /!\ YAOI
3 - Il y aura peut-être un fond de Thilbo (Thorin/Bilbo) mais je ne promets rien, ce sera au gré de mes envies si l'histoire s'y prête
Disclaimers : Naturellement les personnages du Hobbit ne sont en aucun cas ma propriété mais celle du vénérable génie qu'est JRR Tolkien. Pour le film, tout les lauriers reviennent à Peter Jackson et aux acteurs. Vous l'aurez compris, je n'ai rien inventé à part la mise en scène de ma fanfic
What else? Ce premier chapitre est surtout une intro par rapport à ce qui va suivre. Il est donc trèèès proche de ce qui se passe dans le film et à juste été un peu tourné à ma sauce concernant la première approche Fili/Kili. Le chapitre suivant et surtout le chapitre 3 va en revanche se détacher pas mal de la trame originale, je vous laisse le suspens entier ;)
Voilà, je crois avoir tout dit alors bonne lecture & enjoy !
C'était bien connu, nains et elfes n'étaient pas les meilleurs amis du monde et Thorin Ecu-de-Chêne était le premier à le reconnaître. Il avait toujours trouvé les elfes arrogants, mesquins et dépourvus de toute bonne foi, mais il ne les avait jamais autant détestés que depuis qu'Erebor était tombé aux griffes de Smaug, le terrible dragon venu du Nord.
Les nains, peuple jadis puissant, avait été la proie de la fureur et des flammes du reptile et leur dynastie n'y avait pas survécu. La plupart avait péris et pour le peu qu'il restait, Thorin avait essayé de les sauver tant bien que mal en leur offrant un semblant de nouvelle vie dans les Montagnes Bleues. Mais cela était loin d'être suffisant à ses yeux. Tout en lui était resté profondément attaché à Erebor. Jamais il n'avait pu oublier ce qui s'était passé ce jour-là, ce jour où il avait tout perdu...
Thranduil, le seigneur du royaume sylvain, qui avait pourtant prêté serment au roi sous la montagne, leur avait purement et simplement tourné le dos. Il s'était trouvé sur la colline ce jour-là, juché sur son superbe animal aux ramures magnifiques, suivi par toute son armée, mais rien. Il n'avait rien fait et c'était précisément ce que Thorin lui reprochait. Thranduil n'avait pas voulu encourir la colère du dragon pour venir en aide à un peuple dont il n'avait que faire. Après tout, la vie de ces nains lui importait peu. De son point de vue, le roi Thror, père de Thraïn et grand-père de Thorin, n'avait eu que ce qu'il méritait. Ses trop grandes richesses l'avaient mené à la folie et Smaug était venu pour en finir.
Puis, il y avait eu la bataille de la Moria une bataille meurtrière qui vit bien trop de nains tomber sous les coups des orcs. C'est là que Thorin avait perdu son grand-père et son père. « Azog veut anéantir la lignée de Durin, mais je jure qu'il ne prendra pas mon fils ! » telles avaient été les dernières paroles que Thraïn avait adressé à Thorin, avant d'aller mener un dernier assaut héroïque contre l'orc pâle. Suite à ça, Thorin perdit toute trace de son père et s'imposa comme un leader naturel aux yeux de ceux qui étaient toujours en vie après avoir renvoyé Azog pourrir dans le trou duquel il avait eu tort de sortir.
Thorin éprouvait un profond mépris, tant pour Azog que pour Thranduil. Et son mépris pour le seigneur du royaume sylvain était d'autant plus grand maintenant qu'il était retenu prisonnier dans un des cellules du palais de ce maudit elfe avec le reste de sa compagnie.
Sur chacun des visages on pouvait lire la lassitude, la perte de tout espoir. Ils avaient eu beau s'échiner contre les barreaux d'acier de la prison, Balin avait été formel à ce sujet, nul ne serait en mesure de sortir d'ici sauf sur ordre du roi.
Une possibilité s'était tout de même offerte à eux, un marché que Thranduil avait proposé à Thorin, mais celui-ci l'avait tout bonnement refusé avec sa délicatesse habituelle. En d'autre terme, ils étaient surement condamnés à pourrir ici jusqu'à ce que même leurs os tombent en poussière.
