Allez, premier chapitre d'une fic qui en comportera une dizaine. Pas grand-chose, mais c'est un cadeau pour ma meilleure amie, j'ai nommé : Gaelle ! cette fic entière t'es dédiée (et désolée, je sais que ton anniversaire était il y a quinze jours... *s'aplatit au sol* Je me repends et vais me pendre !)
Rated M, comme d'hab' ! Parce que cette perverse m'a demandé des lemons. Bon, y en a pas dans le premier chapitre, rêvez pas ! x)
Nouveau couple également, que j'espère arriver à traiter au mieux sans basculer dans l'OOC.
J'avoue m'être beaucoup inspirée de Pierre Bottero et de sa trilogie : "Le Pacte des Marchombres" dans la relation qu'entretiennent les deux personnages. Si vous voyez des similitudes, c'est normal.
Que dire de plus ? J'espère que vous aimerez !
Bonne lecture !
Bisous cramés !
Pyro.
KYYAAAAHH ! Ça va, arrêtez de taper ! C'est bon, j'avoue tout ! J'admet que One Piece n'est pas à moi mais à maître Oda ! Tapez pu...
Dracule Mihawk s'avança lentement entre les arbres de la forêt qui encerclait son manoir. Cela faisait deux mois que Roronoa Zoro était arrivé sur Lugubra, et son île avait perdu sa tranquillité habituelle. Car après un mois de repos forcé pour qu'il se remette de ses blessures, le jeune bretteur avait commencé l'entraînement sous la tutelle du Faucon. Qui se montrait impitoyable.
Le maître sabreur s'arrêta à la lisière de la clairière et regarda son élève. Dos à lui, torse nu, ce dernier enchaînait attaques sur attaques contre trois humandrills et n'arrivait pas à prendre l'avantage. En fait, il était même dépassé. Complètement. Et ça se voyait.
Mihawk soupira et s'avança à découvert. Immédiatement, les singes s'enfuirent sans demander leur reste. Zoro se retourna.
-Œil de Faucon, salua-t-il.
-Tu comptes trop sur ta force jeune escrimeur. Là où un quatre pourrait suffire pour gagner, tu joues un as et tu épuises ta main.
Le vert resta silencieux. Il avait appris au cours des dernières semaines que son mentor tenait à ce qu'il trouve ses erreurs par lui-même. Il le regarda donc dans les yeux tout en faisant marcher sa cervelle.
-Je ne suis pas assez rapide, finit-il par dire.
-Continue, demanda l'autre sans montrer la moindre émotion.
-Je m'épuise à parer des attaques puissantes qui se ressentent ensuite dans mes muscles alors que je pourrais les esquiver simplement, et gagner du temps et de l'énergie. En clair, je ne suis pas assez rapide.
-Belle analyse, mais il n'y a pas que ça. Tu n'es pas concentré.
Zoro fronça les sourcils.
-Bien sûr que si ! Je...
Un regard sévère du Grand Corsaire l'arrêta. Ne pas l'interrompre. Ou il risquait de le regretter. D'accord. Message reçu.
-Tu n'es pas concentré, pas sur les mouvements de ton adversaire. Tu restes focalisé sur les tiens, et sur tes attaques. C'est un bon point, mais cela mobilise toute ton attention, et tu n'es plus capable d'anticiper les mouvements de celui que tu as en face de toi. Tu te retrouves à réagir au lieu d'agir.
Il était rare que Mihawk prenne la peine de lui expliquer ses erreurs avec autant de précision et de clarté, et le jeune homme se concentra sur chacun de ses mots.
-Je comprend... Je dois toujours avoir une longueur d'avance sur lui, c'est ça ?
-Minimum.
Il y eut un instant de silence pendant lequel Zoro assimila ce qui venait d'être dit. Il repensa à ses derniers combats. Pas seulement contre les humandrills, mais aussi ceux d'avant. Ceux qu'il avait mené sur Sabaody, Thriller Bark, Enies Lobby... À chaque fois, il avait en majorité encaissé les attaques, abîmant son corps. Mais quelque chose le gênait.
-Esquiver, c'est fuir, affirma-t-il.
-Stupide, répondit le Faucon du tac-au-tac. Si tu penses cela, tu as tout à apprendre, et pire encore, tu n'as rien compris à l'art de manier le sabre.
-Mais...
-Donne-moi tes lames.
-Hors de question.
Mihawk fronça les sourcils, mécontent.
-Il ne fait pas bon me contredire, Roronoa. Donne moi tes sabres !
Il n'avait pas élevé la voix, mais son ton était devenu écrasant d'autorité. Zoro céda et lui tendit ses sabres.
-Bien. Avant d'entraîner ton corps, tu vas devoir entraîner ton esprit, jeune escrimeur. Et surtout, tu vas devoir apprendre à tomber.
