Traduction du texte "Never Alone" de Idymusyc (ici : http : /musyc . dreamwidth . org/29052 . html), que j'ai adoré. Mais ne faites pas l'erreur de croire que (contrairement à ce que ce texte pourrait laisser penser) Lucius y est regardé avec complaisance. Au contraire, le portrait est plutôt cruel, mais je vous laisser choisir en quoi ;-)

Disc. : Les personnages appartiennent à JK Rowling.

oOoOo

Never Alone

Les voix ne se taisent jamais.

Elles ne se sont pas arrêtées depuis des années, plus depuis le jour où son bras le piquant et le faisant souffrir, il s'était excusé pour trouver un endroit solitaire, un coin caché. Il avait relevé sa manche et s'était rattrapé au mur, le cœur battant et la gorge sèche. La marque délavée s'était épanouie, sombre et maléfique, sur son bras. Le serpent se tordait en boucles sinueuses, le crane souriait avec malice. Il sentait les larmes lui bruler les yeux, il sentait ses tripes agitées d'acide et de bile. Son Maître était de retour. Le Seigneur des ténèbres était vivant. Tous ses efforts, tout son travail depuis cet octobre des d'années auparavant, envolés et ruinés. Il était trop tard.

Les autres se sont rassemblés ; les taches ont recommencé. Les assignations, les missions.

Les châtiments.

Il est assis sur cette haute chaise, entre sa femme et son fils, regardant son Maître siégeant en bout de table. Maison réquisitionnée, position usurpée, et toujours, toujours les voix chuchotant autour de lui. Il écoute les murmures de ses compagnons, de ceux qui portent la même marque abjecte, le même objectif malsain. Une fois par le passé il a tenté d'échapper à cet enfer, et maintenant il est de retour en ses flammes. A présent sa famille l'y a rejoint. Et il en pleurerait s'il lui restait des larmes.

Son esprit s'emballe et il essaye de faire taire les voix autour de lui, il essaye de penser, PENSER, à la façon dont il pourrait s'échapper à nouveau.

Il n'arrive pas à les stopper. Il n'arrive pas à stopper les susurrations, les marmonnements et les murmures. Il n'est même plus sûr d'où ils proviennent. Peut-être des autres autour de la table, peut-être de l'abominable serpent qui est en dessous. Peut-être qu'ils ne sont rien de plus que l'effleurement des cheveux de sa femme sur son épaule, ou bien le frisson du souffle de son fils entre ses dents serrées.

Il ne sait pas.

Mais ça ne s'arrête pas.