Le chef de la troupe, lui, ne regrettait nullement d'avoir refusé le marché que lui avait proposé ce satané elfe. Ce pleutre n'avait aucune parole, aucun honneur, il le savait. Et Thorin Ecu-de-Chêne ne faisait pas affaire au rabais avec ce genre de personnage douteux.
A ses yeux, tout espoir n'était pas encore perdu, il restait Bilbo Sacquet, leur fameux cambrioleur. Bien sûr, comme Thorin l'avait fait remarquer depuis le début, le hobbit se rapprochait bien plus d'un épicier que d'un cambrioleur, mais cela n'avait plus grande importance. Bilbo s'était montré plus que courageux pour quelqu'un qui était toujours resté terré chez lui, à l'abri de toute aventure. Le semi-homme l'avait contrarié à maintes reprises, il s'était montré maladroit, peu habile et agaçant avec toutes ses manières, mais aujourd'hui, Thorin ne remettait plus en cause son appartenance à la compagnie. Bilbo en faisait partie et il savait que d'une manière ou d'une autre, il pouvait lui faire confiance.
Oui, Bilbo, lui, n'avait pas été fait prisonnier par les elfes de la Forêt Noire, et tout espoir n'était donc pas encore perdu.
Dans une cellule quelque peu éloignée de celle de Thorin avait été fait prisonnier Kili, l'un de ses neveux, le plus jeune membre de la troupe. L'archer aux cheveux noirs était assis sur le sol, adossé contre le mur dur et froid de sa cellule, les genoux repliés. Il tenait dans sa main la pierre gravée que lui avait donnée Dis, sa mère, avant son départ, afin de lui rappeler la promesse que celui-ci lui avait faite. Ladite pierre était sombre et lisse et on pouvait y lire, inscrit en runes : « Innikh dê », ce qui pouvait se traduire par « reviens-moi » en langue commune. Dis avait toujours trouvé son plus jeune fils insouciant, il était normal qu'elle se fasse du souci à son sujet. Mais Kili lui avait promis qu'il reviendrait sain et sauf et lui avait dit, en la serrant contre lui, qu'il serait prudent et qu'elle ne devrait pas s'inquiéter.
Jusque-là il faut dire qu'il s'en était d'ailleurs plutôt bien sorti si on mettait de côté le fait qu'il était désormais retenu prisonnier dans une cage comme un vulgaire animal.
Même en étant entouré de tous les autres à quelques mètres d'espacement, Kili se sentait terriblement seul. Cela faisait des heures qu'ils étaient retenus ici et des heures qu'il n'avait pas dit un seul mot. Il n'avait plus vraiment le cœur à fanfaronner. Il ne voulait pas paraître faible, mais plus que tout, l'absence de Fili à ses côtés lui pesait terriblement. Bien sûr ce dernier n'était pas très loin mais Kili n'avait jamais été séparé de son frère. Il avait besoin de lui, de sa chaleur, de sa présence rassurante, de ses bras pour l'entourer, le rassurer... Il avait besoin de Fili pour lui dire que tout irait bien, mais non, il n'y avait rien d'autre que le silence. Fili, détenu dans une cellule opposée, ne disait rien lui non plus. Kili ne parvenait même pas à le voir correctement. Tout ce qu'il pouvait apercevoir, c'était un bout de bras et une jambe.
L'archer mourrait d'envie d'appeler son frère, de se coller contre les barreaux de sa prison pour apercevoir son visage mais il s'interdisait de le faire. Il n'était plus un enfant et son oncle ne le traiterait jamais en adulte responsable s'il adoptait pareille conduite. Et de toute façon Fili lui-même ne semblait pas manifester le désir cuisant de l'apercevoir. Il y avait des heures qu'il n'avait pas bougé. Kili ne broncha donc pas et reporta son attention sur son talisman. Il le serra fort dans sa main, espérant peut-être que la pierre lui enverrait un miracle. Cette pierre...sans Fili près de lui, c'était tout ce à quoi il pouvait encore se raccrocher pour se rassurer. Plus il pensait au blond, plus sa poitrine le faisait souffrir. C'était une sensation oppressante qui lui enserrait le cœur. Pourquoi se sentait-il si vide, si malheureux ? Etait-ce l'enfermement et toutes les émotions de ces derniers jours qui le mettaient dans un pareil état ? La réponse semblait être toute autre...