-À tomber ? Mais pourq...
-Parce qu'il faut chuter pour rebondir, Roronoa.
XXXX
-T'es au courant de la température qu'il fait ?
-Pas assez froid pour m'empêcher de me baigner. Crains-tu le froid ?
-Disons que les bains gelés m'ont laissé de mauvais souvenirs, grogna Zoro en se remémorant sa mésaventure sur Dawn.
Mihawk n'afficha aucune réaction et commença à se déshabiller en lui tournant le dos.
-Euh... J'peux savoir c'que tu fais ? demanda le vert, nerveux.
-Je n'ai simplement pas envie de mouiller mes vêtements. Me voir nu te gênes, Roronoa ? s'enquit le maître sabreur.
-Ben euh...
Merde, question piège ! Bon, autant jouer franc jeu.
-Ouais, un peu, termina-t-il.
Mihawk s'autorisa un sourire sarcastique.
-Ne t'inquiète pas, je ne suis pas un exhibitionniste. Mais je n'ai pas honte de mon corps.
Tu m'étonnes ! s'exclama Zoro mentalement en observant les muscles nerveux rouler sous la peau pâle tandis que les vêtements tombaient.
-Ce que tu vois te plaît ? demanda soudain l'objet de son examen d'un ton indifférent.
Le jeune homme rougit et détourna la tête.
-Pose pas de question débiles, j'm'en fous. À quoi ça rime tout ça ?
Le Faucon ne répondit pas et entra dans l'eau. Elle était glaciale, mais il avança sans hésitation, plongeant sous la surface jusqu'aux épaules. Il passa sa main sur sa nuque, puis se tourna vers son élève resté sur la rive.
-Qu'est-ce que tu attends ? dit-il, l'air sévère.
-Hein ? Hors de question que je rentre là dedans, ça caille !
-Je ne te demande pas ton avis.
Comprenant qu'il n'avait pas le choix, Zoro enleva ses vêtements en grommelant des insultes fleuries contre son mentor. Il mit un pied dans l'eau et serra les dents. C'était vraiment une température pour les pingouins ! Mais il mit un point d'honneur à ne marquer aucun arrêt jusqu'à rejoindre son mentor. Même si ce fut extrêmement lent.
-On a pas toute la journée, Roronoa.
-Ça va, c'est bon, j'suis là ! Et si tu m'expliquais pourquoi tu me fais faire ça ? J'comprends pas ce que ça a à voir avec le combat au sabre.
-La force des armes n'est rien sans celle de l'esprit.
Cessant de râler, Zoro se tourna vers Mihawk, attentif. Le maître sabreur hocha la tête, approbateur.
-Nous allons commencer par l'exercice qui te seras le plus facile. Pendant un combat, tu dois empêcher ton adversaire de lire en toi. Pour cela, ton regard et ton attitude doivent être aussi durs et impénétrables que l'acier.
-Comment ?
-Ferme ton esprit. Rien ne doit y entrer, rien ne doit en sortir. Fais déjà en sorte de ne plus ressentir le froid de l'eau.
Zoro fronça les sourcils. Les explications fumeuses d'Œil de Faucon ne l'aidaient pas beaucoup. Néanmoins, il essaya. Il s'efforça de chasser toute idée de son esprit, mais à chaque fois qu'il croyait y parvenir, quelque chose lui revenait. Des souvenirs, des sensations, des réflexions. Les combats qu'il avait mené, la température glaciale de l'eau autour de son corps, les questions à propos de son entraînement. Et la présence bien réelle du Faucon l'observant attentivement n'aidait pas du tout ! Il batailla pendant près d'une demi-heure avant d'abandonner.
-Je n'y arrive pas, avoua-t-il, mécontent.
-Tu t'y prends mal.
-Comment tu peux l'savoir ? T'es pas dans ma tête !
-Tu es tellement mauvais que je lis en toi comme dans un livre ouvert. Tu serais transparent que ça ne changerait rien.
Zoro grogna. Le ton condescendant du Capitaine Corsaire ne lui plaisait pas du tout.
-Je te permets pas de...
-Je me contrefiche de ce que tu me permets ou pas de faire. As-tu réellement écouté ce que je t'ai dis ?
-Évidemment ! Tu m'as dis de fermer mon...
Le vert s'interrompit. Fermer son esprit, non le vider. Il serra les poings et se traita mentalement d'imbécile. Comment passer pour un con devant son mentor en cinq leçons, par Roronoa Zoro ! se fustigea-t-il mentalement. Mihawk hocha la tête, approbateur.
-Bien, maintenant que tu as finis de geindre, écoute-moi vraiment. Ferme les yeux, et imagine un mur autour de ton esprit. Opaque, noir, impénétrable, infranchissable, indestructible. Concentre-toi dessus, visualise-le jusqu'à ce qu'il emplisse ta tête et que tu ne voies plus que ça.
