Bonjour, j'en avais ras la pastèque des Gryffondors alors j'ai décidé de reprendre complètement cette histoire ainsi, il n'y aura pas les sept années mais seulement les trois dernières, et les héroïnes seront dans des maisons différentes. Je me suis finalement rendue compte dans un éclair de conscience que tous les chapitres que j'ai écris ont dû vous ennuyer à mourir ! Je vais partir de la cinquième année désormais. Si ça me fait mal de me dire que j'ai écris 21 chapitres pour que dalle, je me dis que c'est mieux sur le long terme car, 20 chapitres pour deux années, à ce rythme là j'aurais dû en faire plus d'une centaine ! De plus, comme je ne savais pas vraiment quoi mettre, j'ai été obligée d'inventer des événements nuls à en mourir ! Je vais reprendre l'histoire telle que je l'avais imaginée au début. Cependant, je ne juge pas que c'est une perte de temps étant donné que cela m'a appris à mieux connaître mes héros et donc à leur forger une personnalité tout autant qu'une apparence. Si, par exemple, je reprends dans cette nouvelle version des événements cités dans d'autres fictions, c'est totalement involontaire et je m'en excuse platement auprès des auteurs.

Pour le rythme de publication, en raison de mon irrégularité, j'ai décidé que je ne commencerais à publier qu'après avoir écris le dixième chapitre sans compter celui-là, et je les posterai toutes les deux semaines. J'aurais ainsi davantage de temps pour les écrire et je pourrais même tenir jusqu'aux vacances de la Toussaint, où je referai le plein.

Je vous remercie tous pour votre compréhension. Beaucoup d'anciens personnages et d'anciens événements vont disparaître, et je vais décentrer Sarah pour m'occuper davantage des autres étant donné que j'ai imaginé des scènes qui m'amusent beaucoup et qui ne la concernent en rien !

Merci à vous tous pour votre attention, les prochains chapitres ne seront pas ainsi pleins de commentaires de moi mais je jugeais ça important, même si vous ne les avez pas forcément lus.

Bisous, bonne lecture !

ooo

L'habileté est à la ruse ce que la dextérité est à la filouterie

Chamfort

Prologue :

Le réveil sonna à sept heures. Sarah grogna et l'éteignit, puis se rendormit. Son père, Malik, entra dans sa chambre en trombe et alluma la lumière.

« Debout ! Tu ne voudrais quand même pas rater ton dernier jour de sixième ? S'exclama-t-il joyeusement.

- Je suis obligée d'y aller ? Demanda Sarah.

- Mais enfin... protesta son père, décontenancé.

- S'il-te plaît ? Le supplia-t-elle.

- Bon, d'accord, accepta-t-il, vaincu. »

Après tout, le dernier jour de cours n'avait jamais d'importance et tous les élèves pratiquement restaient chez eux. Il sortit de la pièce en éteignant la lumière et Sarah sourit. Elle détestait l'école depuis le CE2, âge auquel elle avait sauté une classe. Ses camarades de niveau supérieur l'avaient très mal accueillie, jaloux. Elle n'avait pas réussi à se faire des amis et sa sixième ne s'était pas franchement améliorée vu qu'elle s'était retrouvée dans la même classe qu'un grand nombre des personnes qui ne l'appréciaient pas. De plus, ils souhaitaient encore moins la connaître depuis qu'elle avait accidentellement mis le feu à la chevelure d'une de ses gentilles camarades alors qu'elle était énervée. Aucune preuve tangible ne l'incriminait mais tous l'avaient accusée. Depuis ce jour, cependant, elle avait été plus tranquille, mais seule.

Elle se rendormit et se leva deux heures plus tard. Elle s'étira et bailla longuement puis descendit les escaliers pour aller au salon. Sa mère et sa sœur, Daphné et Iris, étaient là, mais son père était parti travailler. Elle commença à manger les crêpes venant tout droit du Maroc. Comme toujours, elle mangea beaucoup plus que ce qui était nécessaire mais c'était une coutume chez elle que de manger trop.

Après le repas, elle alla un peu sur l'ordinateur puis sortit dans le jardin avec sa petite sœur de six ans. Elles commencèrent à jouer au foot, puis allèrent à la balançoires et finirent par faire la course.

Alors qu'elles étaient à la balançoire, Sarah sauta alors qu'elle était au point culminant et s'envola littéralement. Elle redescendit six mètres plus loin.

« Encore ! Supplia sa sœur.

- Mais non, Iris ! On va faire quelque chose de bien mieux ! Suis moi ! L'enjoignit l'aînée. »

Sarah emmena sa sœur devant un arbre qui se mit soudainement à parler. Iris sursauta puis explosa de rire. Elles allèrent ensuite rejouer au foot jusqu'à ce que leur mère les appelle pour venir manger le goûter. Elles rentrèrent et Sarah alla lire jusqu'à plus de minuit. Elle occuperait ainsi les journées suivantes.

Un jour, alors qu'elle mangeait le petit déjeuner, un hibou traversa le ciel à tout allure et s'approcha de la maison.

Seule Iris le vit et s'écria :

« Regardez ! C'est Maître hibou dans bambi ! »

Lorsque Sarah et sa mère se retournèrent, le hibou avait disparu.

« Ne raconte pas de bêtises, ma chérie, objecta sa mère. Les hiboux dorment lorsque vient le jour.

- Mais si ! C'était maître hibou ! S'obstina la fillette.

- J'ai bien peur qu'elle ait raison, dit Sarah, mi-surprise mi-effrayée, en désignant un gros hibou qui toquait à la fenêtre. »

Daphné Feli cacha tant bien que mal son anxiété. La séparation approchait ; il allait falloir tout dire à Sarah.

Le hibou entra par la fenêtre ouverte et lança la lettre sur Sarah avant de repartir. Daphné vit sa fille blêmir à mesure qu'elle avançait dans sa lecture et elle sourit tendrement devant son air confus.

« Collège Poudlard, école de sorcellerie.

Directrice : Minerva MacGonagall.

Commandante du grand ordre de Merlin, enchanteresse en chef, membre du Magenmagot, directrice du comité des héros de guerre.

Chère Ms Feli,

Nous avons le plaisir de vous annoncer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard.

Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.

Veuillez croire, chère Ms Feli, en l'expression de nos sentiments distingués.

