Titre : Until I love you (et ce titre n'a aucun rapport avec cette fic-)

Rating : Hum, T, par sécurité et parce que sujet pas forcément toujours joyeux.

Personnages/Paring : Natalya Braginskaya/Biélorussie || Alfred F. Jones/USA || Matthew Williams/Canada || Ivan Braginsky/Russie || Katyusha Braginskaya/Ukraine || Beliana Braginskaya/Sibérie || Eva/Liechtenstein || Brève apparition de : Elizaveta/Hongrie || Kiku/Japon. Pour les parings, aucun de présent dans ce chapitre, ils apparaissent plus tard ~

Genre : Family, Romance, Angst, Mystery. Friendship aussi, un peu. P'tet Surpernatural et Drama, aussi. Puis Hurt/Comfort.

Disclaimer : Hetalia et ses personnages ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété exclusive de Hidekaz Himaruya. L'histoire et le scénario sont de moi.

N/A :

Coucou tout le moooonde o/

Comment vous allez ? :3

Moi ça va o/ Je profite de mes vacances, héhé ~ Ah, tant que j'y pense, j'ai eu mon BAC =w=b J'ai du aller aux rattrapages (c'était cool comme expérience, en fait- /crève/), mais je l'ai eu o/ Donc voilà, je suis contente, et l'année prochaine je vais en fac d'Histoire ~

Et voici donc mon nouveau bébé ! Ce sera une petite fic, dont j'avais eu l'idée y a un moment en plus, sur laquelle je me suis donnée deux défis : l'écrire en cinq chapitres, et à la première personne du singulier. Je pense que je réussi, là. Le deuxième chapitre est fini, je le posterai en fin de semaine o/ Les autres chapitres sont en train d'être écrit ~ (J'entame le troisième, là, j'écris tout à la suite :'))

Sinon, je remercie Asahi pour m'avoir relu et donner son avis =w=b (Ces fics sont cool, vous savez ? ~)

Voilà, j'espère que cette petite fic va vous plaire ~ Moi je l'aime c'est mon bébé ~ /crève/

Bonne lecture :3


-X-

UNTIL I LOVE YOU

-X-


Chapitre 1

Until I believe in you


Il y a beaucoup de choses en ce monde qui ont le don de m'agacer.

La pluie, qui tombe soudainement et chasse le beau temps ou la neige d'hiver qui met tant de temps à tomber.

Le soleil, dont les rayons trop forts agressent ma peau blanche de biélorusse et me donnent des migraines.

Le vent, aussi. Les chiens, qui vous aboient dessus pour un oui ou pour un non. Les chats, ces paresseux qui ne font rien de leur journée. Les oiseaux, qui braillent à tout va.

Vous l'aurez compris, je n'aime pas grand-chose. Mis à part ma famille.

Nous sommes quatre. Quatre, une fratrie slave – nous sommes tous nés à des endroits différents –, orphelins, partit vivre en France depuis longtemps – à la poursuite du lointain rêve de nos parents. Nos parents, ils sont morts quand j'étais encore dans le cycle élémentaire ; je crois bien que j'avais dix ou onze ans, l'âge de changer, les prémices de l'adolescence. Katyusha, notre aînée, ukrainienne de naissance, était déjà au lycée à l'époque. Un vieil oncle nous a prit sous son aile avant de décéder à son tour, mais assez tard pour que Kat soit assez âgée pour devenir notre tutrice. C'était quand j'étais en quatrième, je crois. Bel entrait au collège, elle aussi, la petite dernière de la famille. Et Ivan commençait le lycée.

Vous savez, ce n'est pas bien compliquer de calculer nos âges. Moi, aujourd'hui, vingt-et-un mai deux mille quinze, j'ai dix-sept ans. Beliana, notre cadette donc, en a quinze, Ivan, notre seul frère, dix-neuf, et Katyusha vingt-et-un. Tous deux ans d'écart. Nos parents étaient précis dans la conception de leurs gosses !

Bref. Je citais tout ce qui m'agaçait, plus haut – une très longue liste, en réalité.

Mais il y a quelque chose qui m'agace bien plus que le reste.

Les autres. Les ado de mon âge, tous dans cette période ingrate où se faire des croche-patte dans le dos est le plus sûr moyen d'avoir des amis.

Et il y en a un plus que les autres qui me tape sur les nerfs.

Lui.

Alfred F. Jones.

Cet américain – il s'en vante partout – qui parle fort, rit à tout va, mange comme un malpropre et est plus que désagréable. Son visage, son corps, ses manies, sa voix, tout, tout m'insupporte en lui.

Ce qui m'agace le plus, sûrement, c'est ce que je ressens quand je passe près de lui.