Fili, assis dans sa cellule, n'avait pas bougé lui non plus. Il gardait le visage enfoui entre ses genoux repliés et ne disait mot. Personne ne disait rien d'ailleurs. C'était un silence épais, lourd, déplaisant. Pas le genre d'ambiance qui animait habituellement la compagnie de Thorin. Sans doute tout le monde en était-il arrivé à la conclusion que jamais ils ne sortiraient d'ici à moins d'un miracle.
Le blond ne voulait pas relever la tête. Il avait perdu toute notion de temps et n'avait aucune idée de l'heure qu'il pouvait être ni depuis combien de temps ils étaient détenus ici. Mais le silence dans lequel ils étaient plongés présentait au moins un avantage, même s'il était minime : il permettait au moins à Fili de réfléchir. Et pour sûr il avait de quoi réfléchir ! A force de promiscuité avec son frère, il s'était rendu compte d'une chose qu'il aurait préféré ignorer si cela lui avait été possible. Bien sûr, depuis l'enfance il avait toujours été extrêmement proche de Kili, mais les récents évènements lui avaient fait prendre conscience que cet attachement allait bien au-delà d'un simple lien de parenté.
Kili était beau, sans aucun doute. Son visage était doux, relativement imberbe pour un nain, ses yeux couleur noisette pétillaient sans cesse d'une joie de vivre qui faisait plaisir à voir, quant à son côté enfantin, Fili le trouvait des plus charmants. Tout en lui était absolument adorable. Et Fili en était arrivé à la conclusion qu'il trouvait Kili beau, attirant même. Il aurait dû jeter son dévolu sur une toute autre personne, une naine, une femme, un homme même, pourquoi pas, cela n'avait jamais été mal vu par chez eux, mais pas sur son propre frère ! Fili s'était pris à espérer que cette mise en cellule lui permettrait de se rendre compte qu'il se faisait des idées et que cela allait lui passer une fois la pression des émotions redescendue mais non, au contraire, l'enfermement ne faisait que renforcer cette impression de manque qui lui enserrait le cœur. Il ne supportait pas d'être séparé de Kili et pourtant il restait là, d'apparence calme et silencieuse. Il le fallait. Au fond Kili devait certainement être dans le même état que lui mais il n'avait pas le courage d'approcher son visage des barreaux pour le constater. Ça ne mènerait nulle part... Ils étaient tous deux princes, descendants de la noble lignée de Durin. Il n'y avait pas de place dans leurs vies pour de telles fadaises. Et de toutes les façons, jamais Fili n'aurait voulu déshonorer son frère en lui révélant les traîtres sentiments qu'il éprouvait depuis des années à son égard. Ceux-ci avaient toujours habités son cœur de façon plus ou moins latente mais ils lui étaient vraiment apparus pour la première fois le jour où Kili avait fêté ses 50 ans - un âge important dans la vie d'un nain car il s'agissait de l'atteinte de sa majorité – il y avait eu de nombreux convives attablés ce soir-là. Le festin avait été exceptionnel et la bière n'avait pas manquée de couler à flot toute la soirée, ce dont Kili et Fili avait bien sûr profité, fête oblige. Et lorsque Fili, qui avait abusé de l'alcool plus que de coutume, avait raccompagné Kili dans sa chambre ce soir-là, les choses avaient, pour ainsi dire, pris un tournant des plus inattendus.