Neville Londubat

directeur adjoint. »

« Ils... ils se moquent de moi ? Marmonna Sarah, apparemment peu convaincue.

- Non, soupira Daphné. Viens ici, que je t'explique tout ce que tu dois savoir, ajouta-t-elle devant l'air ahuri de sa fille.

- Et moi ? S'exclama Iris. Je peux voir ? C'est quoi cette lettre, dis ? C'est quoi ?

- Iris, va jouer dans ta chambre, lui ordonna Daphné.

- Non, j'ai même pas envie, d'abord, protesta la fillette.

- Si à trois, tu n'es pas dans ta chambre... menaça Daphné en laissant sa phrase en suspend. Un... »

Iris s'en alla prestement en marmonnant cependant qu'elle n'avait pas du tout envie de jouer et qu'elle voulait tout savoir.

« Viens, intima Daphné à sa fille aînée. »

Elles marchèrent toutes deux vers le bureau des parents Feli, habituellement fermé à clé et dans lequel les deux fillettes n'avaient jamais eu le droit d'entrer. Lorsque Sarah pénétra à l'intérieur, elle eut un choc qui la fit se pétrifier à l'entrée. Daphné sourit avec tendresse et referma la porte à clé derrière elles. Sarah venait de pénétrer dans une pièce qui n'avait rien à voir avec les autres salles de cette maison il y avait une grande cheminée sur laquelle trônait un bocal rempli d'une poudre verdâtre, les personnages des tableaux accrochés au mur parlaient et se déplaçaient, un balai nommé nimbus 2001 était exposé dans une vitrine transparente, un hibou somnolait sur une poutre en bois et la pièce était deux fois plus grande à l'intérieur que ce que lui permettait les murs extérieurs.

« Ça te plaît ? Demanda nonchalamment Daphné.

- C'est... différent, souffla Sarah. Tu es une sorcière ? S'écria-t-elle subitement.

- Et ton père est un sorcier, acquiesça-t-elle.

- Pourquoi vous ne me l'avez jamais dit ? S'étonna Sarah.

- Nous avons vécu, ton père et moi, à une époque où l'on tuait les personnes dépourvues de magie, plus communément appelées Moldus, parce qu'on les croyait inférieures. Tu as vécu comme une Moldue alors tu ne peux pas les dénigrer tu ne peux donc pas tomber dans le piège qu'est la méchanceté gratuite. De plus, si tu étais née entourée de magie, elle aurait perdu de la valeurs à tes yeux.

- Tes parents étaient des sorciers ? Demanda Sarah.

- Oui, répondit Daphné. Ils le sont d'ailleurs toujours, ajouta-t-elle, lui signifiant ainsi qu'ils étaient toujours en vie.

- Pourquoi je ne les ai jamais vus ? Interrogea Sarah.

- Je me suis écartée de la froideur coutumière de ma famille pour t'offrir une enfance équilibrée. De plus, ils n'ont pas accepté mon mariage avec ton père.

- Pourquoi ? S'étonna Sarah.

- Parce que ses parents n'étaient pas sorciers. Il est d'ailleurs le seul à l'être parmi ses frères et sœurs. Il y avait dans ma famille la haine envers les Moldus dont je t'ai parlé.

- Mais papa n'est pas allé à l'école Poudlard, si ? Demanda Sarah.

- Non, non, assura Daphné. Il est allé dans une école arabe.

- Quel est ton nom de jeune fille ? Demanda subitement Sarah, voulant connaître le nom de ses grands-parents maternels.

- Je te laisse le soin de le découvrir, sourit mystérieusement Daphné. »

Et Sarah sut qu'elle n'obtiendrai aucune information supplémentaire à ce sujet-la.

Daphné s'approcha du grand bureau en bois d'if et ouvrit un tiroir pour saisir un écrin, duquel elle sortit un bout de bois. Elle alla à la cheminée, alluma un feu d'un coup de baguette, saisit une poignée de la poudre verdâtre et la lança sur le feu avant de prononcer distinctement « Manoir Ruaut » et de disparaître. Elle revint quelque cinq minutes plus tard, accompagnée d'une vieille femme replète aux cheveux gris.

« Wilma ? S'écria Sarah. Tu es une sorcière ?

- Oui mon ange, sourit la concernée. »

Sarah se hâta d'embrasser son ancienne nourrice.

« Qu'est-ce que tu fais là ? L'interrogea-t-elle.

- Je vais garder ta sœur pendant que ta mère et toi allez faire les emplettes pour Poudlard et, entre nous, elle a bien raison. C'est bondé en fin de vacances !

- Wilma, l'interrompit Daphné. Enfile une tenue moldue et va voir Iris, s'il-te-plaît. Dis lui ce qu'est sa sœur sans préciser que nous le sommes aussi. Je pense revenir dans trois heures maximum.

- Oui, Madame, répondit Wilma avant de s'exécuter.

- Prends un peu de poudre, jette-la dans le feu et prononce « chemin de Traverse », dit Daphné à l'adresse de Sarah. Tu n'as pas oublié la liste de fourniture ?

- Non, non, souffla Sarah. »

Dès qu'elle eut prononcé la destination, elle se sentit tourner comme une toupie et disparaître. Défilèrent devant elle des centaines de salons différents et, enfin, elle arrêta de tournoyer à l'intérieur d'un bar miteux. Elle faillit tomber et se rattrapa de justesse à une chaise du bar. Daphné la rejoignit peu de temps après.

« Ce mode de transport est très utilisé chez les sorciers on utilise pour cela la poudre de cheminette, celle que tu as utilisée tout à l'heure. Ce mode de transport permet de voyager dans tous le pays mais ne dépasse malheureusement pas les frontières, expliqua Daphné tandis qu'elles sortaient du bar en direction de la réserve extérieure. »

Daphné sortit sa baguette et tapota trois fois consécutivement un pan précis du mur, qui s'ouvrit jusqu'à former une arcade suffisamment grande pour les laisser passer. Serpenta devant elles un chemin pavé entouré de magasins aux enseignes lumineuses . Tout semblait différent du monde dans lequel Sarah avait l'habitude d'évoluer. Sa mère ne lui laissa cependant pas le temps de tout observer et marcha en direction d'une grande bâtisse nommée Gringotts, tout en lui expliquant les us et coutumes de ce monde, et l'histoire du célèbre Harry Potter, qui ne manqua pas de passionner Sarah.

