Desperate beauty
Auteure : August Fortuna
Titre : Desperate Beauty
Genre : romance et une tentative d'humour
Rating: K
Couple: Marcus Flint/Olivier Wood
Note : Rien ne m'appartient alors soyez indulgents! Les commentaires sont très appréciés
Marcus Flint était
laid. D'ailleurs pour être honnête, laid n'était
pas le mot adéquat. Le mot approprié serait moche voire
carrément hideux.
Ses dents très croches, ses
boutons et les malformations au niveau de son visage ne lui donnaient
aucune chance de courtiser une jeune femme. Son caractère
odieux et cinglant finissait par tuer tout espoir de réconciliation
avec la gente féminine. Il les détestait tellement
qu'il pensait se retirer dans un monastère tibétain
pour échapper à un mariage obligé. Il s'était
alors échappé dans un monde uniquement composé
de quidditch et de magie noire. La seule chose réelle qui le
stimulait était Olivier Wood. Ce dernier le rendait
complètement fou.
Malgré son imminente laideur, Marcus Flint possédait un charisme incroyable. Il était toujours habillé avec élégance et bon goût. Il parlait couramment quatre langues et il était un virtuose en musique. C'était évidement des facettes de sa personnalité qu'il cachait derrière un masque de froideur, d'arrogance et de méchanceté. Doté d'une intelligence froide, il arrivait toujours à ses fins.
Cependant, la seule chose qu'il ne pouvait avoir était Wood.
Malgré son manque de modestie, Marcus Flint se savait laid. Chaque matin, il prenait une potion pour limiter les dégâts. Sans potion, il était tellement défiguré qu'on ne pouvait tracer ses propres traits. Chaque jour, l'état de son corps et de son visage empirait.
Il avait été un très bel enfant. Ses nourrices étaient d'ailleurs toutes totalement folles de lui. Rapidement, il était devenu de plus en plus beau et de plus en plus mesquin. Il blessa tous les gens qu'il aimait pour se protéger de cet amour dont il se croyait indigne. Il finit par tellement se détester qu'il refusa d'assister aux funérailles de sa vieille nourrisse russe Helga. La seule vision de son visage dans la glace lui était insupportable.
Puis un jour, son visage se mit à changer. Ça commença très lentement mais ses proches furent particulièrement inquiets pour son avenir. Une vieille Allemande que sa mère adorait lui avait dit que la beauté était une malédiction. Maintenant qu'il devenait laid, il comprenait le sens de ces paroles. Avec elle, il avait appris le piano et il développa une merveilleuse sensibilité d'artiste. Il entra en première année et le processus était déjà bien enclenché. L'avenir s'annonçait très noir pour le jeune et sensible Marcus Flint.
Il était à sa dernière année à Poudlard et il se sentait nostalgique. Dehors, qu'est-ce qu'il allait faire? Qu'est-ce qu'Olivier ferait? Il lui manquait plus que sa fierté lui autorisait.
Le quidditch le distrayait un peu mais les livres occupaient la majorité de son temps libres. Merlin! La bibliothécaire lui faisait même du charme. La vieille taupe était totalement aveugle mais il l'aimait bien.
Un mercredi soir, il lisait un roman français lorsqu'elle avait commencé à pleurer. Seul dans la bibliothèque, il avait cru bon d'aller la voir. Bien content que personne n'avait assisté à la scène, Marcus Flint se dirigea vers son dortoir en sifflotant. Il était heureux.
Le lendemain matin, le Serpentard se regarda dans le miroir et il vu que ses boutons avaient disparu.
- Curieux! C'est quoi ce délire? Et si… hmmm très intéressant…
Les semaines qui suivirent furent exceptionnelles pour l'ensemble des étudiants des quatres maisons. Marcus Flint fut un véritable ange et il n'avait jamais autant rigolé. De plus, sa beauté grandissait de jour en jour. Il devenait charmant et gentil avec tous. Il conseilla amicalement un bon shampoing antipelliculaires à Zabini, un régime amaigrissant à Chourave et une bonne recette de muffins aux carottes à une Serdaigle de deuxième année. Les réactions furent une intéressante nuance entre inquiétude et profonde terreur.