Le plus jeune lui avait demandé, sans détour et avec un petit sourire, s'il lui était déjà arrivé d'embrasser quelqu'un, prétextant qu'il était simplement curieux. Sur le coup cela avait amusé Fili. Il était de notoriété publique que le blond ne laissait pas les jeunes femmes indifférentes, et pour cause, son air charmeur était un atout certain. Il répondit que oui, mais que cela n'avait jamais été très sérieux. Et l'air de Kili avait alors changé du tout au tout. Son regard s'était fait plus sombre, plus profond et Fili avait cru y lire...du désir. Quoiqu'avec l'alcool il n'y avait pas prêté plus d'attention que ça. En revanche, ce dont il se souvenait parfaitement, c'est la façon dont Kili lui avait murmuré à l'oreille de lui montrer ce que cela faisait d'embrasser. Ce n'était qu'une plaisanterie innocente de jeune adulte tout juste sorti de la puberté – du moins c'est ce dont avait tenté de se persuader Fili à ce moment-là – ça ne pouvait pas être sérieux. Et puis, Kili avait l'air d'y tenir... Le blond n'avait plus réfléchis davantage et avait scellé ses lèvres à celles du plus jeune. Au début ça n'avait été qu'un simple contact entre leurs lèvres, mais très vite, sous les effets de la chaleur et de l'alcool, Fili y avait inséré sa langue et caressé sa jumelle dans un ballet des plus sensuels qui avait fait totalement perdre pied à Kili. A la fin, Fili avait ri pour dissimuler son trouble. Il avait conclu l'affaire avec quelques paroles nonchalantes, comme si tout ceci lui était égal et avait planté Kili dans sa chambre pour aller décuver dans la sienne. Seulement voilà, malgré cette beuverie d'anniversaire, jamais ce baiser ne lui était sorti de l'esprit, et à chaque fois qu'il se prenait à y repenser, c'était la même vague de chaleur intense qui remontait à la surface.
Bien sûr après cela, ses sentiments pour Kili n'avaient cessés de croître jusqu'à le mettre dans la situation dans laquelle il se trouvait aujourd'hui. Inextricable.
Au bout d'un moment, le silence fut finalement rompu par la voix puissante de Dwalin :
- Je me demande bien combien de temps ils comptent encore nous laisser pourrir ici comme de vulgaires charognes ! pesta-t-il.
- Autant de temps qu'il plaira au roi. Il ne nous laissera partir que quand nous serons décidés à conclure un marché avec lui, en l'occurrence ce n'est pas demain la veille, répondit Balin dont le ton montrait bien tout l'abattement qu'il pouvait ressentir.
- Ce marché était malhonnête, tu le sais aussi bien que moi, et il est hors de question que nous traitions avec lui. Thranduil n'a aucune parole ! aboya aussitôt Thorin, l'écho de sa voix venant se répercuter contre les épais murs de pierre de la prison.
Il était certain qu'avec l'entêtement dont faisait preuve Thorin, ils seraient condamnés à rester enfermer ici encore longtemps, très longtemps. Toutefois le jour de Durin approchait à grands pas et il n'était plus question de perdre du temps. Ils en avaient déjà perdu bien assez comme ça. Une chose était sûre, ils étaient dans de beaux draps !
Mais alors que tout espoir semblait être perdu quant à une quelconque possibilité de sortie, un léger cliquetis métallique se fit entendre et quelqu'un parut en haut des escaliers. Une petite silhouette surgit, avançant en silence : c'était Bilbo ! Les nains ne purent que laisser échapper quelques exclamations de joie en le voyant. A croire que les miracles existaient finalement. Et si Thorin aurait cru aux coups de chance, il aurait volontiers pu qualifier l'arrivée de Bilbo comme un immense coup de chance, mais comme il le disait lui-même : « on se créer soi-même sa propre chance ». Quoi qu'il en soit, pour le coup il ne pouvait nier que lui aussi était ravi de voir arriver Bilbo.
Le hobbit libéra les prisonniers les uns après les autres en faisant tourner les clés dans les serrures aussi doucement que possible, afin d'éviter que les gardes, qui se trouvaient juste un étage au-dessus, ne soient alertés par le bruit.
A dire vrai, Bilbo Sacquet ne s'était jamais senti autant investi de son rôle de cambrioleur qu'en cet instant et il n'était pas peu fier du petit miracle qu'il venait d'accomplir. Au fond, il cherchait surtout la reconnaissance de Thorin, même s'il ne voulait se l'avouer ouvertement.
Lorsque tous les nains furent sortis de leurs cellules, Bilbo prit la tête de la compagnie et les guida sans tarder vers la cave à vin. Aussitôt, les premières protestations ne tardèrent-elles pas à se faire entendre. Tous étaient certains que la sortie ne pouvait, en toute logique, pas être par là, mais Bilbo ignora les remarques et s'arrêta net devant une rangée de tonneaux vides.
Ne restait plus qu'à convaincre ces têtes de mules de se cacher là-dedans, et ça, ça n'allait en aucun cas être une mince affaire...