Elles entrèrent dans la banque sorcière par une porte épaisse en bois puis ouvrirent une autre porte, en argent cette fois. Des mots étaient gravés dessus.

« Entre ici, étranger, si tel est ton désir

Mais à l'appât du gain, renonce à obéir

Car celui qui veut prendre et ne veut pas gagner,

De sa cupidité, le prix devra payer.

Si tu veux t'emparer en ce lieu souterrain,

D'un trésor convoité qui jamais ne fut tien,

Voleur, tu trouveras en guise de richesse,

Le juste châtiment de ta folle hardiesse. »

Sur ces mots pas très rassurants, Sarah entra dans la salle d'entrée et aperçut un petit personnage au teint sombre, avec une barbe en pointe et de longs doigts fins. Elle retint difficilement une exclamation de surprise et se frotta les yeux pour vérifier si ce n'était pas une hallucination. Le bonhomme était toujours là. Sarah tenta de paraître naturelle. Le gobelin, car c'en était un d'après ce que lui avait expliqué sa mère, s'enquit de leur désir d'une voix grave et rocailleuse, et Daphné lui tendit une clé en argent en demandant l'entrée de la chambre 563. Le Gobelin qui les accompagnerait, prénommé Latsec, s'approcha d'une grande voie ferrée pas très rassurante et siffla, faisant venir à lui un wagonnet. Ils montèrent tous trois dedans et le wagonnet s'élança à une vitesse phénoménale, empruntant des virages à épingle à cheveux et descendant parfois en chandelle pour remonter immédiatement. Ils s'enfoncèrent dans les profondeurs de la banque jusqu'à ce qu'ils n'arrivent devant une porte gravée du numéro 563, que Latsec ouvrit. La porte s'ouvrit sur une montagne de pièces d'or posées au centre de la pièce. Daphné saisit une bourse, la remplit de pièces d'or puis ils repartirent, empruntant de nouveau le wagonnet à sensations fortes.

Daphné et Sarah sortirent quelques instants plus tard de la banque et commencèrent les achats. Après avoir acheté tous les éléments de la liste, elles se dirigèrent dans une boutique du nom de Ollivander – fabricants de baguettes magiques depuis 382 av. J-C.

Elles entrèrent dans le magasin. Il y avait à l'intérieur un empilement incroyable de baguettes et très peu de place pour les acheteurs, juste une vieille chaise de bois. Un vieil homme avec une longue barbe entra dans la pièce, venant d'une salle contiguë au magasin et dans laquelle les visiteurs n'avaient pas le droit d'entrer.

« Bonjour, dit-il d'une voix doucereuse.

- Bon... bonjour, répondit Sarah. »

Il aurait pu ressembler au père noël si il n'avait pas eu un teint jaunâtre et des vêtements sombres.

« Vous venez pour une nouvelle baguette, je suppose miss..., dit le vieil homme.

- Euh... oui, balbutia Sarah.

- Comment vous appelez-vous, dit l'homme à la fillette, qui n'avait pas compris le sens de sa question.

- Sarah Feli, répondit ladite fillette.

- Bien, dit simplement Ollivander, car c'était bien lui. »

Son ruban commença à prendre des mesures.

« Êtes vous droitière ou gauchère ? Questionna le vieil homme.

- Droitière, dit Sarah alors que le ruban mesurait la largeur de ses narines.

- Stop ! Dit Ollivander au ruban qui tomba par terre, inanimé. »

Le vieil homme chercha parmi les boites empilées puis, insatisfait, entra dans la réserve et en ressortit avec une dizaine de boites. Avant de venir vers elle, il fit un détour et prit une autre boite parmi les plus basses de la pile. Il prit un écrin, l'ouvrit doucement, en sortit délicatement une baguette et la tendit à Sarah.

« 25.7 cm, bois de frêne, ventricule de dragon, cassante, dit-il. »

Sarah saisit la baguette et fit un mouvement avec. Avant même qu'elle eut fini, Ollivander la lui arracha des mains et décréta qu'elle ne convenait pas.

« Essayez plutôt celle-là, dit-il en lui donnant une autre. 21 cm, bois d'olivier, crin de licorne, très flexible. »

Cette fois, Ollivander la retira dès qu'elle la tint dans sa main. Il lui en refourgua une autre qu'il lui retira immédiatement. Il fit pareil avec les dix baguettes suivantes.

« Un client difficile ! S'enthousiasma-t-il. Nous allons devoir préciser les mesures ! »

Le ruban recommença à mesurer Sarah.

« Mais bien sûr ! S'écria Ollivander. »

Il prit une boite parmi les nouvelles, donc celles au dessus, et la sortit. Une fois dans la main de Sarah, elle émit des étincelles rouges.

« 21.2 cm, bois de cerisier, crin de licorne, relativement flexible, détaille-t-il. Quant-à vous, continua Ollivander en se tournant vers Daphné, je me rappelle de vous. Votre baguette mesure exactement 29,75 cm, elle est en bois d'aubépine et contient du ventricule de dragon. Elle est un peu cassante et idéale pour la métamorphose.

- C'est cela même, acquiesça Daphné.

Elle paya les sept Gallions que coûtait la baguette et elles sortirent de la boutique.

« Maintenant que nous avons fait toutes les dépenses scolaires, il te faut un animal, affirma Daphné. Lequel veux-tu ?

- J'ai vu sur la liste qu'on pouvait avoir un hibou, se rappela Sarah.

- En effet, confirma sa mère.

- Je peux en avoir un ? Demanda-t-elle.

- Parfait, accepta Daphné. C'est le meilleur choix.

- Dis-m'en plus sur Poudlard, demanda Sarah.

- Poudlard est divisé en quatre maisons, expliqua Daphné. Serdaigle pour les intelligents, Poufsouffle pour les loyaux, Serpentard pour les rusés et Gryffondor pour les courageux. Pour être réparti, tu dois mettre ce qu'on appelle le choixpeau magique il lit dans tes pensées et te répartit en fonction de ce que tu es.

- Tu étais dans quelle maison ? Demanda Sarah.

- Cette réponse fait partie des choses que tu devras chercher pour obtenir, se défila Daphné. De plus, il ne faudrait pas que tu arrives à Poudlard avec des avis préconçus, ajouta-t-elle. »

Elles arrivèrent enfin dans une boutique appelée le palais des hiboux. Le choix de Sarah se porta sur une chouette moyen-Duc auburn, qu'elle nomma Vega, nommée d'après l'étoile.