N'allez pas croire que ce sont de bêtes papillons dans le ventre, ce cœur qui se serre quand on est amoureuse ; c'est loin d'être ça.

Non, ce que je ressens est plus... Mystique. Irréel.

Comme... Un frisson. Un frisson glacé, une présence inerte aux côtés de cet incorrigible et agaçant être humain.

Ah, j'ai peut-être oublié de vous en parler ?

Peut-être que vous ne croyez pas en la magie, tout ça. Sachez que moi si. On plutôt, je crois au fait que chacun de nous a un don caché, une chose qui le rend spécial, et que c'est à chacun d'y prendre conscience et d'apprendre à l'utiliser.

Ah, mais, je me rends compte que je ne me suis pas présentée.

Enchantée, donc. J'ai dix-sept ans, je vis en banlieue de la ville de Bordeaux, avec deux sœurs et un frère. Je suis en terminale littéraire dans un lycée public et plutôt calme. Et je m'appelle Natalya. Natalya Braginskaya.


Je ferme la porte de mon casier. Ni violemment, ni doucement, juste simplement. Ils sont tous répartis dans un immense hall, où se bouscule donc une grande quantité d'élèves. Bien sûr, il n'y en a pas assez pour tous les étudiants du bahut, aussi c'est toujours la guerre les premiers jours de l'année pour en avoir un, autant seul qu'avec des amis.

Moi, j'ai eu la chance d'en trouver un. Pour moi toute seule, bien entendu ; je n'ai pas vraiment d'amis avec qui partager un casier ou un repas au self ; l'endroit où je me dirige actuellement, après avoir posé mon sac dans mon casier, fermé à clé. Oh, n'allez pas croire que je suis asociale – disons plutôt que les personnes de mon âge ont du mal avec mon caractère. La preuve, aujourd'hui encore je vais retrouver Eva, une adorable jeune fille suisse, un an plus jeune que moi. On s'est liée d'amitié l'année dernière, quant elle est arrivée, un peu par hasard, dans la salle où je m'étais enfermée pour lire sans être dérangée.

Nous mangeons souvent ensemble, surtout ces temps-ci. Nous en profitons, l'année est bientôt terminée, et l'année prochaine je partirais en prépa littéraire. Je n'aurais plus autant de temps à consacrer à notre amitié.

Je la remarque de loin, la petite blonde à l'air si innocent, avec son joli sourire, sa coupe au carré et son ruban rose dans les cheveux. Elle me voit aussi, et son visage s'illumine un instant, le temps pour elle de me faire un signe de main joyeux. Un léger sourire étire mes fines lèvres qui arborent habituellement une moue. Je passe ma main dans mes cheveux blond platine avant de la lever en l'air moi aussi, répondant à son précédent signe.

« Bonjour Eva. » lâché-je en arrivant près d'elle.

Mon sourire a fondu mais pas le sien. Tout aussi joyeuse qu'à son habitude, elle me demande de mes nouvelles, puis des de ma famille ; je finis également par l'interroger sur son frère aîné, de l'âge d'Ivan, que je sais en école de commerce.

« Eva, Natalya ! » Une jeune femme arrive vers nous, boucles châtains où est plantée une fleur rose, sourire amusé aux lèvres et mains sur les hanches.

Elizaveta est la surveillante préférée du lycée. Toujours gentille, douce et compréhensive, elle se conduit comme une sœur pour l'ensemble des élèves. Il lui arrive d'avoir des colères effrayantes, et dans ces cas-là vaux mieux ne pas être dans le coin ; surtout connaissant sa susceptibilité et sa fierté.

Je réponds à son appel par un hochement de tête, Eva par son habituel babillage. La châtain nous fait entrer dans le self, nous indiquant comme d'habitude les meilleurs plats et ceux à éviter. Et comme à l'accoutumée, nous suivons ses conseils.

Les yeux fixés sur mon plateau, hésitant entre un gâteau au chocolat ou une tartelette au citron pour le dessert, ma réflexion est soudainement coupée par un bras qui me passe sous le nez pour me piquer la dernière part de gâteau, que je m'étais décidé à prendre. Je relève aussitôt les yeux, incendiant du regard l'imbécile responsable.

Tiens. Quelle surprise. Cet abruti de Jones.

Il me regarde et me fait un sourire que je peux qualifier sans risque de débile.

« Oh, salut Braginskaya ! Tu vas bien ? »

Dit-il en enfournant dans son gosier MA part de gâteau.

Puisse-t-il s'étouffer avec.

N'obtenant pas de réponse de ma part, il hausse les épaules, et toujours ce sourire idiot fiché aux lèvres, il part rejoindre son groupe d'amis qui l'attend plus loin. Ou son ami, plutôt ; Kiku, ce japonais si discret et poli. Je me demande parfois comment il peut supporter cet imbécile.

