Rose était partie en promenade. Elle aperçut une rivière dont l'eau semblait claire, et s'approcha. Elle entra dans la clairière et regarda autour d'elle.
Les arbres hauts, dont les feuillages l'abritaient du soleil, laissaient passer quelques rayons dorés qui illuminaient l'eau de mille reflets. Quelques écureuils couraient sur les arbres en descendant jusqu'aux racines dépassant de la terre, puis remontaient aux branches hautes où les oiseaux piaillaient gaiement. Un lièvre frôla la cheville de Rose de ses longues oreilles toutes douces. Il s'arrêta, fit bouger son petit nez rose et repartit d'un bond.
Quelques fleurs sauvages côtoyaient les roseaux, eux-mêmes voisins d'un canard somnolant sur une roche rendue tiède par le soleil.
Rose s'assit sur le rocher voisin et déballa silencieusement son pique-nique, un sourire aux lèvres. Elle sortit un sandwich, auquel le canard, bien réveillé à présent, jeta un coup d'œil. La jeune Granger-Weasley s'amusait des regards d'envie de l'oiseau. Elle lui jetait quelques miettes, lui les attrapait et les deux dégustaient, lui le pain bien frais et elle le jambon. Quand la jeune fille eut fini, aidée de son voisin à plumes, elle mangea quelques chips, un carré de chocolat et de l'eau pure de la rivière, dans laquelle des poissons nageaient. Rose se rinça les mains, rangea ses plastiques dans son sac à dos, remplit sa bouteille d'eau fraîche et se leva.
Depuis qu'elle était partie, voilà une demi-heure, elle pensait à cette désagréable sensation d'avoir oublié quelque chose. Et elle se demandait quoi !
La jeune Granger-Weasley sortit de la clairière avec un dernier regard pour les lièvres, les écureuils et les fleurs. Elle avançait dans le bois quand sa poche vibra. Elle sortit son téléphone et vit sur l'écran, avec le numéro de Ron : « On fête pas quelque chose, aujourd'hui ? », puis celui d'Hermione « J'étais sûre que tu y penserais, pourtant. » Rose se rappela alors qu'en partant de la maison, elle avait entendu Harry rire et Albus dire « Scorpius et Drago sont en retard ! »
Elle était maintenant sûre que quelque chose se préparait. Un anniversaire, probablement. Ou la fête des Pères, puisque celle des Mères venait de passer.
Soudain, elle sursauta. Son père Ron venait de surgir d'un écart entre deux arbres !
« - Viens, on est presque à la maison !
- Je sais, papa. Merci d'être venu me chercher, mais j'ai failli mourir d'une crise cardiaque ! »
Rose suivit Ron, quand soudain…
« Joyeux anniversaire ! »
Un gâteau, des cadeaux… Mais oui ! Elle avait 17 ans, aujourd'hui !