Après cela, elles rentrèrent enfin chez elles. Les semaines qui suivirent, Sarah eut droit à des cours intensifs sur les événements sorciers, de sorte que, lorsqu'elle arriverait à Poudlard, elle ne serait pas trop perdue.

Les jours s'écoulèrent plutôt lentement, puis on fut le premier septembre. Sarah se leva à l'aube. Sa valise était faite depuis une semaine déjà mais, pour la quatorzième fois en deux jours, elle la défit et le refit pour vérifier qu'elle n'avait rien oublié. Elle ne put rien avaler tellement elle était excitée et stressée, mais embarqua quand même un sandwich et des gâteaux pour le train. L'appréhension lui nouait le ventre. Et si elle ne se faisait pas d'amis ? À dix heures, elle avait monté ses bagages dans le bureau de ses parents et attendait impatiemment le moment de prendre la poudre de cheminette. Il avait été décidé qu'elle dirait au revoir à son père et à sa sœur ici et que sa mère l'accompagnerait jusqu'à la gare de King's Cross, d'où partirait le train à destination de Poudlard. Après avoir chaleureusement embrassé Malik et Iris, Sarah et sa mère se rendirent sur la voie 9 ¾. La cheminée les y emmena directement.

« Va réserver un compartiment tant qu'il y en a encore, ma chérie, lui conseilla sa mère. Ils se remplissent tellement vite ! »

Sarah lui obéit et entra difficilement dans le train en tirant péniblement sa valise. Elle trouva facilement un compartiment : la majorité des personnes arriverait plus tard. Elle rangea tant bien que mal sa valise et la cage dans le porte bagage puis redescendit voir sa mère. Lorsque l'horloge murale indiqua onze heures moins cinq, Sarah embrassa une dernière fois Daphné et entra dans le train. Elle trouva le compartiment qu'elle avait réservé et s'y assit, adressant des signes de la main à sa mère à travers la fenêtre de son compartiment. Puis le train s'ébranla et partit. Ce ne fut que lorsque des garçons entrèrent dans son compartiment qu'elle remarqua qu'il y avait d'autres valises dans le porte bagage.

Elle fit semblant de ne pas les voir et regarda obstinément le paysage tandis qu'ils parlaient de choses et d'autres.

« En fait, moi, je m'appelle Frederick Gutten, se présenta l'un d'entre eux.

- Moi, c'est Tom Lunch, se présenta un autre.

- Moi, c'est James Potter, dit crânement le dernier. »

Pour le coup, Sarah stoppa son observation de la fenêtre et demanda :

« Le fils de Harry Potter ?

- En personne, se vanta le dénommé James.

- En tout cas, moralement, tu ne lui ressemble pas ! Affirma-t-elle.

- Pourquoi donc ? S'étonna-t-il.

- On le disait modeste ! Répondit-elle. »

Tom et Frederick rigolèrent.

« Non, en effet, je ne lui ressemble pas, dit James. Dis toi bien aussi que contrairement à lui, je ne suis pas galant.

- J'avais remarqué, dit Sarah en levant les yeux au ciel. »

A ce moment là, une fille, petite et rousse entra dans le compartiment.

« Salut cousin ! S'enthousiasma-t-elle.

- Ah, Roxanne ! Tu t'ennuyais de moi ? Se moqua James Potter, ledit cousin.

- Absolument ! Affirma la petite rousse sans se démonter. »

A ce moment, elle aperçut Sarah.

« Bonjour, je suis Roxanne Weasley et toi ? Se présenta-t-elle.

- Sarah Feli, répondit Sarah.

- Tu es une fille de moldu ? La questionna-t-elle.

- C'est compliqué, répondit Sarah. Pourquoi ?

- Tu as de beaux vêtements alors tu connais leur mode, dit Roxanne.

En effet, Roxanne avait un tee-shirt rose énorme et un baggy orange.

« Va falloir que je change ça alors, sourit Sarah. »

Roxanne sourit à son tour.

« Tu veux venir dans mon compartiment ? Lui proposa-t-elle. Tu m'expliqueras ce qui est si compliqué ! J'adore les histoires !

- Volontiers ! Accepta Sarah, soulagée.

- Tu veux déjà nous quitter Feli ? Lui demanda James, goguenard.

- Oh ! C'est bien malgré moi Potter ! Ta galanterie me manquera ! Plaisanta la concernée. »

Roxanne rit et Sarah la suivit dans le couloir. Enfin, la rouquine entra dans un compartiment où il y avait déjà deux filles.

« Maelis, Shaïla, je vous présente Sarah. Je l'ai tirée des griffes de mon cousin, la présenta Roxanne.

- Quel cousin ? Demanda Maelis.

- James Potter, répondit Roxanne.

- C'est ton cousin ? Demanda-t-elle, stupéfaite.

- Oui, pour mon plus grand bonheur ! Répondit ironiquement la rousse.

- Je m'appelle Maelis Delaware, se présenta enfin la fille.

- Et moi, Shaïla Sayda, dit l'autre fille.

- Vous pensez qu'on a des chances de se retrouver toutes les trois dans la même maison ? Demanda Roxanne.

- Vous aussi c'est votre première année ? Demanda Sarah.

- Oui, répondirent les trois filles en chœur. »

Sarah détailla les filles.

Roxanne était rousse, ses cheveux étaient crépus. Tous les Weasley, excepté ce cher Potter ainsi que son frère, avaient hérité de la même chevelure. Elle avait des yeux marrons foncés, le teint clair et le visage parsemé de taches de rousseur. Elle était plus petite que Sarah, et plutôt fine. Il y avait dans ses yeux une lueur d'espièglerie. Toujours là pour faire rire les gens, à sortir des mots disparus du vocabulaire depuis des années. Elle était très drôle. Si on ne pouvait pas la qualifier de belle, elle avait cependant du charme.

Maelis était grande pour son âge et blonde. Ses cheveux étaient presque semblables à une crinière de lion. Ses cheveux du dessous étaient plus foncés, presque noirs. Elle avait les yeux verts à l'extrémité, bleus au milieu et marrons avec un éclat orangé près des pupilles. Sa peau était très clair, ses traits fins... Son nez était peut être un peu trop long mais ça ne gâchait en rien la beauté de son visage. Magnifique et extrêmement fine. Sarah la jalousa immédiatement. Maelis avait aussi l'air douce et chaleureuse, le visage d'une fille toujours sage et gentille.

