Disclaimer : Codex Alera ne m'appartient pas, sinon la saga serait toujours éditée en France et tous les tomes auraient été traduits. Spoilers. Entre le dernier chapitre et l'épilogue.
Note d'auteur : Cette vignette a été rédigée pour la 78ème nuit du FoF. Il fallait écrire sur le thème Idée en moins d'une heure. Pardon d'avance pour les coquilles, le texte n'a pas été bêta-readé.

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Les choses qui ne peuvent être furiforgées

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Aux grands maux, les pires remèdes


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Maximus Antillar fronça les sourcils en reculant d'un pas.

Il connaissait Gaius Octavien depuis des années, depuis un temps où le Royaume n'était pas à moitié détruit et où il n'était que Tavi Patronus Gaius, le péquenaud sans furie de Calderon aux idées improbables qui s'attirait des ennuis à la pelle sans jamais s'épuiser.

En fait, il s'agissait toujours du même Tavi, et c'était probablement ce qu'il y avait de pire. (Il était juste devenu aussi grand et large que lui, avait trouvé ses furies et avait appris à les manipuler en un temps record en faisant preuve d'une puissance absolument dévastatrice.)

- Tu ne peux pas être sérieux, Calderon.

Il l'était. Oh, Max savait qu'il l'était mais il n'essayait même pas de cacher son désespoir. (Se plaindre était un droit qu'il avait toujours défendu et qu'il défendrait toujours. Surtout s'il avait le privilège de se plaindre auprès du Premier Duc lui-même. Ce dernier essayerait bien de se venger, mais après il s'était habitué à l'odeur de Steak et Bottes neuves avec le temps, même s'il n'avouerait jamais l'espèce d'attachement bizarre qu'il avait développé pour les deux taurgs.) Le connaissant, Tavi y avait réfléchi pendant longtemps, assez pour avoir également pris le temps de commencer ses expérimentations et son bureau s'était transformé en un buffet venu tout droit des enfers.

Maximus envisagea presque de prendre son envol par la fenêtre, et ce malgré le traumatisme que le vol continuait d'être pour lui des années après la première tentative d'assassinat de sa belle-mère.

- Ne fais pas cette tronche, Max. Ma mère en a mangé pendant des semaines, et elle va très bien. Elle m'a assuré que c'était sans danger, que cela lui avait même permis de garder assez de force pour se battre. Tu as entendu toi aussi les miracles qu'elle a accompli auprès des blessés pendant la bataille à l'Exploitation d'Aric.

- Tu essayes de te rassurer, n'est-ce pas ?

- Il faut bien trouver une solution. Je dois trouver une solution, pour sauver mon peuple. Si cette croache nous permet de survivre, de sauver des vies qui seraient perdues à cause de la famine... Cela vaut le coup d'essayer étant donné les milliers de kilomètres carrés de croache qui recouvrent le continent.

- Les Grandes Furies nous protègent, soupira l'Antillain, sachant déjà que c'était un combat perdu d'avance.

Maximus essayait de toutes ses forces de ne pas se rappeler de ce qu'était la croache. Il essayait de visualiser ça comme le miel, la cire ou la gelée royale que les abeilles fabriquaient dans leurs ruches mais cela lui était très difficile.

Principalement parce que c'était vert et qu'après avoir affronté des milliers de vordes, ce n'était pas ce vert presque fluorescent mais il lui rappelait malgré tout le sang de ces abominations. L'odeur était tout aussi répugnante, surtout cuit, cela lui rappelait les vordes grillées et agonisantes après un assaut de Chevaliers Ignus. Sans le vouloir, il repensait forcément à ce que cette croache représentait. La croache était tout ce que les vordes avaient détruit. De la végétation aux cadavres de leur propre espèce, les vordes avaient aspiré toute forme de vie pour former cette chose à laquelle elles étaient reliées.

Et pourtant, cette chose allait devenir ce qui les maintiendrait tous en vie, ce qui les empêcherait de crever de faim...

Par les corbeaux, les idées de Gaius Octavien étaient si terribles !

- J'ai hâte de voir la tête de Valerius, avoua son Altesse avec un sourire et des yeux pleins de malice.

Maximus éclata de rire.

Le Sénateur Valerius avait survécu à cette guerre, et c'était bien dommage si on lui demandait son avis. Au début, Max s'était inquiété de ce que l'homme aurait pu provoquer en continuant de cracher son venin, mais Tavi était définitivement le petit fils de Gaius Sextus et Max se jura d'être présent le jour où le type gouterait les pires plats de croache qu'il était possible de préparer.

- Tu sais quoi, Calderon, déclara finalement Max. T'es un grand taré, mais je suis vraiment fier d'être ton ami.

Le pire, c'est que c'était vrai.

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Et voici donc ce qui sera le premier texte français Codex Alera sur FFnet... Je vais finir par croire que j'ai une réelle passion pour les fandoms vides.
Merci d'avoir lu, j'espère que ce court texte vous aura plu !