Le jeune homme acquiesça et se concentra. Petit à petit, il érigea un rempart autour de son esprit. Une bête grogna dans la forêt toute proche, et attira son attention. Le mur se fissura. Un tsss réprobateur de son mentor le poussa à se reconcentrer. Peu à peu, il oublia toute sensation. Il n'y avait plus d'eau glacée autour de lui, plus de vent froid qui cinglait son visage. Il n'y avait que le noir de ce mur, envahissant et pourtant bizarrement rassurant.
Soudain, deux mains tièdes se posèrent sur son torse et il sursauta, faisant voler le mur en éclat. Il recula précipitamment.
-J'peux savoir c'que tu fous ?!
Mihawk fronça les sourcils et eut un rictus mécontent.
-Tsss... Tu te laisses distraire par n'importe quoi.
-T'aurais pu prévenir !
Au moment où il disait ces mots, le jeune homme se rendit compte de leur énormité. T'aurais pu prévenir... Mais bien sûr mon vieux ! Et tu crois que ton adversaire va te prévenir avant de balancer une attaque ? "Attention, prépare toi, je vais attaquer sur ton flanc gauche dans trois... deux... un..." Réfléchis avant de parler, sinon il va vraiment te prendre pour le dernier des imbéciles !
Sans faire de commentaire, comprenant que son élève avait saisi la stupidité de sa phrase, le Faucon reprit la parole.
-Recommence.
Et Zoro s'exécuta.
XXXX
Ce petit exercice se reproduisit plusieurs fois par jour pendant le mois suivant. Après l'avoir forcé à se mettre nu, ou du moins en sous-vêtements pour mieux observer les réactions de son corps, Mihawk demandait à Zoro de fermer son esprit et s'appliquait ensuite à le déstabiliser en posant ses mains sur lui. Et le vert avait beau essayer de prévoir son "attaque", le sabreur arrivait toujours à le surprendre, posant ses mains là où il s'y attendait le moins. Les bras, le ventre, le visage, les pieds, les fesses, même une fois... Zoro avait tellement sursauté et avait été si indigné que le Faucon s'était fendu d'un sourire sincèrement amusé. Avant de reprendre son expression sévère.
-Ton adversaire t'attaquera n'importe où, n'importe quelle partie de ton corps. Même les plus improbables.
Le jeune homme avait accepté la remarque et n'avait plus protesté, endurant sans broncher les touchers parfois vraiment déplacés de son mentor. Et peu à peu, son esprit se renforça, et le mur devint vraiment impénétrable. Toutes les perturbations que s'efforçait de lui faire endurer Mihawk étaient vaines, le vert ne bougeait pas, ne réagissait plus. Paupières ouvertes ou fermées, debout ou allongé, Zoro restait impassible, indéchiffrable. Imperméable à toute tentative d'anticipation ennemie.
Après une énième évaluation dans la grande salle du manoir, Mihawk décréta que l'exercice était terminé, et qu'ils pourraient passer à autre choses le lendemain.
-Je te rendrais tes lames. Demain, tu reprends le combat. Tu ferais bien d'aller prendre une douche et de te détendre, tant que tu le peux.
Sans un mot de plus, il tourna les talons et sortit de la pièce. Zoro resta un instant immobile, avant de se rhabiller et de sortir à son tour. Il chercha la salle de bain pendant plus d'une heure avant de la trouver enfin, par pur hasard. Il entra sans réfléchir au fait que la douche coulait déjà.
-GYAAAAAHHHH ! SALE PERVERS ! SORS DE LÀ !
-Perona ? Mais qu'est-ce que tu fous là ?!
-À ton avis ?! Qu'est-ce qu'une fille pourrait faire dans une salle de bain ?! Crétin de pelouse ambulante même pas mignonne ! SOOOOORS !
-Ouais bah magne-toi ! J'voudrais y aller aussi !
-DEHOOOORS !
Il finit pas sortir en grommelant, sous les hurlement hystériques de la princesse lolita gothique, et décida qu'en attendant qu'elle sorte, il pourrait faire un petit somme. Il s'assit dans le couloir, à côté de la porte, croisa les mains sous sa tête et ferma les yeux. Mais au lieu de s'endormir normalement, son esprit divagua. Il avait finit cet entraînement, il allait enfin passer à autre chose. Il posa une de ses mains à l'endroit où le Capitaine Corsaire l'avait touché la première fois. Son torse. Depuis ce premier contact, sa peau paraissait le brûler à cet endroit. Pourquoi avait-il l'impression que les mains de Mihawk sur son corps allaient lui manquer ?
Alors ? Vos premières impressions ? Dois-je continuer ?