Shaïla avait la peau bronzée digne d'une marocaine, comme Sarah. Elle faisait à peu près la même taille qu'elle. Shaïla avait les cheveux noirs, pas assez selon elle, et lisses. Ses yeux étaient marrons clairs, comme du bois. Ses sourcils un peu trop épais qui se rejoignaient presque étaient le seul défaut que Sarah sût lui trouver. Elle semblait très gentille et espiègle, un peu folle sur les bords, comme les trois autres. Elle savait se montrer très distante quand elle en ressentait le besoin mais elle était toujours adorable avec les personnes qu'elle aimait bien. Shaïla était une Née-Moldue. Son père était mort alors qu'elle avait quatre ans. Elle arriverait à faire rire n'importe qui, tout comme Roxanne, et peu importait pourquoi la personne était triste.

Sarah, elle, avait les cheveux châtains clair, avec des reflets tellement roux que quand elle s'exposait au soleil, ils étaient oranges. Elle avait des yeux vert émeraude, une taille moyenne et elle était fine. Elle était gracieuse et vive. Elle semblait drôle, espiègle et très rusée. Lorsqu'une personne n'était pas très correcte avec elle, ou qu'elle était en milieu inconnu, Sarah adoptait un visage de « peste » comme dirait sa mère. Mais en vérité, elle rigolait tout le temps.

« Je ne sais pas du tout, répondit Maelis.

- Dans tous les cas, affirma Roxanne, on se retrouve à la fin du dîner à côté de la porte d'entrée, même si on n'est pas dans la même maison !

- Oui, c'est une bonne idée, acquiesça Shaïla. »

Le chariot de friandises arriva. Il était plein de gourmandises que Sarah ne connaissait pas du tout. Sa mère lui avait donné un peu d'argent et elle voulut en acheter. Roxanne paya avec elle et elles prirent un peu de tout. Elles se retrouvèrent donc avec un énorme paquet de sucreries.

« Qu'est-ce que c'est ? Demanda Sarah en montrant le paquet de dragées surprises de Bertie Crochu.

- C'est des bonbons. Tu sais jamais le goût que ça va avoir. Parfois c'est de la pomme, du chocolat, de la poire... et parfois c'est goût poubelle, poivre... Il paraît qu'il y a même au sang de gobelin ! Expliqua Roxanne.

- Euh... dit Sarah en hésitant à en prendre une.

- J'ai une idée, s'écria Roxanne. On en prend toutes une et on la mange en même temps. »

C'est ce qu'elles firent. Roxanne et Maelis grimacèrent tandis que Shaïla et Sarah mangeaient normalement.

« Caramel, dit Sarah.

- Toast grillé, leur dit Shaïla.

- Morue, dit Maelis.

- Chou de Bruxelles, grimaça Roxanne.

- On le refait ?

- Ouais. »

Cette fois, Sarah n'eut pas autant de chance.

« Poubelle, grimaça-t-elle.

- Café, dit Shaïla.

- Chocolat, dit Maelis.

- Gazon, dit Roxanne. »

Elles continuèrent jusqu'à ce que le paquet soit terminé puis elles reportèrent leur attention sur les ballongommes du bullard, des chocogrenouilles, des patacitrouilles, des fondants du chaudron et des baguettes de réglisses pour Roxanne et Maelis car Sarah et Shaïla n'aimaient pas ça.

Sarah en avait complètement oublié son sandwich.

« J'ai hâte d'apprendre à faire de la magie, s'exclama Shaïla.

- Moi aussi, dirent les autres.

- Vous n'en faites pas chez vous ? S'étonna-t-elle.

- Non, on n'a pas le droit de faire de la magie en dehors de Poudlard avant ses quinze ans, quand tu passes au deuxième cycle. Et même là tu dois attendre dix-sept ans avant de pouvoir faire ce que tu veux, expliqua Maelis.

- Les filles, je crois qu'on ferait mieux de se préparer, on arrive ! S'enthousiasma Roxanne. »

Elles se vêtirent et peu de temps après, le train s'arrêta. Elles descendirent et se dirigèrent vers un géant qui leur demandait de venir. Quand ils furent tous agglutinés autours de lui, il se présenta. Il s'appelait Rubeus Hagrid, il était gardien des clés de Poudlard, et professeur de soin aux créatures magiques.

Il était grand comme deux hommes et large comme trois. Il avait une barbe sombre qui cachait la moitié de son visage. On ne voyait que ses yeux noisettes. Il faisait peur à Sarah, mais en même temps, elle était fascinée. Ils durent marcher dans un petit chemin boueux pendant longtemps. Les garçons chahuteurs, les soi-disant James Potter, Frederick Gutten et Tom Lunch, étaient là aussi.

Sarah monta avec ses amies dans une barque. Au signal de Hagrid, lesdites barques avancèrent toutes seules dans le lac, à la plus grande terreur de Sarah. Certes, elle adorait l'eau, mais il faisait vraiment très froid.

Enfin, ils aperçurent les contours majestueux du château. Tous les élèves de première année le regardèrent, émerveillés. Les barques s'engouffrèrent dans un tunnel de pierre et amarrèrent. Alors que Sarah montait sur la pierre humide, James la poussa dans l'eau. Heureusement pour elle, Hagrid la retint de justesse avant qu'elle n'ait reçu une seule goutte d'eau. Roxanne poussa alors à son tour son cousin dans l'eau à son tour, et il tomba dedans. Ce fut là le commencement d'une longue inimitié entre Sarah Feli et James Potter. Hagrid aida James à remonter, lui confia son manteau et réprimanda vertement les deux fauteurs de trouble.

« James Potter, ce n'est pas du tout galant de ta part et en plus, c'est méchant. Que t'avait-elle fait ? Gronda Hagrid.

- Euh... répondit James en baissant les yeux et en tremblant de froid.

- Voilà ! Je vais être gentil pour cette fois, mais si tu recommence, tu auras à faire à moi ! Tu es la quatrième génération de Potter que je connais... le réprimanda Hagrid.

- Vous avez quel âge ? S'écria James.

- Ça ne te regarde pas, dit Hagrid en rougissant. Quoi qu'il en soit, j'espère que tu seras moins farceur que ton grand père, remarque, tu es bien mal parti. Quant-à toi, tu dois être une Weasley ?

