Cette fanfiction est écrite pour un jeu du FoF dans le cadre de la trente et unième nuit, il fallait la rédiger sur le thème "toilette" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un MP.


Ses cheveux blonds comme les blés ondulent et flottent agréablement sous le vent. Elle courre à perdre haleine vers cette plaine fleurie où nous avions l'habitude de jouer enfants. Ses boucles dorées sont fourchues, sa robe froissée, son visage poussiéreux et ses frêles jambes emplies de boue. Georgie n'a vraiment rien de cette jeune femme noble vêtue de la majestueuse étoffe qui l'a recouverte lors de son dernier bal à Londres. Maintenant qu'elle est de retour chez elle, en Australie, les convenances du beau monde sont bien vite oubliées. Il n'y a plus toutes ces bonnes matrones, plus vipères que femmes, pour lui tourner autour. Et j'en suis soulagé pour elle. Georgie, ma chérie... Si seulement tu avais idée à quel point je souffre de devoir garder mon amour pour toi au fond de moi-même. Tu n'es pourtant pas ignorante de mes sentiments à ton égard. Je ne pense pas pouvoir me lasser de te regarder faire, ma petite fleur des champs. Tu sautes et t'éclabousses dans le lit de la rivière comme une fillette de dix ans. Et c'est bien là cette simplicité et cette innocence qui ont brisé mon cœur déjà deux fois... Alors oui. Je me dis que finalement, même les plus belles toilettes du monde entier ne pourront jamais égaler ta beauté. Et je doute que l'on puisse entendre une voix plus angélique que la tienne, bien réelle et qui semble tout droit sortie d'un rêve.
- Abel ?
Tu poses tes yeux émeraudes sur moi et je ne me sens plus capable de respirer ou de faire quoi que ce soit.
- Pourquoi est-ce que tu me dévisages de cette façon ?
Cette question, elle me l'a posée à de nombreuses reprises quand elle me croyait encore être son grand frère. Je lui disais toujours que j'étais perdu dans mes pensées et que cela n'avait donc, par conséquent, aucune importance. Deux années ont passé depuis, les choses sont différentes désormais.
- En fait, j'étais simplement en train de me faire une réflexion. Rien de bien intéressant, conclue-je. Mais qui peux croire que la gente féminine est aussi tenace ? Aussitôt ces mots sortis de ma bouche, elle vient se planter en face de moi et me dit à demi-sourire : - Tu réfléchis un peu trop souvent à mon goût quand tu m'observes de la sorte.
Sa dentition parfaite et son teint hâlé sans fard ni poudre blanche d'un morne ridicule me fait fondre. Si Dieu a créé Ève, je donnerais n'importe quoi pour devenir son Adam.
- Eh bien si tu veux tout savoir, je crois sincèrement que la nature ne m'a jamais offert autant de beauté à contempler qu'en cet instant.