Certes, il avait eu des problèmes d'adaptation fondamentaux. Premièrement, il avait été banni de la table des Serpentards parce qu'il tressait les cheveux d'une jeune Poussouffle. Ce n'est pas de sa faute si il était doué avec ses mains. Quelle bande de jaloux! Ils n'avaient donc jamais fait de pyjama party où les tresses françaises étaient à l'honneur? Il avait compris d'ailleurs lors d'une de ses soirées que sa mère avait un sérieux problème psychologique. Elle voulait que son fils parade en robe à paillettes devant ses amies en délire. Merlin! Il avait 15 ans et ce chiffon ne l'avantageait pas du tout. Ce n'est quand même pas de sa faute si le jaune moutarde n'était pas dans sa palette.
Le coup fatal fut porté le jour où un stagiaire assista au cours de vol. C'était un beau jeune homme aux cheveux brun caramel et aux doux yeux bruns. Ce qu'il pouvait ressembler à son cher Oli et il avait l'air de bien l'aimer lui aussi. Il s'appelait Shane et il avait de la tapisserie bleue sur les murs de sa chambre. C'était la façon peu subtile dont il lui avait fait comprendre son intérêt.
Marcus repoussa une mèche de ses longs cheveux noirs derrière ses oreilles et soupira. Il avait accepté son invitation à souper. Shane avait dit que ça serrait un souper amical entre amis et entre fans de quidditch. Pour être sincère, il n'espérait pas une relation stable avec lui. D'ailleurs, le mardi était le jour où les filles de Serpentards faisaient des sucres à la crème. Pourquoi diable allait-il manquer ça? Pour un souper minable avec une pâle copie d'Oli. Il devait absolument cesser d'insulter les gens dans sa tête. Il se sentait déjà assez schizophrène comme ça.
Shane habitait dans une petite maison près de Londres. Marcus était arrivé en avance et il s'était préparé psychologiquement. Il devait rester froid mais amical. Il avait tout prévu sauf l'arrivé soudaine d'Olivier totalement saoul à la fin du repas.
- Bonjour mon joli! Dit moi Shane, où as-tu trouvé ce magnifique spécimen demanda Olivier très peu subtil. Dis-moi mon petit, tu voudrais voir mon balai?
- Hmmm! Tu ne me reconnais pas Olivier Wood? C'est ton ancien rival. Celui qui réussissait toujours à te battre dit Marcus en riant.
- Flint! Ben voyons, si il y a quelqu'un de laid c'est ben lui! 'Jamais vu quelqu'un de plus affreux. Même l'intérieur de ce gars-là doit être totalement pourri. D'ailleurs, il devrait se tirer une balle! Ça serrait la seule bonne action qu'il pourrait faire pour l'humanité. Simplement disparaître… Toi, tu es magnifique! Tu es… parfait!
Les paroles d'Olivier entrèrent dans sa tête et les larmes de douleur et d'humiliation montèrent à ses yeux. Alors, Olivier le détestait depuis toujours. Il ne l'appréciait que pour son corps. Ce qu'il pouvait souffrir mais il devait être digne. Les larmes coulaient lentement sur son visage et tous se taisaient.
-Je suis désolé Shane. Je vais rentrer chez moi. Je ne me sens pas trop bien là. Désolé.
Il quitta la maison en silence et se coucha sur son lit. Alors tout avait été inutile. Ce qu'il pouvait être stupide ! Il voulait être laid de nouveau. La beauté était une malédiction. L'amour n'était donc pas pour lui? Il se détestait tellement… Cependant, sa haine envers Olivier n'avait simplement plus de limite. Il l'avait obsédé d'amour maintenant il l'obséderait de haine.
The End