- Oui, monsieur, dit Roxanne en souriant.

- Qui est ton père ? Questionna-t-il.

- George Weasley, monsieur, répondit fièrement Roxanne.

- Oh ! Ennuis en perspective ! S'exclama Hagrid. Bon, tu as agi pour venger ton amie, certes, mais sache que la violence ne résout rien. Et toi, comment t'appelles tu ?

- Sarah Feli, répondit Sarah.

- Très bien, très bien. Maintenant, on va y aller, dit-il au groupe de premières année qui s'était regroupé autours des trois chahuteurs.

- Merci, souffla Sarah à Roxanne.

- Il n'y a pas de quoi, répondit la concernée.

- Au fait, pourquoi il a dit Oh ! Ennuis en perspective ? demanda Sarah.

- Tu sais, la boutique sur le chemin de traverse qui est pleine de couleurs et d'objets pour piéger les autres ? Lui demanda Roxanne.

- Oui, dit Sarah qui se souvenait être passée devant.

- C'est mon père qui la dirige, répondit la rousse.

- Ah, oui je vois. »

Quand ils arrivèrent dans une salle après avoir monté un escalier en marbre, le professeur Londubat arriva et prit la relève de Hagrid. Il se présenta à son tour et leur fit traverser un couloir, puis descendre un escalier, et enfin ils arrivèrent dans une petite salle où le professeur leur demanda d'attendre. Roxanne, Sarah, Shaïla et Maelis commencèrent à parler.

« Maelis, c'est toi qui passe la première, remarqua Roxanne.

- N'en rajoute pas, s'il te plaît, gémit Maelis. »

A ce moment là, des entités pales, translucides, traversèrent les murs et entrèrent dans la pièce.

« Oh ! Seraient-ce les nouveaux ? Demanda un fantôme en tenue de moine.

- Vous faites le même coup chaque année, fit remarquer le professeur Londubat qui revenait, au plus grand soulagement de beaucoup d'élèves. À force de voir les nouveaux sorciers dans cette pièce chaque année, vous devriez le savoir !

- Quel rabat-joie, maugréa un des fantômes avant de traverser à nouveau le mur.

- Ah ! Ces fantômes, rigola le professeur. Venez, il est temps de vous répartir. »

Ils entrèrent alors dans une salle énorme, avec quatre tables énormes pleines d'élèves, des cierges flottant dans les airs et un plafond qui imitait le ciel à la perfection. Sur une chaise, au fond de la salle, il y avait un tas informe, tout noir, et qui ressemblait vaguement à un chapeau. Les premières années se dirigèrent vers le chapeau sous les applaudissements de tous. Sarah stressait beaucoup, mais prit son air hautain, son air « peste », pour qu'on ne voit pas son malaise. Ils s'arrêtèrent à quelques mètres du chapeau. Une des ouvertures s'ouvrit, évoquant vaguement une bouche, et il se mit à chanter.

« Oui c'est moi le choixpeau magique

J'vous répartis dans vos maisons,

Je sais bien que les maniaques,

Voudraient pas de moi chez eux.

Et pourtant, au delà des apparences,

Quel chapeau peut s'vanter de chanter ?

Car je tiens mon intelligence,

D'la magie même des quat' piliers.

Gryffondor voulait privilégier le courage,

Serdaigle vouait l'intelligence,

Poufsouffle prenait les enfants sages,

Serpentard aimait la ruse et la persévérance.

Je continue par delà les âges,

A accomplir ma mission,

Et je vous avertis des avantages

Au travers de mes chansons

Si vous êtes sages et travailleurs,

Poufsouffle vous accueillera dans l'heure,

Si la sagesse vous illumine,

Serdaigle sera votre hymne,

Si le courage vous habite,

Gryffondor sera votre titre,

Si vous êtes habiles et rusés,

A Serpentard, vous vous perfectionnerez.

Assez bavassé,

La répartition va commencer,

Aller, aller, approchez,

Et vous serez fixés. »

Il y eut un tonnerre d'applaudissements, puis le professeur Londubat fit cesser le vacarme et commença la répartition.

Léo Axan : Serdaigle

Mile Bones : Serpentard

Sylvia Carter : Poufsouffle

Jonathan Condor : Gryffondor

Eva Connor : Serdaigle

Anna Corner : Serpentard

Lola Dabon : Poufsouffle

Maelis Delaware : Serdaigle

Maelis rejoint la deuxième table en partant de la gauche, l'air soulagée mais toujours anxieuse, espérant que ses nouvelles amies la rejoindraient.

« Bonjour, lui dit joyeusement une grande blonde aux lunettes transparentes et à la peau acnéique qui avait été répartie peu de temps avant. Je m'appelle Eva Connor ! C'est vraiment merveilleux, ici ! Ajouta-t-elle avec émerveillement.

- C'est vrai ! S'enthousiasma Maelis. Je m'appelle Maelis Delaware.

- Tu es la fille des dirigeants de la célèbre entreprise de fabrication des potions ? Demanda Eva.

- Oui, acquiesça Maelis. Et toi ?

- Ma mère travaille pour Gringotts et mon père est guérisseur à l'hôpital Sainte-Mangouste, expliqua-t-elle. »

Cédric Donco : Serdaigle

Leonora Druvel : Gryffondor

Puis le professeur appela Sarah, et elle arriva en faisant de son mieux pour ne pas tomber malgré les tremblements de ses jambes. Tout le monde la regardait. Elle fit un sourire, petit mais présent et s'assit sur le tabouret avant de poser le choixpeau sur sa tête.

« Intéressant, souffla une voix qui semblait venir de l'intérieur même de sa tête. J'hésite. Tu es brillante et Serdaigle pourrait te hisser plus loin sur le chemin de l'intelligence. Ou alors Serpentard, qui t'aiderait à développer ton esprit, ta ruse. J'hésite entre ces deux maisons. Tu es courageuse et loyale aussi, il est vrai, mais ce ne sont pas ces traits de caractère qui dominent chez toi. J'hésite. Mais après tout, la ruse n'est-elle pas une forme d'intelligence ? SERPENTARD ! »

Sarah rejoignit la troisième table en partant de la gauche avec un petit sourire, et s'assit en face d'une fille prénommée Anna. Elle fit rapidement connaissance avec cette dernière et elle se rendit d'ailleurs vite compte en sa compagnie qu'elle avait bien fait de ne pas avoir de parents moldus. Sarah développa à l'égard d'Anna une certaine antipathie. Heureusement pour elle, Mile Bones semblait plus ouvert et Sarah s'entendit immédiatement avec lui. Si il était arrogant, il avait un sens de l'humour qui lui plaisait beaucoup. Et elle aurait été bien mal placée pour le juger pour son arrogance alors qu'elle-même semblait arrogante et hautaine.