C'est à ce moment-là que je le ressens encore, ce frisson ; comme si on me traversait soudainement. Puis la sensation s'arrête, et cette fois-ci j'ai l'impression qu'on me tapote l'épaule.

Je bloque mon souffle dans ma gorge, plisse les yeux pour observer plus attentivement encore les alentours. Mais rien, rien, rien ni personne.

« Désolé... »

Un murmure, un simple murmure, mais je ne peux m'empêcher de sursauter, mes yeux améthystes écarquillés.

C'est la première fois. La première fois que j'entends une voix, après ce frisson !

Je tourne la tête en tout sens, cherchant du regard le ou la coupable, mais seule Eva se tient là et rien qu'à son air perdu je sais qu'elle est innocente.

« Si tu veux je te donnerais ma part Natalya... » me dit-elle doucement.

Sa voix me ramène sur terre, et je hoche machinalement la tête. Je ne pense déjà plus à ce gâteau, ou à Jones. Non, mon attention et mes pensées sont toutes tournées vers cette douce voix qui a retentit dans mon esprit...


Je relève la tête, écoutant les chuchotis dans la classe. Ma feuille est vierge de toute note autre que la date du jour – vingt-neuf mai deux mille quinze – et le prof de philosophie radotait tout seul, à peine écouté. Tout autour de moi, se répandait une nouvelle rumeur ; comme à chaque fois, en réalité.

Il se dit que Jones va mal, très mal. De là, les raisons de ce mal-être tentent de se faire deviner par tout un chacun. Entre celui qui soutient que sa grand-mère serait enterrée le lendemain, celle qui affirme que ses parents sont morts tragiquement, ou ceux qui disent tout simplement qu'il a rompu avec Kiku – la rumeur qu'ils sont en couple courent elle aussi, malgré leur démentit à tous les deux –, les commères ont de quoi raconter.

Je ne m'y intéresse pas le moins du monde. Après tout, si Jones se sent mal, et bien tant mieux. Au moins il me fout la paix et il arrêtera peut-être de m'exaspérer par sa simple présence. Mais une dernière hypothèse émise juste avant l'intervention du professeur retient pourtant mon attention.

« C'est peut-être en rapport avec son arrivée ici, non ? Il a débarqué alors que l'année avait déjà commencée, il s'est peut-être passé quelque chose et- »

Mes pensées s'orientent aussitôt sur cela. C'est vrai, Jones était arrivé début décembre, et il m'était arrivé d'ailleurs de le découvrir plusieurs fois au bord des larmes et déprimé, soutenu par Kiku ou Elizaveta – qui semblait toujours au courant de tout. Un drame c'était peut-être produit dans sa vie, l'ayant poussé à changer d'établissement scolaire... ?

Mon regard s'attarde dehors, les sourcils froncés, alors que je réfléchis à ces hypothèses. Puis je soupire ; après tout, cette histoire ne me concerne pas.


« Au revoir ! » lancé-je avant de sortir de la boulangerie.

Je suis largement en avance pour aller au travail. Beliana, encore une fois tombée malade, reste aujourd'hui à la maison, couvée par Katyusha. Ivan ne revient que très rarement dans notre appartement, préférant loger chez un ami chinois près de l'université. J'ai profité de l'heure matinale pour m'acheter des viennoiseries, n'ayant pu déjeuner le matin même. Le besoin de sortir s'était fait sentir et je n'y avais pas résisté longtemps.

Alors que je marche tranquillement dans la rue, pour aller à l'arrêt de bus qui me déposerait à deux pas de la librairie où je travaille pendant les vacances, mon attention est attirée par une chevelure blonde reconnaissable, ainsi qu'une veste en cuir un peu vieillie.

Jones habite dans le coin ?

Quoiqu'un peu surprise, je ne laisse rien paraître et continue mon chemin. Enfin, je l'aurais continué si je n'avais pas noté au dernier moment un détail intéressant.

Le sac. Jones n'avait pas de sac de travail – alors que je sais qu'il bosse dans un garage pour les vacances. En fait, mis à part une petite sacoche, il n'a rien. Sacoche qu'il serrait fermement en regardant toujours autour de lui, comme ayant peur qu'on l'a lui vole. Ma curiosité piquée au vif, je vérifie néanmoins un dernier instant sur ma montre la date – mercredi premier juillet – avant de relever la tête vers Jones qui marche toujours.

Je lui emboîte le pas s'en vraiment y faire attention. Je le vois courir pour rattraper un bus sur le départ, et bêtement je fais de même. Je monte derrière lui, sans qu'il ne fasse pourtant attention à moi. Je m'assois quelques rangées derrière lui, pour l'avoir à l'œil et surveiller ses mouvements.