Anthony Fondor : Poufsouffle

Frederick Gutten : Gryffondor

Ashley Hasbrook : Serdaigle.

Shaïla Sayda : Gryffondor

Shaïla rejoignit donc la table située à l'extrême gauche de la salle et dont s'élevaient les applaudissements. Elle s'assit à côté d'une fille appelée Leonora Druvel, qui lui parut trop superficielle pour être vraiment intéressante. Elle se retrouvait également dans la même maison que les chahuteurs dont Sarah lui avait parlé et elle espérait qu'ils feraient comme si elle n'existait pas. Elle ne voulait pas se retrouver dans les ennuis dès les premières semaines !

À côté d'elle, il y avait un garçon qui devait avoir quinze ou seize ans et qui avait une chevelure étrangement bleu électrique.

« Bonjour, je m'appelle Ted Lupin, je suis en sixième année, se présenta-t-il.

- Enchantée, dit Shaïla, gênée.

- Je suis préfet, continua-t-il. Si tu as un problème, n'hésite pas à venir me voir.

- D'accord, dit Shaïla. »

Silver Islock : Serpentard

Jean Kein : Poufsouffle

Tom Lunch : Gryffondor

Alice Londubat : Poufsouffle

« Alice Londubat... Comme le professeur Londubat ? Demanda Sarah à Mile.

- Sans doute, répondit ce dernier.

- Ça alors ! S'enthousiasma-t-elle. »

Louis Noif : Serdaigle

Stan Pock : Poufsouffle

James Potter : Gryffondor

A l'entente de ce nom, Shaïla poussa un profond soupir. Elle voyait la vie paisible qu'elle avait souhaitée s'en aller en un éclair. D'après ce que lui avait dit Roxanne à propos de son cousin, James Potter s'avérerait rapidement être le pire farceur de Poudlard de cette décennie.

John Ross : Gryffondor

Mona Salti : Serdaigle

Sasha Thomas : Serpentard

Andy Thompson

« Lui il a une tête à aller à Serpentard, affirma James Potter, assit à la droite de Shaïla.

- Je trouve aussi, dit Tom Lunch.

- Arrêtez, les gars, ce n'est pas possible que quelqu'un ait une tête à aller à Serpentard ! Protesta John Ross, le nouveau venu et apparemment le plus rationnel des garçons de Gryffondors.

- Si ! Affirmèrent les deux autres.

- SERPENTARD ! Cria le choixpeau.

- Ah !

- Gnagnagna ! Fut la seule réponse que leur apporta John. »

Jane Udan : Serpentard

Valentin Udan : Poufsouffle

Violette Voden : Serpentard

Louis Weasley : Poufsouffle

Molly Weasley : Serdaigle

« Je suppose que c'est encore des cousins de Roxanne, marmonna Shaïla à l'intention de Leonora.

- Affirmatif, répondit Potter.

- Merci pour l'info, maugréa Shaïla.

- Mais de rien ! S'exclama le garçon aux cheveux décoiffés. »

Roxanne Weasley : Gryffondor

Shaïla hurla sa joie au monde entier tout en applaudissant à s'en faire mal aux mains. Elle ne se retrouverait pas seule à Gryffondor, entourée de chahuteurs et d'une mijaurée.

« Tu es ma sauveuse, s'écria-t-elle d'ailleurs lorsque Roxanne se fut assise en face d'elle.

- Oui princesse, se moqua la concernée. »

Stephen Ziou : Serdaigle

La Grande Salle se tut quand une personne, qui devait être la directrice, se leva de son siège en or massif pour commencer son discours.

« Bonjour à tous et à toutes. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Minerva MacGonagall, la directrice de Poudlard. Je vous souhaite une très bonne année à tous. Je vous rappelle que la forêt interdite est, comme son nom l'indique, interdite. Vous avez la liste exacte des objets sanctionnés dans le bureau de monsieur Rusard, notre surveillant. Je pense avoir fait le tour, alors bon appétit à tous. »

Les élèves applaudirent et des mets arrivèrent comme... par magie sur les tables. Il y avait des dizaines de plats plus délicieux les uns que les autres.

Sarah mangea de tout ce qui traînait autours d'elle et le fait que son ventre soit tellement rempli qu'il lui faisait mal ne l'empêcha pas de prendre une quantité de dessert conséquente. Heureusement pour elle, elle eut Sasha Thomas pour compagne de non dignité.

Quand le repas fut terminé, la directrice se leva, imposant une nouvelle fois le silence dans la salle.

« En hommage au précédent directeur, Albus Dumbledore, vous allez chanter l'hymne de Poudlard sur l'air que vous voulez. »

Elle fit le chef d'orchestre avec sa baguette après avoir fait apparaître les paroles.

« Poudlard, poudlard, pou du lard du poudlard

Apprends nous ce qu'il faut savoir

Que l'on soit jeune ou vieux ou chauve

Ou qu'on ait les jambes en guimauve

On veut avoir la tête bien pleine

Jusqu'à en avoir la migraine

Car pour l'instant c'est du jus d'âne

Qui mijote dans nos crânes

Oblige nous à tout étudier

Répète nous tout ce qu'on a oublié

Fais de ton mieux, qu'on se surpasse

Jusqu'à ce que nos cerveaux crient grâce. »

Sarah passa la chanson à rire, si bien qu'elle ne put pas vraiment chanter. Elle entendit la directrice dire :

« Comment faisait-il pour apprécier cette cacophonie ? J'ai même eu du mal à faire semblant. »

Cela redoubla les rires de Sarah.

La directrice les congédia et Sarah rejoignit rapidement ses amies de voyage devant les portes de la Grande Salle alors que les préfets commençaient à se lever. Maelis était déjà là et les deux autres arrivèrent peu de temps après. Roxanne regardait Sarah avec dans ses yeux une lueur de crainte. Sarah s'en aperçut et l'interpréta.

« Ce n'est pas parce que je suis à Serpentard que je suis devenue méchante ! Protesta-t-elle en conséquent.

- Non, non, marmonna Roxanne. »

Elle soupira de soulagement cependant et, avant que les préfet n'appellent les élèves de premières années, elles se firent un serment :

« Je fais le serment de tenir tout le monde à l'écart de notre amitié, même si j'ai bien sûr le droit d'avoir des amis proches. Mais qu'ils ne nous séparent jamais et que nos maisons et la distance ne nous éloignent pas ! »

Les quatre filles dirent cette phrase ensemble et, bien que cela paraisse enfantin et puéril, le moment leur apparut comme solennel.

« Au fait, Sarah, je crois que tu as tapé dans l'œil de mon cousin. ironisa Roxanne, rompant le silence qui avait suivi le serment.

- Alors il va bientôt avoir un œil au beurre noir, plaisanta Sarah. »

Et elles rigolèrent toutes quatre, sans savoir ce que cette non-amitié entre le serpent et le griffon allait entraîner comme dégât.

Elles durent se séparer et chacune rejoignit les élèves de sa maison. Les préfets amenèrent les premières années de leur maison dans leur salle commune respective. Durant le trajet, Sarah fit la connaissance de Jane Udan et Sasha Thomas, deux filles d'une très agréable compagnie, tandis que Maelis parlait amicalement avec Eva Connor et Ashley Hasbrook et que Roxanne et Shaïla restaient toutes deux à l'écart de Leonora pour éviter ses bavardages incessants.

Alors que Sarah s'enfonçait dans les cachots, les préfets les firent s'arrêter et un pan de mur s'ouvrit après que la préfète, prénommée Julia Anderson, ait prononcé le mot de passe actuel Boa Constrictor. La salle des Serpentard baignait dans une lumière verte non-artificielle, causée par la promiscuité du lac. Il y avait deux grandes cheminées dans lesquelles un feu brûlait en permanence pour réchauffer la pièce, naturellement glaciale. Il y avait des fauteuils de cuir vert, des tableaux dans des cadres d'or et des bibliothèques le long du mur de droite sur les généalogies sorcières et les origines de la maison de Serpentard. Il y avait dans un coin de la pièce une boite dans laquelle les élèves qui le souhaitaient pourraient mettre de l'argent pour financer à l'équipe de Quidditch les balais les plus récents afin d'avoir de meilleures chances de gagner la coupe. Elle était pleine. Julia mena les filles vers un escalier qui descendait tandis que l'autre préfet, Tom Graveson, emmenait les garçons vers un escalier qui montait.

Les filles parcoururent quelques couloirs une fois arrivées à l'étage inférieur puis s'arrêtèrent devant une porte gravée des mots : premières années. Julia ouvrit la porte et les laissa entrer. La pièce était majestueuse et magnifique le plafond était vert émeraude, les murs et le sol étaient blancs, il y avait cinq lits à baldaquins, sculptés dans l'argent et dont les tentures étaient tout aussi verte émeraude que le plafond. La couette était blanche puis le haut du lit était jonché de coussins moelleux couleur émeraude. Chaque lit possédait également une table de nuit à tiroir, une penderie et un bureau.

« Choisissez vos lits et dormez, demain sera une longue journée, les prévint Julia en partant. »

Les cinq filles ne se le firent pas dire deux fois et choisirent leur lit avant de se préparer dans la salle de bain attenante au dortoir, de se glisser dans leur lit douillet et de s'endormir rapidement. Sarah avait choisi le lit situé entre Jane et Sasha.

Pendant ce temps, les premières années de Gryffondor arrivèrent devant un gros portrait avec une grosse dame peinte dessus. Lorsqu'elle se mit à souhaiter la bienvenue aux nouveaux, Shaïla, élevée en moldue, sursauta, faisant pouffer Roxanne.

« Le mot de passe, c'est nox. Ne l'oubliez pas, dit un des préfets. »

Le tableau pivota et tous entrèrent dans la salle. Elle était ronde et chaleureuse, de couleur rouge et or et meublée de confortables sofas rouges.

« Bienvenue dans la salle commune de Gryffondor, dit la préfète. Les filles, suivez-moi, les garçons, suivez Marius. »

Les trois filles suivirent donc la préfète et montèrent les escaliers de la tour jusqu'à la porte où il y avait un écriteau indiquant que c'était la chambre des premières année. Les trois fillettes entrèrent et se dirigèrent chacune vers le lit près duquel avaient été déposées leurs affaires. Elles se couchèrent immédiatement dans leur lit à baldaquin rouge et or sans parler, trop fatiguées pour cela.

Les premières années de Serdaigle, quant-à eux, durent se rendre dans une autre tour du septième étage, encore plus haute que celle des Gryffondors. Les élèves s'arrêtèrent devant un pan de mur sur lequel était accroché un aigle.

« Pour entrer dans notre salle commune, expliqua Fiona Styx, il faut répondre à l'énigme que nous pose l'aigle. Comme vous êtes des premières années, elle nous laissera aujourd'hui passer sans rien opposer mais ce sera la seule fois. Si vous n'avez pas réponse à l'énigme, vous ne pourrez pas entrer. Ainsi, on devient un peu plus intelligent à chaque fois que l'on rentre dans la salle commune des Serdaigles, astucieux, n'est-ce pas ? »

Une arcade s'ouvrit dans la pierre et les élèves entrèrent. La salle commune des Serdaigles était tout aussi ronde que celle des Gryffondors, mais meublée de bleu et de bronze. Il y avait quelques fauteuils mais principalement des tables pour travailler et des étagères pleines de livres de cours. Les filles de première année suivirent Fiona dans un escalier et rentrèrent finalement dans un dortoir dont les murs étaient peints de bleu et de bronze et de quelques tapisseries serties d'aigles et de motifs floraux. Les lits étaient simples mais très confortables et, après s'être préparées, les cinq filles s'endormirent sans peine. Maelis était installée entre Mona Salti et Eva Connor.

Mais une question hantait les quatre amies malgré les murs qui les séparaient : leur amitié durerait-elle malgré leurs différences ?

ooo

Voilà, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, si ça vous plaît ou pas, si quelque chose est incorrect, etc... il peut subsister des fautes.

Ceci est un avant goût des changements qui s'opéreront, j'espère que ça vous plaira.

Bref, bisous, à la prochaine !