Maintenant que j'y suis, je suis bien décidée à le suivre.


Le bus nous a emmené jusqu'à la gare, où nous sommes montés à bord d'un train d'où je n'ai put comprendre la destination. Heureusement j'ai pour habitude de toujours garder mes écouteurs ou un livre sur moi, ce qui me permet de ne pas m'ennuyer. Jones, lui, se contente de regarder par la fenêtre le paysage qui défile, monochrome.

Le trajet dure une heure, peut-être un peu plus. La voix robotique du train annonce Périgueux, et Jones se lève, moi à sa suite. J'ai rangé mon livre en vrac dans mon sac, trop curieuse pour vraiment me rendre compte de ce que je fais.

Il semble connaître la ville comme sa poche. Je ne prends pas le temps d'observer les alentours, toute à ma filature. Un léger frisson d'appréhension me traverse lorsque je vois Jones passer le portail du cimetière.

Pourtant, je continue de le suivre.

Mon cœur bat à folle allure. Je sais, je sens que je fais ce qui est le mieux en suivant Jones. C'est comme si on m'y poussait, et alors que je me fais cette réflexion je sens un nouveau frisson me parcourir – plus familier, et que je reconnaîtrais entre mille.

Mon souffle se bloque à nouveau, alors que j'observe de loin Jones s''asseoir devant une stèle.

Il se met doucement à parler, mais je suis trop loin pour l'entendre. Une nouvelle fois, le frisson se fait ressentir, et c'est comme si il s'éloignait vers Jones et la tombe.

C'est à ce moment-là seulement que je sens les larmes rouler sur mes joues.


Je parlais de magie, de don, au début. Et bien voyez-vous, j'y crois parce que je le vis.

J'avais dix ans, peut-être onze, quand je me suis rendue compte que j'avais trop mal, trop souvent, pour que ce ne soit que mes sentiments à moi.

J'avais dix ans, peut-être onze, quand j'ai pris conscience que si je ne m'en protégerais pas, j'en mourrais.

J'avais dix ans, peut-être onze, quand j'ai compris que j'étais empathe. Quand j'ai su que je captais les émotions des gens autour de moi, comme des ondes que je recevais et absorbais.

Depuis, je me suis forgée une carapace, solide, inébranlable, pour ne pas être atteinte par ce que les autres autour de moi ressentent. Les seuls dont je veux comprendre les sentiments sont mon frères et mes sœurs, aussi je ne me cache pas d'eux.

Pourtant, cette carapace semble s'être ébranlée sans que je ne m'en rende compte.

Quand ? Comment ? A cause de qui ? Je ne peux répondre à aucune de ses questions.

Tout ce que je sais, c'est que là, dans ce cimetière, alors qu'il est à genoux devant cette stèle à pleurer, je ressens l'immense douleur d'Alfred.


Nous sommes restés toute la journée parmi les tombes. Il s'est relevé mais je ne l'ai pas suivit, pas tout suite ; j'avais d'abord autre chose à faire. Lui ne m'a pas vu, pas un instant, marchant la tête baissée, les épaules voûtées.

Je m'approche à pas de loup de la stèle, doucement, comme de peur de réveiller quiconque ici. Je m'agenouille devant, doucement, mes cheveux blond platine caressés par le vent léger de ce soir d'été. Mon regard améthyste accroche le nom inscrit là, refusant de le lâcher ou même de l'oublier.

Ci-gît Matthew Williams

01/07/1997 – 30/11/2014

Frère et fils bien-aimé.


Alors, quelques petites informations :

Bordeaux est une ville jumelée avec Saint-Pétersbourg, c'est pour ça que je l'ai choisie. Je voulais une ville ayant des liens quelconque avec la Russie autre que Paris parce que je ne voulais pas que l'histoire se déroule à Paris.

Périgueux est une ville se situant à une heure trente en voiture de Bordeaux (d'après Google Map, quand y a pas beaucoup de circulation). Je l'ai choisie parce qu'elle me paraissait pas mal au niveau historique.

J'ai cherché, notamment pour ne pas faire de bêtise au niveau temps, et parce que je voulais savoir si c'était plausible que Natalya aie assez d'argent sur elle pour s'acheter un billet, les trains Bordeaux-Périgueux. Je n'en ai pas trouvé, du moins avec la SNCF, je ne sais pas si il y a un autre réseau de train mais je tenais à le préciser.

Si vous avez des questions, n'hésiter pas à demander des précisions sur telle ou telle chose !


Bon ~ Vous attendiez-vous à cela, uhuh ? ~ Quelques mystères présents ici,s i vous avez des hypothèses n'hésitez pas à les partager o/

Voilààà, je vous fais des bisous et à bientôt o/